FR2488627A1 - Appareil et procede pour separer differentes qualites de papier contenues dans de vieux papiers melanges, et, en particulier, dans des cartons ondules - Google Patents

Abstract

APPAREIL ET PROCEDE POUR SEPARER DES PAPIERS MELANGES. L'APPAREIL COMPREND, D'UNE PART, UN BROYEUR 10 COMPORTANT UN TAMIS 26 ET UN ROTOR 16 ENTOURE PAR CE DERNIER ET DESTINE A BATTRE LES PAPIERS APPLIQUES CONTRE LE TAMIS DE FACON A LES REDUIRE SELECTIVEMENT EN FRAGMENTS ET A FAIRE PASSER LES FRAGMENTS DE PAPIER AINSI OBTENUS A TRAVERS LE TAMIS, ALORS QUE LES PAPIERS AVANCENT A PARTIR DE L'EXTREMITE FORMANT ENTREE DU BROYEUR EN DIRECTION DE SON EXTREMITE FORMANT SORTIE ET, D'AUTRE PART, UNE BROSSE ROTATIVE 68 POUR CHASSER DES FRAGMENTS DE PAPIER RETENUS DANS LES MAILLES DU TAMIS 26 AU COURS DU PROCESSUS DE FRAGMENTATION. L'INVENTION EST APPLICABLE A LA RECUPERATION DE PRODUITS EN PAPIER A PLUSIEURS COUCHES ET NOTAMMENT DE CARTONS ONDULES.

Description

La présente invention concerne d.'une manière générale le traitement de

vieux papiers. Elle a trait notamment à la séparation de différentes qualités de papier contenues dans de vieux papiers mélangés. Plus spécialement, elle concerne un appareil et un procédé pour la séparation et la récupéra-

tion de différentes qualités de papier constitutives de pro-

duits composites en papier à plusieurs couches.

Parmi les produits composites en papier à plusieurs couches, le carton ondulé est tout spécialement concerné par

l'invention du-fait qu'il est largement utilisé dans le com-

merce et que, par conséquent, de fortes quantités de ce pro-

duit sont disponibles à des fins de récupération et de recy-

clage. Le carton ondulé le plus simple se compose de deux types de papier distincts du point de vue qualitatif, puisqu'une

couche médiane ondulée est prise en sandwich entre des'cou-

ches opposées formantcouvertures et adhère à celles-ci. Les couches formant couvertures se composent principalement de fibres longues de bois résineux (kraft) et présentent une résistance à la rupture relativement élevée. La couche médiane

se compose principalement de fibres courtes de pâtes de feuil-

lus mi-chimiques et présente une résistance à la compression

relativement importante mais une faible résistance à la rupture.

Il est à présent bien connu que, sur le plan économique, des avantages notables peuvent être tirés du recyclage de vieux papiers, y compris de carton ondulé, et qu'en outre, si les vieux papiers à recycler, c'est-àdire la matière première, se composent de papiers mélangés, ces avantages économiques peuvent encore Ctre accrus, souvent considérablement, en triant les différentes catégories de papier constituant la matière première, d'après leurs qualités respectives, dans la mesure

o cela peut se faire avant le recyclage proprement dit.

Par ce moyen on évite ou réduit à un minimum le mélange de différentes qualités de papier qui sans cela se produit au cours d'une opération de recyclage quelconque et oblige

généralement à destiner le produit récupéré à un domaine d'uti-

lisation relativement moins noble et donc moins profitable.

Inversement, un triage préalable du papier permet aux meilleu-

res qualités d'6tre séparées et recyclées séparément des qua-

lités moins bonnes et, par conséquent, d'être utilisées en-

suite dans des applications relativement nobles et donc plus

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profitables.

Dans le Brevet américain NO 4 124 168 sont décrits un appareil et un procédé pour le triage de mélanges de papiers de différentes qualités. Le procédé consiste à soumettre les papiers constitutifs, à l'état sec, ensemble à une opération de broyage au cours de laquelle les constituants subissent

un battage, sans être coupés, de manière à réduire en frag-

ments sélectivement les constituants les plus faibles qui

sont recueillis en passant à travers un tamis s'étendant au-

tour de l'espace de battage. Il est évident que ce procédé

est intrinsèquement inapte à séparer les constituants de car-

ton ondulé puisque la nature physique de celui-ci empêche le constituant le plus faible, c'est-à-dire la couche médiane,

d'être soumis aux forces de fragmentation sélective.

Jusqu'à présent divers procédés ont été proposés pour la récupération de carton ondulé. Ces procédés comprennent une phase initiale consistant à rompre le joint adhésif entre la matière formant couverture et la couche médiane; les phases suivantes destinées à trier et récupérer séparément la matière formant couverture et celle constitutive de la couche médiane

dépendent pour une large part de la nature de la phase initia-

le. Dans un premier procédé, de petits morceaux de carton on-

dulé sont mélangés intensivement avec une quantité d'eau for-

tement en excès et soumis à un battage très énergique de façon à former une boue entièrement à base de fibres à partir de laquelle différentes qualités de fibres seraient récupérables séparément par centrifugation. Dans un autre procédé, de petits morceaux de carton ondulé sont traités par des quantités limitées, comprises entre environ 20 et 50% en- poids, calculés

sur le poids de la matière première, d'un liquide de décolle-

ment comprenant un agent anti-adhésif, dissous dans un véhicule

liquide approprié à ce dernier, de façon à séparer les diffé-

rentes couches dans un état sensiblement. sec. Il semble qu'il soit éventuellement nécessaire de soumettre la matière première

à un traitement thermique préalable avant de l'amener au con-

tact du liquide de décollement. Il est possible que les cons-

tituants de carton ondulé ainsi traités puissent être séparés dans l'appareil dudit brevet américain NO 4 124 168 et par le

procédé décrit dans celui-ci.

Dans la Demande de Brevet français N0 80 17 304 déposée

le 5 août 1980 et intitulée "Procédé et appareil pour pré-

traiter du papier à plusieurs couches à recycler" est décrit un procédé sensiblement intermédiaire entre les procédés

extrêmes mentionnés ci-dessus et dans lequel du carton ondu-

lé est mis en contact avec un solvant approprié, généralement de l'eau, auquel peut être ajoutée une faible quantité d'agent mouillant. Cette mise en contact s'effectue convenablement dans un bain muni de pales qui submergent le carton ondulé et font passer celui-ci à travers le bain de façon à obtenir

un temps de séjour approprié au cours duquel la matière ab-

sorbe généralement suffisamment d'eau pour que la teneur en humidité du carton ondulé sortant du bain soit en général au

moins de 50% en poids. Le joint adhésif entre la matière for-

mant couverture et celle constitutive de la couche médiane est

ramolli et affaibli par ce traitement de sorte qu'il est rela-

tivement facile de séparer les couches du carton ondulé les

unes des autres; il ne semble pas que la séparation des cou-

ches constitutives de cartons ondulés et leur triage en vue de récupérer sélectivement.les différentes qualités de papier constitutives de cartons ondulés se soient effectués jusqu'ici

sur une échelle industrielle.

La présente invention a premièrement pour objet de créer

un procédé pour la séparation et la récupération de différen-

tes qualités de papier à partir de produits en papier à plu-

sieurs couches, ce procédé étant viable sur le plan industriel L'invention a, en outre, pour objet de créer un procédé permettant de séparer et de récupérer, avec un bon rendement, des fractions de matière formant couverture qui présentent un

degré de pureté satisfaisant.

Enfin, l'invention crée un appareil permettant de mettre

en oeuvre de tels procédés.

Suivant une caractéristique générale de l'invention, un

appareil pour séparer et récupérer des papiers mélangés com-

prend, d'une part, un broyeur qui comporte un tamis et un ro-

tor, entouré par ce dernier, pour soumettre les papiers à un battage et les faire avancer axialement dans le broyeur ainsi que pour les réduire sélectivement en fragments et faire passer des fragments de papier à travers le tamis et, d'autre part, un organe de débouchage, pour chasser des fragments de papier retenus dans les mailles du tamis au cours du processus

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de fragmentation.

Suivant une caractéristique préférée de l'invention,

le tamis est tubulaire et tourne autour de son axe longitu-

dinal de façon à amener des parties du tamis à proximité de l'organe de débouchage.

Suivant une autre caractéristique préférée de l'inven-

tion, l'organe de débouchage est une racle disposée au voi-

sinage immédiat du tamis et tournant par rapport à celui-ci.

En outre, l'organe de débouchage s'éterd de préférence sensi-

blement sur toute la longueur du tamis et, d'une manière géné-

rale,parallèlement à celui-ci. Des moyens peuvent éventuelle-

ment 9tre prévus pour rapprocher l'organe de débouchage plus ou moins du tamis. La racle peut se présenter sous la forme d'une brosse dont les filaments (qui peuvent 9tre en une matière appropriée quelconque) peuvent être mis en contact avec le tamis de façon à racler celui-ci et à en retirer de la matière qui y adhère fortement, ou peuvent 9tre légèrement éloignés du tamis de façon à permettre à du papier adhérant au tamis d'être enlevé par contact mécanique avec le papier ou par entraînement du papier dans des courants d'air produits par la brosse rotative, et dans ce but la brosse peut être

réalisée de façon à produire des courants d'air appropriés.

Suivant encore une autre caractéristique préférée de l'invention, le broyeur comprend une trémie pour introduire des produits en papier dans l'enceinte du tamis et il est prévu un distributeur pour recevoir les produits en papier amenés au

broyeur et pour diviser, d'une manière générale, de gros mor-

ceaux et distribuer le papier autour du rotor au voisinage de

l'entrée du tamis.

De préférence, le distributeur comprend une hélice ra-

diale qui agit de manière à établir un courant d'air axial à

travers le broyeur et à permettre au papier amené d'gtre en-

traîné et réparti dans le courant d'air. En outre, le rotor comprend de préférence des ailettes radiales espacées-autour de ce dernier et inclinées sous une forme sensiblement spirale par rapport à l'axe longitudinal du rotor de façon à faire

passer les papiers à travers le broyeur, comme indiqué plus-

haut et, en même temps, à soutenir et renforcer le courant

d'air axial produit par le distributeur.

Suivant une seconde caractéristique générale de l'inven-

tion, il est prévu un procédé pour séparer, par décollement, et récupérer séparément différentes qualités de papier qui

constituent différentes couches d'un produit en papier compo-

site. Le procédé consiste à appliquer un solvant au produit en papier à plusieurs couches de façon à lui faire subir un traitement préalable en vue du décollement et à introduire le produit à plusieurs couches ainsi traité dans un broyeur o le papier est soumis à un battage entre un rotor et un tamis entourant celui-ci de façon à séparer les couches par

décollement et à réduire les couches respectives progressive-

ment en fragments, en faisant subir en même temps au tamis un

traitement de débouchage afin de chasser des fragments de pa-

pier s'accrochant au tamis ou retenus d'une autre manière sur celui-ci. Suivant encore une autre caractéristique générale de l'invention, il est prévu un procédé dans lequel le battage s'effectue dans une zone de battage relativement libre et non obstruée située entre le rotor et des parties du tamis qui se présentent successivement et cycliquement dans cette zone,

ces parties du tamis étant soumises au traitement de débou-

chage avant de se présenter dans ladite zone. En conséquence, le traitement de débouchage peut consister en une simple action mécanique comme par exemple un raclage au cours duquel le tamis lui-même est raclé, ce qui serait tout à fait indiqué dans lescas o le bouchage du tamis serait particulièrement gênant. Dans d'autres cas, le traitement de débouchage peut être moins vigoureux et consister à balayer des fragments de papier qui font saillie à travers le tamis et s'accrochent aux mailles de celui-ci. Bien que le raclage ou balayage puisse s'effectuer par contact mécanique, il peut également faire appel à l'utilisation decourants de fluides, notamment des courants d'air, qui peuvent être produits par une racle

ou organe de balayage tournant.

Le procédé est, de façon inattendue, avantageux notamment lorsqu'il est appliqué à du carton ondulé, du fait que la mise en contact du carton ondulé avec des solvants aqueux afin de ramollir et de dissoudre le joint adhésif entre les couches a en outre pour effet de réduire la résistance du constituant

le plus faible, c'est-à-dire la couche intermédiaire, propor-

tionnellement davantage que celle du constituant plus fort, à savoir la couverture. Ceci est dé en partie à la différence

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de nature entre les fibres constitutives des deux qualités de papier. Cependant, comme on le sait, le constituant du carton ondulé formant couverture est généralement traité avec un apprêt et ce traitement diminue la vitesse à laquelle la couverture s'imbibe d'eau. La couche médiane n'est en général pas traitée de cette façon et la vitesse à laquelle elle s'imbibe d'eau est plus grande que pour la couche formant couverture. En comparaison du procédé du brevet américain

NI 4 124 168 déjà cité, pour le triage de mélanges relative-

ment secs de différentes qualités de papier, les forces né-

cessaires pour réduire en fragments les qualités de papier plus faibles peuvent, suivant la présente invention, Ctre réduites dans une certaine mesure du-fait que celles-ci sont affaiblies mécaniquement. Dans le cas d'un broyeur correctement programmé, on observe que les forces de fragmentation réduites

ne sont qu'à un degré relativement faible en mesure de frag-

menter le constituant de la couche plus résistante formant

couverture et que la consommation d'énergie du procédé sui-

vant l'invention par quantité unitaire de produit obtenu se trouve sensiblement réduite. Il est en outre à noter qu'il se

produit entre le rotor du broyeur, dans lequel il s'agit d'ef-

fectuer la fragmentation, et la matière première humide un transfert d'énergie plus efficace que celui obtenu normalement en cas d'utilisation de matière première sèche, ce qui est da à la densité accrue de la matière première humide qui conduit

à son tour à une diminution des besoins en énergie.

Bien qu'il soit question dans la présente invention, d'une manière générale,de récupérer séparément des qualités de papier à partir de produits en papier à plusieurs couches,

l'appareil et le procédé de l'invention ne sont pas nécessai-

rement applicables à tous les produits en papier à plusieurs

couches qui.sont connus actuellement ou pourront éventuelle-

ment être connus dans le futur. L'aptitude du procédé et de l'appareil à être utilisés dans tel ou tel domaine peut être

déterminée par un essai simple décrit plus loin.

L'invention est expliquée plus en détail par la descrip-

tion qui va suivre d'une forme de réalisation préférée illus-

trée, à titre d'exemple non limitatif, aux dessins annexés, dans lesquels: - la figure 1 est une vue en perspective d'un broyeur

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suivant l'invention, des parties ayant été arrachées pour

montrer des détails de l'intérieur du broyeur; -

- la figure 2 est une vue latérale en élévation, partiellement en coupe, du broyeur de la figure 1; - la figure 3 est une vue suivant la ligne 3-3 de la figure 2; - la figure 4 est une vue en plan d'une ailette de rotor; - la figure 5 est une vue suivant la ligne 5-5 de la figure 4; et - les figures 6 et 7 montrent des résultats d'essais et de traitements préalables auxquels a été soumise de la

matière première destinée à être mise en oeuvre dans le broyeur.

Comme représenté en particulier sur les figures 1 à 3,

un broyeur pour le triage de papiers, désigné dans son ensem-

ble par 10, comprend un b6ti formant support 12 et une enve-

loppe 14 imperméable d'une manière générale. Un rotor 16 est monté de façon à pouvoir tourner au moyen d'un arbre 18 dont le tourillon est supporté dans des paliers 20 situés à des extrémités opposées de l'enveloppe. L'arbre 18 est entraîné par l'intermédiaire de poulies à courroie 22 par un moteur 24 de façon à tourner dans un sens, en l'occurrence dans le sens des aiguilles d'une montre, pour un observateur regardant à

partir de l'extrémité gauche des figures 1 et 2.

Le rotor 16 est entouré d'un tamis 26 en fil fort qui

sert à retenir la matière première formée de papier à l'inté-

rieur du broyeur 10 de façon qu'elle soit soumise sélective-

ment à l'action de décollement et de fragmentation. Les ouver-

tures des mailles du tamis 26 sont dimensionnées de façon à

permettre à des fragments de papier de passer à travers le ta-

mis en vue d'être recueillis. Le tamis 26 est fixé à des roues 28 qui, situées chacune à une extrémité du tamis et supportant celui-ci, peuvent tourner sur des supports rotatifs 30 fixés au b6ti 12. Des organes (non représentés) sont prévus pour faire tourner le tamis 26 lentement et, de préférence, dans le sens contraire au sens de rotation du rotor 16. Le tamis

26 est renforcé en fixant sur l'extérieur de celui-ci des ban-

des 31 s'étendant axialement entre les roues opposées 28.

D'autres bandes, invisibles sur les figures, entourent le tamis 26 à des fins de renforcement. Des roues et supports rotatifs intermédiaires peuvent en outre être prévus pour

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supporter le tamis 26 encore mieux. -

Le rotor 16 comprend un tambour 32, supporté par l'ar-

bre 18, et un certain nombre d'ailettes 35 qui comprennent

des lames 33 fixées à la surface du tambour par l'intermé-

diaire de plaques de montage 34. Le dessous des plaques de montage 34 est rainuré axialement sur toute sa longueur en

36 de sorte -que les plaques de montage se trouvent bien assu-

jetties, à la manière de selles, sur la surface en forme d'arc

de cercle du tambour 32 lorsqu'elles s'étendent dans la direc-

tion de l'axe de ce dernier. Les plaques de montage 34 sont fixées au tambour 32 par des boulons passant par des trous

37, de façon à former plusieurs rangées 38 disposées axiale-

ment. Les lames 33 des ailettes sont fixées aux plaques de montage 34 par soudage en 39 de façon à couper l'axe de la plaque de montage sous l'angle de spirale désiré, celui-ci étant généralement compris entre environ 15 et 300 et étant de préférence de 220 pour le triage de papiers humides. Les extrémités adjacentes de lames d'ailettes 33 d'une m9me rangée

38 se chevauchent. Des lames d'ailettes 33 voisines diagona-

lement les unes des autres sont, d'une manière générale, dis-

posées en forme de spirale les unes par rapport aux autres.

Il convient de noter que, suivant cette forme de réalisation,

les lames 33 des ailettes sont planes et sensiblement rectan-

gulaires, comme le sont également les plaques de montage 34,

simplifiant ainsi la construction. Il est également relative-

ment simple de remonter les ailettes 35 de façon à changer l'angle de spirale conformément à un programme particulier

à utiliser pour le triage d'une matière première spécifique.

L'utilisation d'ailettes 35 en forme d'arc de cercle ou éven-

tuellement d'autres agencements ne sont évidemment pas à ex-

clure, notamment si d'autres moyens sont employés pour faire

progresser la matière première dans le broyeur 10.

Le broyeur 10 comprend une goulotte d'entrée 40 présen-

tant une partie rétrécie 42 qui relie la goulotte à l'espace entouré par le tamis 26. A l'intérieur de la goulotte 40 se trouve une hélice radiale 44 à huit pales qui est fixée à l'arbre 18 et entraînée par celui-ci. Les pales 46 de l'hélice 44 sont orientées dans la même direction que les ailettes 35

et chaque lame aboutit à une ailette bien que l'angle d'incli-

naison des lames soit de préférence supérieur à celui des,

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ailettes, une valeur comprise entre environ 30 et 450 s'étant à cet égard avérée appropriée. En cours de fonctionnement,

de fortes quantités d'air sont propulsées à travers le bro-

yeur 10, comme décrit plus en détail plus loin, par l'hélice 44 ainsi que par les ailettes 35 qui coopèrent avec cette dernière. L'air entre de préférence exclusivement par la goulotte d'entrée 40 en passant par la partie rétrécie 42 et il sort de préférence exclusivement par l'ouverture de sortie d'air située à l'extrémité axiale du broyeur 10 éloignée de

la goulotte 40. D'autres endroits d'entrée et de sortie pro-

bables sont solidement étanchéifiés avec des brides et cou-

vertures appropriées, comme illustré d'une manière générale.

Le rotor 16 est entouré par le tamis 26, les ailettes du rotor étant situées à une distance convenable du tamis de façon que la matière première, entratnée entre les ailettes et le tamis,soit soumise à une action de frottement et se trouve ainsi sélectivement fragmentée. La surface intérieure du tamis 26 est d'une manière générale dépourvue d'éléments qui coopéreraient étroitement avec les ailettes 35 de façon à couper la matière première, puisqu'une telle action de coupe est incompatible avec une fragmentation sélective. Autrement dit, il est prévu, entre le rotor et le tamis, une zone de

battage et de frottement relativement libre et non obstruée.

Les fragments de papier formés à l'intérieur du broyeur 10 sont soustraits à l'action du rotor 16 en passant par les mailles du tamis 26 en vue d'être recueillis. On constate que, si le tamis 26 et le rotor 16 sont montés coaxialement, des fragments de papier sont expulsés sur toute la périphérie du tamis 26. Il est souhaitable que dans au moins une zone du

tamis 26, au niveau de laquelle est prévu un moyen de débou-

chage du tamis, le passage de fragments de papier à travers le tamis 26 soit limité afin de ne pas gêner indûment le moyen de débouchage. A cette fin, le rotor est monté excentriquement par rapport au tamis 26 et ce de préférence, comme représenté, en disposant l'axe de l'arbre 18 du rotor au-dessous de l'axe du tamis 26. L'espace libre entre les ailettes 35 et le tamis 26 est ainsi maximal dans les parties supérieures du tamis, et la quantité de fragments de papier passant par'le tamis dans cette zone se trouve donc réduite à un minimum, raison pour laquelle il convient de disposer le moyen de débouchage

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de préférence à ce niveau. Etant donné que le tamis 26 tourne autour de son axe de façon à passer cycliquement entre les zones de battage et le moyen de débouchage, des parties du

tamis sont successivement soumises à un traitement de débou-

chage avant d'être présentées à la zone de battage, de frotte-

ment et de tamisage.

L'enveloppe imperméable 14 comprend une paroi terminale située sensiblement dans le plan de l'ouverture d'entrée du tamis 26, et une autre paroi terminale 52 située à proximité de l'extrémité du rotor et contiguë à l'ouverture de sortie

d'air 48 de façon à entourer le tamis d'une manière générale.

Dans la forme de réalisation représentée, plusieurs cloisons transversales 54, 56 et 58, traversées par le tamis 26, sont réparties à certains intervalles axiaux dans le broyeur 10,

la cloison 58 étant située sensiblement dans le plan de l'ou-

verture de sortie du tamis 26, de manière à diviser le broyeur en un certain nombre de compartiments. La partie inférieure de chaque compartiment forme une trémie de sortie désignée respectivement par 60, 62, 64 et 66. Un organe d'entraînement rotatif 67 servant de sortie est situé à la base de chaque trémie de façon à permettre, conjointement avec les fragments de papier normalement contenus dans les trémies, d'étanchéifier

sensiblement la sortie.

Pour le nettoyage du tamis 26, il est prévu un moyen de débouchage qui, en l'occurrence, comprend une brosse 68

s'étendant sensiblement sur toute la longueur du tamis 26.

L'axe de la brosse 68 est sensiblement parallèle à l'axe du

tamis 26 et la brosse est montée de façon à pouvoir etre en-

traînée en rotation par un moteur 70 de façon à se déplacer par rapport à la surface du tamis 26. Une fente en forme d'arc de cercle 72 centré sur l'arbre de transmission du moteur 70 est ménagée dans la paroi terminale 50 et une fente analogue (invisible) est ménagée dans la cloison 58 pour permettre de régler la brosse 68 radialement par rapport au tamis 26 par un mécanisme approprié quelconque et notamment un mécanisme à vis. La brosse 68 est située à proximité de la surface extérieure du tamis 26 dans un quadrant supérieur du broyeur et occupe, de préférence, une position éloignée d'environ à 600 du plan axial vertical du tamis 26. Dans la forme de réalisation représentée, il est encore prévu un autre moyen il 2488627

de débouchage comprenant un conduit d'air comprimé 74 s'éten-

dant en général sur toute la longueur du tamis 26 et dans

lequel sont ménagés plusieurs orifices de projection 76 diri-

gés vers le tamis, ce second moyen de débouchage étant éga-

lement situé à proximité du tamis 26 dans un quadrant supé-

rieur du broyeur 10.

L'agencement général d'une forme de réalisation parti-

culière de l'appareil ayant été décrit, le fonctionnement de

celui-ci est expliqué ci-dessous.

Avant de procéder au triage de la matière première, il convient de soumettre celle-ci à un essai et à un traitement

préalable effectués dans les conditions suivantes.

Des éprouvettes en forme de rubans de 150 x 15 mm s:ont découpées dans la matière première, étant entendu que dans

le cas de carton ondulé la plus grande dimension est perpen-

diculaire aux cannelures. Les rubans sont immergés dans un solvant approprié afin de ramollir, dissoudre ou affaiblir d'une autre manière le joint adhésif entre les couches et sont retirés du solvant au bout de certains intervalles de temps, la résistance au décollement étant alors mesurée à l'aide d'un dynamomètre Instron en l'espace de 90 secondes

après leur enlèvement du solvant. La résistance au décolle-

ment de carton ondulé est considérée comme étant la force moyenne nécessaire pour rompre la liaison entre des sommets de la couche médiane et la couche formant couverture. La matière première est généralement considérée comme étant apte à 9tre triée efficacement dans un broyeur comme celui désigné par 10 si le décollement s'effectue sensiblement à l'interface des couches et que la résistance au décollement, mesurée au cours de l'essai, s'élève à environ 60 g. Si le décollement

s'accompagne d'un déchirement aléatoire des couches, l'effi-

cacité du triage effectué par le broyeur se trouvera en géné-

ral réduite.

Des valeurs typiques de résistance au décollement en fonction du temps d'immersion obtenues au cours de l'essai décrit ci-dessus sont représentées sous forme graphique sur la figure 6. La matière première est du carton ondulé double face d'un grammage de 590 g/m2, l'adhérence des couches étant obtenue au moyen d'un adhésif à base d'amidon. Des conditions "de référence" sont censées exister lorsque le solvant est de l'eau à 200C. La courbe 1 montre la variation de la résistance au décollement en fonction du temps dans les conditions de

référence. Au départ, la résistance au décollement est consi-

dérablement supérieure à la résistance des différentes cou-

ches constitutives du carton ondulé et il se produit un déchi rement aléatoire des couches, tandis que les qualités de pa-

pier sont relativement peu séparées les unes des autres. On considère quwun "décollement facile" se produit lorsque la résistance se trouve ramenée à unie valeur arbitraire de 60 grammes dans le mode d'essai décrit plus haut. Dans ce cas, la résistance du joint adhésif sera normalement inférieure à la résistance à la rupture des constituants. En outre, le carton ondulé traité se trouve normalement soumis au moins à une force de cette importance dans le broyeur 10. Dans les conditions de traitement de référence, un décollement facile se produit au bout de quelques 50 secondes d'immersion (point A). La teneur en humidité du carton ondulé est représentée sur la figure 7. On voit que dans les conditions de référence la teneur en humidité augmente d'une façon modérément rapide durant le laps de temps qui est approximativement nécessaire pour obtenir un décollement facile (courbe l,point A'). On conçoit, malgré l'absence d'indications à ce sujet sur les dessins annexés, que la résistance mécanique des différentes couches à l'état humide diminue tant avec l'accroissement de leur teneur en eau qu'en fonction du temps. On constate que dans les conditions de référence la résistance mécanique des couches à l'état humide peut devenir pratiquement nulle comme le montre la désintégration des couches, au bout d'environ cinq

minutes d'immersion. Il y a alors un écart entre le temps né-

cessaire à l'obtention d'un "décollement facile" et celui au bôut duquel les couches du carton ondulé se désintègrent et sont à nouveau réduites en p9te. On conçoit que si la matière

se trouve ainsi réduite en p9te, aucune séparation des diffé-

rentes qualités de celle-ci ne soit réalisable par le procédé

suivant l'invention.

En pratique, cet écart peut être accru en retirant le carton ondulé du bain de traitement avant le moment o il se produit un décollement facile. Du solvant entra5né par le carton ondulé continuera d'attaquer le joint adhésif entre

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les couches et de réduire la résistance au décollement. Une partie du solvant entraîné tendra à s'écouler du carton ondulé. Une autre partie sera absorbée par le carton ondulé de façon à accroître sa teneur en humidité et à réduire ainsi sa résistance mécanique à l'état humide. La quantité de sol- vant disponible pour l'absorption peut généralement etre réglée de façon à être inférieure à celle qui sature les couches du carton ondulé complètement et conduit à leur désintégration. Ledit écart de temps peut également 9tre influencé par la température à laquelle le bain de traitement est maintenu et par le solvant utilisé. Des valeurs obtenues en ramenant

la température du bain à 100 C sont représentées par la cour-

be 2 des figures 6 et 7. De façon prévisible, le temps né-

cessaire à l'obtention d'un décollement facile se trouve alors augmenté et s'établit à 78 secondes (point B, figure 6). De manière surprenante, la teneur en humidité du carton ondulé

au bout du temps d'immersion nécessaire à un décollement fa-

cile (point B', figure 7) est sensiblement inférieure à celle obtenue dans les conditions de référence, ce qui indique un

écart de temps accru entre le décollement facile et la désin-

* tégration. Il convient également de noter qu'il est avantageux de réduire la quantité de solvant entrant dans le broyeur 10, qu'il s'agisse de solvant libre ou de solvant absorbé par le

papier formant matière première.

Les conditions de référence ont en outre été modifiées en utilisant, en tant que solvant, de l'eau contenant 0,004 % en volume d'un agent tensioactif non ionique (Triton X-100, marque de fabrique d'un polyalcoylphénol alcoylé) tout en maintenant la température du bain à 200C. Les valeurs ainsi

obtenues sont représentées par la courbe 3 des figures 6 et 7.

Le temps d'immersion nécessaire à un décollement facile se

trouve réduit (point C) par rapport aux conditions de référence.

Alors que la vitesse d'absorption d'humidité par le carton ondulé est sensiblement identique à celle observée dans les conditions de référence, la teneur en humidité du carton ondulé au stade de décollement facile (point C') est sensiblement inférieure à celle observée dans les conditions de référence,

indiquant à nouveau que ledit écart de temps se trouve accru.

Il ressort de ce qui précède que l'on peut dans certaines

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limites faire varier la teneur en humidité de la matière pre-

mière traitée au préalable. Il s'avère généralement que la limite inférieure de teneur en humidité de carton traité au préalable, en ce qui concerne l'obtention d'un décollement facile, est d'environ 45% en poids. La limite supérieure de teneur en humidité de carton ondulé traité au préalable, s'agissant de trier du carton ondulé sur un plan commercial,

est généralement d'environ 75% en poids, la teneur en humi-

dité étant en général de préférence comprise entre environ

55 et 65% en poids.

Au cours d'une série d'essais de triage, résumés dans le Tableau 1, de la matière première composée de carton ondulé double face, dont des échantillons se sont au préalable avérés satisfaisants d'après les résultats de l'essai décrit plus haut, est ramenée à de plus petites dimensions, comme indiqué au Tableau, et traitée en la trempant dans de l'eau pendant un laps de temps approprié, en général environ 3 à 5 minutes, à 180C, après quoi on la laisse égoutter durant environ 5 minutes. La teneur en humidité de la matière première ainsi

traitée est mesurée et la matière est introduite dans la gou-

lotte 40 du broyeur 10 fonctionnant dans les conditions indi-

quées. Par observation visuelle, on constate qu'il se produit

d'une manière générale un décollement des couches de la ma-

tière lors de son entrée en contact avec 1' hélice radiale

46 et que la matière se trouve bien répartie sur la circonfé-

rence du rotor 16 en entrant dans l'espace entouré par le tamis 26. Il convient de noter que, bien que l'hélice 46 soit considérée comme étant apte.à améliorer l'efficacité de fonctionnement du broyeur 10, sa présence n'est pas absolument

nécessaire de sorte que l'on peut s'en dispenser.

Le broyeur 10 est programmé, par un choix approprié de

paramètres tels que la grosseur des mailles du tamis,la vi-

tesse du rotor par rapport au tamis et l'espace libre entre le rotor et le tamis, de façon à soumettre la matière première traitée à une action de frottement intensive. Dans le cas de mélanges de papier à plusieurs constituants, comme on en trouve normalement dans du carton ondulé, la mise en oeuvre de la matière est de préférence programmée de façon à réduire progressivement les dimensions des constituants les plus faibles, leur permettant ainsi de passer à travers les mailles

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du tamis 26 et d'être recueillis. Il est souhaitable que

cette programmation ne conduise pas à une réduction appré-

ciable des dimensions du dernier constituant qu'il s'agit de faire sortir du broyeur de préférence par l'ouverture terminale du tamis 26. De cette manière, l'énergie consommée

par le broyeur 10 peut être très sensiblement réduite, notam-

ment dans le cas o le dernier constituant représente une partie importante de la matière première, par rapporta des conditions de triage dans lesquelles tous les constituants voient leurs dimensions réduites de façon à passer-à travers les ouvertures relativement petites des mailles que le tamis 26 présente normalement. Il est évident que les mailles de la partie du tamis s'étendant sur le dernier compartiment ou les derniers compartiments du broyeur pourraient etre agrandies à tel point que le dernier constituant passe à travers elles sans que ses dimensions aient besoin d'être réduites dans cette partie du broyeur, et qu'un tel agencement serait tout

à fait équivalent à celui illustré aux figures 1 et 2.

La séparation des deux constituants dont du carton on-

dulé se compose normalement, à savoir les couches formant cou-

verture et la couche médiane, -s'avère être hautement spécifi-

que dans des conditions optimales et permet de recueillir les

deux constituants à un état très pur et avec de bons rende-

ments. Le rendement en papier formant couverture récupéré dépend dans une large mesure du degré désiré de pureté de

la matière récupérée, lequel dépend à son tour dans une cer-

taine mesure de l'usage final du produit récupéré. Dans les résultats d'essais consignés au Tableau 1 le rendement en papier formant couverture est donné pour des degrés de pureté de 90 et 95%, tel qu'il pourrait être obtenu par exemple en

mélangeant, dans des proportions optimales, les fractions ré-

cupérées Fl, F2, F3 et F4 recueillies respectivement au niveau

des trémies de sortie 60, 62, 64 et 66.

Bien que dans ces essais quatre fonctions soient recueil-

lies et que le broyeur 10 soit construit, dans ce but, en pré-

voyant des cloisons intermédiaires 54, 56 et 58, le nombre de fractions qu'il est souhaitable de recueillir peut varier en

fonction de la matière première et de l'usage final de la ma-

tière récupérée. Dans des conditions idéales, représentées au Tableau 1 comme essais n0 1 et 2, la fraction n0 4 représente

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TABLEAU i: RESUT4E DE RESULTATS OBTENUS EN PRATIQUE

ESSAI NO 1 2 3 4

Matière première * a a b b Teneur en humidité, % en poids 59 55 59 69

Cadence d'alimen-

tation, kg/h 600 600 600 600 Vitesse du rotor, t/mn 400 400 400 400 Intervalle (minimal> rotor-tamis, cm 3 3 3 3 raction hé % en poids 20 18 25 18 % de couverture dans fraction O O 33 38 %en poids 13 12 24 28 % de couverture dans fraction 8 6 49 51 % en poids 5 3 8 18 % de couverture dans fraction 83 30 80 77 % en poids 62 67 43 36 % de couverture dans fraction - 100 100 98 97 Rendement en couverture pureté de 95% 100 99 71 55 pureté de 90% 100 100 76 71 * (a) carton ondulé ouble face, grammage 590 g/m2; surface environ 600 cm; dimension minimale 20 cm (b) carton ondulé double face, grammage 590 g/m2; réduit en morceaux de dimensions aléatoires par déchiquetage * poids et pourcentages calculés sur la matière sèche

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plus de 90% du papier formant couverture récupéré et pré-

sente une pureté de 100%. Il va sans dire que dans ce cas on pourrait également ne recueillir que deux fractions avec'

seulement une légère perte de rendement, les parois intermé-

diaires pouvant alors être supprimées. Dans les essais Nos 3 et 4 o la matière première comprend de la couverture réduite en morceaux de dimensions aléatoires par déchiquetage dans un broyeur à marteaux, le rendement relativement faible en couverture récupérée est da principalement au fait que des

fragments de couverture formés au cours du processus de déchi-

quetage passent à travers le tamis 26 avec les fragments de

couche médiane formés dans le broyeur 10 au niveau des pre-

mières fractions. Il est à noter que la couverture contenue dans ces fractions est complètement décollée de la couche

médiane. Le rendement peut être accru.!en réduisant la dimen-

sion des mailles du tamis 26, tout au moins dans les premières phases du triage. Toutefois, un moyen préféré d'accroître le rendement consiste à soumettre les premières fractions à une opération de triage subséquente effectuée dans un broyeur 10

dont le tamis 26 présente des mailles d'une dimension conve-

nablement réduite. Environ 95+ % par poids des fragments indivi-

duels de couvertures recueillis dans la fraction n0 4 des

essais Nos 1 et 2 présentent une dimension inchangée par rap-

port à la matière première utilisée dans ces essais, ce qui

montre encore la très haute spécificité du processus de frac-

tionnement. La vitesse périphérique des différents constituants au cours des essais décrits ci-dessus ne s'avère pas critique et, étant donné que le mouvement des pièces est relatif, les

vitesses sont dans une certaine mesure interdépendantes.

D'une manière générale, s'agissant d'un broyeur 10 o les diamètres du tamis 26, du rotor 16 et de la brosse rotative 68 sont respectivement de 96, 76 et 25 cm, le tamis 26 tournera

à une vitesse de l'ordre de 2 à 10 t/mn, la brosse 68 à envi-

ron 500 à 1 000 t/mn et le rotor à environ 200 à 700 t/mn. Il convient de souligner que ces plages de vitesse sont données purement à titre indicatif et dépendent également d'autres

variables telles que la matière première, la cadence d'ali-

mentation, le temps de séjour et d'arret, ainsi que l'espace libre entre le tamis et le rotor. En comparaison du triage de

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papiers relativement secs, décrit dans le Brevet américain

précité No 4 124 168, le programme pour le triage de la ma-

tière première préférée suivant l'invention, avec sa teneur en humidité relativement élevée est moins sévère du fait que le transfert d'énergie du rotor à la matière première se réa- lise plus efficacement et que la liaison entre les fibres se trouve affaiblie par le contact avec l'humidité. Une vitesse de rotation préférée du rotor 16 dimensionné comme indiqué plus haut, combinée avec 1 'utilisation d'une matière première préalablement traitée, n'excède en général pas environ

400 t/mn, vitesse au-delà de laquelle les rendements en cou-

verture tendent à diminuer et l'énergie consommée à croître.

La matière première peut etreeamenée à avancer rapidement dans ces conditions de programmation en choisissant pour les ailettes 35 un angle de spirale OL relativement important compris entre environ 15 et 30 , cet angle étant de préférence de 220. Il convient également de rappeler que l'hélice 44 et les ailettes 35 agissent de façon à envoyer à travers le broyeur 10 un courant d'air important qui contribue également à faire avancer la matière première dans le broyeur. De plus, il existe à l'état actuel de la technique encore d'autres moyens universellement connus permettant de faire avancer la

matière première et susceptibles de s'ajouter ou de se substi-

tuer à ceux utilisés spécifiquement dans le cadre de l'inven-

tion. En général, s'agissant de carton ondulé, des temps de

séjour allant jusqu'à environ une minute sont préférés.

Si l'on fait fonctionner le broyeur 10 dans les conditions indiquées d'une manière générale pour les essais Nos 1 et 2, le tamis 26 peut être maintenu dans un état de propreté par l'utilisation d'une brosse rotative 68 qui est disposée de façon que ses filaments tournent au voisinage immédiat du tamis sans cependant balayer celui-ci physiquement. Un examen visuel du processus de débouchage du tamis dans ces conditions montre que des fragments de papier s'enroulent en forme de boucle autour des mailles en fil métallique du tamis 26, l'une ou chacune des extrémités de la boucle faisant saillie vers l'extérieur à partir du tamis. Dans certains cas, il s'établit un contact matériel entre les fragments de papier et les filaments de la brosse 68, alors que dans d'autres cas des courants d'air entraînés par la brosse agissent de

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façon à changer l'orientation des fragments et à les déta-

cher du tamis 26. La brosse 68 est de préférence construite de façon à créer des courants d'air en permettant aux rangées de filaments de s'incliner en spirale. Un débouchage du tamis avec des jets d'air sortant des orifices 76 est également efficace dans ces conditions. En l'absence de tout moyen de débouchage, le tamis 26 se bouche d'une manière sensiblement

exponentielle au cours du fonctionnement du broyeur 10.

Si l'on fait fonctionner le broyeur 10 dans les condi-

tions indiquées d'une manière générale pour les essais Nos 3 et 4, en utilisant du carton ondulé réduit en fragments de dimensions aléatoires par.déchiquetage,un examen visuel du tamis en l'absence d'un moyen de débouchage efficace révèle une accumulation de matière fine qui adhère de façon tenace à la surface intérieure du tamis 26 et agit de façon à retenir

des fragments de papier de plus fortes dimensions sur le tamis.

En cas d'utilisation d'une brosse rotative 68 en tant que mo-

yen de débouchage, celle-ci est montée de façon à entrer mé-

caniquement en contact avec les mailles en fil métallique du

tamis et à les frotter. Cette action peut en outre être avan-

tageusement complétée par l'utilisation d'orifices de projec-

tion d'air 76.

La forme de réalisation préférée illustrée'et décrite en détail ci-dessus ne présente aucun caractère limitatif de sorte que diverses modifications pourraient y être apportées

sans sortir du cadre de l'invention.

Claims (4)

REVENDICATIONS

1 Appareil pour séparer des papiers mélangés, caracté-

risé en ce qu'il comprend, d'une part, un broyeur (10) qui comporte un tamis (26) et un rotor (16) entouré par le tamis et destiné à battre les papiers appliqués contre le tamis de façon à les réduire sélectivement en fragments et à faire passer les fragments de papier ainsi obtenus à travers le tamis, alors que les papiers avancent à partir de l'extrémité formant entrée du broyeur en direction de son extrémité formant sortie et, d'autre part, un moyen de débouchage (68) pour chasser des fragments de papier retenus dans les mailles du

tamis (26) au cours du processus de fragmentation.

2. Appareil pour séparer des papiers mélangés suivant la revendication 1, caractérisé en ce que le tamis (26) e'st

tubulaire et tourne autour-du rotor (16).

3. Appareil pour séparer des papiers mélangés suivant

la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que le moyen de dé-

bouchage (68) est monté au voisinage immédiat du tamis (26)

et tourne par rapport à celui-ci.

4. Appareil pour séparer des papiers mélangés suivant la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que le moyen de

débouchage (68) comprend une racle montée au voisinage immé-

diat du tamis.

5. Appareil pour séparer des papiers mélangés suivant

la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comprend une gou-

lotte d'entrée (40) destinée à amener les papiers à l'extré-

mité formant entrée du broyeur (10), et un distributeur monté dans la goulotte d'entrée pour faire passer les papiers dans l'espace enfermé par le tamis (26) 6. Appareil pour séparer des papiers mélangés suivant la revendication 1, caractérisé en ce que le rotor (16) est

allongé et équipé d'ailettes radiales (35) espacées circonfé-

rentiellement autour du rotor et s'étendant en rangées dans la direction longitudinale de ce dernier, les ailettes de chaque rangée étant alignées entre elles dans la direction de l'axe du rotor et étant plus ou moins inclinées par rapport

à cet axe.

7. Appareil pour séparer des papiers mélangés suivant la revendication 6, caractérisé en ce que les ailettes sont inclinées par rapport audit axe sous un angle compris entre

et 300.

8. Appareil pour séparer des papiers mélangés suivant la revendication 6 ou 7, caractérisé en ce que les ailettes (35) comprennent un certain nombre de segments dont chacun comporte une plaquette de montage (34) destinée à ce segment et présentant une rainure axiale dans sa surface inférieure

de façon à servir de support en forme de selle.

9. Appareil pour séparer des papiers mélangés suivant

la revendication 1, caractérisé en ce que le moyen de débou-

chage comprend une racle s'étendant sensiblement sur toute la longueur et à proximité du tamis (26) et, d'une manière générale, parallèlement à celui-ci, des organes étant prévus pour permettre de faire varier la distance de la racle au tamis. 10. Appareil pour séparer des papiers mélangés suivant la revendication 5, caractérisé en ce que le rotor (16) est

allongé et équipé d'ailettes radiales (35) espacées circon-

férentiellement autour du rotor et s'étendant en rangées dans la direction longitudinale de celui-ci et en ce que le distributeur est constitué par un certain nombre de pales (46) susceptibles de tourner avec le rotor et disposées radialement en forme d'éventail sur l'extrémité du rotor

située à l'entrée du broyeur.

11. Appareil pour séparer des papiers mélangés suivant la revendication 9, caractérisé en ce que le tamis (26) est tubulaire et tourne autour du rotor (16) et en ce que la racle

tourne par rapport au tamis.

12. Appareil pour séparer des papiers mélangés suivant la revendication 9, caractérisé en ce que la distance de la racle au tamis (26) peut être changée au moyen desdits organes en amenant la racle tantôt dans une position o elle balaie le tamis (26) matériellement et tantôt dans une autre position

o elle est légèrement éloignée du tamis.

13. Appareil pour séparer des papiers mélangés suivant la revendication 10, caractérisé en ce que les ailettes (35) sont inclinées de façon à produire un écoulement d'air à

partir de l'extrémité formant entrée en direction de l'extré-

mité formant sortie du broyeur (10) lorsque le rotor (16) tourne. 14. Appareil pour séparer des papiers mélangés suivant

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la revendication 10, caractérisé en ce que chaque pale (46) est orientée dans la même direction qu'une ailette de rotor

(35) à l'extrémité formant entrée du broyeur.

15. Appareil pour séparer des papiers mélangés suivant la revendication 11, caractérisé en ce que la racle est cons- truite de façon à produire un courant d'air lorsqu'elle tourne rapidement. 16. Appareil pour séparer des papiers mélangés suivant la revendication 15, caractérisé en ce que la racle est une brosse rotative (68) présentant des rangées de filaments qui

s'étendent dans sa direction longitudinale.

17. Appareil pour séparer les constituants de carton ondulé, caractérisé en ce qu'il comprend:

- un tamis tubulaire (26) présentent une extrémité for-

mant entrée et une extrémité formant sortie; - un rotor (16) entouré par le tamis (26) Pt destiné à soumettre les couches décollées du carton ondulé, à l'intérieur

du tamis, à un battage de façon à réduire en fragments sélec-

tivement la couche médiane, le rotor (16) étant muni d'un

dispositif pour produire des courants d'air de ladite extré-

mité formant entrée à ladite extrémité formant sortie; - une enveloppe (14) imperméable d'une manière générale et qui entoure le tamis (26) dans son ensemble, au moins une cloison transversale étant située à l'extérieur du tamis au voisinage de ladite extrémité formant sortie, - des moyens de rassemblement séparés situés de part et d'autre de ladite cloison et destinés à recueillir du papier expulsé à travers le tamis de chaque côté de la cloison;

- une ouverture de sortie d'air (48) prévue dans l'enve-

loppe imperméable (14) à son extrémité éloignée de l'extrémité formant entrée du tamis; et - un moyen de débouchage pour chasser des fragments de

papier retenus dans les ouvertures du tamis (26).

18. Appareil suivant la revendication 17, caractérisé en ce que le dispositif produisant des courants d'air comprend

des ailettes radiales (35) espacées circonférentiellement au-

tour du rotor et inclinées par rapport à l'axe de celui-ci.

19. Appareil suivant la revendication 17, caractérisé en ce que le dispositif pour produire des courants d'air

comprend une hélice radiale (44) située à proximité de l'ex-

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trémité formant entrée du tamis.

20. Appareil suivant la revendication 19, caractérisé en ce que l'hélice radiale (44) est disposée à l'intérieur d'une goulotte d'entrée (40) communiquant avec l'extrémité formant entrée du tamis. 21. Appareil suivant la revendication 17, caractérisé

en ce que le moyen de débouchage comprend une brosse rota-

tive (68).

22. Appareil suivant la revendication 17, caractérisé en ce que des jets d'air sont également utilisés comme moyen

de débouchage.

23. Appareil suivant la revendication 17, caractérisé

en ce que le moyen de débouchage est situé au voisinage immé-

diat du tamis (26) dans un.quadrant supérieur du broyeur (10).

24. Appareil suivant la revendication 23, caractérisé en ce que l'axe du rotor (16) est disposé au-dessous de l'axe

du tamis (26).

25. Procédé pour décoller et séparer les différentes

couches constitutives de produits composites en papier, col-

lées de façon séparable les unes aux autres, caractérisé en

ce qu'il consiste à: -

- appliquer un solvant au produit en papier à plusieurs couches pour préparer celui-ci au décollement en attaquant et affaiblissant les joints adhésifs reliant les couches les unes aux autres; - introduire le produit en papier à plusieurs couches,

dont les joints adhésifs se trouvent affaiblis, dans un bro-

yeur (10) à l'intérieur duquel le produit est soumis à un bat-

tage entre un rotor (16) et un tamis (26) de façon à obtenir un décollement des couches constitutives et la fragmentation sélective de l'une de celles-di; - rassembler des fragments de la couche constitutive

expulsée à travers le tamis, et recueillir d'autres consti-

tuants du produit en papier à plusieurs couches à l'extrémité

formant sortie du tamis..

26. Procédé pour décoller et séparer les différentes cou-

ches d'un produit composite en papier suivant la revendication , caractérisé en ce que le battage du papier s'effectue dans une zone de battage libre et non obstruée entre le rotor (16) et des parties successives du tamis (26) qui se présentent

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successivement et cycliquement dans cette zone et en ce que' chacune de ces parties successives du tamis est soumise à un traitement de débouchage pour chasser des fragments de

papier, retenus dans ses mailles, avant qu'elle ne se pré-

sente dans ladite zone. 27. Procédé pour décoller et séparer les différentes

couches d'un produit composite en papier suivant la revendi-

cation 25 ou 26, caractérisé en ce que le produit en papier à plusieurs couches ayant subi ledit traitement préalable

est réparti dès son entrée dans le broyeur de façon à per-

mettre au papier d'être entraîné dans des courants d'air

produits dans le broyeur.

28. Procédé pour décoller et séparer les différentes

couches d'un produit composite en papier suivant la revendi-

cation 25 ou 26, caractérisé en ce que le traitement de débou-

chage est-effectué mécaniquement en balayant les fragments de

papier du tamis par contact matériel.

29. Procédé pour décoller et séparer les différentes

couches d'un produit composite en papier suivant la revendi-

cation 25 ou 26, caractérisé en ce que le traitement de débou-

chage est effectué à la fois au moyen de courants d'air et en balayant les fragments de papier par contact matériel pour les

chasser du tamis.

30. Procédé pour décoller et séparer les différentes

couches d'un produit composite en papier suivant la revendica-

tion 25 ou 26, caractérisé en ce que le traitement de débou-

chage est effectué au moyen de courants-d'air dirigés sur

les fragments de papier afin de les chasser.

31. Procédé pour décoller et séparer les différentes

couches d'un produit composite en papier suivant la revendica-

tion 25 ou 26, caractérisé en ce que le produit composite en papier est du carton ondulé comprenant une couche médiane ondulée prise en sandwich entre des couches espacées en papier

formant couverture.

32. Procédé suivant la revendication 25 ou 26, caracté-

risé en ce que le produit composite en papier est du carton

ondulé et en ce que la phase préparatoire, ou traitement préa-

lable, consiste à appliquer un solvant aqueux de façon que la teneur en humidité du carton ondulé se trouve portée à une

valeur comprise entre environ 45 et 75% en poids.

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33. Procédé suivant la revendication 25 ou 26, carac-

térisé en ce que le produit composite en papier est du carton ondulé et le solvant se compose essentiellement d'eau et en ce que le carton ondulé ayant subi le traitement préalable présente une teneur en humidité comprise entre environ 45

et 75% en poids.

34. Procédé suivant la revendication 25 ou 26, caracté-

risé en ce que le produit composite en papier est du carton ondulé et le solvant se compose essentiellement d'eau et d'une faible quantité d'un agent tensio-actif, la teneur en humidité du carton ondulé ayant subi le traitement préalable étant

comprise entre environ 45 et 75% en poids.