FR2745216A1 - Machine de vissage et de devissage de boulons ou de tire-fonds - Google Patents

Abstract

Machine du type comprenant un moteur thermique (13) ou autre, entraînant deux pompes hydrauliques (14, 15) délivrant des débits différents, aspirant l'huile dans un réservoir (16) et la refoulant dans un bloc hydraulique comprenant deux électrovannes (19, 20), et étant relié à une unité hydraulique (22) d'entraînement d'une douille (21) d'actionnement d'un boulon (12) ou d'un tire-fond, les électrovannes (19, 20) du bloc hydraulique étant agencées pour fournir à l'unité hydraulique, dans une première configuration la somme des débits des deux pompes, et dans une seconde configuration le seul débit de la pompe (15) de plus faible débit. Suivant l'invention, elle comprend un micro-ordinateur (24) contenant un programme (26) de pilotage de la machine, tenant compte d'une table de conversion couple de serrage-pression et de valeurs de consignes du couple de serrage pour, à partir de l'information fournie en continu par un capteur électronique de pression (23) monté sur le bloc hydraulique, agir notamment sur les électrovannes (19, 20) associées aux deux pompes hydrauliques (14, 15).

Description

La présente invention a pour objet une machine de vissage et de dévissage de boulons ou de tire-fonds.

La machine selon l'invention vise plus spécialement, quoique non exclusivement, la fixation d'attaches verticales vissées de voies ferrées. Les rails des voies ferrées reposent sur des traverses sur lesquelles ils sont fixés par des attaches. Un rail de voie ferrée présentant une section transversale de forme générale connue, des attaches prennent appui sur les patins du rail disposés de part et d'autre de la partie centrale de celui-ci, ces attaches étant fixées sur les traverses supportant les rails.

Ces attaches sont fixées par exemple par l'intermédiaire de tire-fonds, ou par des écrous engagés sur des tiges filetées, préalablement rendues solidaires des traverses, et sur lesquelles sont engagées les attaches.

II s'agit d'appliquer un couple de serrage adéquat sur les attaches, pour assurer une bonne tenue du rail, sans que ce couple soit trop élevé ni trop faible, car un couple inadéquat conduit tout d'abord à une baisse d'efficacité de l'attache puis à une destruction de cette dernière, voire une déstabilisation de la voie.

Pour réaliser le vissage des boulons ou des tire-fonds de fixation des attaches de voies ferrées, il est connu d'utiliser des machines entraînant, à partir d'un moteur thermique ou autre, une douille venant s'engager sur la tête du boulon ou du tire-fond.

Un premier type de machine comprend, entre l'arbre de sortie du moteur et le mécanisme à une ou deux vitesses d'entraînement de la douille, un embrayage. Un levier actionné manuellement par l'opérateur à l'encontre de l'action d'un ressort exerce un effort sur l'embrayage. La valeur de la flèche du ressort conditionne la valeur du couple développé.

Le réglage de l'écrasement du ressort par une butée procure une précision de réglage du couple, moyenne, et insuffisante pour les exigences de fixation des rails de chemins de fer modernes.

Dans un autre type de machine, possédant la même structure générale, un vérin hydraulique vient pousser l'embrayage. Lorsque le couple souhaité est atteint, il se produit un patinage de l'embrayage. Dans ce cas encore, la précision est moyenne.

Dans une autre machine connue, il est prévu, entre le moteur thermique et la douille d'entraînement, une transmission hydraulique avec un limiteur de pression. Ce limiteur de pression est agencé de telle sorte que, lorsque le couple de serrage souhaité est atteint, le débit de fluide passe par le limiteur. Une boîte de vitesses est prévue entre la sortie de la transmission et la douille d'entraînement, pour disposer d'une vitesse d'entraînement rapide et d'une vitesse d'entraînement plus lente.

Ce dispositif n'offre pas, lui non plus, des performances satisfaisantes.

Le but de l'invention est de fournir une machine de vissage et de dévissage qui possède deux vitesses de travail, à savoir une vitesse rapide en début de serrage ou en fin de desserrage, puis une vitesse plus lente en fin de serrage ou en début de desserrage, dans laquelle le couple de serrage puisse être réglé de façon précise, qui puisse travailler avec différents couples de serrage, avec éventuellement sélection de certains couples de serrage et impossibilité pour l'opérateur de travailler avec d'autres couples de serrage que celui ou ceux mémorisés, et susceptible d'être adaptée au type d'attache à serrer.

A cet effet, la machine qu'elle concerne, du type comprenant un moteur thermique ou autre, entraînant deux pompes hydrauliques délivrant des débits différents, aspirant l'huile dans un réservoir et la refoulant dans un bloc hydraulique comprenant deux électrovannes, et étant relié à une unité hydraulique d'entraînement d'une douille d'actionnement d'un boulon ou d'un tire-fond, les électrovannes du bloc hydraulique étant agencées pour fournir à l'unité hydraulique, dans une première configuration la somme des débits des deux pompes, et dans une seconde configuration le seul débit de la pompe de plus faible débit, est caractérisée en ce qu'elle comprend un micro-ordinateur contenant un programme de pilotage de la machine, tenant compte d'une table de conversion couple de serrage-pression et de valeurs de consignes du couple de serrage pour, à partir de l'information fournie en continu par un capteur électronique de pression monté sur le bloc hydraulique, agir notamment sur les électrovannes associées aux deux pompes hydrauliques.

Le fonctionnement de cette machine repose sur le fait que le couple de serrage est proportionnel à la pression de l'huile dans le moteur hydraulique. Le capteur électronique de pression monté sur le bloc hydraulique fournit en permanence la valeur de la pression d'huile circulant dans l'unité d'entraînement de la douille d'actionnement de la machine. De cette pression d'huile peut être déduit, grâce à la table de conversion, le couple de serrage exercé sur le boulon ou sur le tire-fond en cours d'actionnement. Le micro-ordinateur gère le fonctionnement de la machine en fonction des informations reçues du capteur électronique, en agissant sur les électrovannes associées aux deux pompes hydrauliques, en tenant compte des valeurs de consigne du couple de serrage. C'est ainsi notamment que lorsque l'on réalise le serrage d'un écrou, tant que la valeur du couple est inférieure à une valeur prédéterminée, L'unité hydraulique d'entraînement est alimentée par le débit des deux pompes hydrauliques. Le vissage s'effectue à grande vitesse en phase d'approche de l'écrou. Lorsque le couple de serrage prédéterminé est atteint, le microordinateur actionne l'électrovanne associée à la pompe délivrant le débit le plus fort, de telle sorte que l'huile débitée par cette pompe retourne directement au réservoir. Seul le débit d'huile délivrée par la pompe hydraulique à plus faible débit alimente l'unité hydraulique d'entraînement de la douille. II s'agit d'un entraînement à petite vitesse pour appliquer le couple de serrage souhaité sur l'écrou ou le tire-fond. Lorsque la valeur du couple atteint la valeur de consigne, le micro-ordinateur commande l'arrêt de l'alimentation de l'unité hydraulique d'entraînement en agissant sur l'électrovanne associée à la seconde pompe hydraulique.

Suivant une caractéristique de l'invention, cette machine comporte deux boutons de commande reliés au micro-ordinateur en vue de réaliser la circulation de l'huile dans l'unité hydraulique respectivement dans le sens du vissage et dans le sens du dévissage du carré d'entraînement.

Le couple de serrage étant prédéterminé, il suffit à l'opérateur d'appuyer sur l'un ou l'autre des boutons de commande suivant qu'il s'agit de serrer ou de desserrer un écrou ou un tire-fond.

Lorsque l'opérateur actionne le bouton de dévissage, la machine développe sa puissance maximale en petite vitesse. Lorsque le couple résistant diminue, le micro-ordinateur gère automatiquement, comme indiqué précédemment, la permutation de petite vitesse à grande vitesse. La rotation de la douille d'actionnement du boulon s'arrête lorsque l'opérateur relâche le bouton de commande du dévissage.

Suivant une autre caractéristique de l'invention, le microordinateur contient en mémoire les paramètres de configuration de la table de conversion couple de serrage-pression, pour adapter cette courbe au type de travail à effectuer.

II est donc possible d'adapter la table de conversion couple de serrage-pression au type d'attache de voies ferrées à serrer, tel que
NABLA, RN, RS, K, VOSSLOH...

II est également possible, pour tenir compte des rendements hydrauliques des différents composants, de modifier la position de la courbe couple de serrage-pression pour tenir compte du rendement global de la machine. Cette modification peut être effectuée de façon simple en fournissant une instruction correspondante au micro-ordinateur.

De préférence, le micro-processeur contient en mémoire différentes valeurs de couples de serrage préprogrammées, le microordinateur étant associé à au moins un bouton de sélection du couple choisi avec visualisation de la valeur de ce couple sur un écran.

Suivant le type de travail à effectuer, il est possible de mémoriser différentes valeurs de couples de serrage. Avant d'entreprendre son travail, I'opérateur sélectionne à l'aide d'un bouton le couple que doit exercer la machine. Le nombre de valeurs de couples de serrage en mémoire est variable, et il peut être réduit à un seul, ne laissant pas à l'opérateur la possibilité de modifier le couple de consigne, ce qui évite les risques d'erreur à ce niveau. II peut être noté que l'écran de visualisation du couple de serrage sélectionné indique également la valeur du couple exercé sur le boulon en cours de serrage.

En outre, le micro-ordinateur, dès l'arrêt du mouvement de serrage, compare la valeur du couple de serrage développé à la valeur de consigne, et déclenche une alarme si l'écart est supérieur à une valeur déterminée.

Cette caractéristique permet de s'assurer du bon serrage de l'attache venant d'être actionnée. En effet il ne peut être exclu que l'opérateur relâche la pression exercée sur le bouton de commande du serrage avant même que le micro-ordinateur ait commandé l'arrêt normal du mouvement de serrage. Dans un tel cas, il est possible que le boulon soit serré avec un couple insuffisant, c'est-à-dire possédant une valeur ne se trouvant pas dans l'écart admissible par rapport à la valeur de consigne.

Avantageusement, le micro-ordinateur est équipé de moyens de mémorisation de tous les serrages successifs réalisés par la machine avec indication du couple de consigne, du couple de serrage réellement développé, éventuellement de la durée de l'opération, et éventuellement de calcul du pourcentage de serrages corrects.

Cet agencement permet, d'une part, de s'assurer de la qualité du serrage de chaque boulon et, d'autre part, de vérifier, au cours d'une série d'opérations, quel est le pourcentage de ces opérations qui n'est pas conforme aux dispositions prescrites. C'est ainsi que, pour une voie ferrée, il est essentiel qu'un pourcentage important des attaches soient serrées avec un couple de serrage satisfaisant. Le fait de mesurer le temps de serrage de chaque boulon permet également de s'assurer du bon serrage des attaches. En effet, le couple de serrage prédéterminé peut être atteint avant même que l'attache soit serrée, dans la mesure où, par exemple, le filetage sur lequel est vissé le boulon est abîmé. Un temps de serrage trop court d'un boulon pourra donc être analysé en vue de déterminer si ce temps de serrage trop court ne correspond pas à un serrage défectueux de l'attache correspondante.

II est possible, à l'aide d'un bouton associé au tableau de commande du micro-ordinateur, de bénéficier immédiatement du pourcentage de serrages effectués correctement sur une zone de travail, par calcul statistique sur les valeurs de la mémoire du micro-ordinateur.

Avantageusement, le micro-ordinateur est équipé d'un microprocesseur comportant une mémoire fixe contenant le programme de gestion et une mémoire programmable comportant des zones de mémoire dans lesquelles sont chargés les paramètres susceptibles d'être modifiés, tels que : table de conversion couple de serrage-pression, configuration de la table de conversion, consigne des valeurs de couple, identification de la machine.

II est intéressant de bénéficier de zones mémoire programmable pour pouvoir changer facilement dans la mémoire du micro-ordinateur les paramètres susceptibles d'être modifiés.

Selon une possibilité, le micro-ordinateur comprend un connecteur destiné à recevoir une clé équipée d'un circuit imprimé associé à une puce mémoire électronique, et destinée au chargement des paramètres dans les zones de mémoire programmable. Le chargement des informations paramétrables en mémoire peut être effectué de façon extrêmement simple par introduction d'une clé dans le connecteur. Cette clé est fournie par le fabricant de la machine à l'utilisateur en fonction du travail destiné à être effectué par la machine. Si la machine change d'utilisation, il suffit simplement de fournir au micro-ordinateur de la machine les nouvelles informations concernant les nouveaux paramètres à l'aide d'une autre clé. Une même clé peut contenir des informations diverses, telles que table de conversion couples de serrage-pression, configuration de la table de conversion, consigne des valeurs de couples, ou bien être spécifique à d'autres types d'information.

En outre, le connecteur est destiné à recevoir une clé équipée d'un circuit imprimé associé à une puce mémoire électronique destinée à autoriser le fonctionnement de la machine. Une telle clé est en quelque sorte la clé de contact de la machine. Cette clé peut également comporter une zone mémoire de stockage des informations sur les opérations de serrage, telles que couples de serrage ou temps de serrage, au cours, par exemple, d'une journée de travail. Les informations contenues dans la clé peuvent ensuite être lues et traitées par un micro-ordinateur se trouvant sur le lieu où les clés sont stockées en fin de chaque journée de travail. II est ainsi possible d'avoir une trace de l'importance et de la qualité du travail effectué par chaque machine au cours d'une journée.

Suivant une autre caractéristique de l'invention, le microordinateur mesure, dès le début du serrage, la pente de progression du couple de serrage, c'est-à-dire la raideur de l'attache en train d'être serrée, et ajuste le temps de réaction de l'arrêt du serrage en fonction de la raideur constatée.

Plus la pente de progression du couple de serrage est inclinée, plus l'attache est raide, et plus il faut donner avec anticipation la commande d'arrêt de serrage, pour éviter de détériorer l'attache. Cet agencement permet donc d'adapter la commande d'arrêt de serrage d'une attache à la raideur de cette dernière.

En outre, le micro-ordinateur mesure, dès le début du serrage, la pente de progression du couple de serrage, c'est-à-dire la raideur de l'attache en train d'être serrée, et détermine le moment de commutation du serrage à grande vitesse vers le serrage à petite vitesse, en fonction de la raideur.

Plus la pente de progression du couple de serrage est inclinée, plus l'attache est raide, et plus tôt intervient l'ordre de commutation du serrage à grande vitesse vers le serrage à petite vitesse.

De toute façon, I'invention sera bien comprise à l'aide de la description qui suit, en référence au dessin schématique annexé représentant, à titre d'exemple non limitatif, une forme d'exécution de cette machine dans le cas de son application au serrage ou au desserrage d'attaches de rails de voies ferrées
Figure 1 est une vue en perspective de cette machine
Figure 2 en est une vue de côté
Figure 3 est une vue schématique du circuit hydraulique
Figure 4 est une vue très schématique du micro-ordinateur et des éléments qui lui sont associés
Figure 5 est une vue de principe du microprocesseur;
Figures 6 à 8 sont trois vues illustrant des diagrammes de couples de serrage en fonction de la pression d'huile.

Les figures 1 et 2 représentent une machine pour le serrage et le desserrage de boulons de fixation d'attaches pour rails de voies ferrées, encore appelée tirefonneuse. Cette machine comprend un châssis 2, monté sur un chariot 3 comportant des roues 4 destinées à reposer sur un rail 5 de la voie. Le chariot 3 est relié par une traverse 6 à un autre chariot 7 reposant sur l'autre rail de la voie.

Chaque rail 5 possède une section de forme générale connue, repose sur des traverses 8, et est fixé sur les traverses par des attaches 9 dont chacune prend appui sur une aile horizontale inférieure 10 du rail, et est fixé par l'intermédiaire d'un boulon 12 destiné à être serré par la machine selon l'invention.

Le châssis 2 porte un moteur 13 qui est ici un moteur thermique. Ce moteur entraîne deux pompes hydrauliques 14 et 15, la pompe 14 délivrant un débit supérieur à celui de la pompe 15. Chacune des deux pompes 14 et 15 aspire l'huile dans un réservoir 16 reposant sur le châssis 2. A chacune de ces pompes 14 et 15 est associé un limiteur de pression respectivement 17 et 18. A chacune des pompes 14 et 15 est associée une électrovanne respectivement 19 et 20. L'électrovanne 19 permet, dans une première position représentée à la figure 3, d'additionner le débit de la pompe 14 à celui de la pompe 15. Dans son autre position,
I'électrovanne 19 assure le retour de l'huile au réservoir 16.

L'électrovanne 20 est disposée en amont d'une unité hydraulique 22 d'entraînement d'une douille 21 d'actionnement des boulons 12. Dans la position représentée à la figure 3, I'électrovanne 20 se trouve dans une position dans laquelle elle ramène l'huile débitée par les pompes 14 et 15 au réservoir 16. Cette électrovanne 20 est susceptible d'occuper deux autres positions, dans lesquelles elle entraîne l'unité hydraulique dans deux sens inverses l'un de l'autre, pour réaliser respectivement les opérations de vissage et de dévissage des boulons 12. Sur le circuit hydraulique est monté un capteur électronique de pression 23 qui fournit en permanence un signal électrique à un micro-ordinateur 24 que comporte la machine.

Le micro-ordinateur comprend, comme montré à la figure 5, un microprocesseur possédant une mémoire fixe 25 servant au chargement d'un programme de gestion 26, et une mémoire programmable 27 servant au chargement d'un certain nombre de paramètres variables, tels que numéro de machine 28, table de conversion 29 couple de serragepression, configuration de la table de conversion et étalonnage 30, consigne de couples 32 ainsi qu'éventuellement d'autres paramètres 33.

Le micro-ordinateur 24 commande, comme montré à la figure 4, les électrovannes 19 et 20, reçoit des informations du capteur électronique de pression 23, ainsi que de deux boutons poussoirs 34 et 35 montés sur les bras de manipulation 36 de la machine, et destinés à commander respectivement le serrage et le desserrage. Le boîtier contenant le micro-ordinateur comporte également un écran 37 de visualisation du couple de serrage, ainsi qu'une série de boutons 38 de sélection du couple de serrage, lorsque différents couples de serrage sont mémorisés. Le boîtier peut également comprendre un bouton 39 permettant d'obtenir immédiatement le pourcentage de boulons correctement serrés pendant une période de temps déterminée.

Comme montré à la figure 4, le micro-ordinateur 24 comporte un connecteur 40 destiné à recevoir une clé 42 équipée d'un circuit imprimé 43 associé à une puce mémoire électronique. Cette puce mémoire électronique peut être configurée à partir d'un micro-ordinateur 44 disposant d'un connecteur 45. Une clé 42 ou plusieurs clés 42 peuvent permettre de fournir, à la mémoire programmable 27 du microprocesseur, les paramètres variables nécessaires à l'utilisation spécifique de chaque machine. Le connecteur 40 sert également à recevoir une clé 42, qui est une clé contenant un mot de passe permettant la mise en fonctionnement de la machine. Dans un tel cas, il est possible de stocker, sur la mémoire de la clé 42, les informations relatives au fonctionnement de la machine considérée au cours d'une journée, afin de conserver une trace de ce fonctionnement : qualité du serrage de chaque boulon, nombre d'opérations effectuées, temps d'exécution de chaque opération....

Les figures 6 à 8 montrent trois diagrammes couple de serragepression. La figure 6 montre que, selon les lois classiques de l'hydraulique, le couple de serrage est directement proportionnel de façon linéaire à la pression.

Si une machine visse une attache élastique de voies ferrées, la droite n'est pas linéaire en permanence, mais linéaire par portions, comme montré à la figure 7. Les paramètres de configuration de la table de conversion permettent de passer de la courbe de figure 6 à celle de figure 7.

Si l'on tient compte des rendements hydrauliques des différents composants (pompe, moteur...), la courbe de figure 7 se déplace sur le graphique en restant parallèle à celle passant par l'origine, comme montré à la figure 8.

II est possible, grâce aux zones paramétrables de la mémoire programmable, de déplacer la courbe vers le haut ou vers le bas, comme illustré à la figure 8, ou de modifier la pente moyenne de la courbe pour tenir compte du rendement global de la machine.

L'utilisation de cette machine est la suivante. Après que le micro-ordinateur ait reçu les différentes informations spécifiques au type de travail à effectuer, ces informations étant entrées par l'intermédiaire d'une ou plusieurs clés 42, il est procédé à la mise en place, dans le connecteur 40, d'une clé 42 contenant un mot de passe permettant de mettre la machine en fonctionnement. A supposer que plusieurs couples de serrage soient mémorisés et soient accessibles, l'opérateur sélectionne à l'aide des boutons 38 le couple de serrage désiré. Après avoir amené la douille d'entraînement 21 sur un boulon 12 à serrer, il appuie sur le bouton 34 de commande du serrage. Le micro-ordinateur gère alors la commande de la machine, en provoquant un mouvement de serrage rapide jusqu'à atteinte d'un couple prédéterminé, puis un serrage lent jusqu'à atteinte du couple de consigne, avec mesure en permanence de la pression d'huile, puisque la valeur du couple est déduite de cette pression. Lorsque la valeur de consigne du couple est atteinte, la machine s'arrête automatiquement. Si la valeur du couple de serrage diffère de la valeur du couple de consigne d'un certain pourcentage, le micro-ordinateur signale un défaut de serrage.

Comme indiqué précédemment, un desserrage d'un boulon est obtenu de façon inverse en appuyant sur le bouton 35, avec une vitesse lente en début de desserrage puis une vitesse rapide.

Comme il ressort de ce qui précède, I'invention apporte une grande amélioration à la technique existante en fournissant une machine de vissage-dévissage, particulièrement bien adaptée à la fixation d'attache de rails pour voies ferrées, qui est compacte et utilisable par un seul homme sans effort, silencieuse, possède deux vitesses de serrage avec changement automatique, est susceptible de très grands rendements, est configurable pour des applications spécifiques en changeant les informations contenues dans la mémoire de gestion interne de la carte électronique, et est susceptible de mémorisation de plusieurs couples de serrage, avec possibilité de libre choix du couple de serrage, ou d'imposer à l'opérateur un couple de serrage précis.

Comme il va de soi, I'invention ne se limite pas à la seule forme d'exécution de cette machine décrite ci-dessus à titre d'exemple, elle en embrasse au contraire toutes les variantes d'exécution. C'est ainsi notamment que la machine pourrait comporter plusieurs têtes de serrage/desserrage travaillant simultanément, ou pourrait présenter un renvoi d'angle permettant d'actionner des boulons horizontaux des voies ferrées. L'invention concerne de manière générale les machines de serrage/desserrage adaptées notamment aux voies ferrées, qui gèrent la précision du serrage et l'enregistrement des travaux effectués à l'aide d'un micro-ordinateur paramétrable associé à un moyen de transfert des données aisément transportable, comme une pièce en forme de clé contenant une puce à mémoire. Enfin, la période de travail d'une journée qui a été citée précédemment à titre d'exemple, car elle correspond à une référence habituelle pour les utilisateurs, n'est pas limitative, une autre période plus longue pouvant aussi bien être prise en compte.

Claims (11)

REVENDICATIONS

1. Machine de vissage et de dévissage de boulons ou de tirefonds, du type comprenant un moteur thermique (13) ou autre, entraînant deux pompes hydrauliques (14, 15) délivrant des débits différents, aspirant l'huile dans un réservoir (16) et la refoulant dans un bloc hydraulique comprenant deux électrovannes (19, 20), et étant relié à une unité hydraulique (22) d'entraînement d'une douille (21) d'actionnement d'un boulon (12) ou d'un tire-fond, les électrovannes (19, 20) du bloc hydraulique étant agencées pour fournir à l'unité hydraulique, dans une première configuration la somme des débits des deux pompes, et dans une seconde configuration le seul débit de la pompe (15) de plus faible débit, caractérisée en ce qu'elle comprend un micro-ordinateur (24) contenant un programme (26) de pilotage de la machine, tenant compte d'une table de conversion couple de serrage-pression et de valeurs de consignes du couple de serrage pour, à partir de l'information fournie en continu par un capteur électronique de pression (23) monté sur le bloc hydraulique, agir notamment sur les électrovannes (19, 20) associées aux deux pompes hydrauliques (14, 15).

2. Machine selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'elle comporte deux boutons de commande (34, 35) reliés au micro-ordinateur (24) en vue de réaliser la circulation de l'huile dans l'unité hydraulique (22) respectivement dans le sens du vissage et dans le sens du dévissage du carré d'entraînement.

3. Machine selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisée en ce que le micro-ordinateur (24) contient en mémoire les paramètres de configuration de la table de conversion couple de serragepression, pour adapter cette courbe au type de travail à effectuer.

4. Machine selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que le micro-processeur (24) contient en mémoire différentes valeurs de couples de serrage préprogrammées, le microordinateur étant associé à au moins un bouton de sélection du couple à obtenir avec visualisation de la valeur de ce couple sur un écran.

5. Machine selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que le micro-ordinateur (24), dès l'arrêt du mouvement de serrage, compare la valeur du couple de serrage réellement développé à la valeur de consigne, et déclenche une alarme si l'écart est supérieur à une valeur déterminée.

6. Machine selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que le micro-ordinateur (24) est équipé de moyens de mémorisation des différentes opérations de serrage avec indication du couple de consigne, du couple de serrage, éventuellement de la durée de l'opération, et éventuellement de calcul du pourcentage de serrages corrects.

7. Machine selon l'ensemble des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que le micro-ordinateur (24) est équipé d'un microprocesseur comportant une mémoire fixe (25) contenant le programme de gestion (26) et une mémoire programmable (27) comportant des zones de mémoire (28-33) dans lesquelles sont chargés les paramètres susceptibles d'être modifiés, tels que: table de conversion couple de serrage-pression, configuration de la table de conversion, consigne des valeurs de couple, identification de la machine.

8. Machine selon la revendication 7, caractérisée en ce que le micro-ordinateur (24) comprend un connecteur (40) destiné à recevoir une clé (42) équipée d'un circuit imprimé (43) associé à une puce mémoire électronique, et destinée au chargement des paramètres dans les zones de mémoire programmable (27).

9. Machine selon l'une quelconque des revendications 7 et 8, caractérisée en ce que le micro-ordinateur (24) comprend un connecteur (40) destiné à recevoir une clé (42) équipée d'un circuit imprimé (43) associé à une puce mémoire électronique, et destinée à autoriser le fonctionnement de la machine.

10. Machine selon la revendication 9, caractérisée en ce que la clé (42) comporte une zone mémoire de stockage des informations sur les opérations de serrage, telles que couple de serrage ou temps de serrage.

11. Machine selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisée en ce que le micro-ordinateur (24) mesure, dès le début du serrage, la pente de progression du couple de serrage, c'est-à-dire la raideur de l'attache en train d'être serrée, et ajuste le temps de réaction de l'arrêt du serrage en fonction de la raideur constatée.

1 2. Machine selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisée en ce que le micro-ordinateur (24) mesure, dès le début du serrage, la pente de progression du couple de serrage, c'est-à-dire la raideur de l'attache en train d'être serrée, et détermine le moment de commutation du serrage à grande vitesse vers le serrage à petite vitesse, en fonction de la raideur.