FR2716602A1 - Installation pour le gavage en continu de volailles, notamment d'oies ou de canards. - Google Patents

Abstract

Installation pour le gavage en continu d'animaux et en particulier de volailles telles que des canards ou des oies, dans un parc collectif (1) formé de rangées (2, 3) d'enceintes successives adjacentes (4, 5, 6), à l'aide d'une machine à gaver (46), se déplaçant au-dessus des enceintes, caractérisée en ce qu'elle comporte un châssis de support (10) pour un siège (37) sur lequel s'assied l'éleveur et un caisson ouvert (42) de réception d'un animal à gaver, ce châssis étant muni de moyens (17, 31, 33) propres à le déplacer selon la dimension longitudinale du parc de façon à passer successivement d'une enceinte à la suivante, le caisson étant associé à un dispositif de manoeuvre automatique (60) de manière que l'animal préalablement introduit dans le caisson et ayant été gavé au moyen de la machine, puisse être éjecté derrière le châssis au fur et à mesure de l'avance de celui-ci.

Description

La présente invention est relative à une installation permettant d'assurer le gavage d'oies ou de canards de façon continue et efficace, avec un rendement élevé, dans des conditions satisfaisantes et en particulier ne créant pas de traumatismes ou de perturbations excessives sur les animaux traités.

Le gavage des oies ou des canards est une opération bien connue en elle-même et pratiquée depuis des siècles dans des conditions qui, jusqu'à un passé récent, étaient totalement artisanales, l'éleveur saisissant chaque animal du troupeau un à un pour l'immobiliser et lui introduire dans le bec un entonnoir muni ou associé à un système à vis d'Archimède, propre à permettre la pénétration forcée de quantités appropriées d'une bouillie d'aliment, en particulier de grains de maïs précuits, la descente de l'aliment dans l'oesophage de l'animal étant facilitée par un mouvement d'accompagnement exercé sur le cou de celui-ci.

Pour améliorer le processus et accroître son rendement dans des exploitations de plus grande ampleur, on a déjà réalisé des installations à parcs collectifs où les palmipèdes, en nombre donné, sont logés dans des cases ou enceintes adjacentes, ouvertes par le dessus, entourées de grillages ou analogues, avec un fond à claire-voie pour l'élimination des déjections des animaux. Dans de telles installations, l'éléveur pénètre dans chaque case du parc pour traiter un à un et successivement chacun des canards ou des oies, de préférence au moyen d'une machine à gaver automatique qui se déplace sur un rail s'étendant au-dessus du parc, de manière à pouvoir suivre les déplacements de l'éleveur d'une case à la suivante.

Si cette solution, qui ne diffère en fait de la pratique traditionnelle que par le groupement dans un espace restreint d'une quantité plus importante d'animaux à nourrir, présente les avantages d'une plus grande facilité pour saisir individuellement les bêtes à gaver, d'une possibilité d'observation plus efficace de ces dernières à tout moment pour distinguer les animaux à traiter de ceux déjà gavés, en rendant plus facile le tri de ces bêtes et leur retrait hors des cases pour abattage en fonction de leur degré de finition, d'une bonne ventilation et enfin d'un nettoyage aisé et rapide du parc, lequel n'exige pour sa construction qu'un investissement limité, elle implique également des inconvénients.

Dans ce cas en effet, le rendement est encore faible, inférieur à 100 canards par heure, l'opération de gavage proprement dite étant strictement identique à celle mise en oeuvre de façon usuelle. Notamment, l'éleveur doit pénétrer dans chaque case ou enceinte avec un siège sur lequel il prend place et qui est muni d'un moyen d'immobilisation de l'animal, et avec un seau d'aliment, les bêtes étant gavées une à une, ce qui peut présenter une difficulté pour les distinguer avant et après l'opération de gavage ; en outre, en raison de la promiscuité à l'intérieur de chaque case, les animaux sont plus ou moins nerveux, ce qui nuit au bon déroulement du processus d'assimilation de l'aliment et peut conduire à des rendements en foie gras moins élevés.

De plus, l'opération doit être répétée successivement dans chaque case du parc, exigeant à chaque fois l'entrée puis la sortie de l'éléveur portant son siège et le seau d'aliment qu'il convient en outre de réapprovisionner fréquemment, en déplaçant en outre la machine de gavage sur son rail, ce qui constitue au total un travail long et pénible.

Une autre solution également proposée, consiste à enfermer chaque bête individuellement dans une cage où il est maintenu pendant toute la période du gavage, les dimensions de cette cage étant telles qu'elles ne permettent pas à l'animal d'autres mouvements que ceux nécessaires lorsqu'il se couche ou se dresse sur ses pattes, la tête et le cou dépassant seuls en permanence de la cage par un orifice approprié. A nouveau, la machine de gavage se déplace au-dessus des cages individuelles, placées en batterie côte à côte sur un support à claire-voie.

Mais cette solution, qui évite la sélection et la prise en main des animaux un à un, n'élimine pas le caractère pénible du travail de l'éleveur, qui doit maintenir la tête de la bête à bout de bras, sans appui, et procéder debout à l'opération de gavage, en tenant l'entonnoir en porte-à-faux. De plus, elle entraîne des opérations annexes de mise en cage, de tri des bêtes et de nettoyage des cages successives.

Enfin et surtout, l'immobilisation de chaque oie ou canard dans une cage individuelle, qui lui supprime pratiquement toute possibilité de mouvement, crée des conditions peu satisfaisantes qui agissent sur le comportement de l'animal qui a tendance a s'agiter et à s'énerver, avec des risques de fractures, blessures et contusions qui influent défavorablement sur les qualités gustatives du foie et de la chair de l'animal. Cette solution entraîne une mortalité importante et au total un rendement qui n'est pas excellent. De plus, l'emprisonnement de l'animal dans une cage où il est pratiquement immobilisé et souffre parfois fortement, constitue une méthode qui soulève la réprobation du public ou des associations de défense des animaux.

La présente invention a pour objet un nouveau concept d'installation de gavage qui évite les inconvénients des solutions antérieures, en permettant un traitement rapide, efficace et sûr des animaux à nourrir, dans des conditions d'hygiène et de confort améliorées, notamment sans impliquer des contraintes spéciales sur ces animaux, qui sont libres de leurs déplacements entre les périodes de gavage.

L'installation proposée permet par ailleurs d'accroître la productivité du fait d'un réapprovisionnement en aliment qui peut être automatique, les oies ou canards une fois gavés étant immédiatement séparés de ceux encore à traiter, sans exiger d'intervention spéciale de l'éleveur. Cette installation permet dans ces circonstances une utilisation optimale des machines à gaver, rend les conditions de travail moins pénibles et améliore les conditions de séjour des animaux, en diminuant de façon particulièrement appréciable les blessures, contusions ou perturbations dans leur comportement.

A cet effet, l'installation considérée, s'appliquant à un parc collectif formé d'au moins une rangée d'enceintes successives adjacentes, à contour de préférence rectangulaire, aptes à contenir chacune un nombre donné d'animaux à gaver et munies de moyens de communication d'une enceinte à la suivante, et comportant une machine à gaver d'un type en lui-même connu, susceptible de se déplacer parallèlement à la dimension longitudinale du parc au-dessus des enceintes pour passer en continu de l'une à l'autre, se caractérise en ce qu'elle comporte un châssis de support transversal pour un siège sur lequel s'assied l'éleveur et un caisson ouvert de réception d'un animal à gaver, placé sous le siège, ce châssis étant muni de moyens propres à le déplacer selon la dimension longitudinale du parc de façon à passer successivement d'une enceinte à la suivante, ce caisson étant associé à un dispositif de manoeuvre automatique assurant son pivotement sous le siège, commandé par l'éleveur de manière que l'animal préalablement introduit dans le caisson et ayant été gavé au moyen de la machine, puisse être éjecté derrière le châssis à mesure de l'avance de celui-ci d'une extrémité à l'autre de l'enceinte, et immédiatement remplacé par un autre animal à gaver.

Dans un mode de réalisation préféré l'installation considérée, le châssis comporte des montants latéraux verticaux de suspension, disposés au voisinage des côtés de l'enceinte, ces montants étant solidaires d'une ossature rigide, supportée par deux rails parallèles prévus de chaque côté du parc et propres à autoriser le déplacement du châssis dans la direction de la dimension longitudinale de ce parc.

Avantageusement, l'ossature rigide comporte deux bras latéraux de support, s'étendant parallèlement aux côtés de l'enceinte, chaque bras étant muni de deux roulettes ou galets de guidage et d'appui du châssis se déplaçant sur les rails.

De préférence également, les roulettes d'appui sont disposées aux extrémités de chaque bras latéral, l'avancement de l'ensemble étant assuré par simple traction des jambes de l'éleveur installé sur son siège. En variante et dans le cas d'une version motorisée de l'installation, on peut également prévoir que les deux roulettes montées à l'arrière du châssis soient entraînées en sychronisme par un arbre de renvoi commun, muni d'un pignon d'entraînement commandé par un motoréducteur porté par le châssis afin de réaliser le déplacement de celui-ci à travers chacune des enceintes successives du parc.

Selon une caractéristique particulière, les montants verticaux comportent, à leurs extrémités supérieures, des contrepoids, aptes à permettre leur basculement vers l'arrière des bras latéraux de l'ossature, de manière à relever le siège et le caisson de réception au-dessus des rails parallèles sur les côtés du parc, pour l'extraire des enceintes, afin d'autoriser son retour rapide en position initiale, d'une extrémité à l'autre du parc. Le cas échéant, on peut prévoir pour ce basculement, une assistance par treuil électrique ou par vérin.

La machine de gavage peut être réalisée selon tout modèle en lui-même connu dans la technique. De préférence, elle comporte une réserve d'aliment, portée par l'ossature et disposée, soit au-dessus du châssis, soit sur le côté du siège. Un mécanisme est prévu pour assurer le transfert de l'aliment à partir de cette réserve, la machine à gaver proprement dite se composant d'un moteur, d'une transmission à cardan et d'un entonnoir, l'ensemble étant monté sur un support à balancier, de manière à laisser toute liberté de mouvement à l'éleveur dans le maniement de cet entonnoir.

Selon une autre caractéristique également, le châssis comporte, de part et d'autre du siège de l'éleveur, des cloisons de séparation entre l'avant et l'arrière du châssis par rapport au sens de déplacement de celui-ci, afin d'éviter le passage non autorisé des animaux d'un côté à l'autre du châssis dans chaque enceinte, en dehors du caisson de réception dans lequel s'effectue le gavage de chaque animal.

Selon encore une autre caractéristique, mise en oeuvre de façon optionnelle lorsque la solution d'un châssis roulant simplement au sol n'est pas utilisée, le parc comprend des moyens élévateurs montés à un de ses extrémités pour soulever le châssis de manière à faire échapper les roulettes d'appui des bras latéraux aux rails de déplacement, ces moyens étant portés par un bâti transversal, mobile sur une traverse fixe s'étendant perpendiculairement à la direction longitudinale du parc, pour transférer le châssis d'une rangée de ce parc à une autre parallèle à la première, en position relevée du siège et du caisson.

Dans un tel mode de réalisation, les moyens portés par le bâti comportent un treuil à tambour d'entraînement sur lequel s'enroulent en sens inverse les deux brins d'un câble dont les extrémités, après passage sur des poulies de renvoi dont les axes sont supportés par le bâti, sont munies de crochets de levage coopérant avec les bras latéraux du châssis. Dans la variante la plus simple, le déplacement du bâti avec le châssis est réalisé par simple poussée de l'éleveur.

Selon une autre caractéristique complémentaire de l'installation considérée, le caisson de réception présente la forme d'un boîtier parallélépipédique avec une face verticale ouverte dirigée vers l'avant du châssis par rapport au sens de déplacement de celui-ci, le siège comprenant dans sa face supérieure une encoche pour le logement du cou de l'animal, introduit et immobilisé dans le caisson au cours du gavage par l'éleveur assis sur le siège, le bloquant au moyen de sa jambe placée en travers de la face ouverte du caisson.

Le caisson est monté pivotant à la partie inférieure du châssis sous le siège sur une platine de support et est commandé par le mécanisme de manoeuvre réalisant l'éjection de l'animal après gavage.

Dans un mode de réalisation préféré, le caisson est articulé autour d'un axe vertical placé derrière ce caisson et décalé latéralement de maniere à lui permettre de s'effacer vers l'arrière, en pivotant d'un quart de tour. Dans ce cas, le caisson comporte un mécanisme de manoeuvre comprenant un crochet de verrouillage, une tringle d'actionnement et un ressort, l'éleveur à la fin de l'opération de gavage, libérant le crochet avec son talon, de telle sorte que le ressort tire le caisson en arrière afin d'autoriser l'animal gavé à s'échapper du caisson pour être recueilli dans l'enceinte de l'autre côté du châssis, l'éleveur appuyant avec son autre talon sur la tringle d'actionnement pour ramener le caisson en position initiale où le verrouille le crochet, en tendant à nouveau le ressort.

Dans une variante de réalisation, l'axe de rotation est placé sur le côté avant du caisson, le mouvement de celui-ci pour la libération de l'animal gavé étant assuré mécaniquement au moyen d'un vérin à double effet dont la commande est assurée par l'arrêt de la machine de gavage, de manière à permettre le pivotement simultané du caisson vers l'arrière, un temporisateur réglable permettant à l'animal de s'échapper du caisson avant que le vérin ne ramène celui-ci en position gavage.

Selon encore une autre variante, le caisson de réception comporte deux compartiments identiques, voisins mais inversés l'un par rapport à l'autre, dont le premier situé sous le siège présente une face ouverte dirigée vers l'avant et le second, décalé latéralement, présente une face ouverte dirigée vers l'arrière, les deux compartiments étant liés ensemble et mobiles simultanément autour d'un axe vertical porté par le châssis, de telle sorte que leur rotation commune de 1800 autour de cet axe provoque leur remplacement mutuel, l'animal gavé contenu dans le premier compartiment étant libre de s'échapper vers l'arrière du châssis en même temps que le second compartiment a pris la place du premier pour recevoir un autre animal à gaver, prélevé dans l'enceinte en avant de ce châssis.

De préférence enfin, les enceintes successives sont séparées dans chaque rangée par des barrières escamotables, formant deux à deux un portillon disposé à l'extrémité de chaque enceinte, ces barrières s'effaçant vers l'avant en se repliant contre les côtés des enceintes dans le sens de l'avance du châssis au fur et à mesure du déplacement de celui-ci selon la dimension longitudinale du parc.

Avantageusement, chaque portillon comporte des moyens de verrouillage du genre loquet ou similaire, et de préférence des moyens de rappel à ressort pour la commande de la fermeture automatique des barrières après franchissement du portillon par le châssis au cours de son déplacement.

D'autres caractéristiques d'une installation pour le gavage en continu d'animaux et plus particulièrement de volailles telles que des canards ou des oies, apparaîtront encore à travers la description qui suit d'un exemple de réalisation, donné à titre indicatif et non limitatif, en référence aux dessins annexés sur lesquels
- La Figure 1 illustre de façon schématique, en vue de dessus, un parc collectif pour le gavage de palmipèdes, utilisé dans une installation conforme à la présente invention.

- La Figure 2 représente une vue de dessus d'une variante de réalisation du parc de la Figure 1.

- La Figure 3 est une vue également schématique de côté du parc représenté sur l'une ou l'autre des Figures 1 et 2.

- La Figure 4 est une vue en perspective à plus grande échelle et plus détaillée d'une partie du parc collectif selon l'une quelconque des figures précédentes, représentant notamment le châssis mobile de l'installation.

- La Figure 5 est une vue de face du châssis illustré sur la
Figure 4, à l'intérieur d'une des enceintes du parc collectif.

- La Figure 6 est une vue de dessus, correspondant aux
Figures 4 et 5.

- La Figure 7 illustre plus particulièrement la mise en oeuvre des moyens permettant le relèvement du châssis pour son déplacement au-dessus des enceintes successives du parc.

- La Figure 8 illustre schématiquement un détail de l'installation, relatif aux moyens de commande du pivotement du caisson de réception.

- Les Figures 9 et 10 illustrent des variantes de réalisation du caisson représenté sur la Figure 8.

La Figure 1 représente, désigné dans son ensemble sous la référence 1, un parc collectif pour le gavage d'oies ou de canards, comportant une installation conforme à l'invention, celle-ci étant illustrée de la manière la plus schématique sur cette figure, avant que ses détails de réalisation ne soient décrits plus complètement dans ce qui suit.

Le parc 1 se compose, dans l'exemple représenté, de deux rangées parallèles, respectivement 2 et 3, formées chacune d'une succession d'enceintes 4, 5 et 6, adjacentes, disposées les unes à la suite des autres et communiquant entre elles par l'intermédiaire de portillons 7, chacun de ceux-ci étant constitué de deux barrières 8 et 9 qui délimitent les enceintes voisines dans chaque rangée. A l'intérieur de chacune des enceintes successives, sont placés les palmipèdes à gaver, chaque enceinte pouvant contenir un nombre variable d'oies ou de canards en fonction de la taille de l'installation et des dimensions de chacune des enceintes. De préférence, ces dernières sont identiques selon la longueur de chaque rangée et aménagées de façon à permettre la mise en place à l'intérieur de chacune d'elles d'environ trente palmipèdes, chaque enceinte ouverte à sa partie supérieure, présentant dans ce cas des dimensions d'environ 3 mètres sur 2 mètres. A noter toutefois que ces dimensions n'ont par elles-mêmes aucun caractère limitatif mais peuvent varier dans des limites les plus larges d'une installation à une autre.

Chacune des enceintes voisines 4, 5 ou 6 (ici prévues au nombre de trois seulement dans chacune des rangées 2 ou 3 mais qui pourraient être en nombre bien supérieur selon la longueur de ces rangées), présente généralement un contour rectangulaire.

En outre et conformément à l'invention, se déplace dans ces enceintes, selon la dimension longitudinale de chaque rangée, avec un mouvement schématisé par les flèches représentées sur cette figure, un châssis mobile 10, dont la structure et la mise en oeuvre seront décrites plus loin, ce châssis franchissant au fur et à mesure de son déplacement les portillons 7 successifs qui séparent les enceintes adjacentes les unes des autres selon la longueur de ces rangées.

Le châssis 10 comporte des contrepoids 11, permettant, à la demande, de le basculer autour d'un axe transversal 12, de manière à l'amener à se situer au-dessus des parois latérales des enceintes de la rangée considérée, de telle sorte que, lorsque le châssis a successivement parcouru les enceintes 4, 5 et 6 de la première rangée 2 par exemple, il puisse être relevé, ramené à son point de départ à l'extrémité de la première enceinte 4 dans cette position, puis, au moyen d'un mécanisme de transfert 13, déplacé transversalement de la rangée 2 à la rangée 3, avant qu'il ne soit à nouveau basculé à l'intérieur de l'enceinte correspondante de la rangée 3 et, à partir de cette première enceinte, déplacé en succession dans les enceintes adjacentes voisines de cette même rangée 3 jusqu'à son extrémité opposée, le châssis 10 ayant ainsi balayé la totalité du parc.

Dans ce premier mode de réalisation, le châssis 10 se déplace donc dans les enceintes 4, 5, 6 de chaque rangée 2 puis 3, en allant dans celles-ci de la gauche vers la droite sur le dessin, ce châssis étant ensuite ramené au début de chaque rangée en position relevée, avant d'être transféré à la rangée suivante, basculé en sens inverse et déplacé à nouveau à travers les enceintes de cette seconde rangée de la même façon. Bien entendu, le parc 1 pourrait aussi bien comporter un nombre plus important de rangées, balayées successivement par le déplacement du châssis 10 dans chacune d'elles, le dispositif de transfert 13 permettant le déplacement du châssis de l'une à l'autre de la manière indiquée.

Dans un autre exemple de réalisation, à nouveau schématiquement illustré sur la Figure 2, le chariot 10 est identique et parcourt les enceintes successives 4, 5 et 6 de la première rangée 2, comme dans la version précédente. Dans ce cas toutefois, le parc comporte, à l'extrémité opposée de la première rangée 2 au voisinage du fond de la dernière enceinte 6, un dispositif de transfert 14, schématiquement représenté par une simple flèche sur cette Figure 2, apte à saisir le châssis 10 en fin de course et à le faire pivoter sur lui-même de 1800 en même temps qu'à le déplacer de la rangée vers la rangée 3, ce châssis parcourant dans cette dernière les enceintes successives mais en sens inverse du déplacement effectué dans la rangée 2, en passant ainsi de l'enceinte 6 à l'enceinte 5 et enfin à l'enceinte 4, les portillons 7 avec leurs barrières 8 et 9 s'ouvrant, dans cette rangée 3, en sens opposé aux portillons de la rangée 2.

La Figure 3 illustre en élévation mais également de façon très succincte, la structure des dispositifs de transfert respectivement 13 et 14, permettant le déplacement du châssis 10 aux extrémités des rangées du parc 1, dans un premier cas selon un mouvement de translation latéral, dans un second selon un mouvement de rotation, retournant le châssis sur lui-même, la rangée suivante étant dans ce cas parcourue en sens inverse de la première, cette structure particulière n'étant donnée qu'à titre indicatif, sans préjudice de toute autre variante permettant de faire passer le châssis d'une rangée à l'autre à l'intérieur du parc.

Les Figures 4 à 7 illustrent de façon plus détaillée la structure des diverses enceintes successives de l'installation, et en particulier du châssis 10 qui parcourt ces dernières d'une rangée à l'autre, ainsi que, à titre indicatif, du dispositif de transfert latéral 13, la variante de ce dernier, schématisée sous la référence 14 sur la Figure 3 n'étant pas décrite puisqu'elle constitue un simple équivalent de la précédente. Le détail de la réalisation de ces dispositifs n'importe donc pas directement à l'invention, ces dispositifs étant seulement prévus pour permettre au châssis de passer, dans les conditions précitées, d'une rangée à l'autre de l'installation, à balayer, selon le cas, dans l'un ou l'autre sens.

Chacune des enceintes 4, 5 ..., représentée sur ces Figures comporte des parois latérales 15, constituées par des barreaux parallèles 16 ou le cas échéant par un simple grillage et par une lisse supérieure 17 formant ici un rail de guidage pour le châssis dans les conditions précisées ci-après.

Les enceintes successives dans une rangée quelconque du parc sont séparées par des portillons 7, formés chacun de deux barrières contiguës 8 et 9, susceptibles de s'ouvrir en pivotant latéralement sur des charnières 18, portées par les côtés de 1 'enceinte correspondante.

Les barrières 8 et 9 des portillons 7 délimitant ainsi les enceintes, sont normalement verrouillées mutuellement par un loquet central 19 et comportent des moyens à ressort 20 de chaque côté, permettant leur rappel automatique après le passage du châssis 10 d'une enceinte à la suivante dans le sens de son déplacement, schématisé notamment sur les Figures 4 et 6 par les flèches 21.

Les enceintes successives 4, 5 et 6 dans chaque rangée 2 ou 3 du parc 1 comportent un plancher ou paroi de fond 22 à clairevoie, permettant la chute à travers elle des déjections des palmipèdes placés dans chaque enceinte, qui sont recueillies dans un soubassement ménagé sous l'enceinte et dans lequel circule quotidiennement un racleur ou instrument similaire, de manière à pousser ces déjections en bout de bâtiment dans une fosse extérieure, permettant un nettoyage facile de l'installation et le maintien d'une hygiène satisfaisante des animaux traités. En variante, on pourrait prévoir un montage différent, par exemple avec des bacs amovibles 23 (Figure 4).

Le châssis mobile 10 se compose essentiellement de deux montants latéraux 24 et 25, parallèles l'un à l'autre et d'une ossature de support 26, permettant de suspendre ce châssis à l'intérieur des enceintes successives, sans empêcher son libre déplacement sur les rails de guidage constitués par les lisses supérieures 17 prévues de chaque côté de ces enceintes.

Les montants latéraux 24 et 25 sont solidaires par l'intermédiaire de plats 27 de deux bras d'appui, respectivement 28 et 29, prévus de chaque côté de l'enceinte recevant le châssis, ces deux bras comportant chacun deux roulettes de guidage 30 et 31. La roulette 30 de chacun des bras est libre en rotation et disposée vers l'avant de l'ossature 26 par rapport au sens de déplacement du châssis illustré par la flèche 21, tandis que la roulette 31 est prévue à l'arrière du bras 28 ou 29 correspondant.

Les deux roulettes 31 en appui sur les rails 17 de chaque côté des enceintes successives 4, 5 ... de la rangée considérée, sont montées aux extrémités d'une membrure de liaison 32 qui s'étend transversalement dans l'enceinte à l'arrière du châssis 10. Le déplacement de celui-ci sur ses rails de guidage 17, d'une enceinte à la suivante, peut être aisément réalisé par de simples tractions des jambes de l'éleveur installé sur son siège 37 tel que défini ci-après. Le cas échéant, on peut aussi prévoir une motorisation de l'installation, avec un motoréducteur 33 qui permet à la demande d'actionner le châssis 10 et de le déplacer à volonté sur ses rails de guidage 17, d'une enceinte à la suivante.

A noter toutefois que, dans l'exemple représenté, les rails d'appui et de guidage du châssis 10 ont été considérés comme constituant les lisses supérieures 17 des enceintes successives dans chaque rangée du parc. Bien évidemment, on pourrait prévoir de dissocier totalement ces rails des parois de ces enceintes elles-mêmes, l'ossature 26 reposant par les roulettes 30 et 31 de ses bras 28 et 29 sur une structure distincte où les rails de guidage s'étendraient dans ce cas à proximité et de préférence légèrement au-dessus des lisses 17, ces deux solutions étant en elles-mêmes parfaitement équivalentes.

Les montants verticaux 24 et 25 prévus de chaque côté du châssis 10, sont munis à leurs extrémités supérieures de contrepoids 11, respectivement constitués par des pièces massives 34 et 35, calculées de telle sorte que, consécutivement à un effort de basculement approprié exercé sur ces montants, notamment après libération d'un moyen (non représenté) les empêchant de pivoter par rapport aux bras latéraux 28 et 29, le châssis 10 vienne se disposer dans une position telle qu'il se situe alors au-dessus de ces lisses et par suite, à l'extérieur des enceintes, afin de permettre, comme déjà indiqué, le libre retour du châssis en position initiale dans la direction inverse des flèches 21, en passant alors au-dessus des portillons 7 fermant chacune des enceintes successives.

Dans ce but, les deux bras latéraux comportent chacun un tourillon 36, les deux tourillons formant ensemble l'axe 12 sur lequel s'articule le châssis par l'intermédiaire du montant vertical 24 ou 25 associé à chacun de ces bras 28 ou 29, la
Figure 7 illustrant schématiquement la position relative de ces montants et par suite du châssis 10 dans l'une et l'autre des deux positions correspondantes, respectivement avant et après basculement.

L'ossature 26 du châssis 10 supporte par ailleurs un siège 37, disposé sensiblement dans le plan médian des enceintes selon le sens du déplacement du châssis dans la direction longitudinale des rangées du parc, ce siège 37 étant prévu pour permettre à l'éleveur assurant le gavage des animaux contenus dans chacune des enceintes, de s'asseoir et de mettre en oeuvre de la manière la plus efficace et la moins pénible les diverses opérations nécessaires.

De chaque côté du siège 37, l'ossature 26 comporte des cloisons transversales 38 et 39, délimitant les régions situées respectivement en avant et en arrière du châssis dans chaque enceinte par rapport au sens de déplacement de celui-ci, ces cloisons permettant de maintenir les bêtes à gaver devant le châssis, avant que, au fur et à mesure de l'avance de celui-ci et seulement après gavage une à une de ces volailles, ces dernières ne soient automatiquement transférées derrière ce même châssis, de telle sorte que l'éleveur soit ainsi assuré que toutes les bêtes contenues dans une enceinte quelconque dans la rangée ont été gavées, avant que le châssis ne franchisse le portillon d'extrémité et ne traite les palmipèdes contenus dans l'enceinte suivante et ainsi de suite, d'une extrémité à l'autre de la rangée.

Avantageusement, les cloisons 38 et 39 comportent, dans leur bord extérieur, des parties profilées 40, inclinées vers l'avant et permettant d'agir en bout de course du châssis dans une enceinte quelconque sur les barrières 8 et 9 du portillon 7 correspondant, avec un effort réalisant leur ouverture à l'encontre des ressorts 20, le loquet 19 ayant été préalablement déverrouillé.

L'équipement du châssis 10 se complète éventuellement au moyen d'une platine inférieure 41 sur laquelle est disposé un caisson 42 dont le détail de la réalisation sera précisé plus loin. A noter que cette platine 41 peut être supprimée dans l l'animal à gaver immobilisé dans le caisson 43 et dont le cou, qui passe à travers l'encoche 44 du siège 37, est maintenu par son autre main.

La réserve 45 peut comporter à son extrémité inférieure un collecteur 58 et un conduit de transfert 59, permettant d'amener l'aliment à l'entonnoir 56 d'où, sous l'effet de la vis 55 entraînée par la tige 54, il est forcé dans l'oesophage de l'animal avec une quantité qui peut être exactement dosée par la machine elle-même pour chaque mise en oeuvre de celle-ci, ou laissée à l'appréciation et au savoir-faire de l'éleveur. Comme déjà indiqué, une telle solution n'a pas toutefois d'incidence directe sur l'invention, la distribution de l'aliment par le conduit 59 pouvant être réalisée de toute autre façon.

Lorsque l'éleveur a ainsi administré à l'animal la quantité d'aliment nécessaire, il met en oeuvre un mécanisme qui, conformément à l'invention, va permettre d'éjecter automatiquement l'oie ou le canard ainsi gavé, vers l'arrière du châssis 10 dans l'enceinte où il se trouve, en libérant le caisson 42 pour la mise en place d'un nouvel animal et permettre son gavage selon le même processus.

L'opération se répète ensuite de façon identique jusqu'à ce que tous les animaux disposés devant l'éleveur soient successivement traités, au fur et à mesure que le châssis avance dans l'enceinte.

Le mécanisme d'éjection, désigné dans son ensemble sous la référence 60 sur les Figures 4 à 6, est décrit plus en détail sur les Figures 8 à 10, illustrant diverses variantes de réalisation possibles, ces dernières n'ayant pas néanmoins de caractère limitatif.

Comme on le voit ainsi dans un premier mode de réalisation illustré sur la Figure 8, le caisson 42 (vu de dessus, le siège 37 étant ôté), avec sa face ouverte 43 par laquelle l'animal à gaver est mis en place de la manière indiquée plus haut, comporte un fond 61 prolongé latéralement par un bras 62, articulé à son extrémité opposée sur un axe 63, solidaire du châssis et déporté latéralement sur le côté du caisson. Ce bras est prolongé par un tirant 69 sur lequel est articulée en 64 une tringle 65, traversant la cloison de séparation 38 du châssis, cette tringle comprenant en avant du siège sur lequel s'assied l'éleveur, un poussoir 66 que celui-ci peut actionner avec le talon de sa jambe, en l'espèce sa jambe droite dans l'exemple illustré sur les dessins. Un ressort 67 est tendu entre la cloison fixe 38 et le tirant 69, de manière à faire pivoter automatiquement le caisson vers l'arrière. Ce caisson est maintenu en position de gavage par un crochet de verrouillage 68, le rendant solidaire de la cloison de séparation 39.

Lorsque l'animal en place dans le caisson 42 a été gavé, il suffit dans ces conditions que l'éléveur relève avec son talon gauche le crochet de verrouillage 68 pour que le ressort 67 fasse pivoter ce caisson autour de l'axe 63, l'animal présent dans celui-ci étant alors libre de s'échapper vers l'arrière du châssis 10. Lorsque l'animal est sorti, l'éleveur exerce sur le poussoir 66 un effort d'enfoncement de la tringle 65, se transmettant au bras 62 par l'intermédiaire du tirant 69, qui dès lors fait pivoter le caisson 42 autour de l'axe 63, jusqu'à réenclencher le crochet de verrouillage 68, tout en tendant à nouveau le ressort 67. Le caisson est alors en position initiale où il est prêt à recevoir un nouvel animal à gaver.

La Figure 9 illustre une variante mécanisée, où l'axe de rotation 63 a été placé sur le côté avant du caisson 42, la mise en mouvement de ce dernier étant assurée par un vérin à double effet 70.

Lorsque l'animal est gavé, l'arrêt de la machine délivrant l'aliment commande automatiquement la rétraction de ce vérin 70, de manière à faire pivoter le caisson vers l'arrière, en libérant ainsi l'animal. Un temporisateur réglable 71 lui permet alors de sortir du caisson 42 avant que le vérin 70 ne repousse celui-ci en position de gavage initiale.

La Figure 10 illustre une autre variante où le caisson 42 est formé d'une première paroi latérale 75, d'un fond 76 à angle droit et d'une seconde paroi latérale 77. Toutefois dans cette variante, le caisson 42 ainsi formé est associé à un caisson similaire 42', symétrique du précédent mais placé en position inversée, les parois latérales 75' et 77'ainsi que le fond 76' de ce second caisson étant alors disposés comme représenté sur le dessin, le fond 76' fermant le caisson vers l'avant. Les deux caissons 42 et 42' sont articulés ensemble autour d'un axe commun 78 monté entre les parois latérales 75 et 75', l'ensemble étant associé à un moteur 72 qui, par l'intermédiaire d'un organe de transmission approprié, fait pivoter les deux caissons simultanément de 180 , de telle manière que l'un prenne alors la place de l'autre, l'animal gavé pouvant s'échapper vers l'arrière du premier, pendant que le second reçoit un nouvel animal à nourrir.

Sur les Figures 4 et 7 enfin, on a représenté avec quelques détails complémentaires le dispositif 13 permettant d'assurer le levage et le transfert du châssis 10, lorsque celui-ci a franchi l'ensemble des enceintes d'une rangée du parc, au fur et à mesure de l'avance de celui-ci, puis a été ramené en position initiale avant qu'il ne soit déplacé latéralement pour passer à la rangée adjacente suivante.

Ce dispositif comporte principalement un bâti transversal 80 sur lequel est monté un treuil 81, sur le tambour 82 duquel s'enroulent en sens inverse les deux brins 83 et 84 d'un câble de levage 85. Celui-ci comporte à ses extrémités des crochets tels que 86, propres à venir en prise avec des ancrages 87 prévus sur l'ossature 26 du châssis.

L'ensemble peut ainsi être soulevé et sorti de l'enceinte correspondante du parc avant qu'il ne soit déplacé sur un rail 88 supporté par une charpente 89. Dans le cas du dispositif 14 décrit en référence à la Figure 2, la liaison entre le bâti 80 et le rail 88 peut être réalisée par un ensemble pivotant 90, permettant de retourner le châssis sur lui-même afin de parcourir deux rangées successives adjacentes selon deux directions inverses l'une de l'autre.

On réalise ainsi une installation pour le gavage d'oies ou de canards notamment, dont les avantages ont déjà été explicités, permettant en particulier d'accroître très sensiblement le rendement avec lequel les volailles peuvent être gavées, l'opération de gavage s'effectuant de façon sûre et efficace sans imposer aux bêtes des contraintes préjudiciables.

En outre, les conditions de travail procurées pour l'éleveur sont largement améliorées, autorisant le gavage d'un nombre beaucoup plus élevé de volailles dans des conditions similaires de temps et d'utilisation de la machine délivrant l'aliment nécessaire.

Bien entendu, il va de soi que l'invention ne se limite pas aux exemples plus spécialement décrits en référence aux dessins annexés ; elle en embrasse au contraire toutes les variantes.

Claims (18)

REVENDICATIONS

1 - Installation pour le gavage en continu d'animaux et en particulier de volailles telles que des canards ou des oies, s'appliquant à un parc collectif (1) formé d'au moins une rangée (2, 3) d'enceintes successives adjacentes (4, 5, 6), à contour de préférence rectangulaire, aptes à contenir chacune un nombre donné d'animaux à gaver et munies de moyens de communication (7) d'une enceinte à la suivante, et comportant une machine à gaver (46) d'un type en lui-même connu, susceptible de se déplacer parallèlement à la dimension longitudinale du parc au-dessus des enceintes pour passer en continu de l'une à l'autre, caractérisée en ce qu'elle comporte un châssis de support transversal (10) pour un siège (37) sur lequel s'assied l'éleveur et un caisson ouvert (42) de réception d'un animal à gaver, placé sous le siège, ce châssis étant muni de moyens (17, 31, 33) propres à le déplacer selon la dimension longitudinale du parc de façon à passer successivement d'une enceinte à la suivante, ce caisson étant associé à un dispositif de manoeuvre automatique (60) assurant son pivotement sous le siège, commandé par l'éleveur de manière que l'animal préalablement introduit dans le caisson et ayant été gavé au moyen de la machine, puisse être éjecté derrière le châssis à mesure de l'avance de celui-ci d'une extrémité à l'autre de l'enceinte, et immédiatement remplacé par un autre animal à gaver.

2 - Installation selon la revendication 1, caractérisée en ce que le châssis (10) comporte des montants latéraux verticaux de suspension (24, 25), disposés au voisinage des côtés de l'enceinte, ces montants étant solidaires d'une ossature rigide (26), supportée par deux rails parallèles (17), prévus de chaque côté du parc et propres à autoriser le déplacement du châssis dans la direction de la dimension longitudinale de ce parc.

3 - Installation selon la revendication 2, caractérisée en ce que l'ossature rigide (26) comporte deux bras latéraux (28, 29) de support, s'étendant parallèlement aux côtés de l'enceinte, chaque bras étant muni à ses extrémités de deux roulettes ou galets de guidage et d'appui (30, 31) du châssis (10) pour le déplacement de celui-ci sur les rails (17).

4 - Intallation selon la revendication 3, caractérisée en ce que le déplacement du châssis (10) sur les rails (17) est réalisé par des tractions des jambes de l'éleveur assis sur le siège (37).

5 - Installation selon la revendication 3, caractérisée en ce que les roulettes d'appui (30, 31) sont disposées aux extrémités de chaque bras latéral (28, 29), les deux roulettes (31) prévues en arrière du châssis (10) étant entraînées en sychronisme par un arbre de renvoi commun, muni d'un pignon d'entraînement commandé par un motoréducteur (33) porté par le châssis, afin de réaliser le déplacement de celui-ci à travers chacune des enceintes (4, 5, 6) successives du parc.

6 - Installation selon l'une quelconque des revendications 2 à 5, caractérisée en ce que les montants verticaux (24, 25) comportent, à leurs extrémités supérieures, des contrepoids (34, 35), aptes à permettre leur basculement vers l'arrière des bras latéraux (28, 29) de l'ossature (26), de manière à relever le siège (37) et le caisson de réception (42) au-dessus des rails parallèles (17) sur les côtés du parc (1), pour l'extraire des enceintes (4, 5, 6,), afin d'autoriser son retour rapide en position initiale, d'une extrémité à l'autre du parc.

7 - Installation selon l'une quelconque des revendications 2 à 6, caractérisée en ce que la machine de gavage (46) comporte une réserve d'aliment (45), portée par l'ossature et disposée, soit au-dessus du châssis (10), soit sur le côté du siège (37), un mécanisme étant prévu pour assurer le transfert de l'aliment à partir de cette réserve, par l'intermédiaire d'un conduit souple (59) et d'un entonnoir (56), de telle sorte que l'éléveur puisse aisément saisir et déplacer l'entonnoir en vue de l'introduire aisément dans le bec de l'animal à gaver.

8 - Intallation selon la revendication 7, caractérisée en ce que la machine de gavage (46) est montée sur un support à balancier, laissant une liberté de mouvement pour l'éleveur dans les déplacements de l'entonnoir (56).

9 - Installation selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisée en ce que le châssis (10) comporte, de part et d'autre du siège (37) de l'éleveur, des cloisons de séparation (38, 39) entre l'avant et l'arrière du châssis par rapport au sens de déplacement de celui-ci, afin d'éviter le passage non autorisé des animaux d'un côté à l'autre du châssis dans chaque enceinte (4, 5, 6), en dehors du caisson de réception (42) dans lequel s'effectue le gavage de chaque animal.

10 - Installation selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisée en ce que le parc (1) comprend des moyens élévateurs (80, 81) montés à un de ses extrémités pour soulever le châssis de manière à faire échapper les roulettes d'appui (30, 31) des bras latéraux (28, 29) aux rails de déplacement (17), ces moyens étant portés par un bâti transversal (80), mobile sur une traverse fixe (88) s'étendant perpendiculairement à la direction longitudinale du parc, pour transférer le châssis d'une rangée de ce parc à une autre parallèle à la première, en position relevée du siège et du caisson.

11 - Installation selon la revendication 10, caractérisée en ce que les moyens portés par le bâti (80) comportent un treuil (81) à tambour d'entraînement (82) sur lequel s'enroulent en sens inverse les deux brins (83, 84) d'un câble (85) dont les extrémités, après passage sur des poulies de renvoi dont les axes sont supportés par le bâti, sont munies de crochets de levage (86) coopérant avec les bras latéraux (28, 29) du châssis (10), le bâti comprenant en outre un motoréducteur en prise sur la traverse fixe pour le déplacement de ce bâti avec le châssis afin de passer d'une rangée à la suivante.

12 - Installation selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisée en ce que le caisson de réception (42) présente la forme d'un boîtier parallélépipédique avec une face verticale ouverte (43) dirigée vers l'avant du châssis (10) par rapport au sens de déplacement de celui-ci, le siège (37) comprenant une encoche (44) pour le logement du cou de l'animal, introduit et immobilisé dans le caisson au cours du gavage par l'éleveur assis sur le siège, le bloquant au moyen de sa jambe placée en travers de la face ouverte du caisson.

13 - Installation selon la revendication 12, caractérisée en ce que le caisson (42) est monté pivotant à la partie inférieure du châssis (10) sous le siège (37) sur une platine de support et est commandé par le mécanisme de manoeuvre (60) réalisant l'éjection de l'animal après gavage.

14 - Installation selon la revendication 13, caractérisée en ce que le mécanisme de manoeuvre (60) comporte un bras (62) solidaire du fond vertical (61) du caisson (42) opposé à sa face ouverte (43), ce bras ayant son extrémité qui est déportée latéralement par rapport au caisson et articulée autour d'un axe fixe (63) porté par le châssis, ce bras étant prolongé par un tirant (69) sur lequel est articulée en (64) une tringle (65) ainsi qu'un ressort (67), lié par son autre extrémité au châssis, un crochet (68) étant prévu pour verrouiller le caisson (42) en position de gavage.

15 - Installation selon la revendication 13, caractérisée en ce que le mécanisme de manoeuvre (60) du caisson (42) comporte un vérin double effet (70), commandé par l'arrêt de la machine à gaver (46), le débattement du vérin étant provoqué sous la commande d'un temporisateur (71).

16 - Installation selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisée en ce que le caisson de réception comporte deux compartiments identiques (42, 42'), voisins mais inversés l'un par rapport à l'autre, dont le premier situé sous le siège (37) présente une face ouverte (43) dirigée vers l'avant et le second, décalé latéralement, présente une face ouverte (43') dirigée vers l'arrière, les deux compartiments étant liés ensemble et mobiles simultanément autour d'un axe vertical (78) porté par le châssis, de telle sorte que leur rotation commune de 180 autour de cet axe provoque leur remplacement mutuel, l'animal gavé contenu dans le premier compartiment (42) étant libre de s'échapper vers l'arrière du châssis (10) en même temps que le second compartiment (42') a pris la place du premier pour recevoir un autre animal à gaver, prélevé dans l'enceinte (4, 5, 6) en avant de ce châssis.

17 - Installation selon l'une quelconque des revendications 1 à 16, caractérisée en ce que les enceintes (4, 5, 6) successives sont séparées dans chaque rangée (2, 3) par des barrières escamotables (8, 9), formant deux à deux un portillon (7) disposé à l'extrémité de chaque enceinte, ces barrières s'effaçant vers l'avant en se repliant contre les côtés des enceintes dans le sens de l'avance du châssis (10) au fur et à mesure du déplacement de celui-ci selon la dimension longitudinale du parc (1).

18 - Installation selon la revendication 17, caractérisée en ce que chaque portillon (7) comporte des moyens de verrouillage du genre loquet (19) ou similaire, et de préférence des moyens de rappel à ressort (20) pour la commande de la fermeture automatique des barrières (8, 9) après franchissement du portillon par le châssis (10) au cours de son déplacement.