FR2707895A1 - Poste de codage manuel d'objets plats. - Google Patents

Abstract

L'invention concerne notamment le tri postal. Elle consiste en un poste manuel (P) auquel des objets sont codés pour leur transfert à une machine de tri. Le poste comprend sur un pupître (4), un plan de travail horizontal disposé centralement, dont le bord avant se trouve en surplomb d'une goulotte de convoyage transversale conduisant à la machine de tri. Il comprend également un support pour des bacs (8) conteneurs d'objets, prévu derrière le plan de travail et pouvant prendre une position de présentoir incliné vers l'avant pour faciliter la prise d'objets dans les bacs par l'opérateur de codage; et un support de clavier de codage (9) d'un côté ou de l'autre du plan de travail.

Description

POSTE DE CODAGE NANUEL D'OBJETS PLATS
La présente invention concerne un poste de codage manuel d'objets plats, utilisé notamment dans le cadre du tri postal.

Dans cette application, de tels postes sont généralement implantés sur le côté d'une machine de type carrousel dans laquelle des godets tournent en continu à vitesse constante, pour desservir des bacs ou sacs dont les emplacements correspondent à des destinations. Aux postes de codage, une donnée tirée de l'adresse de chaque objet est traduite en langage machine, apres quoi l'objet est transféré par un convoyeur vers un godet vide qui l'achemine unitairement à sa destination.

Dans sa forme actuelle, un poste de codage comprend un magasin central d'approvisionnement, agencé pour recevoir des piles d'objets sur chant, un clavier de saisie de données sur un côté, et l'entrée d'un convoyeur à bande sur l'autre côté. L'opérateur, placé devant le magasin prend les objets un par un dans la pile avec une main, pour les déposer sur le convoyeur, tout en effectuant le codage sur le clavier avec son autre main. Quand la pile est épuisée, une autre est mise en place par une personne spécialement chargée de l'approvisionnement.

En pratique, le geste nécessaire pour effectuer le transfert des objets entre la pile et le convoyeur est loin d'être aussi simple qu'il n'y paraît si l'on considère qu'il doit se répéter des milliers de fois dans une journée, et selon une cadence soutenue. I1 nécessite un contrôle attentif pour la dépose des objets en fin de mouvement, alors que leur préhension dans la pile se complique sans arrêt du fait des différences de format, et de la présence d'objets mous dont la tenue est mauvaise. De plus, l'amplitude du geste varie continuellement, augmentant jusqu'à devenir importante à mesure que les piles s'amenuisent. Ce sont là des causes accumulées de fatigue pour l'opérateur, et d'abaissement des cadences. Par ailleurs, l'approvisionnement du magasin nécessite une attention incessante et une fréquence d'intervention élevée de la part de la personne affectée à cette tâche.

L'invention a été réalisée dans le but de rendre ces postes de codage plus rationnels, pour faciliter d'une part la tâche des opérateurs chargés du codage en minimisant leurs mouvements et en améliorant leur posture de travail, et pour réduire d'autre part la manutention relative à l'approvisionnement.

Un autre but a été d'augmenter le spectre des objets à traiter, tant du point de vue de leur tenue que de leur format.

A cet effet, l'invention consiste en un poste de travail pour coder manuellement des objets plats en les transférant à une machine, notamment de tri, caractérisé en ce qu'il comprend sur un pupitre, un plan de travail horizontal disposé centralement, dont le bord avant se trouve en surplomb d'une goulotte de convoyage transversale conduisant à ladite machine, un support pour un bac conteneur d'objets, situé derrière le plan de travail et pouvant prendre une position de présentoir incliné vers l'avant pour faciliter la prise d'objets dans les bacs à l'opérateur de codage, et un support de clavier de codage sur l'un des côtés dudit plan de travail.

L'opérateur prend lui-même des piles d'objets dans le bac devant lui, qu'il dépose à plat sur le plan de travail. Durant le codage, la manipulation des objets se limite à les extraire un par un de la pile vers le devant, pour les faire tomber dans la goulotte. Ce geste qui ne demande ni une réelle préhension, ni une dépose précise est considérablement simplifié comparé à celui des opérateurs actuels, et son amplitude reste la même quelle que soit la hauteur de la pile. De plus, il ne se complique aucunement si l'objet est mou ou s'il est de petit format, sachant d'autre part que la présence de tels objets dans la pile déposée à plat n'a aucune incidence sur la tenue de cette dernière. Enfin, l'opérateur a le choix de l'affectation de ses mains pour le codage et la manipulation, indépendamment du sens de transport des objets dans la goulotte, ce choix ne conditionnant que l'emplacement du clavier à droite ou à gauche du plan de travail. Considèrant l'approvisionnement du poste, il se limite maintenant à la manipulation de bacs. A noter que le remplacement d'un bac vide se fait en temps masqué pour l'opérateur de codage, pendant qu'il traite la dernière pile. De préférence, le poste est à station assis-debout.

La goulotte de convoyage est avantageusement conformée de manière à admettre les objets en leur imposant une position de référence qui facilitera leur transfert dans la machine. A cet effet, elle est prévue relativement étroite, avec des flancs inclinés du même côté : les objets, en tombant à partir du plan de travail, sont guidés dans leur chute de manière à se présenter par un côté contre le fond, et à prendre appui sur celui des flancs qui est incliné vers l'extérieur. Le fond de la goulotte est une bande transporteuse.

Dans une forme de réalisation préférée de l'invention, le support de bac fait partie d'un système automatique de chargement, de présentation et d'évacuation des bacs. Ce système comprend un convoyeur d'approvisionement adjacent au support de bac, lequel est apte à prendre trois positions, soit une position horizontale pour laquelle il se trouve aligné en bout du convoyeur d'approvisionnement, une position inclinée dans un sens pour la présentation des bacs vers l'opérateur de codage, et une position inclinée dans l'autre sens pour l'évacuation des bacs par gravité. Les bacs évacués dudit support peuvent être réceptionnés sur un convoyeur inférieur qui les achemine vers une boulisterie ou sous l'entrée du convoyeur supérieur d'approvisionnement.

Le support de bac consiste en une portion de convoyeur a galets ou rouleaux fous, dont le chargement est réalisé par accumulation à partir du convoyeur d'entrée. Le support est monté pivotant autour de son côté adjacent au plan de travail.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaitront dans la description suivante, faite en relation avec les dessins annexés, dans lesquels
la Fig. 1 est une vue en perspective d'un exemple de réalisation préféré de poste de codage,
la Fig. 2 est une vue en plan de ce même poste,
les Figs. 3a à 3c sont des vues de principe en coupe, illustrant notamment le fonctionnement du système automatique de chargement, de présentation et d'évacuation de bacs, et
la Fig. 4 est une vue générale en plan montrant une machine de tri sur laquelle sont implantés plusieurs postes de codage tels que ceux des Figs. 1 et 2.

Considérant tout d'abord cette dernière figure, on y voit une machine de tri allongée M, du type dans lequel un carrousel de conteneurs dits godets dessert sélectivement des sorties se succédant de chaque côté de la partie 2. Dans la partie amont 1, la machine M reçoit des objets à partir des postes P où un code correspondant à une des sorties leur est attribué.

Chaque poste P comprend une estrade 3 devant un pupitre 4 conçu pour une posture de travail assis-debout, comme le montre plus clairement la
Fig. 1.

Le pupitre 4 comporte un plan de travail horizontal 5 disposé centralement, Fig. 2, dont le bord avant est en surplomb d'une goulotte de transport 6. Derrière le plan de travail 5, un support 7 reçoit des bacs conteneurs d'objets 8 pour les présenter inclinés vers l'opérateur. Enfin, un clavier est placé d'un côté ou de l'autre du plan de travail, au choix de l'opérateur, sur un support 9.

La goulotte 6 a un profil qui est représenté schématiquement aux Figs. 3a à 3c. Ce profil est constitué par deux flancs avant 60 et arrière 61 inclinés du même côté, à partir du fond également incliné dans le sens de sa largeur, lequel fond est une bande transporteuse 62. Les deux flancs 60, 61 sont montants vers l'avant, tandis que le fond est bien entendu montant vers l'arrière.

Le flanc 60 monte au-delà du plan de travail 5, et il est prolongé par un retour supérieur horizontal 63.

D'autre part, le profil de la goulotte est évasé de bas en haut, le flanc avant 60 étant plus incliné que le flanc arrière 61. Dans une réalisation prototype donnant satisfaction, la largeur de la goulotte est d'environ 3,5 cm en partie inférieure et d'environ 8 cm en partie supérieure. Le flanc avant 60 a une dimension de 35 cm, environ, dans le sens de la hauteur. La goulotte est ainsi en mesure d'admettre la quasi-totalité des envois postaux, jusqu'à une épaisseur d'au moins 3 cm. Par ailleurs, la forme du profil qui vient d'être définie impose à ces objets, quelle que soit la manière dont ils sont introduits, une position de référence selon laquelle ils reposent par un côté sur le fond 62, en étant appuyés contre le flanc avant 60 ; position de référence qui sera utile pour leur transfert dans la machine M.

Avec une inclinaison d'environ 30O par rapport à la verticale, le flanc avant 60 procure un appui suffisant pour empêcher les objets mous de s'avachir, de même qu'il est suffisamment fuyant sous le pupitre pour ne pas gêner les jambes de l'opérateur de codage.

Comme l'illustrent mieux les Figs. 3a à 3d, le support de bac 7 se trouve à un niveau plus bas que le plan de travail 4, afin que le bord supérieur avant d'un bac 8 soit sensiblement au niveau de ce dernier.

Il fait partie d'un système dans lequel l'arrivée des bacs, leur présentation à l'opérateur de codage et leur évacuation sont automatiques.

A cet effet, le support 7 comprend un plateau 70 fixé à un montant 71, lequel est articulé autour d'un axe transversal 72 adjacent au côté arrière du plan de travail 4. Le plateau 70 est une portion de convoyeur transversal, constitué d'un cadre portant une pluralité de rouleaux montés fous, Fig. 2.

Le support 7, actionné classiquement par moteur linéaire ou vérin, est apte à prendre trois positions : la première, Fig. 3a, dans laquelle le plateau 70 est horizontal pour le chargement d'un bac 8, la seconde, Fig. 3b, dans laquelle il est pivoté vers le haut pour présenter le bac 8 vers l'opérateur, et la troisième, Fig. 3c, dans laquelle il est pivoté vers le bas pour l'évacuation du bac 8 lorsque celui-ci est vide. En pratique, les angles de pivotement vers le haut et vers le bas du support 7 sont avantageusement choisis de l'ordre de 60O et SOC, respectivement.

Le chargement en bac du support 7 se fait à partir d'un convoyeur d'approvisionnement 10 se trouvant aligné avec le support 7 quand celui-ci est horizontal, Fig. 2. Le convoyeur 10 a une longueur lui permettant d'admettre plusieurs bacs 8 en accumulation. Quand une demande de bac a lieu sur le support 7, le convoyeur 10 avance d'un pas pour y transférer un bac sur les rouleaux du plateau 70. Si nécessaire, le convoyeur 10 accomplit ensuite un léger recul pour séparer le bac chargé de celui qui le suit dans la file.

Les moyens d'évacuation de bac sous le support 7 comprennent un guide de chute et un convoyeur.

Le guide est avantageusement constitué d'une barre transversale à garniture souple 11 sous le côté verseur du plateau 70 et, à l'arrière de celle-ci, d'une paroi 12, également souple, sensiblement verticale. Les bacs 8 glissant du plateau 70 rencontrent la barre 11 par leur fond et la paroi 12 par leur bord supérieur, de sorte qu'ils arrivent debout sur un côté sur le convoyeur 13. Ce dernier est avantageusement du type à bande transporteuse pour amortir les chocs et diminuer le bruit. Comme on le voit à la Fig. 2, le convoyeur 13 peut être prolongé par un autre convoyeur 14, de type gravitaire par exemple, conduisant à une boulisterie ou sous l'entrée du convoyeur d'approvisionnement 10.

Ce système automatique de manipulation de bacs est commandé par l'opérateur de codage, seuls le chargement des bacs à l'entrée du convoyeur d'approvisionnement 10 et leur réception à la sortie du convoyeur 13 ou 14 faisant appel à une autre personne. Lorsqu'un bac 8 est en position de présentation, l'opérateur de codage n'a aucune difficulté pour y puiser des piles et, quand il arrive à la dernière, il déclenche le système qui évacue le bac vide et en met un nouveau en place. Ceci a lieu en temps masqué, pendant que l'opérateur de codage traite la dernière pile.

Claims (10)

REVENDICATIONS

1) Poste de travail pour coder manuellement des objets plats en les transférant à une machine (M), notamment de tri, caractérisé en ce qu'il comprend sur un pupitre (4), un plan de travail horizontal (5) disposé centralement, dont le bord avant se trouve en surplomb d'une goulotte de convoyage transversale (6) conduisant à la machine (M), un support (7) pour un bac (8) conteneur d'objets, situé derrière le plan de travail (4) et pouvant prendre une position de présentoir incliné vers l'avant pour faciliter la prise d'objets dans le bac (8) à l'opérateur de codage, et un support de clavier de codage (9) sur l'un des côtés du plan de travail (4).

2) Poste de travail selon la revendication 1, caractérisé en ce que la goulotte (6) présente deux flancs avant (60) et arrière (61) inclinés du même côté, montants vers l'avant, à partir d'un fond constitué par une bande transporteuse (62), de sorte que lors de leur introduction, les objets y prennent automatiquement une position de référence selon laquelle ils reposent par un côté sur le fond (62) en étant appuyés contre le flanc avant (60).

3) Poste de travail selon la revendication 2, caractérisé en ce que le flanc avant (60) de la goulotte (6) monte au-delà du plan de travail (4).

4) Poste de travail selon la revendication 2 ou 3, caractérisé en ce que le flanc avant (60) est incliné de 300, environ, par rapport à la verticale.

5) Poste de travail selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le support (7) pour les bacs (8) fait partie d'un système automatique de chargement, présentation et évacuation de bacs (8) conteneurs d'objets.

6) Poste de travail selon la revendication 5, caractérisé en ce que ledit système automatique de chargement, présentation et évacuation de bacs comprend un convoyeur d'approvisionnement (10) adjacent au support de bacs (7), lequel est apte à prendre trois positions : soit une position horizontale pour laquelle il se trouve aligné en bout du convoyeur d'approvisionnement (10), une position inclinée dans un sens pour la présentation des bacs (8) vers l'opérateur de codage, et une position inclinée dans l'autre sens pour l'évacuation des bacs par gravité.

7) Poste de travail selon la revendication 6, caractérisé en ce que pour l'évacuation automatique des bacs, le support (7) est associé à des moyens (11, 12) pour guider la chute des bacs lorsqu'il est incliné en position d'évacuation, et un convoyeur inférieur (13) de réception de ces bacs.

8) Poste de travail selon la revendication 7, caractérisé en ce que le convoyeur (13) est du type à bande transporteuse.

9) Poste de travail selon l'une des revendications 6 à 8, caractérisé en ce que le support (7) comprend un plateau (70) sous la forme d'une portion de convoyeur transversal à galets ou rouleaux montés fous, et est articulé autour d'un axe (72) adjacent au côté arrière du plan de travail (5).

10) Poste de travail selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce qu'il s'agit d'un poste à station assis-debout.