FR2697786A1 - Remorque porte-touret. - Google Patents

Abstract

Dans cette remorque, chacun des bras longitudinaux (3) est monté coulissant sur au moins une glissière transversale (16) solidaire de l'arbre d'articulation (9) du bras (3) sur le châssis (2), est relié à des moyens moteurs (18) aptes à le déplacer transversalement sur cette glissière (16) pour adapter la distance le séparant de l'autre bras à la largeur d'un touret, et est muni, à son extrémité libre, d'un demi palier (22) de réception de la broche traversant axialement le touret, tandis que l'arbre d'articulation (9) des bras (3) est relié à des moyens moteurs (10-12-13) aptes à le faire pivoter d'une fraction de tour dans les deux sens, et que les ailes (2b) du châssis (2) s'étendent vers l'arrière au-delà de la trajectoire circulaire de l'extrémité des bras (3) et comportent, à leurs extrémités libres, des moyens de fixation pour une traverse, formant butée d'appui et de calage du touret en position de transport.

Description

"Remorque porte-touret"
Pour transporter un touret d'un lieu de stockage à un lieu d'utilisation de l'élément enroulé sur lui, à savoir câble, conducteurs divers, ou conduite souple, il est connu d'avoir recours à une remorque facilitant le chargement sur elle du touret et permettant son dévidage ultérieur. Cette remorque doit pouvoir accueillir des tourets de différentes dimensions, tant en ce qui concerne le diamètre de leurs joues que leur largeur.

En général, le châssis de la remorque a, lorsqu'il est vu par dessus, la forme d'un "U" dont l'âme est solidaire d'un timon d'attelage à un véhicule et dont les ailes, portant les roues et leurs suspensions, sont espacées pour former un logement d'accueil du touret.

Le chargement du touret sur la remorque dépend des moyens de positionnement de ce touret sur cette remorque.

Dans les remorques comportant, sensiblement à mi longueur des ailes de leurs châssis, des montants en forme de crémaillère pour calage des extrémités d'une broche traversant axialement le touret, le chargement s'effectue par abaissement du châssis de la remorque. Après engagement de deux encoches des crémaillères sur les extrémités de la broche du touret, le retour de la remorque à sa position transport, provoque le soulèvement du touret.

Ce mode de chargement présente l'inconvénient de limiter le nombre de tourets de différents diamètres pouvant être transportés, puisque l'écart entre le diamètre extrême de la plage acceptable ne peut pas être supérieur au double de la différence entre la course d'abaissement du châssis de la remorque et la garde au sol nécessaire pour les déplacements de cette remorque. Cette limitation impose de prévoir plusieurs types de remorques pour couvrir toute la gamme de touret.

Dans un autre type de remorque, le chargement du touret est assuré par deux bras longitudinaux qui, articulés sur l'avant du châssis et comportant à leurs extrémités libres arrière des crémaillères pour recevoir les extrémités de la broche du touret, coopèrent avec des vérins, disposés entre leurs deux extrémités et commandant leur pivotement.

Ce dispositif simplifie la manoeuvre de chargement, mais exige de prévoir des moyens supplémentaires, tels que des chandelles s'interposant entre chaque bras et le châssis pour caler ces bras en position de transport et s'opposer à leur abaissement par compression des vérins, dès que ceux-ci ne sont plus sous pression.

L'un des objets de l'invention est de fournir une remorque pouvant accueillir une gamme très importante de tourets ayant des diamètres différents et assurant le calage automatique des tourets, en fin de manoeuvre de chargement.

Lorsque la largeur du touret est très inférieure à l'intervalle entre les moyens portant la broche le traversant axialement, il est nécessaire d'avoir recours à des moyens le calant transversalement sur cette broche, afin que sa masse soit également répartie de part et d'autre du plan médian de la remorque à défaut de quoi il y a risque de déséquilibre pouvant entraîner le versement de la remorque, lors de son déplacement en virage. Ces moyens, bien souvent constitués par des fourreaux s'interposant entre chaque joue et le moyen de préhension de la broche, compliquent la mise en place du touret et sont en pratique peu utilisés.

Un autre objet de l'invention est de fournir une remorque pouvant accueillir des tourets de largeurs différentes et assurant leur positionnement transversal.

A cet effet, dans la remorque selon l'invention, chacun des bras longitudinaux, articulés par l'une de leurs extrémités autour d'un axe transversal, est monté coulissant sur au moins une glissière transversale solidaire de l'arbre d'articulation du bras sur le châssis, est relié à des moyens moteurs aptes à le déplacer transversalement sur cette glissière pour adapter la distance le séparant de l'autre bras à la largeur d'un touret, et est muni, à son extrémité libre, d'un demi palier de réception de la broche traversant axialement le touret, tandis que l'arbre d'articulation des bras est relié à des moyens moteurs aptes à le faire pivoter, sur une fraction de tour et dans les deux sens, et que les ailes du châssis s'étendent vers l'arrière au-delà de la trajectoire circulaire de l'extrémité des bras et comportent, à leurs extrémités libres, des moyens de fixation pour une traverse formant butée d'appui et de calage du touret en position de transport.

Avec cette remorque, le chargement d'un touret, de dimensions quelconques compatibles avec la plage de dimensions acceptables par la remorque, peut être effectué par un seul homme et de manière simple et rapide. En effet, après avoir positionnée la remorque par rapport au touret, il suffit de commander l'élévation des bras de manière que leurs paliers viennent au niveau de la broche et de commander leur rapprochement jusqu'à ce qu'ils viennent au voisinage des joues de ce touret. A la fin de la course d'élévation, il est procédé à la mise en place de la traverse à l'extrémité des ailes du châssis, puis les bras sont abaissés jusqu'à ce que les joues du touret viennent en contact avec la partie supérieure de cette traverse, constituant alors moyen de calage du touret en position de transport.

Dans une forme d'exécution préférée, l'un des bras porte à son extrémité libre le corps d'un moteur hydraulique dont l'arbre de sortie est lié en rotation à un levier radial muni de perforations, espacées radialement et aptes chacune à coopérer avec une broche formant toc d'entraînement du touret.

Ce moteur facilite le dévidage des tourets de grandes dimensions, mais peut aussi être utilisé pour les renvider sur un chantier, par exemple, après démontage d'une bretelle de dérivation électrique installée dans le cadre d'un montage de dépannage.

D'autres caractéristiques et avantages ressortiront de la description qui suit en référence au dessin schématique annexé, représentant à titre d'exemple non limitatif, une forme d'exécution de cette remorque porte-touret.

Figure 1 en est une vue en perspective,
Figures 2 et 3 en sont des vues en élévation, respectivement de côté et en plan par dessus.

Comme le montrent plus en détails les figures 1 et 3, le châssis 2 de la remorque présente, lorsqu'elle est vue par dessus, la forme générale d'un "U", c'est à dire est composée d'une âme 2a, formant plate-forme d'accueil des moyens auxiliaires, et de deux ailes longitudinales 2b portant les roues 4 et leurs moyens de suspension.

Sur ce châssis sont articulés deux bras longitudinaux 3 s'étendant vers l'arrière entre les ailes 2b.

Ces deux bras délimitent entre eux un logement central 5 dont la largeur est déterminée pour accueillir le touret de plus grande largeur pouvant être portée par la remorque.

L'âme 2a est solidaire de la flèche d'attelage 6 associée à une roue jockey 7 facilitant le déplacement de la remorque avant son accrochage à un véhicule, et notamment pour amener ses deux ailes et bras de part et d'autre d'un touret.

Chacune des ailes 2b est solidaire, à proximité de l'âme 2a d'un palier vertical 8 dans lequel est monté libre en rotation un arbre transversal 9. Dans sa partie centrale, l'arbre 9 est solidaire d'une chape radiale 10, saillant vers le bas et à l'extrémité de laquelle est attelé en 12 l'un des éléments d'un vérin hydraulique 13 et, en l'occurrence la tige de ce vérin. Le corps de celui-ci est articulé en 14 sur le châssis.

A proximité de chacune de ces extrémités, l'arbre 9 est également solidaire de deux bras radiaux 15, saillant vers le haut, et reliés l'un à l'autre par au moins une, et de préférence deux glissières 16. Ces deux glissières sont parallèles entre elles et à l'arbre 9.

Deux coulisses 17, montées coulissantes sur les glissières 16, sont reliées à des moyens aptes à les déplacer transversalement sur les glissières et en sens inverse, moyens qui, dans cette forme d'exécution sont constitués par deux vérins hydrauliques transversaux 18 dont les corps sont liés au châssis et dont les tiges sont liées aux coulisses.

Chaque coulisse est solidaire de l'extrémité antérieure de l'un des bras 3 comportant, à son extrémité libre postérieure, un demi palier 22. Au moins l'un de ces bras, est solidaire, au niveau de son demi palier 22, du corps d'un moteur hydraulique 23 dont l'élément rotatif 24 est solidaire d'un levier radial 25, portant des perforations 26 espacées radialement.

Les différents vérins 13 et 18, les moteurs hydrauliques 23 sont alimentés par une centrale hydraulique 27 qui, entrainée par un moteur thermique 28, est disposée avec ce moteur sur la plate-forme 2a de la remorque qui est ainsi autonome.

Chacune des ailes 2b du châssis est munie, à son extrémité arrière, de moyens pour la fixation d'une traverse 30 et, par exemple, d'un alésage vertical 32 apte à recevoir une broche 33 traversant également les paliers 34 de la traverse.

Le chargement de la remorque par un touret s'effectue en plusieurs phases dont la première, connue, consiste à disposer une broche 35 dans l'alésage interne du touret 36, comme montré à la figure 3, et à amener la remorque avec ses bras 20 en position abaissée, de manière qu'ils passent de part et d'autre des joues du touret et jusqu'à ce que les demi paliers 22 de ces bras viennent au-dessous des extrémités de la broche 35.

Dans une deuxième phase, les bras 3 sont rapprochés en direction l'un de l'autre de manière à venir à proximité des joues du touret. Ce mouvement est obtenu par les vérins 18 qui sont alimentés dans le sens de leur rétraction.

A la fin de cette opération et dans une troisième phase, le vérin 13 est alimenté dans le sens de son extension, de manière à faire pivoter l'arbre 9 et les bras 3 dans le sens de la flèche 37 de figure 2, jusqu'à ce que les joues du touret soient suffisamment élevées pour permettre la mise en place de la traverse 30.

li faut ici noter que, comme le montre la figure 2, la traverse 30 est disposée vers l'arrière en deca de la trajectoire circulaire, représentée par le trait mixte 31, de l'axe géométrique des demi paliers 22 ménagés aux extrémités des bras 3, de manière à constituer zone d'appui pour tous les types de tourets pouvant être portés par la remorque.

Après mise en place de la traverse 30, le touret 36 est abaissé par les bras 3, de manière à venir en appui sur le bord supérieur de cette traverse. Cet agencement assure le calage du touret sur la remorque et évite d'avoir à maintenir le vérin 13 sous pression.

il est évident que, lorsque la remorque arrive sur le chantier, le vérin 13 est alimenté pour soulever le touret afin de permettre l'enlèvement de la traverse 30, enlèvement s'effectuant en retirant les broches 33 reliant ses deux extrémités aux ailes 2b du châssis ou, plus simplement, en enlevant qu'une seule broche et en faisant pivoter cette traverse autour de l'autre broche.

Les différentes manoeuvres de chargement et de déchargement peuvent être assurées en toute sécurité par un seul homme, quelle que soit la taille du touret, alors qu'avec les remorques actuelles, il est nécessaire de prévoir plusieurs personnes.

De par sa structure, une remorque de ce type peut recevoir des tourets ayant des diamètres de joue variant de 750 millimètres à 3 400 millimètres, c'est à dire dont les tailles se répartissent sur une plage de diamètres de deux à trois fois supérieures aux plages acceptées par les remorques actuelles. Quant aux moyens de rapprochement des bras, non seulement, ils simplifient les opérations de chargement, mais aussi ils garantissent le bon positionnement du touret de part et d'autre du plan médian longitudinal de la remorque, en supprimant tous risques de déversement.

Le moteur hydraulique 23 peut être utilisé pour aider au dévidage du touret, cas dans lequel, et de façon connue, sa liaison en rotation avec l'une des joues du touret est assurée par une broche, ou toc, s'engageant dans une perforation de la joue de ce touret et traversant l'une des perforations 26 du levier 25 lié à l'élément rotatif 24 du moteur. li est évident que le même moteur peut être utilisé également pour envider le touret sur un chantier.

Claims (4)

REVENDICATIONS

1. Remorque porte-touret du type comportant un châssis (2) ayant, en vue de dessus, la forme générale d'un "U" ouvert vers l'arrière, et deux bras longitudinaux (3) articulés par l'une de leurs extrémités autour d'un axe transversal (9), caractérisée en ce que chacun des bras longitudinaux (3) est monté coulissant sur au moins une glissière transversale (16) solidaire de l'arbre d'articulation (9) du bras (3) sur le châssis (2), est relié à des moyens moteurs (18) aptes à le déplacer transversalement sur cette glissière (16) pour adapter la distance le séparant de l'autre bras à la largeur d'un touret, et est muni, à son extrémité libre, d'un demi palier (22) de réception de la broche traversant axialement le touret (36), tandis que l'arbre d'articulation (9) des bras (3) est relié à des moyens moteurs (10-12-13) aptes à le faire pivoter d'une fraction de tour dans les deux sens, et que les ailes (2b) du châssis (2) s'étendent vers l'arrière au-delà de la trajectoire circulaire de l'extrémité des bras (3) et comportent, à leurs extrémités libres, des moyens de fixation (32-33) pour une traverse (30), formant butée d'appui et de calage du touret (36) en position de transport.

2. Remorque porte-touret selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'arbre d'articulation (9) des bras (3) est monté libre en rotation dans des paliers (8) du châssis (2) et est solidaire, d'une part, d'une chape radiale de commande de sa rotation, saillant vers le bas et reliée à l'un des éléments d'un vérin (13), et, d'autre part, de deux leviers radiaux (15) qui, saillant vers le haut, sont reliés l'un à l'autre par au moins une glissière (16) de guidage de deux coulisses (17) ménagées aux deux extrémités de chacun des bras (3).

3. Remorque porte-touret selon la revendication 2, caractérisée en ce que chacune des coulisses (17), ménagées à l'extrémité des bras (3), est attelée à l'un des éléments d'un vérin (18) commandant les déplacements transversaux du bras.

4. remorque selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que l'un des bras (3) porte, à son extrémité libre, le corps d'un moteur hydraulique (23) dont l'élément rotatif (24) est solidaire d'un levier radial (25) muni de perforations, espacées radialement et aptes chacune à coopérer avec une broche formant toc d'entraînement du touret (36).