FR2546036A1 - Piege mixte pour abattage traditionnel et rituel d'animaux de boucherie - Google Patents

Abstract

PIEGE MIXTE POUR ABATTAGE TRADITIONNEL ET RITUEL D'ANIMAUX DE BOUCHERIE. LE PLANCHER 6 DE CE PIEGE EST MOBILE EN DEPLACEMENT EN SENS LONGITUDINAL GRACE A UN CADRE PERIMETRIQUE 23 A PARTIE EXTREME SAILLANTE 23A DANS LEQUEL COULISSE UN PLATEAU 24 DONT LA PARTIE EXTREME AVANT 24A EST ARTICULEE AUTOUR D'UN AXE TRANSVERSAL 26 PAR RAPPORT A LA PARTIE RESTANT DE CE PLATEAU, CEPENDANT QUE LE CADRE PERIMETRIQUE 23 EST DEPLACABLE EN RAPPROCHEMENT OU EN ELOIGNEMENT DE LA PAROI SUPERIEURE OPPOSEE 7, CE QUI PERMET DE BIEN IMMOBILISER L'ANIMAL ET DE FAIRE RENTRER SA TETE A L'INTERIEUR APRES UN ABATTAGE RITUEL.

Description

L'invention a pour objet un piège servant à emprisonner les animaux de boucherie, notamment les bovins, avant leur abattage. Ces animaux sont généralement sacrifiés conformément à la pratique traditionnelle mais dans de nombreuses circonstances, ou dans certains pays étrangers, l'abattage doit être exécuté selon des règles rituelles d'origine religieuse qui se traduisent par une position déterminée que doit avoir l'animal, par exemple quand il doit être vidé de son sang aussi totalement que possible.

On a donc été conduit à réaliser des pièges mixtes qui rendent possible l'abattage quand l'animal est debout ou quand il a été renversé de 1800 pour reposer sur le dos.

Le brevet français NO 1 531 883 décrit un appareil de ce genre comprenant à l'intérieur de deux cercles verticaux espacés un plancher fixe, deux panneaux latéraux mobiles par pivotement autour de charnières pour se rapprocher ou s'éloigner l'un de l'autre, une porte avant avec une échancrure au profil de la gorge pour laisser sortir la tête de l'animal, une porte arrière avec un panneau mobile de poussée de l'animal vers l'avant.

Cet appareil assure une bonne immobilisation de l'animal en position debout mais il ne permet pas un dégagement facile du corps après abattage à cause de la tête et des cornes qui sortent par l'échancrure pratiquée dans la porte avant ; en outre, l'immobilisation en sens vertical de l'animal couché sur le dos est à peine satisfaisante quand il a la taille voulue ; elle devient encore moins bonne quand il est d'une taille inférieure et que, renversé sur le dos, il se débat pour se redresser.

L'invention a pour but principal d'apporter un piège amélioré qui facilite l'évacuation de l'animal malgré l'encombrement des cornes ; l'invention a aussi le but secondaire de parvenir à une meilleure immobilisation des animaux en position debout ou couchés sur le dos. L'invention a encore comme but auxiliaire de perfectionner le piège pour qu'il convienne à d'autres types d'abattage rituel.

A partir d'un piège mixte comprenant deux cercles verticaux espacés en sens horizontal, un plancher monté à l'intérieur de ces cercles, deux panneaux latéraux de préférence montés tous deux mobiles en pivotement, une porte avant à échancrure avec un registre mobile de serrage, une porte arrière avec un panneau mobile de poussée, une paroi supérieure avec une trappe ouvrante, selon l'invention le plancher est monté déplaçable en sens longitudinal de façon qu'une partie extrême avant puisse prendre une position saillante vers l'avant par rapport à la porte avant du piège et puisse rentrer à l'intérieur du piège.

De prérérence, la partie extrême avant du plancher est articulée autour d'un axe transversal par rapport à la partie restante du plancher de façon à prendre une position inclinée vers le bas quand elle est saillante en avant du piège.

Selon une caractéristique supplémentaire de l'invention, le plancher est déplaçable aussi en direction de la paroi supérieure pour être rapproché ou éloigné de celle-ci.

Dans un mode préféré de réalisation de l'invention, le plancher comprend un cadre périmétrique à profil en
U ouvert vers l'intérieur de ce cadre, avec une partie extrême avant inclinée s'étendant en avant de la porte avant, et un plateau monté coulissant dans ce cadre, ce plateau ayant une partie extrême avant articulée autour d'un axe transversal s'engageant dans cette partie extrême avant inclinée du cadre en prenant-une position saillante par rapport à la porte avant en coulissant dans le cadre.

Le cadre est porté par une première branche de leviers en équerre espacés en sens longitudinal et les secondes branches de ces leviers sont reliées par une bielle attelée à un vérin ; la manoeuvre de ce dernier produit le mouvement du cadre et du plateau par rapport à la paroi supérieure.

Selon une caractéristique secondaire de l'invention, le registre mobile de serrage monté sur la porte avant à échancrure est équipé sur sa face extérieure d'une tablette disposée parallèlement à l'axe général de symétrie de cette échancrure, de préférence au quart en sens transversal de cette dernière.

On donnera maintenant, sans intention limitative et sans exclure aucune variante, une description d'un mode préféré de réalisation ; on se reportera aux dessins annexés dans lesquels
- la figure 1 est une vue de côté en coupe par un plan longitudinal passant par l'axe d'un piège mixte d'abattage conforme à l'invention,
- la figure 2 est une vue en coupe selon II-II de la figure 1,
- la figure 3 est une vue de l'avant du piège mixte de la figure 1,
- la figure 4 est une vue en coupe selon IV-IV de la figure 2,
- la figure 5 est une vue en perspective de la porte avant du même piège,
- la figure 6 est une vue de dessus de la porte avant de la figure 5.

Le piège mixte de l'invention comprend deux cercles verticaux 1 2 espacés en sens horizontal, reposant sur un socle 3 à galets de guidage 4 et d'entraînement en rotation 5. A l'intérieur de ces deux cercles 1, 2 sont installés un plancher 6, une paroi supérieure 7, une porte arrière 8, une porte avant 9, deux panneaux latéraux 10,11.

Le plancher 6 a une face-supérieure utile 12 qui est inclinée en direction d'une rampe de déchargement extérieure 13 quand le piège est mis à sa position d'utilisation pour l'abattage traditionnel.

Le panneau latéral 11 est pivotant autour d'un axe longitudinal 14 situé dans sa partie médiane dans le sens de la hauteur et le panneau latéral 10 est pivotant autour d'un axe longitudinal 15 situé à son sommet.

La paroi supérieure 7 est pourvue d'une trappe 16 qui ouvre une ouverture supérieure 17 à proximité de la porte avant 9.

La porte arrière 8 est une porte battante autour d'un axe vertical au moyen d'un vérin 18 et elle comprend un panneau mobile de poussée 19 déplaçable en avant du plan de cette porte (comme dessiné en trait mixte sur la figure 4) grâce à un vérin 20.

La porte avant 9 présente une échancrure 21 en
V au profil de l'encolure d'un animal, dans l'ensemble ; cette échancrure en V est ouverte vers le bas, comme le montre la figure 3, quand le piège est mis à sa position d'utilisation pour abattage traditionnel. Sur cette porte avant 9 est monté coulissant, parallèlement au plan de cette porte, un registre de serrage 22 qui est déplaçable dans un sens tendant à réduire la profondeur de l'échancrure 21.

Pour l'abattage traditionnel, le piège s'utilise comme on vient de le décrire, tel qu'il est représenté sur les figures 1 à 4. L'animal entre par l'arrière, s'avance sur le plancher 6, sa tête restant à l'intérieur ; il est foudroyé à travers l'ouverture supérieure 17. I1 s'affaisse sur la face inclinée 12 du plancher 6. Le panneau latéral pivotant 10 permet de le pousser vers la rampe 13 pendant que le panneau latéral 11 s'efface dans sa moitié inférieure pour le laisser passer.

Selon l'invention, le plancher 6 est monté mobile d'une part en translation en sens longitudinal, d'autre part en déplacement parallèlement à lui-même par rapport à la paroi supérieure 7. I1 suffit de prévoir, en variante, qu'un élément du plancher comprenant sa face supérieure 12 est déplaçable dans les deux directions que l'on vient d'indiquer.

I1 est avantageux de prévoir dans le plancher 6 un cadre périmétrique 23 réalisé de préférence à l'aide d'un profilé en U ouvert vers l'intérieur du cadre, Ce cadre 23 a une partie extrême avant 23A qui est saillante en dehors, en avant de la porte avant 9. De plus, il est avantageux que cette partie extrême avant 23A soit inclinée vers le bas à partir de la porte avant 9. Un plateau 24 est monté coulissant dans le cadre périmétrique 23 grâce à des galets 25 qui roulent dans le profilé en U. La face supérieure du plateau 24 constitue la face supérieure utile 12 du plancher 6. Ce plateau 24 a lui-même une partie extrême avant 24A qui a une longueur égale à celle de la partie extrême avant 23A du cadre périmétrique 23 et qui est articulée au moyen d'un arbre transversal 26 avec la partie restante du plateau.

En position d'abattage traditionnel, ce dernier est à l'intérieur du piège ; il s'étend dans un même plan entre la porte arrière 8 et la porte avant 9. Un vérin 24B (fig. 1) permet de déplacer le plateau 24 dans le cadre périmétrique 23 en le poussant vers l'avant jusqu'à ce que sa partie extrême avant 24A se trouve en position inclinée à l'intérieur de la partie extrême avant inclinée 23A du cadre 23.

Par ailleurs, le cadre 23 est lui-même dépla çable par rapport à la paroi supérieure 7. A cet effet, ce cadre est porté par une première branche 27A de deux leviers en équerre 27 espacés dans le sens longitudinal du plancher 6 et montés chacun oscillant autour d'un arbre transversal 28. Les arbres 28 sont supportés en définitive par les cercles 1,2. Les secondes branches 27B des leviers 27 sont reliées par une bielle longitudinale 29 attelée à un vérin 30.Ce dernier permet de déplacer le cadre 23 et le plateau 24, donc l'ensemble du plancher 6, entre une position inférieure où il est représenté en trait plein sur la figure 2 et une position plus rapprochée de la paroi supérieure 7 où il est représenté en trait mixte sur la figure 2, avec en plus la partie extrême avant 24A du plateau 24 en position saillante en avant de la porte avant 9 à l'intérieur de la partie extrême avant 23A du cadre 23.

Dans cet exemple on déplace le plateau 24 en sens longitudinal indépendamment du cadre 23, on déplace parallèlement à lui-même le cadre 23 (et le plateau qu'il porte) quelle que soit la position de ce plateau. Ceci revient à pouvoir déplacer le plancher 6 dans deux directions, les deux mouvements étant indépendants. Cependant, on pourrait aussi concevoir de combiner ces deux mouvements afin de déplacer le plancher 6 dans les deux directions à l'aide d'un seul organe moteur, soit simultanément, soit successivement. I1 n'est pas nécessaire que le plancher 6 possède une structure en deux éléments comprenant le cadre périmétrique 23 à partie extrême avant 23A toujours saillante et le cadre 24 mobile à l'intérieur du cadre.Le plancher 6 pourrait être réalisé en un seul élément mais avec sa partie extrême avant articulée qui pourrait être supportée en position saillante inclinée, en avant de la porte avant 9, par des moyens de soutien fixes appropriés.

Les figures 5 et 6 montrent la porte avant 9 en position inverse de celle de la figure 3, avec le registre de serrage 22 monté coulissant dans des glissières 31 ; il est manoeuvrable à l'aide d'un vérin 32 (figure 3). Sur la face extérieure du registre 22 est fixée une tablette 33 qui est inclinée, de préférence, de 450 vers l'extérieur par rapport au plan de cette dernière, et qui s'étend parallèlement à l'axe général de symétrie de l'échancrure 21.

Dans le sens de la largeur, la tablette 33 est située sensiblement au quart de la dimension de l'échancrure 21.

Le registre 22 a une position de repos dans laquelle il dégage entièrement l'ècliancrure 21 ainsi que le fait aussi la tablette 33 (en trait plein sur la figure 5) il a aussi une position extrême de serrage dans laquelle il diminue au maximum la profondeur de l'échancrure 21 et dans laquelle la tablette 33 s'étend dans l'échancrure 21 jusqu'à la base - ou partie la plus large - de celle-ci (en trait mixte sur la figure 5).

Pour les abattages rituels, le piège s'utilise de la façon suivante.

La trappe 16 fermant l'ouverture 17, plateau 24 étant complètement à -l'intérieur entre la porte arrière 8 et la porte avant 9, et à sa position la plus éloignée de la paroi supérieure 7, on fait tourner l'ensemble de 1800 pour que le plancher 6 occupe la place de la paroi supérieure 7, et réciproquement. Ainsi, l'échancrure 21 ménagée dans la porte avant 9 se présente avec sa plus grande largeur située en haut
On fait entrer l'animal par la porte arrière 8 et on le pousse au moyen du panneau de poussée 19 pour l'obliger à avancer et à faire sortir sa tête par l'échancrure 21. On fait coulisser le plateau 24 dans le cadre 23 pour mettre en saillie vers l'avant la partie extrême articulée 24A puis on rapproche l'ensemble du plancher 6 vers la paroi opposée 7 jusqu'à proximité du dos de l'animal.

On serre le cou de ce dernier à l'aide du registre 22, ce qui place la tablette 33 sur un côté de la tête saillante par l'échancrure 21, comme dessiné en trait mixte sur les figures 3 et 5.

On fait à nouveau tourner le piège. Si on limite sa rotation à 900, dans le sens convenable, on peut immobiliser l'animal couché sur le côté, sa tête appuyée sur la tablette 33, ce qui-est une position de sacrifice rituel selon certains rites musulmans. Si on fait tourner le piège de 1800, on immobilise l'animal sur le dos reposant sur le plateau 24 avec sa tête soutenue par la partie extrême saillante 24A. Une mentonnière 34 prévue sur la face avant de la porte avant 9 et susceptible d'être rabattue à l'aide d'un vérin permet de pousser la tête vers l'arrière et de tendre la gorge de l'animal.

Après le sacrifice, l'animal est affaissé sur le plateau 24. I1 en est de même dans le cas du sacrifice à 900 quand on provoque ensuite la poursuite de la rotation jusqu'à 1800 qui met l'animal à la même position affaissée sur le plateau 24. Après retrait du registre 22 à sa position de repos, on fait revenir en arrière, à l'intérieur du piège, entre les portes arrière 8 et avant 9, la totalité du plateau 24. Ceci a pour résultat que la tête de l'animal revient sans difficulté à l'intérieur du piège avec la partie extrême avant 24A sur laquelle elle repose, après quoi le corps est évacué sur le côté dau moyen du panneau latéral 10, comme on l'a expliqué plus haut à propos de 1' abattage traditionnel.

Claims (9)

REVENDICATIONS

1. Piège mixte pour abattage traditionnel et rituel d'animaux de boucherie, comprenant deux cercles verticaux (1,2) espacés horizontalement, un plancher (6) monté à l'intérieur de ces cercles, deux panneaux latéraux (10,11) mobiles en pivotement, une paroi supérieure (7) avec une trappe (16) et une ouverture (17), une porte avant (9) à échancrure (21) avec un registre mobile de serrage (22) caractérisé en ce que, au moins un élément (24) du plancher (6) comprenant sa face supérieure utile (12) est monté déplaçable en sens longitudinal du piege de façon qu'une partie extrême avant (24A) prenne une position saillante en avant de la porte avant (9) ou rentre à l'intérieur du piège.

2. Piège selon la revendication 1, caractérisé en ce que la totalité du plancher (6) est déplaçable en sens longitudinal.

3. Piège selon la revendication 1, caractérisé en ce que le plancher (6)- comprend un cadre périmétrique (23) ayant une partie extrême avant (23A) en position saillante en avant de la porte avant (9) et un plateau (24) monté coulissant à l'intérieur de ce cadre (23).

4. Piège selon la revendication 3 caractérisé en ce que la partie extrême avant (23A) saillante du cadre (23) est inclinée vers le bas en position d'abattage traditionnel du piège, et le plateau coulissant (24) a une partie extrême avant articulée autour d'un axe transversal (26) par rapport à la partie restante-de ce plateau.

5. Piège selon la revendication 2, caractérisé en ce que la partie extrême avant du plancher (6) est articulée autour d'un axe transversal par rapport à la partie restante du plancher de façon à prendre une inclinaison quand elle occupe sa position saillante en avant de la porte avant (9).

6. Piège selon l'une quelconque des revendications 1 à 5 caractérisé en ce que au moins un élément du plancher (6) comprenant sa face supérieure utile (12) est dépla çable en rapprochement ou en éloignement par rapport à la paroi supérieure opposée (7).

7. Piège selon les revendications 1,3,6 caractérisé en ce que le cadre périmétrique (23) est supporté par des leviers en équerre (27) articulés chacun autour d'arbres transversaux (28) et attelés à un vérin de manoeuvre (30) permettant de soulever et d'abaisser ce cadre (23) et le plateau (24) monté coulissant dans ce dernier.

8. Piège selon l'une quelconque des revendications 1 à 7 caractérisé en ce que le registre mobile de serrage (22) est muni sur sa face extérieure d'une tablette (33) s'étendant dans l'ensemble parallèlement à l'axe général de symétrie de l'échancrure (21), sensiblement au quart de cette dernière dans le sens de la largeur.

9. Piège selon la revendication 8 caractérisé en ce que la tablette (33) est inclinée de 45 environ vers l'extérieur par rapport à l'échancrure (21).