FR2689968A1 - Lame d'escrime. - Google Patents

Abstract

L'invention concerne les lames d'escrime et notamment une lame pour la pratique moderne de l'escrime. Une lame d'escrime comporte une bande allongée sensiblement plane (11) ayant au moins une partie mise en forme afin d'être de section non plane. Dans une forme de réalisation préférée, une lame du type fleuret ou sabre est réalisée à partir d'une billette d'acier allongée effilée plane travaillée à la presse avec une forme de U ou de V sur sensiblement les deux tiers de sa longueur, la déformation étant supérieure et plus prononcée en direction de l'extrémité de poignée (15) et devenant moindre en direction de l'extrémité de pointe (12), le tiers restant étant laissé plat. La lame complète peut être formée avec des sections de soie/épaulement et de lame séparées, pouvant être reliées ensemble de façon démontable ou permanente.

Description

"Lame d'escrime" La présente invention se rapporte au domaine des lames

d'escrime, et en particulier à des

améliorations dans les lames utilisées en escrime.

Les lames d'escrime de l'état de la technique sont forgées à partir d'une billette de grand diamètre d'une seule pièce et sont fabriquées de façon à assurer un degré de rigidité sur leur longueur entre des

limites minimum et maximum prédéterminées.

Une lame d'escrime typique de l'état de la technique utilisée en escrime possède une extrémité de poignée (la soie) formée dans une section ronde de 6 mm de diamètre suivie par une courte section carrée d'approximativement 6,25 mm sur 6,25 mm La soie est usinée afin de recevoir une coquille, une poignée et un écrou ou un pommeau qui maintient ces parties sur la soie La partie carrée de la soie est formée de façon à

devenir un talon contre lequel est bloquée la coquille.

La zone de talon fait approximativement 100 mm de section carrée à proximité de la soie et, sur une distance de généralement 30 à 100 mm, se rétrécit jusqu'à une section d'approximativement 36 mm Commence alors la partie de travail de la lame, qui s'effile jusqu'à la pointe avec une section entre 7 mm et 12 mm Cette disposition de base est commune aux trois types de lames utilisées couramment en escrime, à savoir les épées, les fleurets et les sabres Les termes couramment utilisés pour identifier les zones de la lame, sont en partant de l'extrémité de poignée, la soie, le talon, le fort, le moyen, le faible, et la pointe. Comme cela a été mentionné ci-dessus, les lames d'escrime de l'état de la technique sont réalisées à partir de billettes d'une seule pièce qui sont usinées ou travaillées de façon à réaliser une soie, un talon et une partie de travail Toutefois, même en partant d'une billette conique, une perte considérable peut se produire lors de la mise en forme de la lame de façon à ce que la section sur la longueur de la lame diminue depuis le talon jusqu'à la pointe de la valeur requise et soit de la forme requise Les différents types de lames de l'état de la technique ont chacun une forme en coupe différente Le procédé de fabrication de l'état de la technique à la fois prend du temps et nécessite une habileté poussée Ainsi, les lames de l'état de la technique sont relativement

couteuses à fabriquer.

On souhaite par conséquent une conception améliorée de lame qui soit à la fois facile et rapide à fabriquer En outre, une lame ayant des caractéristiques similaires aux lames de l'état de la technique en ce qui concerne toutes les exigences de

rigidité imposées est recherchée.

Selon la présente invention, il est prévu une lame, en particulier pour l'escrime, comportant une bande allongée sensiblement plate ayant au moins une partie de celle-ci conformée de façon à être de section

non plane.

Le calcul et l'expérimentation ont montré que, de manière surprenante, une lame peut être réalisée à partir d'une ébauche sensiblement plate ou plane recourbée le long d'une partie, de parties, ou de toute sa longueur, augmentant ainsi la rigidité d'au moins une partie de la lame, comparée à son état plat (non formée) En particulier, une lame d'escrime peut être réalisée en satisfaisant toutes les exigences techniques, concernant la longueur, le poids, la rigidité et équivalent, en rapport avec les lames utilisées en escrime Les facteurs affectant les caractéristiques d'une lame sont l'épaisseur de l'ébauche, le matériau utilisé, la largeur, et la

valeur et la forme de la déformation.

Dans la forme préférée la plus simple de l'invention, l'ébauche est d'épaisseur sensiblement constante L'ébauche peut être coupée dans une tôle ou une bande plate ou plane en matériau approprié ou bien réalisée selon n'importe quelle autre technique appropriée L'épaisseur de l'ébauche reste sensiblement constante après la mise en forme, mais le profil de l'ébauche ou de la lame est modifié afin d'augmenter la

rigidité sur une partie choisie de celle-ci.

Une lame selon cette invention présente plusieurs avantages Premièrement, la lame est plus facile et moins couteuse à fabriquer que celles de

l'état de la technique, et avec moins de perte.

Deuxièmement, la lame est plus légère Troisièmement, la lame est moins sous contrainte pour une flexion donnée qu'une lame du type de l'état de la technique, durant ainsi plus longtemps avant de casser D'autres avantages de la présente invention apparaîtront à la

lueur de la description suivante.

De préférence, l'ébauche plate est mise en forme, par exemple en étant forgée, travaillée à la presse dans un moule ou au moyen d'une autre technique appropriée, de telle sorte qu'au moins une partie de celle-ci est de section courbe, en V, en U, creuse, nervurée ou angulaire, ou de n'importe quelle autre forme appropriée En particulier, une simple forme en U ou en V sur une partie ou sur toute la lame, de préférence devenant progressivement moins prononcée de l'extrémité de poignée de la lame jusqu'à l'extrémité de pointe, produit une lame satisfaisante La mise en forme peut être constante sur une partie particulière ou peut varier en fonction de la conception sur la longueur de la lame Des géométries compliquées peuvent être utilisées mais elles tendent à être plus

difficiles à concevoir et mettre en forme.

Dans une première forme de réalisation particulière, une lame entière est réalisée à partir d'une unique ébauche sensiblement plane, la soie et la zone de talon étant formées par pliage et travail à la presse d'une partie de l'ébauche, et la partie de travail de la lame étant mise en forme afin d'avoir au

moins une section non plane.

Dans une deuxième forme de réalisation, une lame complète est formée à partir de deux parties fabriquées séparément Une soie, un talon et une zone de talon (le fort) sont formés, par exemple par coulée ou par forgeage et usinage consécutif, en une seule section La zone de talon (le fort) est conçue afin de recevoir une partie de lame fabriquée séparément et réalisée en mettant en forme une ébauche plate La liaison peut être facilement séparable afin de permettre à une lame de remplacement ou une autre lame d'être montée sur la zone de talon, par exemple en utilisant des vis ou un agencement à vis et écrou, ou bien peut être permanente, par exemple par brasage,

soudage ou collage.

De préférence, une ébauche ayant des côtés

qui se rapprochent linéairement est utilisée.

Toutefois, une ébauche avec des bords courbes ou non linéaires peut également être utilisée L'avantage des bords qui se rapprochent non linéairement est que la variation du degré de flexibilité de la lame sur sa longueur peut varier de manière non linéaire, et si cela est souhaité, permettre ainsi une plus grande liberté de conception pour la fabrication d'une lame avec des caractéristiques souhaitées Une telle ébauche conique non linéaire est réalisée par exemple par poinçonnage ou découpe au laser d'une ébauche dans une

tôle plate.

Différents matériaux peuvent être utilisés pour former une lame appropriée En plus des aciers au carbone conventionnel, une lame peut être réalisée à partir d'acier maraging (à trempe secondaire martensitique), d'acier composite tel que l'acier Paul ou n'importe quel autre matériau approprié, comprenant les matières plastiques ou la tôle composite Une tôle composite appropriée se compose de deux couches extérieures métalliques, par exemple de l'acier maraging, de l'aluminium ou du titane, et d'une couche centrale en matière plastique, par exemple une fibre plastique pré- imprégnée telle que de la fibre de carbone Après découpe et mise en forme, le composite peut être fini par durcissement à chaud de la couche de matière plastique si nécessaire, ou bien en laissant

celle-ci prendre.

Il est en outre possible d'adapter une lame selon la présente invention pour une utilisation en tant que lame "électrifiée", par fixation d'un fil ou bien deux fils à la partie de travail de la lame Un espace est laissé entre la soie et la partie de travail de la lame de telle sorte que le fil ou bien les fils

peuvent sortir au niveau de la soie.

Une forme de réalisation préférée de la présente invention va maintenant être décrite en se référant aux dessins annexés dans lesquels: La figure 1 est une vue de dessus d'une lame de l'état de la technique; La figure 2 est une vue en coupe de différentes zones le long de la lame de la figure 1; La figure 3 est une vue de dessus d'une ébauche non formée utilisée dans une forme de réalisation préférée de la présente invention; La figure 4 est une vue de côté de l'ébauche de la figure 3; La figure 5 est une vue de dessus d'une lame selon une forme de réalisation préférée de la présente invention; La figure 6 est une vue de côté de la lame de la figure 5; La figure 7 est une vue en coupe des zones repérées le long de la lame de la figure 5; La figure 8 est une vue de dessus d'une variante de réalisation préférée de la présente invention; La figure 9 est une vue de côté de la lame de la figure 8; et La figure 10 est une vue en coupe des zones

repérées le long de la lame de la figure 8.

Si l'on se réfère aux figures 1 à 2 des dessins, il y est représentée une lame d'escrime de l'état de la technique 1, cette lame étant forgée de la manière traditionnelle à partir d'une unique billette afin de former la soie 2, le talon 3, la zone de talon 4 (le fort), la partie de travail de la lame 5 et la

partie de pointe 6.

Si l'on se réfère aux figures 3 à 10 des dessins, on peut voir que les formes de réalisation préférées de la présente invention diffèrent de manière significative de la lame type de l'état de la technique. Une vue de dessus et de côté d'une ébauche profilée de manière appropriée 30 qui peut être utilisée dans les formes de réalisation préférées de la présente invention est représentée sur les figures 3 et 4 des dessins Cette ébauche est découpée à la cisaille- guillotine dans une tôle d'épaisseur

constante.

Si l'on se réfère maintenant aux figures 5, 6 et 7 des dessins, une lame 10 ayant des caractéristiques similaires aux types de l'état de la technique connus en tant que lame de "sabre" et de "fleuret" est représentée La partie de travail de la lame est formée à partir d'une ébauche effilée de J t manière linéaire 30 du type représenté sur les figures 3 et 4 L'ébauche est découpée dans une tôle d'acier maraging de 2,3 mm, par exemple de nuance RVRH 32 En variante, de l'acier au carbone, par exemple de nuance EN 45, EN 47 ou E N 19 peut être utilisé L'ébauche fait 850 mm de long, 4,2 mm par 2,3 mm à une extrémité et 12

mm par 2,3 mm à l'autre extrémité.

L'ébauche est forgée ou travaillée à la presse jusqu'à ce que les premiers 630 mm approximativement, c'est-à-dire les deux premiers tiers en partant de l'extrémité la plus large, soient mis en forme avec une forme non plane, ici de U creux Le rayon de courbure au niveau de l'extrémité la plus large 15 est approximativement de 2 mm et devient progressivement moins prononcé jusqu'à environ 1,5 mm au deux tiers de l'ébauche Le tiers restant de

l'ébauche, environ 230 mm est laissé plat et non formé.

La pointe 12 est émoussée, et la partie de travail il fixée par son extrémité la plus large (la poignée) 15 à la zone de talon 14 d'une section séparée de soie, de talon et de zone de talon 13 par brasage Dans cette forme de réalisation, la partie de travail 11 est montée dans la zone de talon renfoncée 14 Une coquille, une poignée, et un pommeau (non représentés) peuvent être montés dans l'ordre afin de former une

arme complète.

Une lame 20 ayant des caractéristiques similaires à une lame du type épée de l'état de la

technique est représentée sur les figures 8, 9 et 10.

La partie de travail 21 de la lame 20 est réalisée en mettant en forme sensiblement toute la longueur d'une ébauche effilée de manière linéaire avec une forme en U

ou en V creux.

Les exigences pour une lame du type épée sont mieux satisfaites en utilisant une ébauche de départ faisant entre 1,2 mm et 1,4 mm d'épaisseur, s'effilant de sensiblement 20 mm de largeur à une extrémité jusqu'à 6,5 mm à l'autre L'ébauche utilisée est sensiblement comme l'ébauche 30 représentée sur les figures 3 et 4 Le meilleur matériau est à nouveau l'acier maraging, bien que des aciers au carbone, par

exemple de nuance RVRH 32, puissent être utilisés.

L'ébauche est mise en forme afin d'avoir un rayon de courbure en coupe de sensiblement 1,5 mm en direction de l'extrémité de pointe 22, par exemple les sections DD et EE de la figure 10, en devenant plus en V là o la partie de travail 21 et la zone de talon 24 de la

lame se rejoignent en Cc.

Dans cette forme de réalisation, la partie de travail 21 de la lame est montée sur la zone de talon 24 La soie, le talon et la zone de talon 23 séparés sont forgés ou coulés et usinés Pour une liaison permanente, les deux parties sont brasées Pour une liaison démontable, un trou (non représenté) est percé à travers la partie de travail et la zone de talon, par exemple en CC, et un agencement à écrou et vis (non représenté) est utilisé pour fixer ces deux parties ensemble.

Claims (8)

REVENDICATIONS

1 Lame d'escrime ( 10, 20), caractérisée en ce qu'elle comporte une bande allongée sensiblement plane ( 11, 21) ayant au moins une partie de celle-ci mise en forme de façon à être de section

non plane.

2 Lame selon la revendication 1, caractérisée en ce que la partie de la lame ( 10, 20) qui est de section non plane est de section angulaire, courbe, creusée, nervurée, en U, en V, ou une

combinaison quelconque de ces sections.

3 Lame selon la revendication 2, caractérisée en ce que la lame comporte en outre une soie et une zone de talon séparées ( 13, 23), et en ce que la zone de talon ( 14) est mise en forme afin de recevoir, de façon à pouvoir être fixée, une extrémité

( 15) de la bande allongée ( 11, 21).

4 Lame selon la revendication 3, caractérisée en ce qu'elle comporte en outre des moyens de fixation destinés à fixer de façon démontable la

bande allongée sur la zone de talon.

Lame selon l'une quelconque des

revendications précédentes-, caractérisée en ce que la

bande allongée ( 11, 21, 30) est d'épaisseur uniforme

sur sensiblement toute sa longueur.

6 Lame selon la revendication 5, caractérisée en ce que la bande allongée ( 11, 21, 30)

diminue de largeur sur sensiblement toute sa longueur.

7 Lame selon la revendication 6, caractérisée en ce que la bande allongée ( 11, 21, 30) est mise en forme afin d'être de section non plane sur

sensiblement toute sa longueur.

8 Lame selon la revendication 6, caractérisée en ce que la bande allongée ( 11, 21, 30) est mise en forme afin d'être de section non plane sur

sensiblement les deux tiers de sa longueur.

9 Lame d'escrime ( 10), caractérisée en ce qu'elle comporte deux parties principales dans laquelle une soie et une zone de talon d'un seul tenant (le fort) constituent une partie ( 13) et une lame formée à partir d'une billette consistant en une bande effilée allongée découpée dans une tôle ou une bande d'épaisseur constante constitue l'autre partie ( 11), la lame étant mise en forme afin d'être de section creuse, en U ou en V ou une autre forme non plane sur au moins

une partie de sa longueur de travail.