FR2718239A1 - Cabinet de contrôle optique de l'état de surface d'un support peint. - Google Patents

Abstract

La cabine (1) de contrôle a une forme de tunnel dans laquelle le support peint (5) est disposé et soumis à un éclairage artificiel. L'invention réside dans le fait que cet éclairage est obtenu indirectement à partir d'une source lumineuse (8A) dont les rayons (a, b, c, d, e) se réfléchissent préalablement sur les parois (2A, 2B, 2C, 2D) de la cabine (1). Ces parois comportent alternativement dans le sens transversal des zones ayant alternativement un pouvoir de réflexion différent. L'invention est applicable au contrôle de l'état de surface de véhicules automobiles.

Description

CABINE DE CONTROLE OPTIQUE DE L'ETAT
DE SURFACE D'UN SUPPORT PEINT
La présente invention concerne une cabine de contrôle optique de l'état de surface d'un support peint. De telles cabines sont constituées globalement de parois latérales définissant une enceinte close en forme de tunnel dont les génératrices sont parallèles à son axe longitudinal et dans laquelle est disposé le support peint pour être soumis à un éclairage artificiel.

De cette manière, un opérateur peut effectuer un contrôle visuel de l'état de surface de l'objet peint, un véhicule automobile par exemple, sortant d'une cabine de peinture dans laquelle a été peint et séché le véhicule.

Les cabines de contrôle optique connues présentent à l'heure actuelle bon nombre d'inconvénients et ne sont plus aptes à répondre aux contrôles de qualité exigée par les constructeurs concernés, qualité qui doit être parfaite, notamment dans le domaine de l'automobile.

A l'heure actuelle, non seulement les limites de contrôle sont atteintes par les moyens traditionnels, mais de plus le confort de travail de l'opérateur est médiocre et ne permet donc pas de préserver ses qualités visuelles tout au long du contrôle de la qualité du produit.

En effet, dans les cabines de contrôle actuelles, l'éclairage dudit produit est direct et a pour inconvénients, d'une part, d'éblouir l'opérateur et, d'autre part, de nécessiter un nombre important de caissons lumineux d'où un entretien lourd à l'exploitation car ils occasionnent une accumulation de poussière importante.

Un autre inconvénient de l'éclairage direct réside dans le fait de projeter des ombres sur le support peint à contrôler.

Ces ombres de toutes origines possibles, voir la propre ombre du contrôleur, sont néfastes à la qualité d'appréciation de l'état de surface du support peint.

I1 a été alors imaginé des éclairages rasant ladite surface, mais l'éblouissement provoqué était encore supérieur et accentuait la fatigue visuelle.

I1 a également été constaté qu'un éclairage uniforme et d'intensité constante projeté sur l'ensemble du produit à contrôler, provoquait chez le contrôleur une accoutumance visuelle aux ombres fixes engendrées par les grains, les tensions ou les coulures de peinture et par les défauts de tout ordre.

Par conséquent et selon une première phase de la démarche inventive ayant conduit au dépôt de la demande de brevet français n" 92 12362 par la présente demanderesse et non encore publiée, il avait été déterminé qu'il fallait rompre cette monotonie visuelle conduisant à une relâche de l'acuité de perception de l'opérateur.

Dans une seconde phase, il avait été imaginé que cela pouvait être obtenu en créant des contrastes alternativement sur le support peint à contrôler, de manière à créer une animation des ombres des défauts à déceler.

Pour atteindre ces objectifs et remédier aux inconvénients précités, la demande précitée décrit une cabine de contrôle optique final de l'état de surface d'un support peint, dont les parois latérales définissent une enceinte close en forme de tunnel dont les génératrices sont parallèles à son axe longitudinal et dans laquelle le support peint est disposé et soumis à un éclairage artificiel, obtenu à partir d'une source lumineuse dont les rayons se réfléchissent, préalablement sur les parois de la cabine perpendiculairement à son axe longitudinal.

Toujours selon cette même demande, lesdites parois comportent alternativement des zones ayant un pouvoir de réflexion différent de manière que le support peint présente une succession de zones claires et sombres alternées pour permettre une perception visuelle aisée des défauts d'aspects éventuels.

Les essais ont bien démontré que le fait de revêtir les parois latérales de la cabine de telles zones alternées, apportaient les améliorations recherchées, mais il a été estimé que l'on pouvait parfaire encore celles-ci en exploitant absolument toutes les surfaces de réflexion possibles de la cabine c'est-à-dire non seulement ses parois latérales, mais également sa paroi horizontale inférieure posée au sol, voire par le sol lui-même, de manière à obtenir un rendement maximum de l'effet de contraste recherché.

A cet effet, l'invention concerne une cabine de contrôle optique de l'état de surface d'un support peint, dont la paroi définit une enceinte close en forme de tunnel dont les génératrices sont parallèles à son axe longitudinal et dans laquelle le support peint est disposé et soumis à un éclairage artificiel, indirect obtenu à partir d'une source lumineuse dont les rayons se réfléchissent préalablement sur la paroi de la cabine perpendiculairement à son axe longitudinal, ladite paroi comportant alternativement des zones ayant un pouvoir de réflexion différent, de manière que le support peint présente une succession alternée de zones claires et sombres pour permettre une perception visuelle aisée des défauts d'aspects éventuels du support peint, caractérisé en ce que les zones alternées sont réalisées au moins sur l'une des parties : supérieure, latérales et inférieure de la paroi.

Plus particulièrement, selon un mode de réalisation préféré de l'invention les zones alternées sont réalisées sur l'ensemble des parties supérieure, latérales et inférieure de la paroi ou du sol sur lequel elle est posée.

L'invention sera mieux comprise et d'autres caractéristiques de celle-ci seront mises en évidence à l'aide de la description qui suit, en référence aux dessins schématiques annexés illustrant, à titre d'exemple non limitatif, comment l'invention peut être réalisée et dans lesquels - la figure 1 est une vue schématique en coupe
transversale d'une cabine de contrôle optique selon
l'invention; - la figure 2 est une vue frontale partielle d'une paroi
de la cabine selon le sens F1 de la figure 1; et - la figure 3 est une vue en coupe selon la ligne
III-III de la figure 2.

La cabine de contrôle, désignée globalement sur la figure 1 par la référence 1, est constituée par un module se présentant sous la forme d'un tunnel dont la paroi 2 définit une enceinte close 3 et dont les génératrices sont parallèles à son axe longitudinal "O".

La cabine 1 est disposée sur un sol 4 apte à supporter le poids d'un véhicule automobile 5, par exemple, dont l'état de surface est à contrôler.

Ce contrôle est effectué après application et séchage de la peinture, par exemple dans un abri anti-poussière du type décrit dans la demande de brevet français publiée nO 2 656 025.

Bien entendu, il est souhaitable que la cabine de contrôle objet de la présente invention soit disposée en prolongement de l'abri précité et soit de la même manière équipée d'un moyen de ventilation 6 disposé à sa partie supérieure.

La cabine 1 est constituée préférentiellement par une voûte en tôle laquée blanche initialement, d'un profil particulier.

Celui-ci est constitué par une partie supérieure horizontale 2A, parallèle au sol 4 et de deux parties latérales 2C et 2B qui leur sont perpendiculaires, la partie 2A étant reliée aux parties 2B par des parties 2C inclinées l'une vers l'autre selon un angle al de 450 environ, avec le sol 4, constituant une partie horizontale inférieure. Comme le montre également la figure 1, la cabine 1 peut être prolongée par une partie horizontale inférieure 2D en contact avec le sol 4.

Les différentes parties 2A,2B,2C sont raccordées entre elles par des rayons de courbure R1, R2.

A titre indicatif, la valeur des rayons R1,R2 reliant les parties 2A-2C et 2C-2B est égal à 740 mm environ, alors que le rayon R3 reliant les parties 2B au sol 4 ou à la partie 2D est égal à 400 mm environ.

Egalement à titre indicatif, la largeur de la cabine 1 est d'environ 5 mètres et sa hauteur de 2,80 m environ.

Sa longueur est par exemple de 4 mètres environ.

Le véhicule 5 est disposé au centre de la cabine 1 et est soumis à un éclairage artificiel.

Celui-ci est obtenu indirectement à partir de quatre dispositifs d'éclairage 7A disposés à proximité de la partie supérieure 2A et de la partie inférieure 2D, chacun d'eux comportant une source lumineuse 8A occultée par un réflecteur 9A correspondant, interposé entre le support 5, en l'occurrence un véhicule, et la source lumineuse 8A.

Les réflecteurs 9A sont disposés dans les parties supérieure et inférieure de la cabine 1 de part et d'autre de la voûte, dans un sens longitudinal, parallèlement à l'axe longitudinal "o" de la cabine.

Plus précisément, ils sont situés dans la zone de raccordement des parties 2A-2C de rayon R2 et 2B, 2D de rayon R3.

Les réflecteurs 9A sont fixés aux parties supérieure 2A et inférieure 2D de la cabine 1 par l'intermédiaire de tout moyen de fixation.

Les réflecteurs 9A sont constitués par des profilés longitudinaux formant platine-support à une succession de sources lumineuses 8A mises en alignement.

Les profilés constituant les réflecteurs supérieurs 9A sont formés par deux ailes longitudinales 9A1, 9A2 formant entre elles un angle a2 sensiblement correspondant à celui formé par la voûte 2A de la cabine 1 et l'un de ses côtés latéraux 2C droit ou gauche et à proximité duquel angle est disposé chacun des réflecteurs supérieurs 9A, de manière symétrique.

Les ailes 9A1, 9A2 des réflecteurs 9 formant entre elles un angle a2 de 120 environ.

Par contre les réflecteurs 9A inférieurs ont des ailes longitudinales 9A1 et 9A2 formant entre elles un angle a3 de 900, correspondant à celui formé par les parties 2B et 2D de la cabine 1.

Les sources d'éclairage 8A sont préférentiellement constitués par des lampes à vapeur de mercure et aux iodures métalliques. Les lampes 8A sont au nombre de quatre pour chacun des dispositifs d'éclairage 7A dans le cas d'une longueur de cabine de quatre mètres, soit seize au total.

Les sources d'éclairage 8A comportent des filtres 12A, 12B ne faisant pas obstacle au passage des rayons lumineux a,b,c,d,e, et disposés aux extrémités des réflecteurs 9A. Préférentiellement, ces filtres transparents 12A et 12B sont répertoriés sous l'appellation "Créole 1452".

Comme visible sur la figure 1, les parties 2A, 2B, 2C, 2D de la cabine 1 sont frappées directement par les rayons lumineux a,b,c,d,e qui sont réfléchis sur le support peint 5 ou sur tout autre endroit de la cabine, le but étant que lesdits rayons n'atteignent jamais directement le support 5. Il est créé ainsi des zones A1, B1, C1, G1, H1, I1, J1, dans la cabine 1, dites de lumière directe, le reste D1 n'étant baigné que par une lumière indirecte.

I1 est important de noter ici que si les rayons a,b,c,d,e sont réfléchis suivant des angles d'incidences variant en fonction de l'inclinaison des parois 2A, 2B, 2C, 2D de la cabine 1, en revanche, ils seront toujours sensiblement perpendiculaires à l'axe longitudinal "O" et donc sensiblement parallèles entre eux. Grâce à cet éclairage indirect, l'opérateur peut détecter les éventuels défauts de l'état de surface du véhicule 5 d'une manière plus aisée et plus certaine qu'il ne pouvait le faire avec un éclairage rasant, tout en évitant ou au moins minimisant la fatigue visuelle.

Par ailleurs, les parties 2A, 2B, 2C, 2D ou sol 4 comportent alternativement (voir figures 2 et 3) des zones E et F ayant un pouvoir de réflexion ou d'absorption différent, de manière que le support peint 5 présente par réflexion une succession alternée de zones claires et sombres pour permettre une perception visuelle plus aisée des défauts d'aspects éventuels par l'opérateur.

Les zones E,F sont disposées alternativement dans le sens transversal sur les parties 2A, 2B, 2C, 2D ou sol 4 de la cabine 1. De plus, elles sont parallèles entre elles et englobent sans discontinuité les parties 2A, 2B, 2C, 2D ou sol 4 de la cabine 1 de part en part dans un sens transversal.

D'une manière générale, les zones E,F sont alternativement sombres et claires pour leur conférer un pouvoir d'absorption de la luminosité respectivement minimal et maximal.

Préférentiellement, les zones claires F sont blanches, brillantes et lisses et à l'inverse les zones sombres E sont noires, mates et rugueuses. Ces dernières peuvent aussi être de couleur bleu-nuit.

En fait, les zones claires sont constituées par un fond constitué par les parties mêmes 2A, 2B, 2C, 2D ou sol 4 de la cabine 1, alors que les zones sombres sont constituées par des bandes rapportées sur le fond clair.

Pratiquement, les zones claires et sombres ont respectivement une largeur de 30 cm et de 20 cm mais les zones claires peuvent atteindre une largeur de 50 cm.

Bien entendu, les zones sombres E peuvent être obtenues également par application d'une peinture.

Pour détecter les défauts d'aspects de l'état de surface, l'opérateur se déplace par rapport au véhicule (5) de manière à voir défiler devant ses yeux les zones claires et sombres projetées sur le véhicule.

Pour améliorer la perception visuelle des défauts d'aspects éventuels du support peint, l'invention prévoit de déplacer le véhicule 5 dans la direction de l'axe "O" par rapport à la cabine 1, ce qui provoque un déplacement apparent des zones claires et sombres sur le support peint 5. Dans ce cas, l'opérateur reste pratiquement fixe par rapport à la cabine de contrôle 1.

L'invention a été décrite en indiquant que les zones claires F et sombres E étaient disposées transversalement par rapport à l'axe "O"; cependant ces zones peuvent avoir une orientation quelconque par rapport à l'axe "O", notamment une direction diagonale ou même longitudinale comme les réflecteurs 9 qui apparaissent par réflexion sur le support peint.

Par ailleurs, les lignes de séparation entre les zones claires et sombres ont été montrées comme étant rectilignes et parallèles, cependant elles peuvent être curvilignes et non parallèles.

Claims (10)

1. REVENDICATIONS 1. Cabine de contrôle optique de l'état de surface d'un support peint, dont la paroi définit une enceinte close (3) en forme de tunnel dont les génératrices sont parallèles à son axe longitudinal (0) et dans laquelle le support peint (5) est disposé et soumis à un éclairage artificiel, indirect obtenu à partir d'une source lumineuse dont les rayons se réfléchissent préalablement sur la paroi (2) de la cabine (1) perpendiculairement à son axe longitudinal (0), ladite paroi (2) comportant alternativement des zones (E, F) ayant un pouvoir de réflexion différent, de manière que le support peint (5) présente une succession alternée de zones claires et sombres pour permettre une perception visuelle aisée des défauts d'aspects éventuels du support peint, caractérisée en ce que les zones alternées sont réalisées au moins sur l'une des parties : supérieure (2A), latérales (2B, 2C) et inférieure (2D) de la paroi (2).
2. 2. Cabine selon la revendication 1, caractérisée en ce que la partie inférieure (2D) de sa paroi (2) est constituée par le sol même (4) sur lequel elle est posée.
3. 3. Cabine selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisée en ce que les zones alternées (E, F) sont réalisées sur l'ensemble des parties supérieure (2A), latérales (2B, 2C) et inférieure (2D) de la paroi (2) ou du sol (4) sur lequel elle est posée.
4. 4. Cabine selon l'un des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que les zones de réflexion indirectes alternées (E, F) sont disposées alternativement dans le sens transversal sur les parties supérieure et latérales (2A, 2B, 2C) et sur la partie inférieure (2D) de la paroi (2) ou du sol (4).
5. 5. Cabine selon la revendication 4, caractérisée en ce que les zones alternées (E, F) sont parallèles entre elles et englobent sans discontinuité les parties supérieure et latérales (2A, 2B, 2C) et sur la partie inférieure (2D) de la paroi (2) ou du sol (4).
6. 6. Cabine selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que l'éclairage indirect du support peint (5) à contrôler est obtenu à partir de quatre sources lumineuses (8A) occultées par des réflecteurs (9A) correspondants interposés entre ledit support (5) et lesdites sources lumineuses (8A).
7. 7. Cabine selon la revendication 6, caractérisée en ce que les sources lumineuses (8A) associées aux réflecteurs (9A) sont des lampes froides à iodure métallique.
8. 8. Cabine selon la revendication 6 ou 7, caractérisée en ce que les réflecteurs (9A) comportent des filtres transparents (12A, 12B).
9. 9. Cabine selon la revendication 8, caractérisée en ce que les filtres (12A, 12B) sont de couleur créole.
10. 10. Cabine selon l'une des revendication 6 à 9, caractérisée en ce que les réflecteurs (9A) sont disposés à ses angles supérieurs et inférieurs dans un sens longitudinal, parallèlement à l'axe longitudinal (O) de ladite cabine (1).