FR2523706A1 - Perfectionnements aux enceintes pour sechage des pates alimentaires - Google Patents

Abstract

L'ENCEINTE DE SECHAGE COMPREND TROIS NIVEAUX SUPERPOSES SUCCESSIVEMENT TRAVERSES PAR LES CANNES CHARGEES DE BRINS DE PATES A SECHER. LA TEMPERATURE VA EN CROISSANT DANS LE NIVEAU INFERIEUR ET EN DECROISSANT DANS LA MEME MESURE A L'INTERIEUR DU NIVEAU INTERMEDIAIRE.

Description

La présente invention a trait au séchage des pâtes alimentaires et notamment à celui des pâtes longues du type des macaroni, spaghetti et similaires.

On sait que pour le séchage des pâtes de ce type on a généralement recours à des supports horizontaux ou cannes sur lesquels les brins de pâte extrudés par la filière sont disposés à chevauchement de manière à déterminer pour chaque brin deux portions rectilignes orientées verticalement et raccordées par une partie coudée. Les cannes ainsi chargées sont déplacées en continu à l'intérleur d'une enceinte de grande longueur soumise a une ventilation intense d'air chaud, et à la sortie de ladite enceinte elles sont débarrassées des brins séchés qu'elles supportent, ces brins étant sectionnés en vue de l'élimination de leur partie coudée.

Compte tenu du taux élevé d'humidité présenté par la pâte à la sortie de la filière d'extrusion, la durée de séjour des brins dans l'enceinte de séchage et la longueur totale de cette dernière sont importantes. On notera par ailleurs qu'en dépit d'une isolation très poussée, les pertes de calories sont inévitables et grèvent de manière sensible le prix de revient de l'ensemble de la fabrication.

C'est à ces inconvénients que la présente invention entend principalement remédier, en se fondant sur la constatation que le séchage peut être considérablement abrégé en opérant à haute température en atmosphère humide et en prenant soin d'atteindre progressivement la température maximale (supérieure à 1000C) et de réduire le chauffage de manière progressive avant de faire sortir les brins de pâte à l'air libre.

Pour permettre la mise en oeuvre de ce processus particulier de séchage, l'invention a pour objet une enceinte principalement remarquable en ce que le trajet de cheminement des cannes ou autres organes portebrins se développe sur deux niveaux superposés, la température allant tout d'abord en croissant pour atteindre son point maximal a l'extrémité du niveau inférieur qui communique verticalement avec le niveau supérieur, puis en décroissant progressivement dans ce dernier niveau, de sorte que les températures des différentes zones superposées de l'enceinte sont substantiellement équivalentes.

Conformément à un mode de mise en oeuvre préféré de la disposition qui précède, le niveau supérieur de l'enceinte est lui-même surmonté par un troisième niveau à l'intérieur duquel les brins de pâte sont refroidis et/ou stockés avant d'être soumis à l'opération de découpage en atmosphère extérieure.

Le dessin annexé, donné à titre d'exemple, permettra de mieux comprendre l'invention, les caractéristiques qu'elle présente et les avantages qu'elle est susceptible de procurer
La figure unique de ce dessin est une coupe axiale schématique d'une installation pour la fabrication de pâtes alimentaires longues, équipée d'une enceinte de séchage établie conformement à la présente invention.

L'installation représentée comprend essentiellement un poste de conformation et de chargement 1 auquel fait suite une enceinte de séchage 2 complétée par un poste de déchargement 3.

Le poste 1 est agencé à la manière classique, en ce sens que la farine introduite à travers une trémie 4 est mélangée à de l'eau pour être malaxée à travers une presse 5 munie d'une vis de compression et d'une filière verticale 5a. Les brins de pâte issus de cette filière 5a sont sectionnés périodiquement, les longueurs obtenues étant guidées de manière à tomber à chevauchement sur l'une d'une série de cannes horizontales ; ces cannes sont successivement amenées par un jeu de chaînes sans fin 6 au-dessous de la filière 5a et A l'état chargé elles sont transférées, par un mécanisme à tambour 7, à I'entrée de l'enceinte 2 où elles sont prises en charge par deux chaînes sans fin 8.

L'enceinte 2 comprend trois niveaux superposés, séparés les uns des autres par des parois horizontales 9 convenablement calorifugées, le plancher 10 du niveau inférieur et le plafond 11 du niveau supérieur colportant une calorifugation parfaite. Les chaînes 8 s'étendent horizontalement à travers toute la longueur du niveau inférieur et elles se raccordent à une paire de chaînes obliques 12 qui assure la liaison, à travers un orifice 9a, avec les chaînes 13 du niveau intermédiaire ; de la p$ree manière deux chaines verticales 14 sont prévues en bout de la chatne 12 pour élever les cannes chargées à travers un orifice 9b jusqu'au niveau supérieur. I1 convient d'observer que moyennant un dispositif sélecteur non représenté, ces chaines verticales 14 sont suceptibles de déposer les cannes sur l'un ou l'autre de deux jeux superposés de chaines 15 et 16 tendues dans le niveau supérieur de l'enceinte.

Le niveau inférieur et le niveau supérieur sont équipéS de sXparations verticales partielles qui déterminent dans leur partie supérieure une série de compartiments distincts. Chacun de ces comparti ment s renferme une batterie de chauffe et un groupe de ventilation travaillant substantiellement en circuit fermé, et ce en vue d'opérer un séchage en atmosphère humide. Les batteries de chauffe sont régulées de façon à ce que dans le niveau inférieur la température aille en croissant régulièrement depuis l'entrée jusqu'au dernier compartiment logeant la partie inférieure des channes obliques 12 de raccordement.L'on a indiqué dans la partie inférieure du dessin les zones de température successivement rencontrées ; dans l'exemple de réalisation envisagé, lequel ne comporte d'ailleurs aucun caractère limitatif, les brins de pâte à sécher sont soumis à leur entrée dans l'enceinte 2 à une température d'environ 40"C qui s'élève progressivement jusqu'à 1000C, étant encore noté que cette dernière température est susceptible d'entre dépassée, comme l'ont montré les essais.

Par contre dans le niveau intermédiaire les températures vont en décroissant régulièrement de I'entrée (orifice 9a) à la sortie (orifice 9b). Les batteries de chauffe des différents compartiments de ce niveau intermédiaire sont en fait régulées d'afin d'obtenir des températures identiques à celles des zones correspondantes du niveau inférieur, si bien qu'on obtient dans l'exemple illustré six zones successives allant de 100 C à 500C.

Le niveau supérieur ne comprend aucune séparation et il ne renferme en principe aucune batterie de chauffe. Les brins de pâte issus de l'orifice 9b se refroidissent donc petit à petit, de telle sorte que la température va en diminuant d'environ 450C à 26 ou 280C immédiatement en amont de la sortie. Les cannes sont alors prélevées par deux channes 17 qui les amènent au poste 3 ; ce dernier est constitué en fait par une machine du type décanneuse-scieuse qui débarrasse les cannes des longueurs de pâte qu'elles supportent et qui couchent celles-ci sur une table avant de les soumettre à une lame de tranchage qui sectionne les parties coudées ou crosses . Les cannes déchargées sont ramenées au poste 1 par un jeu de chaînes 18, disposées au-dessous du plancher du niveau inférieur.

L'élévation progressive de la température dans le niveau inférieur, suivie par l'abaissement également progressif à l'intérieur du niveau intermédiaire, permet d'obtenir un séchage très efficace des brins de pâte, I'efficacité portant aussi bien sur la durée de séjour dans l'enceinte que sur la qualité des produits obtenus. le passage de ces produits dans le niveau supérieur assure le refroidissement régulier des pites et leur stabilisation. On notera que la disposition des deux paires de chaines parallèles- 15 et 16 dans ce niveau supérieur fait en sorte que ce dernier joue le rôle d'un silo de stockage propre à retar der, quand le besoin s'en fait sentir, le travail du poste de déchargement ment 3.

Les essais ont démontré que le séchage obtenu était tel, en ce qui concerne au moins les pâtes peu épaisses telles que les spaghetti fins et les nouilles plates, que les produits pouvaient être directement emballés à leur sortie du poste 3. Par contre les produits à épaisseur plus marquée (spaghetti normaux, macaroni, etc....) peuvent nécessiter un séchage subséquent, par exemple à l'intérieur d'un séchoir à cages tournantes du type décrit dans le brevet français N" 1 326 497 déposé le 27 Mars 1962 au nom de la Demanderesse, l'enceinte susdécrite faisant alors fonction de pré-séchoir.

Il va de soi que pour une même production l'encombrement de l'enceinte suivant l'invention est bien inférieur à celui des installations classiques. La superposition des trois niveaux traversés par les brins de pâte à traiter permet des économies d'énergie très sensibles, en même temps que les températures équivalentes dans les différentes zones des deux premiers niveaux évitent les phénomènes de condensation, toujours gênants dans les séchoirs.

Il doit d'ailleurs être entendu que la description qui précède n'a été donnée qu'A titre d'exemple et qu'elle ne limite nullement le domaine de l'invention dont on ne sortirait pas en remplaçant les détails d'exécution décrits par tous autres équivalents.

Claims (3)

REVENDICATIONS

1. Enceinte pour le séchage des pâtes alimentaires, notamment de celles du type des spaghetti, macaroni et similaires, du genre comprenant une série de batteries de chauffe associées à des groupes de ventilation pour agir sur les brins de patte déposés sur des cannes ou autres supports horizontaux déplacés en continu le long de chaines longitudinales, caractérisée en ce que le trajet de cheminement des support s se développe sur deux niveaux superposés, la température allant tout d'abord en croissant pour atteindre son point maximal à ltextrémité du niveau inférieur qui communique verticalement avec le niveau supérieur, puis en décroissant progressivement dans ce dernier niveau, de sorte que les températures des différentes zones superposées de l'enceinte sont substantiellement équivalentes.

2. Enceinte suivant la revendication 1, caractérisée en ce que le niveau supérieur est lui-même surmonté par un troisième niveau à l'intérieur duquel les brins de pâte sont refroidis avant d'être soumis à une opération de découpage en atmosphère extérieure.

3. Enceinte suivant la revendication 2, caractérisée en ce que le troisième niveau comprend des moyens pour stocker les supports de brins de pâte.