FR2701354A1 - Installation et procédé de distribution d'eau à un ensemble d'auges pour l'abreuvement d'un élevage. - Google Patents

Abstract

Cette installation comporte une conduite principale (1) qui fournit de l'eau à une pression constante, via une électrovanne (2), à un ensemble de conduites secondaires (3) qui alimentent chacune une auge (5). Conformément à l'invention, les conduites secondaires (3) sont équipées de goutteurs (4) qui assurent une distribution contrôlée, à débit déterminé et constant, de l'eau aux auges.

Description

INSTALLATION ET PROCEDE DE DISTRIBUTION D'EAU
A UN ENSEMBLE D'AUGES POUR L'ABREUVEMENT D'UN ELEVAGE
La présente invention concerne une installation et un procédé pour distribuer de l'eau à un ensemble d'auges pour l'abreuvement d'un élevage.

Dans certains types d'élevages d'animaux domestiques, une auge d'abreuvement est affectée à chaque bête. C'est le cas notamment dans les élevages porcins, pour l'abreuvement des truies à l'attache.

Traditionnellement, le remplissage des auges se fait manuellement, Itéleveur amenant successivement à l'aide d'un tuyau branché sur le réseau d'eau potable, la quantité d'eau requise à chacune des auges.

On conçoit aisément qu'une telle opération, qui doit se faire quotidiennement, est fastidieuse et longue, surtout si le nombre de bêtes est élevé. Or, à titre indicatif, un élevage de truies de moyenne importance possède un nombre de têtes de l'ordre de soixante. En outre, il est indispensable que le volume dispensé dans chaque auge, qui doit correspondre à la consommation journalière des bêtes, soit relativement précis, par exemple de 25 litres. Cette tâche exige donc, de la part de l'éleveur, non seulement beaucoup de temps, mais également une attention soutenue.

On a tenté de pallier ces difficultés au moyen d'installations de distribution automatique de l'eau aux auges. Dans ces installations, l'eau est amenée à chaque auge par une conduite individuelle raccordée à une conduite principale qui est branchée au réseau d'eau potable. Chaque conduite individuelle alimente l'auge qui lui est associée via une électrovanne. L'actionnement de l'ensemble des électrovannes est piloté séquentiellement, et successivement, par un automate programmable. La durée d'ouverture de chaque vanne est déterminée en fonction du débit de l'installation, pour que le volume distribué dans chaque auge corresponde à la dose souhaitée.

Un distribution ainsi automatisée donne satisfaction par sa commodité d'emploi et sa précision.

Elle présente néanmoins un inconvénient majeur qui est son coût très élevé, lié au fait que l'installation comporte un grand nombre d'électrovannes (correspondant au nombre d'auges). A titre indicatif le prix d'une électrovanne convenant à cet usage est de l'ordre de 750 Francs (Français), si bien que pour un élevage de 60 têtes, le coût de l'équipement, rien qu'en électrovannes, s'élève à 45 000 Francs. C'est pourquoi bon nombre d'éleveurs renoncent à s'en équiper.

La présente invention vise à résoudre ce problème en proposant une installation du type mentionné plus haut qui, tout en réalisant une distribution automatisée de l'eau avec constance et précision, ainsi que de manière commode, soit d'un prix de revient beaucoup plus faible et, de ce fait, abordable pour la plupart des éleveurs.

L'installation qui fait l'objet de l'invention comporte - comme les installations connues - une conduite principale d'amenée d'eau, sur laquelle sont branchées un ensemble de conduites secondaires alimentant individuellement chacune des auges. Elle est remarquable en ce que chacune de ces conduites secondaires est équipée d'un goutteur qui assure une distribution contrôlée de l'eau, à un faible débit, de valeur bien déterminée et constante.

Les goutteurs utilisés peuvent être tout simplement des goutteurs utilisés en agriculture, et notamment dans les serres, pour l'irrigation goutte-à-goutte des cultures.

Ce type de goutteur est extrêmement robuste et assure un débit précis.

De plus, son prix est relativement bas, de l'ordre de 50 Francs.

Le fait que son débit soit faible n'a pas d'importance car il n'y a pas de nécessité à remplir les auges rapidement.

Par ailleurs, selon un certain nombre de caractéristiques additionnelles avantageuses, mais non limitatives, de l'invention
- ladite conduite principale est pourvue d'un régulateur de pression assurant l'amenée d'eau aux goutteurs à une pression bien déterminée et constante
- ladite conduite principale est pourvue d'une électrovanne pilotée par un programmateur
- lesdites conduites secondaires sont souples, et sont munies d'une pince susceptible de provoquer l'arrêt du débit par étranglement de la paroi de la conduite
- lesdites conduites secondaires passent dans des tubes protecteurs.

Selon le procédé de distribution d'eau conforme à la présente invention, on fournit l'eau à une pression bien déterminée et constante par une conduite principale, et on l'amène individuellement à chacune des auges au moyen d'un ensemble de conduites secondaires, par l'intermédiaire de goutteurs assurant une distribution contrôlée de l'eau avec un faible débit, de valeur bien déterminée et constante.

Dans un mode possible de mise en oeuvre du procédé, on effectue cette distribution périodiquement, et pendant un laps de temps prédéfini (par exemple 3 fois par jour, pendant 20 minutes).

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront de la description et des dessins annexés, qui en illustrent un mode de réalisation préférentiel.

Sur ces dessins
- la figure 1 est une vue schématique de l'installation
- la figure 2 est une vue en coupe, dans un plan vertical transversal par rapport à la conduite principale, des moyens de distribution de l'eau à l'une des auges de l'installation.

L'installation représentée à la figure 1 est destinée à fournir de l'eau, à partir d'une conduite principale 1 qui est branchée au réseau d'alimentation en eau potable 10 (symbolisé par un robinet), à un ensemble d'auges d'abreuvement 5 d'un élevage. I1 s'agit par exemple d'un élevage de truies à l'attache, non représentées. Chaque auge 5 est accessible à une truie seulement.

La ration journalière en eau de chaque truie est généralement comprise entre 20 et 30 litres. Elle est par exemple de 25 litres.

L'eau du réseau se trouve à une pression comprise entre 2 et 4 bars.

Sur la conduite 1 est monté un régulateur de pression 11, à tarage réglable, réduisant cette pression à une valeur prédéfinie et parfaitement constante, par exemple à 1 bar. En aval du régulateur 11 est installée une électrovanne 2 à deux voies, pouvant occuper soit un état ouvert soit un état fermé.

Cette électrovanne est pilotée par un programmateur 20.

La conduite 1 surplombe l'ensemble des auges 5 (celles-ci étant avantageusement disposées suivant une ou plusieurs rangées). L'eau est fournie individuellement, à chaque auge 5, par une conduite secondaire 3 branchée à la conduite principale 1, via un goutteur 4.

Dans le mode de réalisation représenté à la figure 2, le goutteur 4 est inséré à force dans une collerette 14 formée dans la paroi de la conduite 1. La conduite 3 est un tuyau souple, par exemple en matière plastique, emmanchée dans l'embout distributeur du goutteur 4.

Le goutteur est un goutteur du commerce, du type couramment utilisé en agriculture, pour l'irrigation de différentes cultures telles que vignes ou vergers par exemple, en plein champ ou sous serre (pépinières).

Leur caractéristique principale est de laisser passer l'eau sous un débit faible mais dont la valeur, pour une pression donnée, est parfaitement constante et précise. Ils sont relativement peu coûteux.

On peut utiliser par exemple des goutteurs tels que des goutteurs dits autorégulants diffusés par la Société israélienne "NETAFIM", et disponibles dans le commerce sous ce même nom (marque déposée). Dans ces goutteurs, l'eau passe dans un labyrinthe à chicane.

On adoptera par exemple des goutteurs ayant un débit de 25 l/h sous une pression de 1 bar.

A la figure 2, on a désigné par la référence 12 un collier de fixation assurant le montage du conduit 1 contre un support approprié 13, au-dessus de la rangée d'auges.

Le tuyau souple 3 arrive dans l'auge 5, à l'intérieur d'un tube protecteur 7. Celui-ci est fixé à l'auge au moyen d'une pièce de montage appropriée 50. La base du tube 7 est légèrement surélevée par rapport au fond de l'auge, de sorte qu'elle n'empêche pas l'eau qui s'écoule du tuyau 3 de se répartir à l'intérieur de l'auge.

L'eau contenue dans l'auge est référencée 8 à la figure 2. Le tube 7 est en métal. Il maintient la conduite 3 à l'abri des agressions des truies, et notamment des morsures.

Sur la conduite 3, en-dehors du tube protecteur 7, est montée une pince 6. I1 s'agit par exemple d'une pièce de serrage en matière plastique ayant deux branches élastiquement déformables pourvues de bossages 60 disposés en vis-à-vis l'un de l'autre, aptes à assurer l'étranglement de la paroi de la conduite. Un système de verrouillage 61 à dents anti-retour assure le maintien de la pince dans son état de serrage.

Des pinces de ce genre, peu coûteuses, sont couramment utilisées dans d'autres domaines, notamment dans les milieux hospitaliers pour le pinçage des cathéters (pour les perfusions par exemple).

L'éleveur peut dont très facilement, si besoin est, éviter qu'une ou plusieurs auges ne soient alimentées, par exemple parce que les truies affectées à ces auges sont absentes. I1 lui suffit pour cela de maintenir les pinces correspondantes à l'état serré.

Supposons, comme déjà mentionné, que la pression (régulée) régnant dans la conduite 1 soit de 1 bar, que la ration journalière en eau requise par les truies soit de 25 litres, et que le débit des goutteurs (sous cette pression de 1 bar) soit de 25 l/h. Il suffit par conséquent de laisser ouverte l'électrovanne 2 pendant 1 heure pour que l'ensemble des auges reçoive un volume de 25 litres.

Ainsi, le programmateur 20 peut être programmé pour piloter 11 ouverture de l'électrovanne 2 tous les jours à 7h00, et sa fermeture à 8h00. Bien entendu, cette programmation peut être règlée pour que la distribution de la dose journalière se fasse en plusieurs fois, par exemple trois fois par jour durant 20 minutes, de manière à mieux répartir l'absorption d'eau par les truies au cours de la journée.

Claims (8)

REVENDICATIONS

1. Installation de distribution d'eau à un ensemble d'auges (5) pour l'abreuvement d'un élevage, qui comporte une conduite principale (1) d'amenée d'eau, sur laquelle sont branchées un ensemble de conduites secondaires (3) alimentant individuellement chacune des auges (5), caractérisée par le fait que chacune de ces conduites secondaires (3) est équipée d'un goutteur (4) qui assure une distribution contrôlée de l'eau, à un faible débit, de valeur bien déterminée et constante.

2. Installation selon la revendication 1, caractérisée par le fait que ladite conduite principale (1) est pourvue d'un régulateur de pression (11) assurant l'amenée d'eau aux goutteurs (4) à une pression bien déterminée et constante.

3. Installation selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisée par le fait que ladite conduite principale (1) est pourvue d'une électrovanne (2) pilotée par un programmateur (20).

4. Installation selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée par le fait que lesdites conduites secondaires (3) sont souples, et son munies d'une pince (6) susceptible de provoquer l'arrêt du débit par étranglement de la paroi de la conduite (3).

5. Installation selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée par le fait que lesdites conduites secondaires (3) passent dans des tubes protecteurs (7).

6. Installation selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisée par le fait qu'elle équipe un élevage de truies.

7. Procédé pour distribuer de l'eau à l'ensemble des auges d'abreuvement d'un élevage, selon lequel on fournit l'eau à une pression bien déterminée et constante par une conduite principale (1), et on l'amène individuellement à chacune des auges (5) au moyen d'un ensemble de conduites secondaires (3), par l'intermédiaire de goutteurs (4) assurant une distribution contrôlée de l'eau avec un faible débit, de valeur bien déterminée et constante.

8. Procédé selon la revendication 7, caractérisé par le fait que cette distribution est faite périodiquement, pendant un laps de temps prédéfini.