FR2704460A1 - Procédé et dispositif pour trier des objets en plusieurs passes. - Google Patents

Abstract

Une machine de tri en plusieurs passes comprend un magasin d'alimentation (1) à partir duquel les objets sont dépilés (2), puis leur code est lu (3). A partir du code, des moyens de répartition (4) orientent les objets postaux vers différents compartiments (7). Ensuite, une deuxième passe de tri consiste à ramener les objets au magasin (1) dans un ordre bien déterminé en fonction du compartiment (7) dont ils proviennent. Un moyen de transfert (81, 82, 83), tel qu'un tapis roulant, circule le long des compartiments (7). Lorsque les compartiments sont pleins, un opérateur les vide successivement sur le moyen de transfert qui les conduit au magasin (1) sans interversion possible. S'il y a plusieurs étages de compartiments (7), il y a plusieurs moyens de transfert (81, 82, 83) superposés. Un pont-levis (11) est réglable en hauteur par basculement pour raccorder le magasin (1) avec le moyen de transfert dont la charge est à faire passer au magasin. Utilisation pour simplifier le recyclage entre passes et supprimer les risques d'erreur s'y rapportant.

Description

PROCEDE ET DISPOSITIF POUR TRIER DES OBJETS
EN PLUSIEURS PASSES
La présente invention concerne un procédé pour trier des objets en plusieurs passes.

La présente invention concerne également un dispositif de tri d'objets en plusieurs passes.

L'invention s'applique notamment au tri du courrier.

Certaines procédures de tri font appel à des traitements en plusieurs passes. Dans ces procédures, l'ordre obtenu en fin d'une passe doit être conservé pour la passe suivante.

La procédure est par exemple la suivante, en supposant qu'il s'agit de mettre en ordre précis des objets numérotés de 000 à 999.

Une première passe effectue par exemple un tri d'après le chiffre des unités, un premier compartiment recevant par exemple les objets dont le numéro se termine par "0", un deuxième compartiment les objets dont le numéro se termine par "1" etc. Ensuite, les objets sont ramenés à l'entrée de la machine, dans l'ordre des compartiments, de sorte que les objets dont le numéro se termine par "0" précèdent ceux dont le nombre se termine par "1" etc. Un nouveau tri attribue à chaque compartiment les objets dont le numéro comporte un deuxième chiffre déterminé. Ainsi, dans chaque compartiment, les objets ayant un deuxième chiffre déterminé sont classés dans l'ordre de leur chiffre des unités.

On comprend qu'une troisième passe, effectuée d'après le premier chiffre de chaque numéro, permettra de mettre les 1000 objets exactement dans l'ordre.

La préparation automatique de la tournée du facteur peut être envisagée sur des machines relevant de ce principe.

Elles comportent, pour les plus puissantes, des réceptacles en grand nombre superposés sur plusieurs niveaux.

La machine doit mettre les lettres dans l'ordre dans lequel le facteur rencontre les points de distribution au cours de sa tournée.

Cependant, comme on l'aura compris d'après l'exemple qui précède, les compartiments doivent en fin de passe être vidés dans un ordre bien déterminé qui dépend de l'algorithme de tri, car cet ordre doit être maintenu pour traiter les lettres lors de la passe suivante.

On appelle "recyclage" l'opération consistant à vider les compartiments et à ramener les objets à trier à l'entrée de la machine pour la passe suivante. Le recyclage du courrier est habituellement fait par I'intermédiaire de bacs (ou caissettes) dont l'ordre doit être respecté pour entreprendre la passe suivante. L'utilisation de ces bacs entraîne des erreurs chaque fois que l'ordre de deux bacs est inversé.

Plus particulièrement, pour transférer le courrier depuis un empileur à compartiments à la fin d'une passe vers une zone de dépilage (magasin) au début de la passe suivante, les machines connues nécessitent des moyens externes. Le courrier est d'abord déplacé des empileurs vers des caisses, puis les caisses sont disposées sur des chariots. Les chariots sont ensuite déplacés vers le dépileur, où chaque caisse est déchargée sur le magasin.

Chacune de ces opérations est une source d'erreur, et l'ordre de rangement obtenu au magasin est fréquemment erronné.

La séquence au début de la passe suivante n'est alors plus respectée, et il est nécessaire de recommencer totalement la procédure de tri.

La présente invention a pour but de proposer un procédé et un dispositif de tri d'objets en plusieurs passes, avec lesquels les risques d'erreurs dues au recyclage sont fortement atténués, sinon éliminés.

Suivant un premier aspect de l'invention, le procédé pour trier des objets en plusieurs passes, dans lequel on prélève les objets dans un magasin d'alimentation, on répartit les objets dans plusieurs compartiments, puis on renvoie au moins une fois les objets dans le magasin d'alimentation dans un ordre déterminé d'après les compartiments dont ils proviennent, pour à nouveau prélever ces objets et les répartir dans les compartiments, est caractérisé en ce que pour renvoyer les objets on vide les compartiments dans tordre déterminé et on place directement le contenu de chaque compartiment vidé à l'extrémité arrière d'une file d'objets formée, sur un moyen de transfert mobile, par les contenus des compartiments successivement vidés, et à l'aide du moyen de transfert mobile on fait progresser cette file vers le magasin d'alimentation.

Grâce à ce moyen de transfert mobile, il suffit de respecter l'ordre dans lequel les compartiments doivent être vidés, et les objets arrivent nécessairement dans l'ordre voulu au magasin d'alimentation.

Le respect de l'ordre dans lequel les compartiments doivent être vidés ne pose en général aucun problème, car l'algorithme de tri est en général mis en oeuvre de telle façon que les compartiments doivent être vidés dans l'ordre selon lequel les compartiments sont disposés en succession le long de la machine.

Selon une version préférée du procédé, on répartit les objets dans des compartiments disposés sur au moins deux étages, munis chacun d'un moyen de transfert.

Dans ce cas, de préférence, on renvoie d'abord au magasin tous les objets contenus dans les compartiments d'un premier des étages, puis on actionne un dispositif d'aiguillage pour supprimer un raccordement entre le premier moyen de transfert, associé au premier étage, et le magasin, et établir un raccordement entre l'autre moyen du transfert et le magasin, à la suite de quoi on recycle les objets de l'autre étage.

De préférence, le dispositif d'aiguillage comprend un pont-levis dont on règle en hauteur l'une des extrémités pour la faire correspondre avec l'un ou l'autre des moyens de transfert.

Suivant un deuxième aspect de l'invention, le dispositif de tri d'objets en plusieurs passes, notamment pour la mise en oeuvre du procédé selon le premier aspect, comprenant des moyens d'alimentation, des moyens de répartition pour répartir dans des compartiments de tri les objets provenant des moyens d'alimentation, est caractérisé en ce qu'il comprend en outre des moyens de transfert mobiles pour ramener les objets depuis les compartiments de tri vers les moyens d'alimentation.

D'autres particularités et avantages de l'invention ressortiront encore de la description ci-après, relative à un exemple non limitatif.

Aux dessins annexés
- la figure 1 est une vue générale d'un dispositif de
tri selon l'invention
- la figure 2 est une vue en élévation de la machine de
la figure 1
- la figure 3 est une vue en plan de la machine de la
figure 1
- la figure 4 est une vue en bout de la machine de la
figure 1, du côté des moteurs des moyens de transfert
- la figure 5 est une vue partielle de dessus, avec
coupe de la partie supérieure de la machine, montrant
un opérateur en train de vider les compartiments sur
le moyen de transfert
- la figure 6 est une vue selon VI-VI de la figure 5
et
- la figure 7 est une vue schématique de dessus
montrant un opérateur en train de transférer des
paquets de lettres sur le pont-levis.

Comme le montrent les figures 1 à 4, la machine de tri comprend un magasin 1 dans lequel les objets arrivant en file sont séparés les uns des autres par un dépileur 2, puis passent par un poste de lecture 3 où les indications portées sur l'objet en vue de permettre son triage sont identifiées.

L'objet atteint ensuite un poste de répartition 4 puis des modules empileurs 6 comprenant chacun un certain nombre de compartiments 7. Le nombre de modules empileurs est choisi à la construction de la machine d'après le nombre de compartiments que la machine à réaliser doit comporter.

On ne décrira pas en détail les moyens par lesquels le poste de répartition commande, pour chaque objet lui parvenant, des moyens de guidage tels que l'objet parvienne dans le compartiment 7 qui lui correspond, compte-tenu de la passe de tri en cours. Ces moyens sont connus par l'homme de métier.

L'homme de métier connaît également les structures appartenant à l'état de la technique pour réaliser le dépileur 2.

Le magasin 1 est constitué par un tapis roulant poussant les objets vers le dépileur 2. Lorsque les objets sont du courrier postal, généralement de forme rectangulaire plate, ils sont disposés sur le magasin 1 en pile couchée, c'est à dire que les objets reposent par la tranche sur le tapis roulant constituant le magasin.

Les figures 2 et 3 montrent que les modules empileurs 6 comportent plusieurs étages de compartiments 7, avec plusieurs compartiments par étages. Dans l'exemple, il y a trois étages de compartiments, ce qui est préféré pour des raisons ergonomiques car un opérateur se tenant debout sur le sol sur lequel repose également la machine, doit pouvoir travailler à chaque étage sans que l'un des étages procure une fatigue excessive.

Conformément à l'invention, chaque étage de compartiments 7 est associé à un moyen de transfert 81, 82, 83, correspondant respectivement au premier, au deuxième et au troisième étage de compartiments. Ces moyens de transfert s'étendent le long des compartiments de l'étage associé, selon la direction suivant laquelle se succèdent les compartiments de chaque étage. En outre, les moyens de transfert 81, 82, 83 sont mobiles suivant cette direction, grâce à des moteurs 9 logés à une extrémité de la machine opposée au magasin 1. Les moyens de transfert 81, 82, 83 sont par exemple des courroies transporteuses. Le sens 22 de mouvement des moyens de transfert 81, 82, 83 est dirigé vers le magasin 1. La direction et le sens de mouvement des moyens de transfert 81, 82, 83 sont les mêmes que ceux du tapis roulant constituant le magasin 1.

Le moyen de transfert 82 correspondant à l'étage de compartiments médian est aligné avec le magasin 1. Les deux autres étages ont un certain décalage en hauteur par rapport au magasin 1.

Comme le montrent les figures 1 et 2, le magasin 1 peut être sélectivement raccordé à l'un ou à l'autre des trois moyens de transfert 81, 82, 83 au moyen d'un système d'aiguillage vertical comprenant un pont-levis il relié par une articulation lia à une extrémité amont du magasin 1. Par un pivotement du pont-levis 11 autour de l'articulation lia, une extrémité llb du pont-levis 11, opposée à l'articulation lia, est mobile entre trois positions dans chacune desquelles elle est adjacente à l'extrémité aval de l'un respectif des moyens de transfert 81, 82, 83. Ces extrémités aval sont disposées sur un arc de cercle 13 (figure 2) centré sur l'axe d'articulation lia. Ainsi, dans chaque position angulaire, le pont-levis 11 est jointif avec le moyen de transfert correspondant 81, 82 ou 83.

Alors que le magasin 1 et les moyens de transfert 81, 82 et 83 sont, comme déjà décrit, motorisés, le pont-levis 11 constitue, une fois réglé en hauteur, une piste fixe sur laquelle les objets recyclés doivent glisser.

Les figures 5 et 6 montrent de manière plus détaillée les compartiments 7 et leur raccordement avec un moyen de transfert 8 qui peut être l'un ou l'autre des moyens de transfert 81, 82 ou 83 des figures précédentes, selon l'étage où l'on se trouve. Les compartiments 7 débouchent latéralement sur le moyen de transfert associé.

Chaque compartiment comprend un tasseur 12 constitué de trois parois latérales, à savoir un dosseret 15, auquel se raccordent deux palettes d'extrémité, l'une fixe 14 et l'autre mobile 16. La palette d'extrémité mobile 16 est sollicitée vers la palette fixe par un ressort non représenté. Ainsi, lorsque le compartiment est vide (compartiment 7a à la figure 5), la palette mobile 16 bute contre la palette fixe 14.

Lorsque des objets doivent pénétrer dans le compartiment, ils sont déviés par un volet d'aiguillage qui les fait passer par une fente d'entrée 17, puis viennent s'insérer entre la palette fixe 14 et la palette mobile 16 si le compartiment est vide, ou entre la palette fixe et la pile d'objets 18 déjà formée dans le cas contraire. A ce moment-là, un dispositif connu de l'homme de métier repousse la palette mobile 16 et le cas échéant la pile d'objets 18 à l'encontre de l'action du moyen de rappel, pour permettre à l'objet nouveau venu de s'insérer contre la palette fixe 14.

Celle-ci comporte une rampe d'entrée 19 formant entonnoir avec la palette mobile 16 ou avec une pile d'objets 18, pour permettre lwinsertion automatique des objets nouveaux venus dans le tasseur 12.

Les objets tenus dans chaque tasseur 12 reposent sur un plancher fixe 20 sur lequel ils peuvent glisser. Comme le montre la figure 6, le plancher 20 est sensiblement de niveau avec la surface supérieure 21 du moyen de transfert 8, mais chevauche légèrement celle-ci. En outre, grâce à une glissière 25, les tasseurs 12 sont mobiles par coulissement transversal à la direction 22 de mobilité du moyen de transfert 8, entre une position de réception (tasseur 12 à la figure 5) dans laquelle le tasseur est en position pour recevoir les objets provenant des moyens de répartition et pénétrant par la fente d'entrée 17, et une position de transfert (tasseur 12a) dans laquelle le tasseur vient se placer partiellement au-dessus du moyen de transfert 8.Le déplacement entre les deux positions est effectué manuellement par un opérateur 23 se tenant debout, le long de la bordure du moyen de transfert 8 opposée aux compartiments 7. Quand un tasseur tel que 12a se trouve dans la position de transfert, l'opérateur peut commodément retirer le lot d'objets 18a tenus par ce tasseur pour le faire glisser avec pivotement de 90 de manière à disposer le lot d'objets 18a à l'extrémité arrière d'une file 18b constituée d'objets attendant d'être recyclés vers les moyens d'alimentation.

Comme le montre la figure 7, il y a à l'extrémité aval de chaque moyen de transfert 8 un dispositif à cellule photoélectrique 24 qui commande la mise en mouvement du moyen de transfert 8 lorsqu'aucun objet ne coupe le faisceau 26 du moyen à cellule photoélectrique, et qui interrompt le mouvement du moyen de transfert 8 lorsque la file d'objets 18b interrompt le faisceau 26.

On va maintenant décrire le fonctionnement de la machine des figures 1 à 7, ce fonctionnement incluant la description du procédé selon l'invention.

Au départ, tous les objets sont chargés dans le magasin 1, sont dépilés par le dépileur 2, leur code est lu par les moyens de lecture 3, puis les objets sont répartis dans les compartiments 7 grâce au moyen de répartition 4. A ce stade, tous les tasseurs 12 sont en position de réception. La répartition dans les compartiments est effectuée de façon que la deuxième passe de tri nécessitera que le contenu des compartiments soit présenté au dépilage (dépileur 2) dans l'ordre selon lequel les compartiments se succèdent le long des moyens de transfert, et en commençant d'abord par les compartiments d'un premier étage, par exemple l'étage supérieur, puis en passant au compartiment de l'étage médian et enfin au compartiment du dernière étage, en l'occurrence l'étage inférieur.

Quand tout le courrier a été réparti dans les compartiments, l'opérateur place le pont-levis 11 dans la position 111 assurant le raccordement entre le magasin d'alimentation 1 et le moyen de transfert 81 associé à l'étage supérieur, c'est à dire celui devant être vidé en premier lieu. Le réglage de la hauteur du pont-levis 11 peut s'effectuer manuellement, avec verrouillage dans la position choisie au moyen d'un loquet ou analogue. Il est également possible de prévoir un vérin ou autre moteur capable d'assurer sélectivement la position choisie parmi les trois positions possibles, et le déplacement entre ces positions.

En outre, l'opérateur active l'alimentation électrique du moteur 9 du moyen de transfert 81 pour permettre le fonctionnement de ce moyen de transfert sous le contrôle du moyen à cellule photoélectrique 24. En variante, il est également possible que le réglage en position du pont-levis 11 active automatiquement l'alimentation du moteur du moyen de transfert correspondant à la position retenue pour le pont-levis.

Ensuite, l'opérateur 23 (figure 5) se dirige vers les compartiments de l'étage supérieur et vide les compartiments 7 sur le moyen de transfert supérieur de la manière qui a été décrite, c'est à dire en amenant chaque tasseur dans la position de transfert 12a, puis en faisant pivoter la pile d'objets 18a pour compléter l'extrémité arrière de la file d'objets 18b sur le moyen de transfert. L'ordre dans lequel l'opérateur 23 vide les compartiments correspond à l'ordre selon lequel les compartiments se succèdent le long de l'étage supérieur. Bien entendu, lorsque l'opérateur vide le premier compartiment de l'étage, la file 18b n'existe pas encore et c'est le contenu du premier compartiment vidé qui va constituer à la fois le début et la fin de la file naissante.

Il est a priori plus judicieux que l'algorithme de tri soit tel que l'ordre à respecter pour les compartiments commence par le compartiment le plus proche du pont-levis, comme représenté à la figure 5 d'après la position des compartiments vides et de ceux encore pleins par rapport à la flèche 22 symbolisant le sens de mouvement du moyen de transfert 8.

Sur le moyen de transfert 8, les objets de la file 18b tiennent debout, sauf aux deux extrémités de la file, ce qui n'est pas gênant.

Comme le montre la figure 7, lorsque le contenu d'une partie au moins des compartiments de l'étage a été placé dans la file 18b, un opérateur 27, qui peut être le même que celui de la figure 5 ou un autre, se place debout devant le pont-levis 11 et prélève à l'extrémité avant de la file 18b des piles d'objets 18c qu'il fait glisser sur le pont-levis 11, de l'extrémité aval du moyen de transfert 8 à l'extrémité amont du magasin d'alimentation 1. On a représenté en pointillés les positions de la pile 18c avant ce transfert manuel par l'opérateur 27 et à l'issue de ce transfert manuel, sur le magasin d'alimentation 1. Dès que la pile 18c est sur le magasin d'alimentation 1 elle est emmenée par le tapis roulant formant le plancher du magasin 1 vers le dépileur.Le dépilage, suivi de l'opération de lecture, de répartition et de regarnissage des compartiments 7, ne peut commencer que lorsque tous les compartiments 7 ont été vidés.

Revenant à la situation représentée à la figure 7, le fait d'avoir enlevé la pile 18c à l'avant de la file 18b provoque, grâce au moyen à cellule photoélectrique 24, la mise en mouvement du moyen de transfert 8 jusqu'à ce que l'avant de la file 18b vienne de nouveau couper le faisceau 26. Ainsi, il peut être avantageux que l'opérateur 27 commence à faire franchir le pont-levis 11 par des piles 18c alors que les compartiments de l'étage ne sont pas encore tous vidés sur le moyen de transfert 8 : Ceci fait avancer la file 18b, et peut par conséquent dégager de la place sur le moyen de transfert à mesure que cela devient nécessaire pour terminer de vider les compartiments de l'étage.

Lorsque tous les objets initialement contenus dans les compartiments de l'étage supérieur ont été transférés vers le magasin 1, le réglage en hauteur du pont-levis 11 est modifié pour raccorder au magasin 1 le moyen de transfert 82 de l'étage intermédiaire.

Avant cela, on a peut-être déjà vidé les compartiments 7 des étages intermédiaire et inférieur sur le moyen de transfert associé, pour pouvoir commencer le plus vite possible la deuxième passe de tri. Ceci réduit la capacité qu'il est nécessaire de prévoir pour le magasin 1. si l'on a procédé ainsi, une fois que le pont-levis 11 a été placé en position intermédiaire, l'opérateur 27 n'a plus qu'à faire passer les unes après les autres les piles telles que 18c de l'avant de la file 18b à l'arrière de la file formée sur le magasin d'alimentation 1.

L'homme de métier connaît les moyens appropriés pour prélever le courrier parfaitement ordonné à l'issue de l'opération de tri, lorsque toutes les passes nécessaires ont été effectuées. Ces moyens ne seront donc pas décrits, d'autant plus qu'ils sont en-dehors de l'invention, laquelle ne concerne que le recyclage entre passes successives.

L'invention a plusieurs effets techniques et avantages.

Elle réduit la durée et la pénibilité des travaux liés au recyclage du courrier entre passes de tri. En outre, elle supprime tout risque d'interversion entre les contenus des divers compartiments. I1 n'y a aucun risque qu'un opérateur intervertisse l'ordre dans lequel il vide les compartiments, car cet ordre est toujours le même et correspond à une succession naturelle. Et une fois que cet ordre a été respecté, l'invention empêche quelque interversion que ce soit jusqu'à l'arrivée au magasin d'alimentation 1.

Bien entendu, l'invention n'est pas limitée à l'exemple décrit et représenté. En particulier, l'invention est applicable à des compartiments comprenant des bacs au lieu de tasseurs. L'invention est également applicable à une machine n'ayant qu'un seul étage, ou un nombre d'étages différent de trois.

Claims (23)

REVENDICATIONS

1. Procédé pour trier des objets en plusieurs passes, dans lequel on prélève les objets dans un magasin d'alimentation (1), on répartit les objets (18) dans plusieurs compartiments (7), puis on renvoie au moins une fois les objets dans le magasin d'alimentation (1) dans un ordre déterminé d'après les compartiments (7) dont ils proviennent, pour à nouveau prélever ces objets (18) et les répartir dans les compartiments (7), caractérisé en ce que pour renvoyer les objets on vide les compartiments (7) dans l'ordre déterminé et on place directement le contenu de chaque compartiment vidé à l'extrémité arrière d'une file d'objets que l'on forme, sur un moyen de transfert mobile (8, 81, 82, 83) avec les contenus des compartiments successivement vidés, et à l'aide du moyen de transfert mobile on fait progresser cette file vers le magasin d'alimentation (1).

2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'on fait avancer le moyen de transfert (8, 81, 82, 83) vers le magasin d'alimentation (1) à mesure qu'on complète la file (18b) par son extrémité arrière.

3. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'on répartit les objets dans des compartiments (7) disposés sur au moins deux étages, associés chacun à un moyen de transfert (81, 82, 83).

4. Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce que pour renvoyer les objets (18) vers le magasin d'alimentation (1), on renvoie d'abord tous les objets d'un premier des étages avec un premier des moyens de transfert (81, 82, 83), associé à cet étage, puis tous les objets de l'autre étage à l'aide de l'autre moyen de transfert.

5. Procédé selon la revendication 4, caractérisé en ce que lorsqu'on a fini de renvoyer les objets du premier étage, on actionne un dispositif d'aiguillage (11) pour supprimer un raccordement entre le premier moyen de transfert (81, 82 ou 83) et le magasin (1) et établir un raccordement entre l'autre moyen de transfert et le magasin (1).

6. Procédé selon la revendication 5, caractérisé en ce que pour actionner le dispositif d'aiguillage (11), on règle en hauteur l'une (lob) des extrémités d'un dispositif du type pont-levis (11).

7. Procédé selon la revendication 5 ou 6, caractérisé en ce qu'on pousse manuellement les objets par groupes à travers le dispositif d'aiguillage (11), et en ce qu'une détection de présence (24, 26) d'objets sur les moyens de transfert (81, 82, 83) à proximité du dispositif d'aiguillage (11) active l'un au moins des moyens de transfert lorsque la détection (24, 26) relève une absence d'objets, de façon à faire alors avancer la file d'objets (18b) vers le dispositif d'aiguillage (11).

8. Procédé selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que pour placer le contenu (18) des compartiments (7) sur le moyen de transfert (8, 81, 82, 83) on fait glisser ledit contenu depuis le compartiment (7) sur le moyen de transfert.

9. Dispositif de tri d'objets en plusieurs passes, notamment pour la mise en oeuvre du procédé selon l'une des revendications 1 à 8, comprenant des moyens d'alimentation (1), des moyens de répartition (4) pour répartir dans des compartiments de tri (7) les objets provenant des moyens d'alimentation, caractérisé en ce qu'il comprend en outre des moyens de transfert mobiles (8, 81, 82, 83) pour ramener les objets (18) depuis les compartiments de tri (7) vers les moyens d'alimentation (1).

10. Dispositif selon la revendication 9, caractérisé en ce que les moyens de transfert s'étendent le long des compartiments successifs (7) et sont mobiles de façon à défiler le long des compartiments successifs.

11. Dispositif selon la revendication 10, caractérisé en ce que les compartiments (7) successifs débouchent latéralement sur les moyens de transfert (81, 82, 83).

12. Dispositif selon la revendication 10 ou 11, caractérisé en ce que les compartiments (7) comportent des moyens (12) pour déplacer le contenu (18) des compartiments (7) d'une position de réception (12) à une position de transfert (12a).

13. Dispositif selon la revendication 12, caractérisé en ce que les moyens (12) pour déplacer le contenu des compartiments (-7) coulissent transversalement à la direction (22) de mobilité des moyens de transfert (8, 81, 82, 83).

14. Dispositif selon la revendication 12 ou 13, caractérisé en ce que les moyens pour déplacer le contenu des compartiments comportent un ensemble (12) de parois latérales (14, 15, 16) mobile entre les positions de réception et de transfert avec glissement des objets (18) sur un plancher fixe.

15. Dispositif selon l'une des revendications 9 à 14, caractérisé en ce que les compartiments (7) sont disposés sur plusieurs rangées et les moyens de transfert mobiles comprennent plusieurs moyens de transfert individuels (81, 82, 83) disposés chacun en regard de l'une des rangées.

16. Dispositif selon la revendication 15, caractérisé en ce que les moyens de transfert individuels (81, 82, 83) sont reliables aux moyens d'alimentation (1) par l'intermédiaire d'un dispositif d'aiguillage (11).

17. Dispositif selon la revendication 16, caractérisé en ce que le dispositif d'aiguillage (11) comprend une piste (11) mobile entre plusieurs positions correspondant chacune à la mise en relation de l'un des moyens de transfert individuels (81, 82, 83) avec les moyens d'alimentation (1).

18. Dispositif selon la revendication 17, caractérisé en ce que les rangées sont des étages superposés et la piste mobile est un pont-levis (11) dont une extrémité (lob) tournée vers les moyens de transfert individuels (81, 82, 83) est réglable en hauteur.

19. Dispositif selon la revendication 17 ou 18, caractérisé en ce que la piste mobile (11) est une piste de glissement des objets (18c).

20. Dispositif selon l'une des revendications 9 à 15, caractérisé en ce que les moyens de transfert mobiles sont du type motorisé, sur une partie au moins de leur longueur.

21. Dispositif selon l'une des revendications 16 à 19, caractérisé en ce que chaque moyen de transfert individuel (81, 82, 83) est motorisé et associé à un dispositif de détection de présence d'objets (24, 26) disposé à proximité du dispositif d'aiguillage (11) et monté pour commander l'arrêt du moyen de transfert individuel (81, 82, 83) en cas de présence d'objets et l'activation du moyen de transfert individuel en cas d'absence d'objets.

22. Dispositif selon l'une des revendications 9 à 21, caractérisé en ce que les compartiments (7) ont une surface porteuse d'objets (20) qui est sensiblement de niveau avec les moyens de transfert mobiles (8, 81, 82, 83).

23. Application du procédé selon l'une des revendication 1 à 8 ou du dispositif selon l'une des revendications 9 à 22 au tri du courrier.