FR2725047A1 - Procede et dispositif pour obvier a la fragilite des aretes d'une lentille ophtalmique, et lentille ophtalmique correspondante - Google Patents

Abstract

Suivant l'invention, pour obvier à la fragilité de l'une au moins des arêtes (13, 13') d'une lentille ophtalmique (10), on substitue à cette arête (13, 13') une surface de liaison (14, 14') globalement arrondie, qui, préférentiellement, se raccorde sensiblement tangentiellement à la tranche (12), au moins, de cette lentille ophtalmique (10).

Description

'1procédé et dispositif pour obvier à la fragilité des arêtes
d'une lentille ophtalmique, et lentille ophtalmique correspondante n
La présente invention concerne d'une manière générale les lentilles ophtalmiques.

Par lentilles ophtalmiques, on entend ici, de manière usuelle, les palets, de puissance focale positive ou négative, et de contour initial usuellement circulaire, qui sont à détourer pour leur adaptation au contour spécifique d'une quelconque monture de lunettes à équiper.

Il peut s'agir, aussi bien, de produits finis, c'est-àdire de produits dont l'une et l'autre des faces présentent déjà leur profil définitif, que de produits semi-finis, c'està-dire de produits dont l'une au moins des faces doit encore être travaillée pour présenter un tel profil définitif.

Dans tous les cas, chacune de leurs faces recoupe leur tranche, ou bord périphérique, suivant une arête, qui, à ce jour, est une arête vive, et, donc, relativement fragile.

Le plus souvent, ces lentilles ophtalmiques subissent, en fabrication, avant leur détourage, et, plus précisément, avant leur livraison aux praticiens assurant usuellement ce détourage, un certain nombre de manipulations nécessaires, par exemple, pour leur trempage dans diverses solutions de traitement, telles que, par exemple, des solutions de lavage, de vernissage ou des solutions d'un autre type.

Eu égard à la fragilité de leurs arêtes, notamment lorsqu'il s'agit de lentilles ophtalmiques en matière organique, ces manipulations conduisent quasi inévitablement au détachement d'éclats de matériau de petites dimensions le long de ces arêtes, communément appelés "flashes".

C'est donc avec des arêtes plus ou moins ébréchées, que les lentilles ophtalmiques sont le plus souvent livrées à ce jour aux praticiens.

Bien entendu, la détérioration apparente dont sont ainsi l'objet ces lentilles ophtalmiques est en pratique sans conséquence sur leur utilisation ultérieure, puisqu'elles en affectent une partie qui est éliminée lors du détourage.

Mais, du point de vue commercial, elle nuit de manière défavorable à leur esthétique.

En outre, et surtout, les éclats détachés des lentilles ophtalmiques lors de leur manipulation conduisent inexorablement à une pollution intempestive des solutions de traitement correspondantes, en s'accumulant peu à peu dans celles-ci.

Il faut donc renouveler périodiquement ces solutions de traitement, au détriment des coûts.

A défaut, les éclats qu'elles contiennent pourraient intempestivement se retrouver sur les lentilles ophtalmiques qui y sont trempées.

La présente invention a tout d'abord pour objets un procédé et un dispositif permettant d'éviter ces inconvénients en obviant à la fragilité de l'une au moins des arêtes d'une lentille ophtalmique, et, en pratique, à celle de chacune de celles-ci ; elle a encore pour objet toute lentille ophtalmique dans laquelle il a été ainsi obvié à la fragilité d'une au moins des arêtes.

Suivant l'invention, on substitue à une telle arête une surface de liaison globalement arrondie, qui, préférentiellement, se raccorde sensiblement tangentiellement à la tranche, au moins, de la lentille ophtalmique, et qui, plus préférentiellement encore, se raccorde ainsi sensiblement tangentiellement tant à la tranche de la lentille ophtalmique qu'à la face correspondante de celle-ci.

En pratique, il est procédé par usinage, en appliquant à l'arête à traiter un outil d'ébavurage, avec un mouvement de rotation relatif entre cet outil d'ébavurage et la lentille ophtalmique autour de l'axe de celle-ci.

En pratique, également, il est préférentiellement fait en sorte que, au cours de son action, l'outil d'ébavurage puisse pivoter par rapport à la lentille ophtalmique autour d'un axe de pivotement orthogonal à l'axe de celle-ci, avec un déplacement de cet axe de pivotement suivant une trajectoire, qui, contenue dans un plan passant par l'axe de la lentille ophtalmique, est globalement oblique par rapport à celui-ci.

Quoi qu'il en soit, tout en n'ayant qu'une extension réduite tant sur la tranche de la lentille ophtalmique que sur la face concernée de celle-ci, la surface de liaison intervenant suivant l'invention entre cette tranche et cette face évite avantageusement, de manière particulièrement simple et efficace, la formation d'éclats à la périphérie de cette lentille ophtalmique lors des manipulations ultérieures de celle-ci.

Les caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront d'ailleurs de la description qui va suivre, à titre d'exemple, en référence aux dessins schématiques annexés sur lesquels
la figure 1 est une vue en élévation d'un dispositif d'usinage propre à la mise en oeuvre de l'invention, pour un premier type d'outil d'ébavurage, et avec, représentée partiellement, en coupe axiale, une lentille ophtalmique à traiter
la figure 2 est une vue partielle en perspective de ce dispositif d'usinage
la figure 3 en est une vue partielle en coupe transversale, suivant la ligne III-III de la figure 1
la figure 4 est une vue en élévation analogue à celle de la figure 1, pour un deuxième type d'outil d'ébavurage
la figure 5 est, à échelle supérieure, une vue en coupe axiale de la partie périphérique d'une lentille ophtalmique à laquelle a été appliquée l'invention.

Ces figures illustrent, à titre d'exemple, l'application de l'invention à une lentille ophtalmique 10 concavo-convexe, c'est-à-dire à une lentille ophtalmique 10 de puissance focale négative.

De manière connue en soi, cette lentille ophtalmique 10 comporte une face arrière 11 concave, une face avant 11' convexe, et, suivant un contour cylindrique, et en pratique circulaire, une tranche 12 formant le bord périphérique de l'ensemble.

Soit Al l'axe optique de cette lentille ophtalmique 10.

La tranche 12 est définie par des génératrices parallèles à cet axe Al.

Ainsi qu'il ressort mieux de la figure 5, et tel que schématisé en traits fins sur celle-ci, la tranche 12 recoupe normalement les faces 11, 11' suivant deux arêtes 13, 13' vives.

Soit D le diamètre du cylindre suivant lequel s'étend la tranche 12, c'est-à-dire celui du contour périphérique des faces 11, 11', et soit E, mesurée de l'une à l'autre des arêtes 13, 13', l'extension axiale de la tranche 12, c'est-à-dire l'épaisseur de la lentille ophtalmique 10 le long de son bord périphérique.

Suivant l'invention, il est substitue, à l'une au moins des arêtes 13, 13', et, en pratique, à chacune de celles-ci, une surface de liaison 14, 14', globalement arrondie, qui, préférentiellement, se raccorde sensiblement tangentiellement à la tranche 12, au moins, de la lentille ophtalmique 10.

Plus préférentiellement, encore, cette surface de liaison 14, 14' se raccorde sensiblement tangentiellement tant à la tranche 12 de la lentille ophtalmique 10 qu'à la face 11, 11' correspondante de celle-ci.

Suivant l'invention, il est proposé, pour ce faire, de soumettre la lentille ophtalmique 10 à une passe d'usinage au cours de laquelle, suivant des dispositions décrites plus en détail ultérieurement, un outil d'ébavurage 15, 15' est appliqué à son arête 13, 13' à traiter, avec un mouvement de rotation relatif entre cet outil d'ébavurage 15, 15' et la lentille ophtalmique 10 autour de l'axe Al de celle-ci.

Préférentiellement, et suivant des dispositions également décrites plus en détail ultérieurement, il est fait en sorte, suivant l'invention, que, au cours de son action, l'outil d'ébavurage 15, 15' puisse pivoter par rapport à la lentille ophtalmique 10 autour d'un axe de pivotement A2 orthogonal à l'axe Al de celle-ci, avec un déplacement de cet axe de pivotement A2 suivant une trajectoire T, T' qui, contenue dans un plan passant par l'axe Al de la lentille ophtalmique 10, est globalement oblique par rapport à celui-ci.

L'axe de pivotement A2 est schématisé par sa trace sur les figures 1 et 4, et il est représenté en traits interrompus sur la figure 2.

De même, la trajectoire T, T' est représentée en traits interrompus sur les figures 1 et 4.

Globalement, pour 1' intervention de l'outil d'ébavurage 15, 15', il est mis en oeuvre un dispositif d'usinage 16.

Ce dispositif d'usinage 16 peut par exemple équiper une machine 17, à commande numérique, du type de celles vendues sous la désignation commerciale "EMCOTURN 320" par la Société EMCO pour le débordage des lentilles ophtalmiques 10 lorsqu'un tel débordage est systématiquement pratiqué après fabrication pour l'élimination d'une zone périphérique susceptible d'être affectée de microfissures de nature à être à l'origine de difficultés lors d'un éventuel traitement ultérieur.

Une telle machine 17 étant bien connue par elle-même, et ne relevant pas en propre de la présente invention, elle ne sera pas décrite ici.

Seuls en seront décrits, ou plus exactement mentionnés, les éléments nécessaires à la compréhension de l'invention.

I1 suffira, à cet égard, d'indiquer que cette machine 17 comporte, pour l'essentiel, d'une part, des moyens de support 18, aptes à recevoir la lentille ophtalmique 10 à traiter et à l'entraîner en rotation autour d'un axe qui, en pratique, et tel que schématisé par la flèche F1 sur la figure 1, en est l'axe Al, et, d'autre part, des moyens d'entraînement 19, aptes à déplacer dans un plan passant par cet axe Al un support d'outil 20, 20'.

Par exemple, les moyens de support 18 peuvent être constitués par une broche, qui, coaxiale de l'axe Al, est soumise à des moyens d'entraînement en rotation autour de cet axe Al, et qui, à son extrémité, est équipée, pour le soutien de la lentille ophtalmique 10, d'un quelconque dispositif de préhension 21, tel que, par exemple, une ventouse ou un gland.

En variante, ces moyens de support 18 peuvent être constitués par deux broches, ou deux demi-broches, qui, alignées l'une avec l'autre, sont propres à enserrer entre elles la lentille ophtalmique 10.

Quoi qu'il en soit, la référence Al désignera indifféremment, dans ce qui suit, l'axe optique de la lentille ophtalmique 10 et l'axe de rotation des moyens de support 18.

Dans la forme de réalisation représentée, les moyens d'entraînement 19 comportant, quant à eux, une tourelle 22 qui est montée réglable angulairement en position autour d'un axe
A3 parallèle à l'axe de rotation Al des moyens de support 18, et qui, circulairement, autour de cet axe A3, comporte, à distance l'un de l'autre, au moins deux supports d'outil distincts, à savoir, un support d'outil 20 équipé d'un outil d'ébavurage 15 propre au traitement de l'arête 13 arrière de la lentille ophtalmique 10, et un support d'outil 20' équipé d'un outil d'ébavurage 15' propre au traitement de l'arête 13' avant de cette lentille ophtalmique 10.

En pratique, la tourelle 22 porte, également, un troisième support d'outil, non représenté, équipé d'un outil de débordage.

Préférentiellement, et tel que schématisé par une flèche F2 sur les figures 1 et 4, les supports d'outil 20, 20' sont montés mobiles radialement sur la tourelle 22 et blocables en position sur celle-ci.

I1 est ainsi possible de faire individuellement passer chacun d'eux d'une position déployée, pour laquelle, tel que représenté, l'outil d'ébavurage 15, 15' qu'ils portent est actif, en étant disposé de manière à interférer avec la lentille ophtalmique 10 lors du déplacement de son axe de pivotement A2 suivant la trajectoire T, T', à une position rétractée, non représentée, pour laquelle, au contraire, cet outil d'ébavurage 15, 15' est inactif, en étant disposé de manière à échapper à la lentille ophtalmique 10 lors de ce déplacement.

Pour le déplacement de l'axe de pivotement A2 de l'outil d'ébavurage 15, 15' suivant la trajectoire T, T', la tourelle 22 est, par exemple, portée par une table XY 23, qui, elle-même portée par un bâti fixe 24, comporte des éléments 25X, 25Y à mouvements croisés.

Par exemple, et tel que schématisé par la flèche Fx sur la figure 1, l'élément 25X, qui porte la tourelle 22, et qui est commandé par un moteur 26X, est mobile parallèlement à l'axe de rotation Al des moyens de support 18, et, conjointement, et tel que schématisé par la flèche Fy sur la figure 1, l'élément 25Y, qui porte l'élément 25X, et qui est commandé par un moteur 26Y, est monté mobile suivant un axe perpendiculaire à cet axe de rotation Al.

Tel que schématisé en traits interrompus sur la figure 1, les moteurs 26X, 26Y sont pilotés par une unité de commande 28 commune.

C'est de la combinaison des mouvements qu'ils induisent que résulte une trajectoire T, T' pour le support d'outil 20, 20', et, donc, pour l'axe de pivotement A2 de l'outil d'ébavurage 15, 15'.

Les dispositions qui précèdent concernant une telle trajectoire T, T' étant bien connues par elles-mêmes, elles ne seront pas décrites plus en détail ici.

Suivant l'invention, l'outil d'ébavurage 15 est monté pivotant sur le support d'outil 20 qui le porte, autour de l'axe de pivotement A2 orthogonal à l'axe de rotation Al des moyens de support 18, et il est soumis à des moyens élastiques de rappel 29 qui le sollicitent en permanence en direction d'une position de repos fixe déterminée, représentée en traits continus sur la figure 1.

En pratique, l'outil d'ébavurage 15 est un outil abrasif.

Dans la forme de réalisation représentée, sa surface de travail 30 est une surface cylindrique d'axe A4 orthogonal à son axe de pivotement A2.

En pratique, l'outil d'ébavurage 15 se présente sous la forme d'un manchon qui, à l'une de ses extrémités, est fermé transversalement par un fond 31.

Dans la forme de réalisation représentée, le support d'outil 20 comporte, d'une part, un doigt 32, sur lequel l'outil d'ébavurage 15 est rapporté par l'intermédiaire d'une pièce de support 34 engagée à pivotement sur un tourillon 35 qui fait saillie sur ce doigt 32 perpendiculairement à l'axe de rotation Al des moyens de support 18, et, d'autre part, une semelle 36, par laquelle il est rapporté sur la tourelle 22, et qui porte le doigt 32.

En pratique, s'agissant du support de l'outil d'ébavurage 15 destiné au traitement de l'arête 13 arrière de la lentille ophtalmique 10, le doigt 32 s'étend sensiblement perpendiculairement à la semelle 36.

Dans la forme de réalisation représentée, la pièce de support 34 est en forme de chape, et c'est par ses ailes 37 qu'elle est engagée à pivotement sur le tourillon 35.

Un anneau élastique fendu 40, en prise avec une gorge du tourillon 35, assure la retenue de cette pièce de support 34 sur ce tourillon 35, en maintenant cette pièce de support 34 plaquée par l'une de ses ailes 37 contre le doigt 32 du support d'outil 20.

La pièce de support 34 présente par ailleurs un talon 41 par lequel elle porte sur le doigt 32 du support d'outil 20 en position de repos.

En pratique, dans la forme de réalisation représentée, ce talon 41 est formé par un prolongement latéral de la partie médiane 42 de la pièce de support 34.

Préférentiellement, et pour des raisons qui seront explicitées ultérieurement, l'outil d'ébavurage 15 est monté réglable angulairement en position autour de l'axe A4 de sa surface de travail 30.

Par exemple, et tel que représenté, il est pour ce faire porté par un goujon 43, qui, par exemple, présente, à l'une de ses extrémités, un tronçon fileté 44 par lequel il est en prise à vissage avec un perçage taraudé 45 du fond 31 de cet outil d'ébavurage 15, et qui, par ailleurs, présente, à son autre extrémité, un tronçon fileté 46 par lequel, après traversée de la pièce de support 34, et, plus précisément, de la partie médiane 42 de celle-ci à la faveur d'un perçage 47, il est en prise à vissage avec un écrou de blocage 48.

Enfin, dans la forme de réalisation représentée, les moyens élastiques de rappel 29 auxquels est soumis l'outil d'ébavurage 15 sont formés par un ressort de torsion, dont la partie médiane de torsion 50 est engagée sur le tourillon 35, entre les ailes 37 de la pièce de support 34, et dont une des branches 51 porte sur cette pièce de support 34, en étant engagée sous un retour en équerre 52 que présente à cet effet intérieurement l'une de ces ailes latérales 37, tandis que l'autre de ces branches 51 prend appui sur le doigt 32 du support d'outil 20, en comportant par exemple à cet effet un retour en équerre 53 par lequel elle est engagée dans un perçage 54 de ce doigt 32.

Initialement, pour la position de repos représentée en traits continus sur la figure 1, l'axe A4 de la surface de travail 30 de l'outil d'ébavurage 15 s'étend sensiblement perpendiculairement à l'axe de rotation Al des moyens de support 18, et, donc, à l'axe optique de la lentille ophtalmique 10.

En service, la lentille ophtalmique 10 est entraînée en rotation par les moyens de support 18, et, eu égard à la trajectoire T suivie, suivant les conditions précisées cidessus, par l'axe de pivotement A2 de l'outil d'ébavurage 15, cet outil d'ébavurage 15 entre en contact avec son arête 13 arrière par l'une des génératrices de sa surface de travail 30.

Le mouvement d'engagement de la tourelle 22 par rapport à la lentille ophtalmique 10, dû à la trajectoire T, étant poursuivi, l'outil d'ébavurage 15 reste au contact de cette lentille ophtalmique 10 sous la sollicitation de ses moyens élastiques de rappel 29, mais il bascule progressivement autour de son axe de pivotement A2, en contournant l'arête 13 arrière de la lentille ophtalmique 10, et en provoquant donc l'usinage de cette arête 13 arrière, jusqu'à se coucher sur la tranche 12 de la lentille ophtalmique 10, sensiblement parallèlement à cette tranche 12, ou légèrement en oblique par rapport à celle-ci, tel que schématisé en traits interrompus sur la figure 1.

Par la conjugaison des divers mouvements de rotation, de pivotement et d'engagement en cause, il est ainsi obtenu une surface de liaison 14 qui, comme recherché, est globalement arrondie.

En pratique, cette surface de liaison 14 se raccorde sensiblement tangentiellement à la tranche 12, au moins, de la lentille ophtalmique 10.

Préférentiellement, et les essais confirment qu'il en est en pratique bien ainsi avec le dispositif d'usinage 16 décrit, elle se raccorde sensiblement tangentiellement tant à la tranche 12 de la lentille ophtalmique 10 qu'à la face arrière 11 de celle-ci.

Si désiré, pour parfaire, éventuellement, la tangence de la surface de liaison 14 vis-à-vis de la face arrière 11 de la lentille ophtalmique 10, des dispositions sont prises pour que, initialement, pour la position de repos de l'ensemble, l'axe A4 de la surface de travail 30 de l'outil d'ébavurage 15 soit incliné en conséquence.

Par exemple, le doigt 32 du support d'outil 20 peut être monté pivotant et réglable angulairement en position sur la semelle 36 qui le porte.

En pratique, l'extension radiale r de la surface de liaison 14 sur la face arrière 11 de la lentille ophtalmique 10 à compter de la tranche 12 est comprise entre 0,1 et 1 mm, et, de même, son extension axiale e sur la tranche 12 à compter de cette face arrière 11, c'est-à-dire à compter de l'arête 13 arrière correspondante, est comprise entre 0,1 et 1 mm, figure 5.

En pratique, également, la génératrice de cette surface de liaison 14 dans un plan radial de la lentille ophtalmique 10 peut être une courbe de forme quelconque.

Préférentiellement, cependant, il s'agit d'un arc de cercle de rayon compris 0,15 et 0,5 mm, et, par exemple voisin de 0,25 mm, et les essais montrent qu'il en est en pratique bien ainsi avec le dispositif d'usinage 16 décrit.

La génératrice de la surface de liaison 14 peut cependant avoir une toute autre configuration, et, par exemple, être elliptique.

En desserrant momentanément l'écrou de blocage 48, et en faisant tourner l'outil d'ébavurage 15 autour de l'axe A4 de sa surface de travail 30, il est avantageusement possible de faire varier la génératrice utile de celle-ci, et ainsi d'utiliser la totalité de cette surface de travail 30.

L'outil d'ébavurage 15' mis en oeuvre pour l'usinage de l'arête 13' avant de la lentille ophtalmique 10 est identique à l'outil d'ébavurage 15 précédent.

I1 en est de même pour les autres constituants concernés, à l'exception, toutefois, du support d'outil 20', dont le doigt 32 est alors oblique par rapport à la semelle 36, de manière à ce que, pour la position de repos de l'ensemble, et tel que représenté en traits continus sur la figure 4, l'axe
A4 de la surface de travail 30 de l'outil d'ébavurage 15' s'étende lui-même initialement en oblique par rapport à l'axe de rotation Al des moyens de support 18.

L'angle correspondant est par exemple de l'ordre de 45 .

Quoi qu'il en soit , la surface de liaison 14' obtenue est de même type que la surface de liaison 14, et ses extensions radiale et axiale sont sensiblement du même ordre.

Dans tous les cas, la trajectoire T, T' du support d'outil 20, 20' peut être quelconque.

Préférentiellement, cependant, elle est rectiligne.

Dans ce cas, l'angle qu'elle fait avec l'axe de rotation Al des moyens de support 18 est préférentiellement compris entre 30 et 45"
La présente invention ne se limite d'ailleurs pas aux formes de réalisation et de mise en oeuvre décrites et représentées mais englobe toute variante d'exécution.

Claims (17)

REVENDICATIONS

1. Procédé pour obvier à la fragilité de l'une au moins des arêtes (13, 13') d'une lentille ophtalmique (10) caractérisé en ce qu'il consiste à substituer à cette arête (13, 13') une surface de liaison (14, 14') globalement arrondie, qui, préférentiellement, se raccorde sensiblement tangentiellement à la tranche (12), au moins, de cette lentille ophtalmique (10).

2. Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce que, pour former la surface de liaison (14, 14'), on soumet la lentille ophtalmique (10) à une passe d'usinage au cours de laquelle un outil d'ébavurage (15, 15') est appliqué à son arête (13, 13') à traiter, avec un mouvement de rotation relatif entre cet outil d'ébavurage (15, 15') et la lentille ophtalmique (10) autour de l'axe (Al) de celle-ci.

3. Procédé suivant la revendication 2, caractérisé en ce que on fait en sorte que, au cours de son action, l'outil d'ébavurage (15, 15') puisse pivoter par rapport à la lentille ophtalmique (10) autour d'un axe de pivotement (A2) orthogonal à l'axe (Al) de celle-ci, avec un déplacement de cet axe de pivotement (A2) suivant une trajectoire (T, T') qui, contenue dans un plan passant par l'axe (Al) de la lentille ophtalmique (10), est globalement oblique par rapport à celui-ci.

4. Dispositif d'usinage pour la mise en oeuvre d'un procédé conforme à l'une quelconque des revendications 2, 3, du genre destiné à l'équipement d'une machine (17) comportant des moyens de support (18) aptes à recevoir la lentille ophtalmique (10) à traiter et à l'entraîner en rotation autour d'un axe (Al), et des moyens d'entraînement (19) aptes à déplacer dans un plan passant par ledit axe de rotation (Al) un support d'outil (20, 20'), caractérisé en ce qu'il comporte un outil d'ébavurage (15, 15'), qui est monté pivotant sur le support d'outil (20, 20') autour d'un axe de pivotement (A2) orthogonal à l'axe de rotation (Al) des moyens de support (18), et qui est soumis à des moyens élastiques de rappel (29) le sollicitant en permanence en direction d'une position de repos fixe déterminée.

5. Dispositif d'usinage suivant la revendication 4, caractérisé en ce que la surface de travail (30) de l'outil d'ébavurage (15, 15') est une surface cylindrique d'axe (A4) orthogonal à son axe de pivotement (A2).

6. Dispositif d'usinage suivant la revendication 5, caractérisé en ce que l'outil d'ébavurage (15, 15') est monté réglable angulairement en position autour de l'axe (A4) de sa surface de travail (30).

7. Dispositif d'usinage suivant l'une quelconque des revendications 4 à 6, caractérisé en ce que, le support d'outil (20, 20') comportant un doigt (32), l'outil d'ébavurage (15, 15') est rapporté sur ce doigt (32) par l'intermédiaire d'une pièce de support (34) engagée à pivotement sur un tourillon (35) qui fait saillie sur ce doigt (32) perpendiculairement à l'axe de rotation (Al) des moyens de support (18).

8. Dispositif d'usinage suivant la revendication 7, caractérisé en ce que les moyens élastiques de rappel (29) de l'outil d'ébavurage (15, 15') sont formés par un ressort de torsion dont la partie médiane de torsion (50) est engagée sur le tourillon (35) et dont une des branches (51) porte sur la pièce de support (34) tandis que l'autre prend appui sur le doigt (32) du support d'outil (20, 20').

9. Dispositif d'usinage suivant l'une quelconque des revendications 7, 8, caractérisé en ce que la piece de support (34) de l'outil d'ébavurage (15, 15') présente un talon (41) par lequel elle porte sur le doigt (32) du support d'outil (20, 20') en position de repos.

10. Dispositif d'usinage suivant l'une quelconque des revendications 7 à 9, caractérisé en ce que l'outil d'ébavurage (15, 15') est porté par un goujon (43) présentant un tronçon fileté (46) par lequel, après traversée de la pièce de support (34), il est en prise à vissage avec un écrou de blocage (48).

11. Dispositif d'usinage suivant l'une quelconque des revendications 4 à 10, caractérisé en ce que l'outil d'ébavurage (15, 15') est un outil abrasif.

12. Dispositif d'usinage suivant l'une quelconque des revendications 4 à 11, caractérisé en ce que, le support d'outil (20, 20') étant porté par une tourelle (22) montée réglable angulairement en position autour d'un axe (A3) parallèle à l'axe de rotation (Al) des moyens de support (18), ladite tourelle (22) porte circulairement autour de cet axe (A3), à distance l'un de l'autre, au moins deux supports d'outil (20, 20') distincts.

13. Lentille ophtalmique caractérisée en ce que, entre l'une quelconque de ses faces (11, 11') et sa tranche (12), intervient, en application d'un procédé conforme à l'une quelconque des revendications 1 à 3, une surface de liaison (14, 14'), globalement arrondie, qui, préférentiellement, se raccorde sensiblement tangentiellement au moins à sa tranche (12).

14. Lentille ophtalmique suivant la revendication 13, caractérisée en ce que la surface de liaison (14, 14') se raccorde sensiblement tangentiellement tant à sa tranche (12) qu'à la face (11, 11') correspondante.

15. Lentille ophtalmique suivant l'une quelconque des revendications 13, 14, caractérisée en ce que l'extension radiale (r) de la surface de liaison (14, 14') sur la face (11, 11') concernée à compter de la tranche (12) est comprise entre 0,1 et 1 mm.

16. Lentille ophtalmique suivant l'une quelconque des revendications 12 à 15, caractérisée en ce que l'extension axiale (e) de la surface de liaison (14, 14') sur la tranche (12) à compter de la face (11, 11') concernée est comprise entre 0,1 et 1 mm.

17. Lentille ophtalmique suivant l'une quelconque des revendications 13 à 16, caractérisée en ce que, entre l'une et l'autre des faces (11, 11') et la tranche (12), il intervient une surface de liaison (14, 14').