FR2646662A1 - Cric pour vehicules - Google Patents

Abstract

Cric pour véhicule, spécialement destiné aux véhicules comportant des bras de suspension obliques par rapport à l'horizontale. Pour compenser la composante horizontale du mouvement de la surface d'appui portée par le châssis lors de l'actionnement du mécanisme de levage, celui-ci repose sur l'embase 1 posée sur le sol par l'intermédiaire d'un socle 3, et des moyens, tels que des billes, sont prévus pour permettre un déplacement relatif limité du socle par rapport à l'embase dans la direction correspondant à ladite composante horizontale.

Description

La présente invention est relative à un cric pour véhicules.

Un cric pour véhicules se compose habituellement d'une embase, destinée à être posée sur le sol, dwune tête d'appui, destinée à coopérer avec une surface d'appui prévue sous le châssis du véhicule, et d'un mécanisme élévateur placé entre l'embase et la tête, et capable de les écarter l'une de l'autre afin de soulever le châssis du véhicule.

Lorsqu'on désire élever le châssis du véhicule, par exemple afin de changer une roue, on commence par immobiliser le véhicule, par exemple avec le frein de parking ou avec une cale, puis on place le cric avec son embase sur le sol en parallèle à celui-ci et sa tête à la verticale au-dessôus de la surface d'appui concernée, puis on actionne le mécanisme élévateur pour soulever le châssis en faisant décrire à la surface d'appui un déplacement vertical vers le haut. La surface d'appui est le plus souvent entourée de pièces d'arrêt qui empêchent un déplacement non désiré de la tête dans le sens horizontal par rapport au châssis.

Dans certains véhicules, au moins certaines des roues sont reliées au châssis par un bras de suspension articulé d'une part sur le moyeu de la roue et d'autre part sur le châssis. Le châssis, et par conséquent aussi la surface d'appui, sont astreints à décrire des arcs de cercle par rapport au moyeu. Lorsque le bras de suspension est voisin de l'horizontale, l'arc de cercle décrit par rapport au moyeu, supposé fixe, est de direction générale verticale. L'actionnement du cric fait donc subir à sa tête, et à la surface d'appui qui se déplace avec elle, un mouvement à peu près vertical.Il n'en est pas de même lorsque, du fait de la structure du véhicule, le bras de suspension, c'est-à-dire plus précisément la droite qui joint les deux articulations du bras de suspension, fait avec l'horizontale un angle important, par exemple 30 ou 45". Dans ce cas l'action du cric tend à faire subir à sa tête, et à la surface d'appui, un déplacement de direction générale inclinée à 60 ou 45" sur l'horizontale.Le phénomène est atténué pour plusieurs raisons
- le moyeu n'est pas fixe par rapport au sol, mais peut se déplacer par rapport à la région de contact entre la bande de roulement et le sol, à cause de la déformabilité du pneumatique ;
- les autres roues et l'ensemble de la suspension du véhicule agissent pour modifier le trajet de la surface d'appui, qui est à une certaine distance de l'articulation du bras de suspension au châssis
- le cric lui-même peut développer certaines forces de réaction horizontales en réponse à un déplacement dans ce sens. I1 n'en reste pas moins que, dans le cas de véhicules à bras de suspension oblique, le cric, en cours de son actionnement, subit, en plus des forces verticales correspondantes au poids du véhicule, des forces horizontales appliquées à sa tête et qui tendent à écarter celle-ci de la verticale du centre de l'embase posée sur le sol. I1 peut en résulter un déplacement non désiré de la tête sur la surface d'appui, avec risque de chute du véhicule surtout si la tête a été placée en dehors de l'emplacement prévu, c'est-à-dire à l'extérieur des pieces d'arrêt destinées à empêcher un tel déplacement.

Ce risque peut être considérablement augmenté si on opere en terrain non horizontal. Il en résulte dans tous les cas une charge anormale sur le cric, avec risque de fatigue et de détérioration de celui-ci.

La présente invention a pour but de remédier à cet inconvénient, et de fournir un cric utilisable avec un véhicule dont au moins certaines roues sont portées par des bras de suspension fortement inclinés sur l'horizontale, et plus généralement un véhicule dont le châssis est astreint à se déplacer suivant une trajectoire oblique par-rapport à une roue immobilisée par rapport au sol.

Pour obtenir ce résultat, l'invention fournit un cric pour véhicule, comprenant une embase destinée à être posée sur le sol, une tête d'appui destinée à coopérer avec une surface d'appui portée par -le châssis du véhicule, et un mécanisme élévateur placé entre l'embase et la tête et capable de les écarter l'une de l'autre, qui présente pour particularité qu'il comprend un socle lié au mécanisme élévateur dans la partie de celui-ci qui est à l'opposé de la tête, ce socle étant pourvu de moyens qui lui permettent de coulisser sur l'embase parallèlement au sol lorsque l'embase est posée sur le sol, et des moyens pour limiter le déplacement du socle par rapport à 1 'embase.

Pour que le cric de l'invention procure le résultat désiré, il est nécessaire que la composante horizontale du déplacement de la surface d'appui portée par le châssis soit transmise au cric. Ceci implique qu'il nty ait pas entre la tête et la surface d'appui une simple liaison de type pivot ou rotule, mais une coopération telle que celle qui résulte du contact de deux surfaces planes. Une telle coopération est réalisée avec des crics de type courant, dont la tête présente une surface supérieure plane et horizontale dans son ensemble.Cette condition étant remplie, on conçoit que la composante horizontale (ou parallèle au sol) du mouvement du châssis, lors de l'actionnement du cric, entraîne un déplacement de même sens du socle, si bien que l'ensemble formé par le socle, le mécanisme élévateur et la tête reste perpendiculaire au sol, du moins tant qu'on n'atteint pas les limites imposées au déplacement.

De préférence, le cric comprend en outre des moyens élastiques pour ramener le socle au repos dans une position centrale par rapport à l'embase. Ceci permet d'engager l'actionnement du cric avec toujours une possibilité suffisante de déplacement dans le sens convenable, sans opération complémentaire. Le moyen élastique peut être constitué par un ou plusieurs ressorts de force relativement faible. En effet de ou ces ressorts n'ont à agir que lorsque le cric n'est pas sous charge.

De préférence le cric comprend des moyens pour relier le socle à l'embase en permanence, en ne permettant que ledit mouvement de coulissement relatif, et avantageusement il comprend des moyens pour permettre ledit mouvement de coulissement relatif dans une seule direction, et des moyens pour orienter le cric de façon que cette direction soit parallèle au plan dans lequel oscille le bras de direction. On obtient ainsi un cric simple de construction et de maniement aisés.

Suivant une modalité pratique avantageuse, l'embase et le socle sont constitués chacun par une plaque plane, les surfaces en regard de ces plaques présentant des rainures parallèles disposées en correspondance, et dans lesquelles sont placées des billes pour constituer un roulement. Une solution plus simple consisterait à prévoir des surfaces planes, avec des glissières rectilignes et avec intercalation d'une matière lubrifiante, mais cette solution serait moins sûre, sur une longue période qu'un système à billes, de plus des précautions seraient à prendre pour éviter que le lubrifiant ne fuie, -ou soit encrassé.

Dans le cas où le cric est du type à losange déformable, il est préférable que la direction des rainures soit perpendiculaire au plan du losange. En effet, les crics de ce type sont normalement utilisés avec le plan du losange perpendiculaire au longeron du châssis, lequel est parallèle au plan d'oscillation du bras de suspension.

De préférence le socle est percé d'au moins une lumière allongée, parallèle aux rainures, et l'embase porte une tige qui pénètre dans ladite lumière et qui est terminée par une tete plus large que ladite lumière, afin d'assurer à la fois la liaison entre l'embase et le socle et la limitation de la course du socle par rapport à l'embase, cette course étant définie par la longueur de ladite lumière, ou de la plus courte d'entre elles s'il y en a plusieurs.

La présente invention va maintenant être exposée de façon plus détaillée à l'aide d'un exemple pratique illustré par les dessins, parmi lesquels
la figure 1 est une vue en élévation d'un cric conforme à l'invention,
la figure 2 est une coupe partielle, en élévation, du même cric, selon la ligne Il-Il de la figure 3,
la figure 3 est une vue en coupe partielle du même cric, perpendiculaire à la coupe de la figure 2, et selon la ligne III-III de ceste figure,
la figure 4 est une vue de dessus du même cric, la tête et le mécanisme élévateur étant supposés enlevés.

Le cric visible à la figure 1 comporte une embase 1, prévue pour reposer sur le sol 2, un socle 3, une tête 4, et un mécanisme élévateur qui comprend quatre tringles 5, 6, 7, 8, disposées en losange. Les tringles 5 et 6 sont reliées au socle 3 par deux articulations 9 et 10 portées par deux plaques de liaison 11 verticales, solidaires du socle 3. Les tringles 7 et 8 sont de même articulées à la tête 4 par des articulations 12, 13, De façon connue, l'extrémité de la tringle 7 qui est reliée à la tête 4 est en forme de fraction de roue dentée, et engrène avec l'extrémité correspondante de la tringle 8, de façon à maintenir constante l'orientation de la tête 4. Les extrémités des tringles 5 et 7 qui sont à l'opposé respectivement du socle 3 et de la tête 4 sont articulées entre elles, et le pivot d'articulation est relié à une pièce 14 d'appui pour la tête 15 d'une tige filetée 16.

Cette tige filetée 16 coopère avec une noix 17 qui porte l'articulation correspondante des tringles 6 et 8. Toute cette disposition est classique et n'a pas besoin d'être décrite plus en détail.

La tete 4 porte une surface supérieure 18 plane dans son ensemble, et maintenue par construction parallèle au sol 2. Une rainure de guidage 19 est prévue pour coopérer avec une nervure correspondante de la surface d'appui portée par le châssis le roule de cette nervure et de la rainure 19 est, d'une part de s'opposer à un glissement non désiré de la tête par rapport à la surface d'appui, et d'autre part dè fournir à tout moment une orientation correcte du cric par rapport auvéhicule.

Comme le montrent les figures 2 à 4, l'embase 1 est de forme générale plane, avec deux ailes latérales 20 destinées à reposer sur le sol 2. Deux rainures 21 ont leur concavité tournée dans une direction opposée au sol.

Elles sont parallèles aux ailes 20 et ne s'étendent pas jusqu'aux extrémités de l'embase. En son centre, l'embase porte une courte tige verticale 22, fixée par rivetage, et qui porte, à sa partie supérieure, c'est-g-dire saune certaine distance au-dessus du plan de l'embase une tête 23, qui lui est également fixée par rivetage. I1 est clair que les fixations par rivetage pourraient être remplacées par des fixations par vissage ou soudage.

Le socle 3, de forme plane dans son ensemble présente sur sa périphérie un rebord 24, qui lui donne une forme de cuvette. Il présente également des rainures 25, qui ont le même écartement et les mêmes dimensions que les rainures 21 de l'embase, mais présentent une concavité dirigée vers le sol. Une série de billes 26 peut circuler dans l'espace à peu près cylindrique défini par les rainures 21 et 25. Une plaque séparatrice 27, qui présente des bords en forme de peigne est disposée entre l'embase 1 et le socle 3, afin d'empêcher les billes 26 de frotter l'une sur l'autre. La partie centrale du socle 3 présente une lumière 28, allongée parallèlement à la rainure 25, mais de longueur nettement plus faible.La tige verticale 22 traverse la lumière 28, et la tête 23 se trouve à la partie supérieure du socle 23 et emprisonne celui-ci, avec un Jeu suffisant pour permettre le libre mouvement des billes, tout en empêchant celles-cide s'échapper,
Les plaques verticales 11 qui portent les articulations 9 et 10 du mécanisme élévateur, sont fixées par soudage à la partie supérieure du socle 3. En fait les deux plaques Il sont formées à partir d'une seule pièce de tôle repliée en U. Une fenêtre 29, à la base des plaques 11 permet le passage de la tête 23.

Comme on peut le voir sur les figures 1 et 2, les articulations 9 et 10 ne sont pas au même niveau, ceci pour des impératifs liés à l'emplacement de rangement du cric à l'intérieur du véhicule. La position exacte de ces articulations importe peu, dès lors que la surface supérieure 18 de la tête du cric est toujours parallèle au sol.

Les moyens de rappel destinés à maintenir au repos, le socle centré par rapport à l'embase, c'est-à-dire la tige 22 au centre de la lumière 28, comprennent deux ressorts 30, formés chacun d'une tige d'acier repliée en forme de C. Les ressorts 30 sont soudés, par leurs deux extrémités, sur le rebord 24 de la partie supérieure de la base 3. La tête 23 de la tige 22 porte deux butées 31 qui viennent chacune en appui sur la partie centrale du ressort 30 qui lui fait face. On conçoit qu'un déplacement relatif du socle par rapport à l'embase entraîne la déformation d'un des ressorts 30, et par suite l'apparition d'un couple de rappel. La force du ressort 30 est suffisante pour rétablir le centrage relatif du socle 3 et de la base 1, parce qu'aucune contrainte ne s'exerce sur le cric. Elle est cependant assez faible pour ne pas entraîner son fonctionnement en charge, c'est-à-dire le déplacement relatif du socle par rapport à l'embase sous l'effet des forces horizontales qui apparaissent au cours de l'actionnement du cric.

Bien entendu, il est possible de prévoir des ressorts de rappel de type différent : ressorts à boudin ou à lamelle par exemple.

Comme on peut le voir, le principe de l'invention est indépendant de la structure du mécanisme élévateur, à condition toutefois qu'il puisse transmettre des forces horizontales depuis la tête jusqu'au socle.

Claims (7)

REVENDICATIONS

1. Cric pour véhicule, comprenant une embase (1) destinée à être posée sur le sol, une tête d'appui destinée à coopérer avec une surface d'appui (4) portée par le châssis du véhicule, et un mécanisme élévateur placé entre l'embase et la tête et capable de les écarter l'une de l'autre, caractérisé en ce qu'il comprend un socle (3) lié au mécanisme élévateur dans la partie de celui-ci qui est à l'opposé de la tête, ce socle étant pourvu de moyens (21, 25, 26) qui lui permettent de coulisser sur l'embase parallèlement au sol lorsque l'embase est posée sur le sol, et des moyens (22, 28) pour limiter le déplacement du socle par rapport à l'embase.

2. Cric selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comprend en outre des moyens élastiques (30) pour ramener le socle au repos dans une position centrale par rapport à l'embase.

3. Cric selon l'une quelconque des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens (23) pour relier le socle à l'embase en permanence, en ne permettant que ledit mouvement de coulissement relatif.

4. Cric selon la revendication 3, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens pour permettre ledit mouvement de coulissement relatif dans une seule direction, et des moyens (19) pour orienter le cric de façon que cette direction soit parallèle au plan dans lequel oscille le bras de direction.

5. Cric selon la revendication 4, caractérisé en ce que l'embase et le socle sont constitués chacun par une plaque plane, les surfaces en regard de ces plaques présentant des rainures parallèles (21, 25) disposées en correspondance, et dans lesquelles sont placées des billes pour constituer un roulement.

6. Cric selon la revendication 5 et du type-à losange déformable, caractérisé en ce que la direction des rainures (21, 25) est perpendiculaire au plan du losange.

7. Cric selon l'une quelconque des revendications 4 à 6, caractérisé en ce que le socle est percé d'au moins une lumière allongée (28), parallèle aux rainures, et l'embase porte une tige (22) qui pénètre dans ladite lumière et qui est terminée par une tête plus large que ladite lumière, afin d'assurer à la fois la liaison entre l'embase et le socle et la limitation de la course du socle par rapport à l'embase, cette course étant définie par la longueur de ladite lumière, ou de la plus courte d'entre elles s'il y en a plusieurs.