FR2704116A1 - Dispositif de ramassage de pierres. - Google Patents

Abstract

Dispositif de ramassage de pierres comportant châssis (1) équipé d'un essieu porteur (3) et d'une roue (10) à godets (15) montée à rotation motorisée par rapport au châssis (1), chaque godet (15) ayant une paroi à claire-voie formée de dents (14) adjacentes espacées les unes des autres et des flancs (12, 13), l'espace périphérique de la roue (10) compris entre chaque godet (15) étant équipé d'un panneau (16) formant goulotte de déchargement de chaque godet (15) au-dessus du godet immédiatement précédent dans le sens B de rotation de la roue (10).

Description

La présente invention concerne un dispositif de ramassage de pierres utile notamment dans le domaine de l'agriculture.

I1 existe de nombreux dispositifs pour éliminer les pierres qui se trouvent dans les champs. En premier lieu l'agriculteur procède à un groupement de ces pierres sous forme d'andains. Ensuite, il peut procéder au broyage des pierres ainsi groupées au moyen d'un broyeur traîné derrière un tracteur, les pierres ainsi finement pulvérisées étant mélangées à la terre arable. I1 peut également procéder au ramassage de ces pierres andainées et pour ce faire utiliser l'un des nombreux dispositifs actuellement sur le marché. On citera par exemple un dispositif qui consiste à glisser sous l'andain une lame du genre lame de bulldozer très inclinée que les pierres escaladent pour ensuite parvenir à un transporteur ou un vibreur qui permet de séparer les pierres de la terre collectée en même temps. On connaît également des dispositifs qui consistent en rotors équipés de doigts venant attaquer les pierres entassées pour pousser ces pierres dans une goulotte cylindrique au moyen de laquelle les doigts les élèvent et les éjectent à une hauteur suffisante pour quelles puissent retomber dans une trémie. Ce dispositif permet de procéder à un tri en fonction du poids de la pierre, les pierres les plus lourdes étant projetées moins loin que les pierres les plus légères.

La principale difficulté que l'on rencontre lorsque l'on veut éliminer les pierres d'un champ réside dans le caractère abrasif de celles-ci. En effet, que ce soit par broyage ou par collecte, tous les dispositifs connus créent un mouvement relatif important entre les pierres et les actionneurs ou les supports qu'ils mettent en oeuvre. Ce mouvement est semble-t-il nécessaire pour à la fois déplacer les pierres d'un point à un autre et les séparer de la terre.

La présente invention entend remédier au moins partiellement à l'inconvénient né du caractère abrasif des pierres qu'il faut éliminer des champs en diminuant au maximum le mouvement relatif des pierres et des outils qui les manipulent.

A cet effet, l'invention a pour objet un dispositif de ramassage de pierres qui comporte un châssis équipé d'un essieu porteur et d'une roue à godets montés à rotation motorisée par rapport au châssis, chaque godet ayant un fond à claire-voie formé de dents adjacents espacées les unes des autres et des flancs, l'espace périphérique de la roue compris entre chaque godet étant équipé d'un panneau formant goulotte de déchargement de chaque godet au-dessus du godet immédiatement précédent dans le sens de rotation de la roue.

Cette roue à godet vient, à la manière d'une noria, piocher dans l'andain de pierres, élever chaque godet ainsi rempli sans qu'il y ait de mouvement entre les godets et les pierres et, les godets étant passés au-delà d'un point haut de la roue, laisser glisser ces pierres sous leur propre poids le long de la goulotte qui recouvre l'espace entre les godets et qui conduit les pierres au-dessus du godet précédent. Les efforts mis en oeuvre pour piocher les pierres sont de moindre importance que ceux mis en oeuvre pour prendre en charge les pierres dans les dispositifs connus.

De manière préférée le panneau qui relie chaque godet consécutif et qui forme goulotte sera également à claire-voie.

Le diamètre de la roue à godets est de préférence d'une dimension suffisamment importante pour permettre pendant le temps de séjour des pierres sur la roue une séparation par tamisage entre les dents d'au moins une partie de la terre qui y est agglomérée. En effet, si le diamètre de la roue est important, par exemple trois mètres, sa vitesse de rotation ne pouvant qu'être relativement faible, les pierres séjournent un certain temps dans chaque godet et du fait des vibrations générales de la machine, un tamisage se produit entre les dents formant chaque godet qui a pour résultat une première séparation des pierres avec la terre avoisinante. Il faut à cet égard noter qu'au moment même du piochage, seules les pierres d'un certain calibre sont retenues par les godets et déjà à cet endroit, il y a une première sélection du matériau manipulé. Enfin, lorsque chaque godet plein parvient au sommet de la roue, les pierres se mettent à glisser le long de la goulotte qui étant à claire-voie constitue également un tamis. On notera à cet égard que le mouvement relatif des pierres sur cette goulotte est bien entendu une cause d'usure de celle-ci, mais de moindre importance que l'usure constatée dans les dispositifs connus car les efforts entre pierres et pièces métalliques sont beaucoup moins importants que dans les dispositifs où l'on force les pierres avec beaucoup d'énergie.

D'autres caractéristiques et avantages ressortiront de la description donnée ci-après à titre d'exemple.

Il sera fait référence aux dessins annexés dans lesquels
- la figure 1 est une vue générale du dispositif de ramassage de pierres selon l'invention,
- la figure 2 est une vue partielle en coupe selon la ligne II-II de la figure 1.

Le dispositif représenté à la figure 1 comporte un châssis l dont la forme générale est un cadre horizontal possédant à l'une de ses extrémités un moyen d'attelage 2 à un tracteur et étant équipé d'un essieu 3. Dans le cas de la figure, cet essieu 3, qui peut être formé de deux roues indépendantes, est porté par des bras 4 qui sont articulés au châssis 1, autour d'un axe 5 qui permet leur débattement vertical par rapport à ce châssis. Un vérin 6 attelé entre le châssis et une biellette 7 solidaire du bras 4 permet de régler la garde au sol a du châssis.

Entre l'extrémité avant 2 et l'essieu 3, le châssis comporte un pallier 8 de support à rotation du moyeu 9 d'une roue à godets 10 s'étendant entre les longerons du cadre que forme le châssis 1. Cette roue 10 possède une pluralité de rayons Il en forme de U comme représenté à la figure 2 réunis entre eux par deux couronnes latérales 12 et 13 s'étendant au niveau de leur extrémité la plus éloignée du moyeu 9. Chacune des traverses lla de chaque rayon 11 en forme de U constitue le support pour les dents 14 courbées et réparties régulièrement les unes à côté des autres le long de chaque traverse pour former un godet 15 à claire-voie. On a pas représenté sur le dessin le mode de fixation de ces dents. On indiquera simplement qu'il doit être démontable car les dents sont des pièces d'usure de la machine bien que réalisées en acier à haute résistance à l'abrasion. Les flasques annulaires 12 et 13 ont un diamètre extérieur légèrement inférieur au diamètre extérieur parcouru par la pointe de chaque dent 14. Chacun de ces flasques forme les parois latérales (flancs) de chaque godet 15. Entre deux godets consécutifs, l'espace est fermé par une goulotte 16 elle-même constituée de préférence par une succession de barres 17 s'étendant depuis l'extrémité de chacun des rayons jusqu'à la surface arrière du godet 15 précédant immédiatement le rayon dont est issue chacune des barres 17. On a ainsi réalisé une sorte de goulotte qui, lorsque le godet 15 solidaire du rayon d'où sont issues les barres 17 dépasse le sommet de la roue, permet aux pierres de tomber en évitant le godet précédent.

Il n'est pas représenté aux dessins le dispositif moteur d'entraînement du moyeu en rotation dans son pallier 8 dans le sens de rotation B, le dispositif de ramassage étant déplacé dans la direction A.

En fonctionnement, après avoir réglé au moyen du vérin 6 la garde au sol du dispositif de manière que les flasques ne pénètrent pas dans le sol pour éviter leur usure trop importante alors que l'extrémité des dents y pénètre légèrement, chaque godet vient piocher les pierres de l'andain 18 à la partie inférieure de la roue 10 pour les monter lentement jusqu'à son point haut. Pendant cette course ascensionnelle, les pierres sont stationnaires dans le godet et les vibrations de la machine ainsi que l'effet de la pesanteur conduit à une première séparation de celles-ci d'avec la terre qui les enrobe. Arrivé au sommet de la roue 10, chaque godet se vide dans sa course descendante, par exemple dans un bac 19 porté par l'arrière du châssis 1. Ce bac peut être attelé au châssis au moyen d'un dispositif d'élévation et de déversement latéral connu en lui-même. Il peut être remplacé par l'extrémité d'un transporteur s'étendant soit dans l'axe du châssis soit perpendiculairement à ce dernier pour évacuer les pierres déversées à l'arrière de la roue 10. Il peut même être remplacé par un broyeur. Lors de cette chute, les pierres subissent des chocs et un remuage qui favorise également le détachement de la terre qui peut retomber sur le sol au travers des barres 17 et des dents 14 avant le réceptacle 19.

Pour que cette séparation soit efficace il faut que la roue 10 ait un diamètre suffisamment important par exemple de l'ordre de trois mètres et que sa vitesse de rotation ne soit pas trop grande pour que le temps de séjour des pierres dans les godets soit suffisamment long et leur chute suffisamment importante. On s'est rendu compte à l'expérience que la séparation de ces pierres d'avec la terre qui les enrobe est suffisante. A titre d'exemple, on donnera d'autres dimensions de la roue 10 : la largeur de chaque godet peut être de l'ordre de 1 m à 1,20 m, chaque dent pouvant être tirée d'un fil de largeur d'environ 20 mm et leur espacement de l'ordre de 30 à 50 mm. Il en est de même pour les barres 17 formant les goulottes 16.

Les dispositions de l'invention ont permis de réduire sensiblement les mouvements relatifs de frottement entre les pierres et les outils de manutention et les efforts mis en oeuvre pendant ces mouvements relatifs, ce qui a conduit à une diminution sensible de l'usure de l'appareil.

Cet appareil est donc tout spécialement adapté à la manutention de pierres abrasives telles que le silex.

Claims (5)

REVENDICATIONS

1. Dispositif de ramassage de pierres caractérisé en ce qu'il comporte un châssis (1) équipé d'un essieu porteur (3) et d'une roue (10) à godets (15) montée à rotation motorisée par rapport au châssis (1), chaque godet (15) ayant une paroi à claire-voie formée de dents (14) adjacentes espacées les unes des autres et des flancs (12, 13), l'espace périphérique de la roue (10) compris entre chaque godet (15) étant équipé d'un panneau (16) formant goulotte de déchargement de chaque godet (15) au-dessus du godet immédiatement précédent dans le sens B de rotation de la roue (10).

2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le panneau (16) est également à claire-voie (17).

3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que le diamètre de la roue (10) à godets est d'une dimension suffisamment importante pour permettre, pendant le temps de séjour des pierres sur la roue, une séparation par tamisage entre les dents (14) d'au moins une partie de la terre qui y est agglomérée.

4. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce que le diamètre de la roue à godets (10) est de l'ordre de 3 mètres.

5. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce que le châssis (1) possède une partie arrière équipée de moyens (19) de réception des pierres dévalant chaque goulotte.