FR2631356A1 - Machine perfectionnee pour la formation de terrains renforces de fils textiles - Google Patents

Abstract

L'invention se rapporte à une machine pour la réalisation de terrains renforcés, comprenant un véhicule équipé d'une flèche orientable, pourvu de moyens pour amener à l'extrémité de la flèche un matériau granulaire chargé au voisinage du sol, des moyens montés en tête de flèche assurant la projection du matériau granulaire selon un jet accéléré et des éjecteurs 38 de fils textiles dirigeant les fils vers la couche de terrain en formation. Selon l'invention la machine comprend des cabestans 39 d'entraînement des fils destinés à tirer ces derniers avant qu'ils soient dirigés par lesdits éjecteurs 38 vers la couche de terrain en formation. Eventuellement peuvent être également prévus des moyens de contrôle de l'enroulement correct des fils autour des cabestans et des moyens de réglage du dosage fils/matériau granulaire. L'invention s'applique à la formation ou la consolidation de terrains.

Description

L'invention a pour objet des perfectionnements à une machine pour la formation de terrains renforcés, formés d'un matériau granulaire et de fils textiles convenablement enchevêtrés.

A partir notamment du brevét européen 80 400 379.6 du 21 Mars 1980, on connait un procédé de formation de tels terrains, renforcés essentiellement d'un mélange tridimensionnel d'un matériau granulaire et de fils textiles.

Des essais ont montré qu'un mélange ainsi constitué présentait effectivement de bonnes qualités de tenue et de cohésion, par exemple en utilisant des proportions pondérales de fils textiles et de matériau granulaire de L'ordre de 1,5 pour mile, et ce en utilisant des fils synthétiques ayant par exemple un titre de 330 décitex (il est rappelé qu'un fil ayant un titre égal à un tex présente un poids de 1 gramme pour mille mètres).

On connaît en outre du certificat d'utilité FR 2 572 435 déposé Le 26 Octobre 1984 par le présent demandeur, une machine pour la formation de tels terrains renforcés selon le procédé énoncé ci-dessus.

Pour séduisante qu'elle soit, cette machine a toutefois révélé, lors de sa mise en service, un certain nombre de problèmes techniques et d'inconvénients :
- lors du fonctionnement de la machine, les utilisateurs ont tout d'abord été confrontés à de nombreuses ruptures de fils, dues apparemment à leur usure excessive par frottement,
- Dans la première machine, L'éjection des fils vers La couche de terrain en formation était assurée uniquement par des jets d'eau sous pression. Or, il s'est avéré qu'en pratique la pression d'eau était sujette à de nombreuses variations et à des chutes importantes.Les investigations menées ont permis de s'apercevoir que L'usure de certains tuyaux d'alimentation en eau de la machine était responsable de ces incidents qui entrainaient une variation du débit des fils et donc une irregularité de dosage conduisant à des défauts dans la qualité des terrains formés.

- De plus, l'ouverture du marché a mis en évidence la nécessité de pouvoir régler le dosage fils/matériau granulaire, de manière à pouvoir adapter le procédé de renforcement aux conditions pratiques d'utilisation sur le terrain.

L'invention permet de resoudre ces différents problèmes.

Plus préci sèment, les perfectionnements objets de l'invention qui s'appliquent, comme on L'a vu, à une machine de mise en oeuvre d'un procédé de formation de terrains renforcés formés d'un mélange tridimensionnel d'un matériau granulaire et de fils textiles convenablement enchevêtrés dans le mélange, du type comprenant
- un véhicule tracteur motorisé equipé d'au moins une flèche orientable en site et en gisement et -pourvu de moyens pour amener sensiblement à l'extrémité de la flèche le matériau granulaire chargé au voisinage du sol,
- des moyens montés en tête de flèche assurant la projection du matériau granulaire selon un jet accéléré,
et des éjecteurs de fils textiles montés au voisinage de la tête de la flèche et dirigeant des fils vers la couche de terrain en formation,
se caractérisent en ce que la machine comprend maintenant des cabestans d'entraínement des fils textiles montés vers Ladite tête de flèche et destinés à tirer les fils avant qu'ils soient dirigés par lesdits éjecteurs vers La couche d-e terrain en formation.

Ainsi, on va pouvoir amener de façon continue et régulière Les fils aux éjecteurs, La pression d'eau qui préalablement servait à tirer les fils et à les projeter à L'extérieur de la tête d'éjection n'ayant plus maintenant pour rôLe que ceLui de Les maintenir tendus et de les diriger vers le terrain.

Bien entendu il est connu, dans l'industrie textile d'utiliser des cabestans tire-fils. Mais dans ce cas la vitesse d'entraînement de ces cabestans est Limitée à environ 15 mètres par seconde et cette vitesse ne peut en pratique être augmentée sans courir le risque d'une rupture des fils, interrompant alors l'alimentation du métier à tisser et donc L'arrêt de La production. On notera également que dans l'industrie textile compte-tenu des impératifs de production, Les vitesses d'entraînement des cabestans sont constantes et qu'une propreté et une hygrométrie rigoureusement contrôlées sont indispensables au bon fonctionnement des métiers à tisser.

IL est clair que dans le cadre des travaux publics, il est impensable de retrouver des conditions de travail comparables. Les opérations s'effectuant sur Le terrain, en plein air, les machines sont soumises aux intempéries et doivent -travailler en présence d'un environnement défavorable (nuages de poussière, variations de température et d'hygrométrie..

Au surplus, Les débits nécessaires de fils imposent de pouvoir réguler et adapter leur vitesse d'éjection entre pratiquement 0 et plus de 32 mètres par seconde
Dans le cadre de la présente invention, l'utilisation de cabestans pour l'entraînement des fils a donc nécessité- un travail de recherche et d'adaptation particulibrement délicat à mener.

On peut en trouver une illustration dans une autre caractéristique de l'invention selon laquelle les fils textiles étant enroulés autour des cabestans sur plus d'un tour, la machine de L'invention est équipée de- rouleaux rotatifs disposés chacun à proximité d'un cabestan et ayant un axe de rotation dirigé obliquement par rapport à celui desdits cabestans, de manière à assurer un décalage dans l'enroulement des fils.

Ainsi, on va pouvoir éviter tout chevauchement ou entrecroisement inopportun.

Dans la mesure où, comme on l'a vu, les fils peuvent être entraînés à relativement grande vitesse, le problème de leur rupture s'est posé dans toute son acuité.

C'est pourquoi, il a été prévu en outre d'équiper la machine de moyens de détection disposés à proximité de chaque cabestan, de manière à détecter toute surépaisseur anormale d'enroulement.

On notera également que pour éviter au maximum ces problème s de rupture, une caractéristique complémentaire de l'invention a consisté à protéger les fils à l'intérieur de tubes de guidage répartis par tronçon sur le trajet qui conduit les fils aux cabestans, ces tubes étant munis d'embouts en céramique ou équivalent, destinés à limiter les frottements d'usure des fils.

L'invention et sa mise en oeuvre apparaitront plus clairement à l'aide de la description qui va suivre faite en référence aux dessins annexés dans lesquels
- la figure 1 montr-e en perspective de façon schématique l'ensemble de la machine munie des -perfection- nements conformes à l'invention avec le véhicule tracteur et sa flèche,
- la figure 2 montre une vue schématique locale toujours en perspective des moyens d'amenée du matériau granulaire en tête de flèche,
- la figure 3 montre essentiellement, en vue de dessus et toujours de façon schématique, le circuit suivi par les fils avant qu'ils parviennent aux cabestans et aux éjecteurs,
- la figure 4 illustre suivant une coupe longitudinaLe l'un des tubes de guidage des fils avec ses deux embouts en céramique,
- la figure 5 illustre en perspective, selon la flèche V de la figure 1 La partie de la machine qui porte les cabestans et Les éjecteurs de fils,
- la figure 6 est une vue locale en perspective du détail correspondant au détail VI de la figure 5,
- la figure 7 est une vue locale de dessus de t'un des cabestans avec son rouleau de décalage des fils selon La flèche VII de la figure 5,
- la figure 8 est une vue de côté selon la flèche
VIII de la figure 7,
- la figure 9 est un schéma synoptique des moyens objet de l'invention qui permettent de réguler les vitesses d'entraînement du matériau granulaire et des fils,de manière à contrôler leurs proportions res-pectives.

On décrira maintenant L'invention en faisant tout d'abord référence aux figures 1 à 3.

La machine comprend essentiellement un véhicule tracteur motorisé 1 équipé d' une flèche repérée dans son ensemble 2 orientable à la fois en site (verticalement) et en gisement (horizontalement). Sur La figure 1, un angle de site i a été repéré et L'on a marqué en 3 l'axe vertical autour duquel la flèche 2 peut être orientée en gisement.

Ces deux degrés de liberté permettent d'atteindre aisément la région de travail entourée A à la figure 1 sans avoir à déplacer trop fréquemment sur Le chemin 4, en bas du talus 5 à renforcer, Le véhicule tracteur, lequel peut être par exemple du type monté sur roues.

Comme on le voit clairement aux figures 1 et 2, la machine est en outre équipée de moyens 6 permettant d'amener vers L'extrémité 7 de la flèche 2 le matériau granulaire, par exemple du sable,qui peut être chargé dans une trémie 8 de stockage solidaire du véhicule tracteur, équipée d'un râcleur 8a et convenablement alimentée, par exemple , par des véhicules à godets 9.

On notera qu'en pratique la flèche 2 du véhicule comprendra de préférence deux arbres 12, 22 sensiblement parallèles, télescopiques et donc réglables en longueur de manière que la machine puisse intervenir aisément sur la zone A de terrain à former.

Dans la mesure où ces deux arbres 12, 22 appartiennent dans leur ensemble à une seule et même flèche, leurs mouvements de déploiement et de repliement seront coordonnés, c'est- à-dire que leurs tronçons mobiles respectifs se deploieront ou se replieront simultanement et sur une longueur équivalente : une seule commande permettra d'agir de la même manière sur les deux arbres.

Toujours figure 1, on notera en outre que la machine comprend également des moyens, repérés dans leur ensemble 10, assurant la projection du matériau granulaire selon un jet accéléré, dans la direction de la couche à former. Pour de plus amples détails, on pourra se reporter à la demande précitée FR 2 572 435.

La machine comprend encore des moyens repérés dans -leur ensemble 11, montés au voisinage de l'extrémité de la flèche et destinés à tirer et à éjecter les fils textiles en les dirigeant vers la couche de terrain.

On reviendra ci-après plus en détail sur ces moyens particuliers d'éjection. Mais décrivons tout d'abord plus particulièrement en référence à la figure 2 où I' arbre 22 na pas été représentée,les moyens 6 d'amenée du matériau granulaire (sable) tels qu'ils ont été prévus dans l'invention.

tels qu'illustrés, ces moyens comprennent un premier tapis extracteur roulant 16 sans fin qui reçoit le sable tombant de La trémie 8 et deux autres tapis roulants convoyeurs 26, 36 montes dans le prolongement l'un de L'autre et qui acheminent Le sable vers le sommet 7 de la flèche.

Alors que le tapis extracteur 16 est maintenu en position sur le véhicule 1, les deux convoyeurs 26, 36 sont lies à l'arbre 12 de flèche.

Plus précisément le premier 26 des convoyeurs
sur lequel débouche le tapis extracteur 16 est maintenu, vers ses extrémits et par deux pattes 1, 14, sur le corps 12a fixe en translation de l'arbre 12, tandis que le convoyeur supérieur 36 est monté coulissant par rapport au premier 26, tout en étant lui-même fixé par des pattes 15 vers l'extrémité du dernier tronçon mobile 12b de L'arbre 12, au niveau de sa tête de flèche.

Le coulissement du second convoyeur 36 le long du premier 26 est, tel qu'illustré, assuré par l'intermédiaire de coulisseaux 17 dont est pourvu le second convoyeur et qui sont engagés dans des glissières 18 prévues latéralement entre les deux rouleaux extrêmes 26a et 26b d'entraînement du premier convoyeur 26.

Figure 2 on a également illustré la partie supérieure des moyens 10 d'éjection du matériau granulaire. Dans la mesure où ces moyens sont identiques à ceux décrits dans la demande préc-itée FR 2 572 435, on ne les a pas représentés dans Leur ensemble et on ne les décrira pas en détail.

Pour toute précision, on se reportera à la demande en question.

En fait, figure 2, il apparait uniquement que les moyens 10 sont dans leur ensemble, montés vers l'extrémité 7 de l'arbre 12 en étant suspendus librement par une articulation 19, par exemple du type à rotule, en dessous de l'extrémité 7 de la tête de flèche, L'ensemble étant orienté par rapport à la verticale 20 au moyen d'un vérin 21 dont le pied 23 est articulé sur le tronçon mobile 12b de l'arbre 12 et dont la tête de piston 24 est articulée sur L'ensemble 10. Un autre verin 25 dont le pied (non représenté) est articulé en 23 sur le tronçon 12b et dont la tête de piston est articulée en 27 sur L'ensemble 10, permet de faire tourner cet ensemble autour de L'axe vertical 20, de façon à diriger l'ensemble en question selon une orientation en gisement désirée pour envoyer Le jet de sable. dans la direction voulue de dépôt.On notera également que l'on a représenté la goulotte 28 qui reçoit le matériau granulaire amené par les tapis convoyeurs en haut de la flèche et, en dessous de cette goulotte 28, la partie extrême supérieure du dispositif projeteur 29, lequel peut être de tout type connu, par exemple du type adapté au chargement des navires céréaliers.

En référence à la figure 3 sur laquelle, toujours par souci de clarté on n'a pas représenté l'arbre 12 de flèche ni les moyens 6 d'amenée du sable, on va maintenant s'intéresser plus particulièrement au circuit suivi par les fils textiles une fois sortis des bobines 30, lesquelles sont logées dans un cantre 31, c'est- à-dire une sorte de casier où sont regroupées l'ensemble des bobines.

Tels qu'illustres, les fils vont tout d'abord circuler dans un premier boîtier 32 de protection qui va les amener jusqu'à la base de l'arbre 22, lequel est creux de manière que les fils puissent le traverser intérieurement sur sa longueur.

L'arbre 22 étant orientable à la fors en site et en gisement, on notera que le cantre 31 et le boîtier 32 sont montés sur une plate-fo-rme pivotante (non représentée) montée elle-même sur le châssis du véhicule et qui permet l'orientation en gisement de la flèche. On notera également qu'une large ouverture (non représentée) de communication entre le bottier 32 et la base de L'arbre 22 a en outre été prévue de manière à permettre un libre passage des fils quel que soit L'angle de site de la flèche.

A leur sortie de l'arbre 22, en sommet de flèche, les fils sont ensuite dirigés à L'intérieur d'une gaine 33 vers un autre boitier 34.

De manière à assurer la meilleure protection des fils entre le cantre 31 et ce bottier 34, on notera qu'il a en outre été prévu de faire passer les fils, d'endroits en endroits, à l'interieur de plusieurs séries de tronçons de tubes 35 dont l'un a été représenté sur la figure 4 en coupe longitudinale. Sur cette figure, on voit que chacun des tubes en question qui peuvent être par exemple en matière plastique Ctel que du polychlorure de vinyle) comporte, vers ses deux extrémités opposées, des embouts 37 constitués en une matière telle que de la céramique destinée à limiter le frottement des fils.

Sur la figure 3, on a re-présenté en arraché l'ensemble du trajet de trois des fils. Aussi, on voit clairement qu'en pratique les tubes 35 seront répartis par tronçons uniquement sur les parties rectilignes du trajet, leurs embouts 37 limitant les frottements d'usure des fils consécutifs à leur changement de direction, à chaque coude. En outre, à l'intérieur de l'arbre 22, il apparait clairement que
la disposition des tubes sera telle qu'elle ne nuira pas au déploiement ou au repliement des parties mobiles télescopiques de l'arbre.

Reportons-nous maintenant aux figures 5 à 8 pour voir illustrés, à l'intérieur du boitier 34 équipé de -son capot 34a-de fermeture basculant,les moyens Il d'entra;nement des fils.

Tels qu'illustrés, ces moyens comprennent, outre une rampe d'éjecteurs 38 constitués et montés à oscillation de la manière indiquée dans la demande précitée FR 2 572 435, une unité de cabestans repéres 39.

-A L'intérieur du boîtier 34, ces cabestans sont disposés au dessus des éjecteurs 38, de telle sorte que, débouchant de La gaine 33, Les fils textiles pénètrent dans le bottier 34 à travers des orifices 40 "anti- frottement"
< à paroi céramique) avant de s'enrouler chacun autour d'un
cabestan qui,par rotation,tire le fil et assure son entraînement à la vitesse de défilement voutue,après quoi les fils passent à travers divers orifices 41, 42 pour déboucher en partie basse du bottier 34, chacun dans un éjecteur 38 alimenté comme connu en soi, en fluide (eau) dont la pression est ajustée pour maintenir le fil sous tension et le diriger vers la zone de terrain en formation.

En etudiant La figure 5, on remarquera que les cabestans, dont Le nombre correspond au nombre de fils, sont ici répartis en 6 groupes de deux et montés latéralement dos à dos sur des parois 43 supports intermédiaires de maintien.

De l'étude du détail de la figure 6, it ressort que,compte tenu du nombre de fils, on a prevu par côté de parois deux cabestans décalés l'un de L'autre en profondeur par rapport à la vertical d'une distance L.

Les cabestans qui peuvent avoir un diamètre de Tordre de 100 mm, étant susceptibles d'entrainer les fils à une vitesse très élevée, pouvant atteindre environ 30 à 35 mètres par seconde, il est clair que la machine n'est pas à l'abri d'une rupture de fils. Aussi des moyens de contrôle ou de détection 44 du type cellule photoélectrique disposés à proximité de chaque cabestan, ont été prévus pour détecter toute rupture intervenant entre ces derniers et les éjecteurs, et donc contrôler l'enroulement correct des fils.

En pratique chaque unité de détection 44, en soi connue contiendra, dans un même boitier relié par un câble 44a à une alimentation sous tension convenable, à la fois un émetteur de rayons lumineux et son capteur.

Et ces unités seront placées de manière à pouvoir détecter toute surépaisseur anormale dans L'enroulement des fils autour des cabestans. On notera que tel qu'illustré sur cette figure 6 un éclairement tlocal sens-iblement tangentiel de la surface des cabestans serait tout à fait approprié.

On comprendra que grâce à de tels moyens de détection, l'opérateur chargé de la commande de la machine pourra,
s'il le juge rutile, intervenir immédiatement pour interrompre l'entraînement des cabestans et rétablir le cheminement correct des fils endommagés.

Reportons-nous maintenant plus particuLièrement aux figures 7 et 8, pour remarquer qu'à proximite de chaque cabestan 39 est en outre disposé un rouleau rotatif 45 sensiblement cylindrique autour duquel s'enroule chaque fil de manière à en régulariser les débits et à en faciliter l'entraSnement à grande vitesse.

En pratique, L'axe 45a de rotation de chacun de ces rouleaux vu suivant deux plans perpendiculaires (repérés 50 et 60 respectivement aux figures 7 et 8), sera dirigé obliquement par rapport à l'axe de rotation 39a du cabestan consideré. Ainsi, chaque fil qui passe d'abord autour du cabestan puis autour du rouleau, 'uis encore autour du cabestan, pourra à son second passage être décalé perpendiculairement à l'axe de rotation du cabestan d'une distance d suffisante pour éviter qu'il se chevauche. Comme on l'a compris, ce décalage latéral des fils tient au fait bien connu qu'un fiL qui s'enroule autour d'un cylindre tournant s-e place de lui-même sensiblement perpendiculairement à L'axe de rotation de ce dernier.

Parallèlement à ces questions de fiabilité et de réguLarité d'entraînement des fils, L'invention s'est également attachee, compte-tenu de la multiplicité des sites sur Lesquels peut intervenir la machine à proposer une solution permettant de modifier à volonté Le dosage fils/sable,de sorte à fournir en permanence une qualite de produit tout à fait adaptée aux conditions d'intervention.

Figure 9 on a représenté le schéma synoptique des moyens prévus à cet effet et ceux-ci ont été agencés de manière qu'on puisse effectuer ce dosage par une sorte d'asservisement, en jouant d'une part sur la vitesse de défilement du tapis extracteur 16 et donc sur La quantité de sable amenée en tête de flèche et, d'autre part, sur
La vitesse commune de rotation de L'ensemble des cabestans 39, c-'est-à-dire sur la quantité de fils distribués.

En pratique, un boîtier de commande 46 sur les manettes (non représentées) duquel peut intervenir l'opérateur en charge de la machine, est relié par un cable souple 47 de transmission à l'unité de contrôle et de régulation 48 de La machine, Laquelle unité commandera de façon indépendante et par des voies séparées 49a, 49b, les moyens 51, et 52 d'alimentation en énergie respectivement du moteur 53 d'entranemen du tapis extracteur 16 et du moteur 54 d'entra;nement de l'ensemble des- cabestans 39.

On notera que c'est essentiellement par souci de fiabilité que L'on a choisi de maintenir constante La vitesse de défilement des tapis convoyeurs 26, 36 et de ne jouer que sur celle du seul tapis extracteur 16 sur
Lequel se déverse le sable tombant de La trémie 8.

Pour améliorer encore la possibilité de régalage de La quantité de sabLe délivré, on notera également qu'une troisième voie 49c (représentée en traits pointillés sur
La figure 9) pourrait être prévue pour relier L'unité de contrôle et de régulation 48 au moyen 55 d'alimentation en énergie d'un moteur 56 destiné à assurer le reglage en hauteur du râcleur 8a par rapport au tapis extracteur 16, de manière qu'il Laisse passer sous lui plusou moins de sable.

D'une façon pratique, avec une machine de type grue hydraulique montée sur roues, de nombreuses interventions ont montré qu'il était possible de deposer par exemple 60 tonnes par heure de terrain convenablement renforcé et présentant un dosage contrôlé de fils et de sable selon les qualités recherchées de L'ouvrage et ses conditions
d'utilisation. Jusqu'à présent, le dosage moyen de fils a été d'environ 1 à 3 pour mille pondéral et, dans ces conditions, on a pu charger dans le cantre 31 un nombre suffisant de bobi-nes (par exemple 48) pour pouvoir travailler dans les meilleures conditons quelle qu'ait été la nature des sites d'intervention.

Bien entendu, L'invention ne se limite pas strictement au mode général de réalisation qui vient d'être décrit.

En particulier, il dojt être clair qu'on pourrait prévoir d'aut-res-moy-ens de régulation pour assurer le dosage fils/sable.

Par exemple, on aurait pu envisager d'agir à la fois sur la vitesse d'entraînement du tapis extracteur 16 et sur celle des convoyeurs 26, 36. Egalement d'autres types de moyens de détection d'une éventuelle rupture de fils auraient pu être retenus.

Claims (7)

REVENDICATIONS

1. - Perfectionnements à une machine pour la mise en oeuvre d'un procédé de formation de terrains renforcés formés d'un mélange tridimensionnel d'un matériau granulaire et de fils textiles convenablement enchevêtrés dans le mélange, du type comprenant :

- un vehicule tracteur motorisé (1) équipé d'au moins une flèche (2) orientable en site et en gisement, pourvu de moyens (6) pour amener sensiblement à L'extrémité de La flèche le matériau granulaire chargé au voisinage du sol,

- des moyens (10) montés en tête de flèche assurant la projection du matériau granulaire selon un jet accéléré,

- et des éjecteurs (38) de fils textiles montés au voisinage de La tête de la flèche et dirigeant des fils vers la couche de terrain en formation, caractérisés en ce que ladite machine comprend en outre des cabestans (39) d'entraînement des fils textiles, montés vers la tête de flèche (2) et destinés,par rotation tirer les fils avant qu'iLs soient diriges par lesdits éjecteurs (38) vers la couche de terrain en formation.

2. - Machine selon La revendication 1 caractérisée en ce que les fils textiles étant enroulés autour des cabestans (39) sur plus d'un tour! la machine est équipée de rouleaux (45) rotatifs autour desquels passent également les fils, lesdit rouleaux étant disposés chacun à proximité d'un cabestan avec un axe (45a) de rotation dirigé obliquement par rapport à celui (39a) desdits cabestans, de manière à assurer un décalage dans l'enroulement des fils.

3. - Machine selon la revendication 1 ou La revendu cation 2 caractérisée en ce qu'elle comprend des moyens (44) de détection disposés à proximité de chaque cabestan (39) de manière à détecter toute surépaisseur anormale dans l'enroulement des fils autour desdits cabestans.

4. - Machine selon l'une quelconque des revendications 1 à 3 caractérisée en ce que Les ils sont protégés à L'intér.ieur de tubes de guidage (35) répartis par tronçons sur le trajet qui conduit Les fils aux cabestans (39)ces tubes (35) étant munis individuellement d'embouts (37) en céramique ou équivalent destinés à limiter les frottements d'usure desdits fils.

5. - Machine selon La revendication 4 caractérisée en ce que la fLèche (2) comprend deux arbres (12, 22) sensiblement parallèles règlables en longueur et dont les mouvements de déploiement et de repliement sont coordonnés, le premier arbre (12) étant lié mécaniquement à des tapis convoyeurs (26, 36) à bande sans fin appartenant auxdits moyens (6) d'amenee du matériau granulaire et qui sont montés coulissants relativement les uns aux autres dans la direction de déploiement ou de reploiement dudit premier arbre (12), et le second arbre (22) qui est creux recevant intérieurementtsur sa longueur, les fils textiles Logés Localement dans leurs tronçons de tubes (35).

6. - Machine selon la revendication 5 caractérisée en ce qu'elle est équipée de moyens (8a, 51, 53, 54) de dosage de la quantité de matériau granulaire délivré aux tapis à bande (2-6, 36).

7. - Machine selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisée en ce qu'elle comprend des moyens (48, 51, 52, 54) de réglagle de la vitesse d'entraînement desdits moyens (6) d'amenée du matériau granulaire e-t de la vitesse de rotation des cabestans (39), de manière à adapter et à contrôler le dosage relatif de fils et de matériau granulaire délivrés sur la couche de terrain.