PIECE INTERCALAIRE POUR LE SUPPORT D'ARDOISES OU DE TUILES PLATES
La présente invention concerne une pièce intercalaire destinée à être posée sur des liteaux adjacents d'une toiture ou des lattes adjacentes pour bardage de manière à supporter des moyens de recouvrement .
Plus précisément, l'invention concerne une pièce intercalaire destinée à être posée sur des liteaux adjacents d'une toiture, habituellement deux liteaux adjacents, ou des lattes pour bardage, habituellement deux lattes adjacentes, de manière à supporter des moyens plats de recouvrement, notamment des ardoises et/ou des tuiles plates, positionnés adjacents et pour améliorer l'étanchéité de l'ensemble ainsi formé, du genre comprenant une âme oblongue qui présente : a) une face supérieure, éventuellement recouverte d'un moyen d1 étanchéité, susceptible de supporter lesdits moyens de recouvrement, ainsi qu'une face inférieure, cette face supérieure étant munie d'une part de bords transversaux situés respectivement aux extrémités distale et proximale de ladite âme et d'autre part de bords longitudinaux, ces derniers comportant des portions distales de rebords repliés, b) à son extrémité distale, deux portions de rebords longitudinaux non repliés formant ailes distales •
On a décrit dans la demande de brevet JP 04327635 une pièce intercalaire destinée au support d'un moyen de
recouvrement d'une toiture, pièce dont l'âme comporte d'abord un rebord replié formant pince pour l'accrochage à un premier liteau de toiture ensuite des portions de rebords longitudinaux munis d'encoches pour l'accrochage à un second liteau adjacent. La zone distale de cette âme est également pourvue d'un orifice coopérant avec un crochet pour la retenue du moyen de recouvrement. D'autre part l'âme en question est pourvue d'une paire d'ailes à son extrémité distale et d'une paire d'ailes à son extrémité proximale.
Etant donné l'usage d'une pince et d'encoches comme moyen d'accrochage à un liteau, cette pièce présente cependant le désavantage d'une utilisation en relation uniquement avec des liteaux de configuration particulière notamment des liteaux métalliques. En outre, la pièce en question comporte une paire d'ailes proximales apparemment sans aucune utilité particulière.
Par ailleurs, on a décrit dans le brevet EP 0710314 une pièce intercalaire destinée au support d'ardoises ou de tuiles, dont l'âme ondulée comporte des portions de rebords longitudinaux munis d'encoches pour l'accrochage à un liteau de toiture et dont l'un des bords transversaux est doté de pattes pour la retenue des bords transversaux de deux tuiles ou ardoises positionnées adjacentes sur ladite pièce.
Celle-ci présente également le désavantage d'une utilisation en relation uniquement avec des liteaux métalliques étant donné la configuration en encoche du moyen prévu pour l'accrochage à ceux-ci. De surcroît, cette pièce révèle, à l'usage, une mauvaise étanchéité aux intempéries et des problèmes de corrosion survenant dans la portion recourbée ou dans la portion qui s'étend sur les extrémités inférieures d'une ardoise ou tuile plate.
De même, on a rapporté dans la demande de brevet WO03/023164 une pièce destinée à supporter des tuiles sur des liteaux adjacents d'une toiture, pièce dont la face supérieure comporte au moins deux joints d' étanchêité, l'un sous forme dλun bourrelet inséré dans une rainure courant le long des bords longitudinaux et d'un bord transversal de la pièce, l'autre sous forme d'une bande transversale chevauchant l'axe longitudinal de cette pièce. D'autre part, celle-ci est également munie d'un rebord transversal formant pince pour accrochage à un premier liteau et de portions de rebords longitudinaux présentant des encoches pour la fixation à un second liteau. Par ailleurs, cette pièce est également pourvue d'un fil métallique pour l'accrochage à des tuiles, ce fil présentant des oreilles aptes à s'encastrer dans des ouvertures pratiquées dans lesdits rebords.
La pièce en question présente toutefois plusieurs inconvénients notamment la nécessité d'utiliser un moyen d'accrochage de tuiles non disponible dans le commerce. Pour cette raison, ce moyen doit être fabriqué expressément, ce qui en grève le prix de revient. En outre, le moyen de solidarisation aux liteaux, prévu dans cette demande de brevet, empêche une fixation à des liteaux traditionnels en bois mais nécessite des liteaux métalliques au profil particulier.
La présente invention a pour but de proposer une pièce intercalaire apte à améliorer l'accrochage d'ardoises et/ou de tuiles plates à des liteaux d'une toiture ou à des lattes pour un bardage, cette pièce étant peu coûteuse, de fabrication aisée, modulable et souple d'utilisation puisqu'elle peut être envisagée en relation avec des liteaux aussi bien en bois que métalliques, tout en offrant une étanchêité particulièrement efficace.
Pour atteindre ce but, la pièce du type indiqué précédemment est caractérisée en ce que:
• le bord d'extrémité distale transversale est dépourvu de rebord replié formant pince et l'extrémité proximale de l'âme est dépourvue d'ailes issues de celle-ci,
• les ailes distales et/ou l'extrémité distale de l ' âme sont configurées pour une solidarisation de ladite pièce à un premier liteau ou à une première latte et éventuellement pour un accrochage d'un moyen de recouvrement ,
• le bord d'extrémité distale transversale présente éventuellement une rainure pour le guidage d'un moyen destiné à l'accrochage d ' un moyen de recouvrement ,
• l'âme comporte, non situées à son extrémité proximale, au moins deux portions de rebords longitudinaux non repliés formant ailes proximales pour une solidarisation de ladite pièce à un second liteau adjacent ou à une seconde latte adjacente et éventuellement pour un accrochage d ' un moyen de recouvrement, ces ailes proximales étant issues de ladite pièce ou étant rapportées, de manière amovible, sur celle-ci.
Selon un premier mode de réalisation préféré de 1 ' invention:
• le bord d'extrémité distale transversale est dépourvu de rebord replié formant pince et l'extrémité proximale de l'âme est dépourvue d'ailes issues de celle-ci,
• le bord d'extrémité distale transversale présente une rainure pour le guidage d'un
crochet à pointe destiné à l'accrochage d'un moyen de recouvrement
• les ailes distales et/ou l'extrémité distale de l'âme comportent au moins un orifice destiné au passage d'un moyen quelconque pour la fixation de ladite pièce à un premier liteau d'une toiture ou à une première latte pour bardage et éventuellement pour un accrochage d'un moyen de recouvrement , • l'âme comporte, non situées à son extrémité proximale, au moins deux portions de rebords longitudinaux non repliés formant ailes proximales lesquelles comportent au moins un orifice destiné au passage d'un moyen quelconque de fixation de ladite pièce à un second liteau adjacent ou à une seconde latte adjacente et/ou des moyens pour la retenue de doubles crochets destinés à l'accrochage de ladite pièce à un liteau de toiture ou à une latte pour bardage et à l'accrochage d'un moyen de recouvrement .
Selon un autre mode de réalisation préféré de ' invention:
• le bord d'extrémité distale transversale est dépourvu de rebord replié formant pince et l'extrémité proximale de l'âme est dépourvue d'ailes issues de celle-ci,
• les ailes distales et/ou l'extrémité distale de l'âme comportent au moins un orifice destiné au passage d'un moyen quelconque pour la fixation de ladite pièce à un premier liteau d'une toiture ou à une première latte pour bardage et éventuellement pour l'accrochage d'un moyen de recouvrement ,
• le bord d'extrémité distale transversale présente une rainure pour le guidage d'un crochet à pointe destiné à l'accrochage d'un moyen de recouvrement , • et en ce qu'elle comprend un support d'assemblage amovible sur lequel sont disposées : a) deux ailes proximales percées éventuellement d'orifices pour le passage d'un moyen quelconque de fixation à un liteau ou à une latte, ces ailes étant écartées l'une de l'autre d'une distance au moins égale à la largeur de l'âme, b) des moyens de retenue de doubles crochets destinés à l'accrochage de ladite pièce à un second liteau adjacent ou à une seconde latte adjacente et destinés à l'accrochage de moyens de recouvrement, c) ainsi que des moyens de solidarisation coopérant avec des moyens de retenue disposés au niveau des portions distales de rebords longitudinaux repliés pour une solidarisation à cette âme.
D'autre part, selon un autre mode de réalisation préféré de l'invention:
• le bord d'extrémité distale transversale est dépourvu de rebord replié formant pince et l ' extrémité proximale de l ' âme est dépourvue d'ailes issues de celle-ci,
• le bord d'extrémité distale transversale présente éventuellement une rainure pour le guidage d'un moyen destiné à l'accrochage d'un moyen de recouvrement,
• les ailes distales et/ou l'extrémité distale de l'âme sont configurées pour une solidarisation de ladite pièce à un premier
liteau ou à une première latte et éventuellement pour un accrochage d'un moyen de recouvrement , et en ce qu'elle comprend un support d'assemblage sur lequel sont disposées : a) deux ailes proximales percées éventuellement d'orifices pour passage d'un moyen quelconque de fixation à un liteau ou à une latte, ces ailes étant écartées l'une de l'autre d'une distance au moins égale à la largeur de l'âme, b) des moyens de retenue de doubles crochets destinés à l'accrochage de ladite pièce à un second liteau adjacent ou à une seconde latte adjacente et à 1 ' accrochage de moyens de recouvrement , c) ainsi que des moyens de solidarisation coopérant avec des moyens de retenue disposés au niveau des portions distales de rebords longitudinaux repliés pour une solidarisation à cette âme.
Selon une autre caractéristique particulière de l'invention de l'invention, les ailes distales et proximales ainsi que l'extrémité distale de l'âme comportent chacune un orifice pour le passage d'un moyen de fixation tel que défini précédemment, le bord d'extrémité distale transversale présente une rainure de guidage telle que définie précédemment et les ailes proximales comprennent des moyens de retenue de doubles crochets tels que définis précédemment.
Dans le contexte de la présente description comme dans les revendications, le terme « distal » sera utilisé pour désigner une position d'un élément de configuration ou d'un composant de la pièce, à savoir la position la plus éloignée de l'extrémité transversale de l'âme qui, lorsque cette âme est fixée à deux liteaux adjacents dénivelés d'une toiture ou à deux lattes dénivelées d'un
bardage, se trouve à un niveau supérieur à la seconde extrémité transversale. De même, le terme "proximal" sera utilisé pour désigner une position d'un élément de configuration ou d'un composant de la pièce, à savoir la position la plus rapprochée de l'extrémité transversale de l'âme qui, lorsque cette âme est fixée à deux liteaux adjacents dénivelés d'une toiture ou à deux lattes adjacentes dénivelées d'un bardage, se trouve à un niveau inférieur à la seconde extrémité transversale. Ainsi, on désignera par exemple par :
« partie, zone ou extrémité distale de l'âme », la portion d'extrémité transversale de l'âme en contact avec le liteau de niveau supérieur dans un recouvrement de toiture en pente, par « partie ou zone intermédiaire », la portion de l'âme située au niveau du liteau adjacent de niveau inférieur et par « partie, zone ou extrémité proximale de l'âme », la portion d'extrémité transversale située en contrebas de ce liteau de niveau inférieur,
« face supérieure», une face tournée en direction des ardoises ou tuiles plates à supporter et par « face inférieure», une face tournée en direction des liteaux de toiture ou des lattes de bardage,
« rebord replié », un rebord issu d'un bord de l'âme de la pièce et plié à environ 90° en direction de la face inférieure et « rebord non replié », un rebord issu d'un bord de l'âme de la pièce et situé dans le plan de cette âme.
Habituellement, la pièce selon l'invention peut être réalisée en tout métal traditionnellement utilisé en relation avec des armatures de toitures ou des lattis pour bardage, par exemple en acier de préférence inoxydable, en zinc, en cuivre ou encore en une matière polymérique synthétique rigide.
I.- AILES DISTALES ET AILES PROXIMALES
La pièce intercalaire selon l'invention comprend, de préférence, quatre ailes regroupées par paires, chaque paire d'ailes étant destinée à chevaucher un liteau ou une latte en vue de l'y fixer, à savoir une paire d'ailes distales dans la zone distale de l'âme et une paire d'ailes proximales dans la zone intermédiaire de cette âme. De plus, selon une caractéristique supplémentaire de l'invention, la somme des longueurs d'une aile distale et d'une aile proximale, déterminées selon l'axe longitudinal de l'âme, est inférieure à la largeur d'un liteau ou d'une latte auquel elles sont fixées.
D'ordinaire, les ailes en question sont issues de la pièce intercalaire puisque provenant d'une extension du plan de la face supérieure et du plan de la face inférieure de l'âme. Cette configuration est particulièrement indiquée dans le cas des ailes distales. Toutefois, comme indiqué précédemment, les ailes proximales, quant à elles, peuvent être issues de l'âme de cette pièce ou y être rapportées de manière amovible.
Aussi, selon une autre caractéristique de l'invention, la pièce intercalaire comporte deux ailes distales dont les faces inférieures sont situées dans le plan de la face inférieure de l'âme et deux ailes proximales dont les faces inférieures sont dénivelées dans un plan inférieur aux faces inférieures des ailes distales .
Ainsi,
A. - dans le cas où les ailes proximales sont issues de l'âme άe la pièce intercalaire,
a) leur face supérieure est issue du plan de la face supérieure de l'âme tandis que leur face inférieure est dénivelée dans un plan inférieur à la face inférieure de cette âme et, en conséquence, dans un plan inférieur à la face inférieure des ailes distales, ou b) leur face supérieure est dénivelée dans un plan inférieur à la face supérieure de l'âme tandis que leur face inférieure est dénivelée dans un plan inférieur à la face inférieure de cette âme et, en conséquence, dans un plan inférieur à la face inférieure des ailes distales.
Dans ce second cas, les ailes proxitnales en question sont totalement dénivelées par rapport à la face supérieure de l'âme et ce, par l'intermédiaire de pieds supports qui en assurent la jonction à l'âme. Chaque pied support provient, en général, d'un rebord longitudinal replié dont une portion terminale recourbée extérieurement à la pièce forme l'aile proximale proprement dite. L'ensemble aile proximale/pied support prend d'ordinaire une configuration en L, c'est-à-dire en angle droit .
B.- dans le cas où les ailes proximaleε sont rapportées de manière amovible, sur la pièce intercalaire au niveau de l'âme, celles-ci sont avantageusement disposées sur un support d'assemblage et écartées l'une de l'autre d'une distance au moins égale à la largeur de la pièce intercalaire, ce support d'assemblage étant configuré pour coopérer avec ladite pièce afin de s'y fixer, comme il sera décrit plus en détails par la suite. En outre, la hauteur totale de ces ailes proximales sera telle que leur face supérieure, après fixation à la
pièce, se positionnera sensiblement dans le plan de la face supérieure de l'âme et que leur face inférieure sera avantageusement dénivelée dans un plan inférieur au plan de cette âme, en conséquence dans un plan inférieur aux faces inférieures des ailes distales.
La dénivellation des faces inférieures des ailes proximales par rapport aux faces inférieures des ailes distales prévue dans les modes de réalisation précédents permet notamment d'adoucir la pente du moyen plat de recouvrement lorsqu'il est posé sur la pièce selon l'invention elle-même fixée par exemple à des liteaux d'une toiture dénivelés en sens opposé. Au surplus, cette dénivellation des ailes proximales s'avère particulièrement avantageuse lorsque cette fixation de la pièce au niveau de sa zone intermédiaire est réalisée au moyen de doubles crochets traditionnels, du genre crochet à agrafe, lesquels sont, de préférence, positionnés non pas entre des ardoises ou des tuiles plates mais sous celles-ci. Lorsqu'il est positionné sous une ardoise ou une tuile plate, le double crochet est habituellement associé à un moyen pour sa retenue, moyen solidarisé à l'âme. Pour cette raison, la dénivellation des ailes par rapport au plan de l'âme équivaut au moins à l'épaisseur du moyen de retenue en relation avec la tige de ce double crochet, comme il sera explicité plus en détails par la suite.
II.- FIXATION ET ACCROCHAGE
La mise en application de la pièce intercalaire selon l'invention nécessite sa fixation et/ou éventuellement son accrochage à des liteaux ou à des lattes, par exemple en vue d'effectuer un recouvrement de toiture ou du bardage .
Selon un premier mode de réalisation, la pièce selon l'invention est dépourvue de moyens propres pour sa fixation ou son accrochage à des liteaux de toiture ou à des lattes pour bardage . Dans ce cas, chaque aile distale est, de préférence, percée d'au moins un orifice, chaque aile proximale pouvant éventuellement présenter un tel orifice. Ces orifices sont destinés au passage d'un moyen quelconque de fixation de la pièce intercalaire à des liteaux de toiture ou à des lattes pour bardage. Il s'agit généralement d'un moyen totalement indépendant de cette pièce, par exemple une vis, un clou d'ardoisier ou encore un crochet à pointe.
De même, l'âme de cette pièce intercalaire peut être percée, elle aussi, dans sa zone distale et sensiblement le long de son axe longitudinal ou à proximité immédiate, d'au moins un orifice qui permet le passage d'un moyen approprié pour l'accrochage d'un moyen de recouvrement, par exemple un crochet à pointe pour l'accrochage notamment d'une ardoise ou d'une tuile plate. Toutefois, cette pièce peut, si nécessaire, présenter en remplacement de cet orifice, un mamelon émergeant de la face supérieure de l'âme lequel sera percé et écrasé lors du passage du moyen d'accrochage assurant ainsi un accroissement d' étanchéité.
Selon un autre mode de réalisation, le bord d'extrémité distale transversale de la pièce comporte une rainure par exemple profilée en arc de cercle notamment une rainure semi-circulaire, destinée au guidage d'un moyen de fixation au liteau ou à la latte, par exemple un crochet à pointe pour l'accrochage notamment d'une ardoise ou d'une tuile plate. Ce crochet à pointe, après fixation de la pièce à un des deux liteaux adjacents ou à une des deux lattes adjacentes est lui-même fixé
respectivement au liteau ou à la latte supportant les ailes distales après encastrement dans la rainure distale en question.
De manière avantageuse, la portion de face supérieure des ailes et de l'âme qui pourrait être amenée à supporter le passage d'un crochet à pointe ou autre sera rainurée de manière à insérer ce crochet au moins partiellement dans l'aile ou dans l'âme et ainsi éviter un débordement excessif de ce crochet au-dessus de cette face.
Selon un autre mode de réalisation préféré, la pièce, selon l'invention, comporte à la fois des moyens propres pour son accrochage à des liteaux ou à des lattes et des moyens propres pour la retenue de ces moyens d'accrochage. Ces moyens de retenue peuvent faire partie intégrante de cette pièce, dans le cas notamment où les ailes proximales en sont issues ou être rapportés sur celle-ci. Dans ces différents modes de réalisation, les orifices prévus au niveau des ailes peuvent être présents ou absents.
Ainsi, selon une autre caractéristique de l'invention, la pièce intercalaire est pourvue de moyens pour son accrochage à un liteau ou à une latte, moyens constitués de doubles crochets comprenant chacun une tige munie, à son extrémité distale, d'une boucle apte à coopérer avec un liteau de toiture ou une latte pour bardage et, à son extrémité proximale, d'une boucle apte à coopérer avec un moyen plat de recouvrement tel qu'une ardoise ou une tuile plate. D'ordinaire, ce double crochet ou « crochet à agrafe » se présente sous la forme d'une tige, généralement métallique, dont les extrémités sont munies respectivement d'une boucle distale et d'une boucle proximale, également métalliques, se déroulant l'une et
l'autre dans un même plan et dans des sens opposés. Ce double crochet peut être solidarisé à la pièce intercalaire, par l'intermédiaire d'un moyen qui peut prendre différentes formes selon notamment la matière utilisée pour la réalisation de cette pièce.
Ainsi, selon une caractéristique supplémentaire de l'invention, chaque double crochet est solidarisé à la pièce intercalaire:
a) lorsque les ailes proximales sont issues de cette pièce, par le biais de moyens de retenue, de préférence sous forme de pinces, ces pinces étant issues de portions de rebords longitudinaux repliés ou non repliés de l'âme.
En outre, selon une caractéristique particulièrement avantageuse de l'invention, chaque double crochet est retenu par une pince distale sensiblement perpendiculaire à la face inférieure de l'âme et par une pince proximale sensiblement parallèle à l'axe longitudinal de cette âme et à la face inférieure de celle-ci. D'autre part, ces pinces distale et proximale sont situées dans un même plan.
Selon un autre mode de réalisation de la pièce intercalaire selon l'invention, une première portion de la boucle distale du double crochet, en général une portion sensiblement perpendiculaire à la face inférieure de l'âme, est solidarisée à une pince distale de retenue rapportée sur la pièce ou, de préférence, issue de l'âme de celle-ci.
Avantageusement, cette pince distale est issue d'une portion de rebord longitudinal replié dont une section terminale est recourbée extérieurement a ladite pièce, cette pince se présentant :
a) soit sous la forme d'un S dont la boucle dirigée vers l'extrémité proximale de l'âme est apte à enserrer la boucle distale du double crochet, soit sous la forme d'un U dont l'unique boucle dirigée vers l'extrémité distale de cette âme est apte à enserrer cette boucle distale.
De telles configurations sont avantageusement utilisées lorsque la pièce intercalaire, selon l'invention, est réalisée en métal.
b) sous la forme d'une rainure ou cannelure pratiquée dans ladite section terminale recourbée, rainure apte à loger ladite boucle distale.
Habituellement cette rainure ou cannelure est conçue perpendiculaire à la face inférieure de l'âme. En outre, un mode de réalisation de ce type est généralement réservé à une pièce intercalaire fabriquée à partir d'une matière polymérique synthétique rigide.
Dans les formes de réalisation décrites précédemment, la boucle distale du double crochet destinée à accrocher le liteau inférieur d'un couple de liteaux adjacents ou la latte inférieure d'un couple de lattes adjacentes est située sous le plan de la face inférieure de l'âme. Conjointement, une seconde portion de la boucle distale du double crochet, portion sensiblement parallèle à l'axe longitudinal de l'âme de la pièce et à la face inférieure de celle-ci, est également solidarisée à une pince proximale de retenue rapportée sur la pièce ou, préférentiellement, issue de celle-ci.
Habituellement, cette pince proximale est formée :
a) d'une portion de rebord longitudinal replié qui subit une première courbure jusqu'à créer une
pince apte à enserrer la boucle distale du double crochet, puis une seconde courbure jusqu'à créer une aile proximale.
Ce type de pince est, en général, réservé à une pièce intercalaire fabriquée en métal.
b) d'une rainure ou cannelure pratiquée à partir de la face inférieure d'une aile proximale et apte à loger ladite boucle distale du double crochet. Habituellement, cette rainure ou cannelure se présente sensiblement parallèle à l'axe longitudinal de l ' âme .
Comme dans le cas de la pince distale, ce mode de réalisation d'une pince proximale, où intervient une rainure ou cannelure, est davantage utilisé en relation avec une pièce intercalaire réalisée en une matière polymérique synthétique.
Dans ces différents modes de réalisation, l'insertion de la boucle distale du double crochet dans des rainures ou cannelures peut être renforcée par le biais d'un moyen quelconque supplémentaire lequel peut consister par exemple en un collage ou une soudure.
En outre, dans les formes de réalisation de la pince proximale décrites ci-dessus, la portion de la boucle distale du double crochet, portion sensiblement parallèle à la face inférieure de l'âme, se trouve située de préférence sous le plan de cette face inférieure. Cette position risque d'engendrer des difficultés lors de l'accrochage de la pièce à un liteau ou à une latte par le biais d'un double crochet lorsque ce liteau ou cette latte est déjà garni d'un bord transversal d'ardoise ou de tuile plate. Pour cette raison, les ailes proximales de l'âme de la pièce sont avantageusement dénivelées par
rapport au plan de cette âme comme mentionné précédemment. Cependant, il est possible de prévoir, de manière facultative, au moins un relief, placé sous l'âme de la pièce, relief capable, lors de la pose de cette pièce sur un liteau ou une latte, d'arriver en butée contre la face support de ce liteau ou de cette latte, habituellement un liteau inférieur ou une latte inférieure. Cette butée peut être soit rapportée sur la face inférieure de l'âme soit, selon un mode de réalisation préféré, formée d'une portion de rebord replié provenant d'un bord longitudinal de l'âme de la pièce. D'autre part, cette butée sera au moins de même hauteur que l'épaisseur de la tige du double crochet.
Selon une autre caractéristique de l'invention, chaque portion de rebord longitudinal replié, comprenant une pince distale de retenue, est située entre deux ailes, l'une distale l'autre proximale.
Ces portions de rebords, munies chacune d'une pince distale de retenue ont une longueur totale qui correspond sensiblement à l'intervalle entre deux liteaux adjacents ou deux lattes adjacentes. Par conséquent, ces portions distales de rebords repliés, associées aux pinces distales, procurent l'avantage, lorsqu'elles sont positionnées entre deux liteaux ou lattes, de servir de jauge de distance entre ceux-ci et d'éléments de renfort pour l ' âme de la pièce .
b) lorsque les ailes proximales sont, de manière amovibles, rapportées sur la pièce intercalaire, par le biais de moyens de retenue, de préférence sous forme de pinces, ces pinces étant issues du support d'assemblage, sur lequel lesdites ailes proximales sont disposées ou rapportées .
Ainsi, selon une autre caractéristique de l'invention, les ailes proximales rapportées, de manière amovible, sur ladite pièce sont disposées sur un support d'assemblage fixé a l'âme par l'intermédiaire des portions distales de rebords longitudinaux repliés et sont écartées l'une de l'autre d'une distance au moins égale à la largeur de la pièce.
D'autre part, selon une caractéristique supplémentaire de l'invention, le support d'assemblage comprend des moyens pour la retenue de doubles crochets.
En outre, selon une autre caractéristique de l'invention, chaque moyen pour la retenue d'un double crochet comprend une pince distale sensiblement perpendiculaire à la face supérieure de l'âme de la pièce et une pince proximale sensiblement parallèle à cette face supérieure .
Ainsi, les pinces distale et proximale sont perpendiculaires a l'axe du support d'assemblage, perpendiculaires l'une à l'autre et situées dans un même plan. Ordinairement, chaque pince distale est représentée par une rainure pratiquée dans un pied formant support pour le support d'assemblage tandis que la pince proximale, également sous la forme d'une rainure, est réalisée à partir de la face supérieure des ailes proximales ou même à partir de la face inférieure de celles-ci. Dans ce dernier cas, les pinces distale et proximale se trouvent dans le prolongement l'une de l'autre et se fondent en une seule rainure. En tout état de cause, la profondeur de la rainure proximale pratiquée à partir de la face supérieure de l'âme sera telle que la tige du double crochet encastrée dans cette rainure ne dépassera pas cette face supérieure de façon à ne pas contrarier la pose du moyen de recouvrement sur l'âme de la pièce.
De surcroît, l'ensemble formé par les ailes proximales disposées sur le support d'assemblage et par les moyens de retenue du double crochet est pourvu, selon une autre caractéristique de l'invention, d'un moyen de solidarisâtion de ce support d'assemblage à ladite pièce intercalaire gui elle-même est pourvue d'un moyen de retenue, généralement disposé au niveau de l'âme, en particulier au niveau des rebords longitudinaux repliés.
Habituellement, ce moyen de solidarisation correspond à des bras munis éventuellement d'une butée d'extrémité. Ces bras, rapportés sur le support d'assemblage ou issus de celui-ci, sont disposés entre les ailes proximales.
Divers modes de réalisation des moyens de solidarisation disposés sur le support d'assemblage et aptes à coopérer avec des moyens de retenue au niveau de l'âme de la pièce intercalaire peuvent être envisagés. Par exemple, les moyens de retenue en question, habituellement disposés au niveau des rebords longitudinaux repliés de l'âme, correspondant par exemple à des encoches, orifices ou portions elles-mêmes repliées de rebords longitudinaux repliés.
Ainsi, selon différentes mises en œuvre, chaque moyen de solidarisation représenté par un bras du support d'assemblage peut s'encastrer dans une encoche pratiquée dans un rebord longitudinal replié ou être muni d'un ou de plusieurs tétons latéraux externes espacés les uns des autres, l'un de ces tétons venant s'encastrer dans une ouverture pratiquée dans ce rebord longitudinal replié. En outre, chaque bras possède également une fonction d' "espaceur" . En effet, une variation de la longueur de ce bras depuis le support d'assemblage jusqu'au moyen de retenue au niveau de l'âme de la pièce, par exemple l'encoche ou l'orifice dans le rebord longitudinal,
permet d'amener l'aile proximale associée à ce bras à varier d'emplacement le long du bord longitudinal de l'âme et ainsi de modifier la distance séparant cette aile proximale de l'aile distale correspondante. Selon un autre mode de réalisation, chaque bras est posé et maintenu, grâce à une butée d'extrémité, sur la face supérieure d'une portion de rebord longitudinal et replié de l'âme de la pièce, ce rebord replié étant à nouveau replié parallèlement à la face inférieure de l'âme pour donner, en finalité, une configuration en L. Après repliement, cette portion parallèle se situera ou pas sous l'âme de la pièce. Dans chacune de ces configurations, la face supérieure des ailes proximales amovibles ainsi solidarisées à l'âme de la pièce intercalaire se situera sensiblement dans le plan de la face supérieure de cette âme.
Selon une autre de ses caractéristiques, l'invention se rapporte à un module pour l'accrochage, à un liteau de toiture ou à une latte pour bardage, d'une pièce intercalaire destinée à supporter des moyens plats de recouvrement positionnés adjacents, caractérisé en ce qu'il comprend un support d'assemblage sur lequel sont disposées deux ailes percées éventuellement d'orifices pour le passage d'un moyen de fixation à un liteau ou a une latte, ces ailes étant écartées l'une de l'autre d'une distance au moins égale à la largeur de ladite pièce ainsi que des moyens de retenue de doubles crochets pour l'accrochage à un liteau ou à une latte et des moyens aptes à coopérer avec ladite pièce pour une solidarisation à celle-ci.
A la lumière de ce qui précède, il apparaît que la pièce intercalaire peut être fixée à un liteau ou à une latte de toute nature, par exemple un liteau ou une
latte en bois ou en métal, par mise en œuvre de divers moyens pris en combinaison ou séparément et notamment :
- au moyen par exemple de clous, vis ou crochets à pointe lorsque les ailes distales et/ou les ailes proximales sont munies d'orifices,
- au moyen par exemple de crochets à pointe ou de doubles crochets (crochets à agrafe) lorsque l'âme de la pièce comporte une rainure pratiquée le long du bord transversal distal, - au moyen par exemple de clous, vis ou crochets à pointe lorsque l'âme de la pièce comporte un orifice situé de préférence dans l'axe longitudinal de celle-ci,
-au moyen de crochets à agrafe lorsque les ailes proximales comportent une configuration appropriée telle que celle décrite précédemment.
III.- AME
Selon une caractéristique supplémentaire de l'invention, la face supérieure de l'âme comporte une portion emboutie, éventuellement parcourue par des lignes de relief d'un seul tenant provenant éventuellement de cannelures pratiquées à partir de la face inférieure.
Cette portion emboutie présente l'avantage de pouvoir drainer une eau qui se serait infiltrée sous des ardoises ou tuiles plates de recouvrement, par exemple par capillarité ou suite à des intempéries notamment en raison d'un éventuel manque d' ëtanchéité entre deux ardoises ou tuiles plates placées de part et d'autre d'un crochet. Pour cette raison, cette portion emboutie, qui peut représenter une portion significative de la face supérieure de l'âme de la pièce, est positionnée de part et d'autre de l'axe longitudinal de cette âme et
habituellement de façon symétrique par rapport à celui- ci .
D'autre part, les bords longitudinaux de cette portion emboutie, qui sont issus de l'extrémité proximale de l'âme de la pièce, sont parallèles ou sensiblement parallèles aux bords longitudinaux de cette âme, s'étendent à proximité de ceux-ci et se terminent par un bord transversal et distal également à proximité du bord transversal de l'extrémité distale de l'âme du pièce. Ce bord transversal et distal de la portion emboutie, se présente généralement sous forme d'un arc de cercle notamment un demi-cercle bien que d'autres formes puissent être adoptées. A titre d'exemple non limitatif, ce bord transversal et distal de la portion emboutie peut être rectiligne et parallèle ou sensiblement parallèle au bord transversal et distal de l'âme.
Ainsi, la portion emboutie en question se trouvant ouverte à l'extrémité proximale de l'âme de la pièce ne présente, par conséquent, aucun bord transversal et proximal à cet endroit .
En outre, les éventuelles cannelures en question, pratiquées au départ de la face inférieure de l'âme de la pièce engendrent, du côté de la face supérieure, des lignes de relief ou dénivellations, généralement rectilignes et parallèles aux bords longitudinaux de l'âme, lignes de relief dont la hauteur ne dépasse pas l'affleurement à la face non emboutie de cette âme. Ces lignes de relief ont notamment pour avantage de renforcer la solidité de l'âme de la pièce. Si nécesaire, des lignes de relief analogues peuvent parcourir la face inférieure de l'âme de manière à renforcer encore davantage la solidité de celle-ci.
Accessoirement, la face supérieure de la portion emboutie peut présenter une pluralité de traits en
relief, espacés et alignés. Dans ce cas, deux alignements de traits de ce type seront envisagés de part et d'autre de l'axe longitudinal de l'âme et dans sa zone distale. L'espace séparant ces deux alignements équivaudra sensiblement à l'épaisseur d'un crochet à pointe en sorte que ces traits en relief pourront avantageusement servir de guide lors de la fixation d'un tel crochet.
Selon un mode de réalisation préféré, l'épaisseur de la pièce, à son extrémité supérieure non emboutie, est plus importante qu'à son extrémité inférieure.
En conséquence, selon une autre caractéristique de l'invention, la portion non emboutie de l'âme présente, le long de ses bords longitudinaux, un profil sensiblement triangulaire ou, de préférence trapézoïdal.
IV.- ETANCHEITE
Selon une autre caractéristique de l'invention, la face supérieure de l'âme de la pièce est ornée d'au moins un moyen d' étanchéité .
Ce moyen d' étanchéité est avantageusement disposé de manière à dépasser légèrement le plan de la face non emboutie de l'âme et à circonscrire, sans solution de continuité, les bords de la portion emboutie. A cet effet ce moyen d' étanchéité peut être configuré de différentes manières .
Ainsi selon un premier mode de réalisation, le moyen d' étanchéité peut orner les bords perpendiculaires ou sensiblement perpendiculaires de la portion emboutie et éventuellement s'étendre jusqu'à recouvrir la surface la plus dénivelée de cette portion emboutie y compris les lignes de relief qu'elle peut présenter. D'une autre manière, ce moyen d' étanchéité peut se limiter uniquement à un recouvrement de cette surface la plus dénivelée
comprenant éventuellement les lignes de relief en question.
Selon un autre mode de réalisation, ce moyen d'étanchéité peut recouvrir la portion non emboutie de la face supérieure de l'âme, et éventuellement les bords de la portion emboutie ou bien se limiter à une ou plusieurs bandes de recouvrement fixées à même ladite face supérieure ou encore se trouver inséré dans une ou plusieurs cannelures pratiquées à partir de cette face supérieure.
Avantageusement, selon une caractéristique supplémentaire et particulièrement avantageuse de l'invention, le moyen d'étanchéité recouvre en totalité la face supérieure de l'âme de la pièce. Dans ce mode de réalisation, le moyen d'étanchéité épouse l'ensemble des contours de cette face supérieure.
En outre, quel que soit le mode de réalisation adopté pour assurer 1 ' étanchéité en question, un bourrelet d'étanchéité supplémentaire d'une épaisseur au plus légèrement supérieure à celle des moyens de recouvrement peut être fixé le long de l'axe longitudinal de l'âme. Ce bourrelet remplira également la fonction de guide lors de la pose de deux moyens de recouvrement adjacents sur la pièce intercalaire. Habituellement, ce moyen d'étanchéité est réalisé en une matière souple à semi-rigide, non poreuse et étanche à l'eau, généralement une matière polymérique synthétique. Avantageusement, cette matière sera choisie parmi des substances ou compositions de substances capables de supporter sans inconvénients majeurs des températures allant de -600C à +1300C.
Ce moyen d'étanchéité se présente généralement sous la forme d'une couche ou pellicule ou d'un bourrelet d'une telle matière souple à semi-rigide selon que ce
moyen respectivement recouvre une surface ou est logé dans une cannelure. Il est possible également de prévoir que cette matière, lorsqu'elle est posée sur la portion non emboutie ou sur la portion saillante des bourrelets ou encore sur les sommets de la portion emboutie, soit ornée d'une suite d'aspérités réalisées également en cette matière.
Lorsque la face supérieure de l'âme de la pièce n'est recouverte que partiellement par un moyen d' étanchéité, les portions non recouvertes peuvent être revêtues elles-mêmes d'une couche d'un moyen protecteur.
A titre d'exemples, cette couche de protection peut être formée ou comprendre une couche de bitume, de goudron, de silicone ou de toutes matières ou compositions de matières analogues.
De surcroît, lorsqu'il est fixé sur la face supérieure de l'âme, ce moyen d' étanchéité se présente habituellement sous la forme d'une bande d' étanchéité qui s'étend d'un seul tenant, depuis l'extrémité proximale de l'âme, entre les bords extérieurs de celle-ci et les bords de la portion emboutie. Par contre lorsqu'il est inséré dans une cannelure, ce moyen d' étanchéité prend généralement la forme d'un bourrelet d' étanchéité .
La pièce intercalaire selon l'invention peut être utilisée pour le recouvrement d'une surface plane telle qu'un versant de toiture mais aussi pour le recouvrement de surfaces angulaires telles que rive gauche, rive droite ou noues d'une toiture.
En conséquence, selon une autre caractéristique de l'invention, la pièce intercalaire est pliée le long de son axe longitudinal, selon un angle approprié, pour une utilisation au niveau d'une rive droite, d'une rive gauche ou d'une noue d'une toiture.
L'invention sera mieux comprise et d'autres buts, caractéristiques et avantages de celle-ci apparaîtront plus clairement au cours de la description explicative qui va suivre faite en référence aux dessins annexés donnés uniquement à titre d'exemples illustrant différents modes de réalisation de l'invention et dans lesquels :
• la figure 1 est une vue en plan d'un mode de réalisation de la pièce intercalaire selon l'invention comportant 4 ailes,
• la figure 2 est une vue en coupe transversale selon l'axe X,
• la figure 3 est une vue en coupe longitudinale selon l'axe Y, • la figure 4 est une vue en coupe selon un bord longitudinal ,
• la figure 5 est une vue en coupe transversale d'un autre mode de réalisation représenté à la figure 2, • la figure 6 est une vue en plan d'un assemblage d'ardoises posées sur des pièces représentées aux figures 1 à 5,
• la figure 7 est une vue en plan d'un autre mode de réalisation de la pièce selon l'invention comportant 4 ailes,
• la figure 8 est une vue en plan d'un mode de réalisation d'une pince distale de retenue d'un double crochet,
• la figure 9 est une vue en coupe, selon un bord longitudinal, d'un autre mode de réalisation de la pièce intercalaire selon l'invention,
• la figure 10 est une vue partielle en perspective de la pièce à la figure 9,
• la figure 11 est une vue en plan d'un assemblage d' ardoises posées sur des pièces représentées aux figures 7 à 10,
• la figure 12 est une vue en perspective d'une portion de pièce intercalaire dépourvue d'ailes proximales,
• la figure 13 est une vue en perspective d'un module comprenant des ailes proximales destinées à la pièce intercalaire à la figure 12, • la figure 14 est une vue en perspective d'un mode de réalisation d'un ensemble formé par un module comprenant des ailes proximales solidarisé à l'âme d'une pièce intercalaire,
• la figure 15 est une vue en coupe de l'ensemble à la figure 14,
• les figures 16 et 17 sont des vues en perspective respectivement des faces supérieure et inférieure du module à la figure 14,
• la figure 18 est une vue en coupe d'un autre mode de réalisation de l'ensemble à la figure 15.
Tel que représenté à la figure 1, la pièce intercalaire selon l'invention comprend une âme 1 qui présente des bords longitudinaux la et Ib ainsi que des bords transversaux à savoir un bord transversal Ic à la partie ou extrémité distale de l'âme et un bord transversal à la partie ou extrémité proximale Id de celle-ci. La figure 1 montre également quatre portions de rebords, formant ailes, issus des bords longitudinaux la et Ib. Ces ailes sont réparties en une paire d'ailes 2 à l'extrémité distale de l'âme et dans le prolongement du bord transversal Ic et une paire d'ailes 3 positionnées au niveau de la partie intermédiaire de cette âme et en dénivellement par rapport aux ailes 2, tel que visible à
la figure 4. Cette dénivellation présente l'avantage de permettre une fixation aisée de la pièce sur des liteaux malgré la présence d'ardoises ou de tuiles plates placées sous la portion A de recouvrement. D'autre part, chacune de ces ailes est pourvue d'un orifice 4 pour passage par exemple d'un clou d'ardoisier lors d'une fixation de la pièce à des liteaux. Par ailleurs, la partie distale de l'âme montre, dans son axe longitudinal Y, un orifice 5 destiné au passage par exemple d'un crochet à pointe pour l'accrochage d'une ardoise amenée à chevaucher une portion de la partie distale de l'âme 1 de la pièce. Comme représenté également aux figures 1 et 2 , cette âme présente une portion centrale 6 emboutie dont les bords sont munis d'un bourrelet 7 d'étanchéité d'un seul tenant tandis que la partie centrale de cette portion emboutie est occupée par des lignes de relief 8 obtenues à partir de cannelures pratiquées à la face inférieure de l'âme de la pièce. D'autre part, comme le montre à la fois la figure 2 et la figure 4, les ailes 3 sont dénivelées par rapport à la portion non emboutie 9 de l'âme de la pièce.
On observe en outre à la figure 4, que cette portion non emboutie de l'âme de la pièce varie de manière sensiblement linéaire le long de son bord la transversal donnant ainsi naissance à un profil en forme de trapèze. Cette configuration permet d'adoucir légèrement la pente d'une ardoise ou tuile plate chevauchant partiellement deux ardoises ou tuiles plates dont deux bords adjacents chevauchent eux-mêmes l'âme 1 de la pièce.
On remarque également, aux figures 9 et 10, que le bord la de la pièce est pourvu d'une portion de rebord longitudinal 10 replié à environ 90° en direction de la face inférieure et situé entre les ailes 2 et 3. Lors de la fixation de la pièce à deux liteaux, comme représenté
à la figure 9, cette portion de rebord vient se positionner entre ces deux liteaux.
Selon un autre mode de réalisation à la figure 5, la face supérieure de l'âme 1 est revêtue en totalité d'un joint d'étanchéité 11 laissant apparaître, sur la portion non emboutie, des lignes 12 d'aspérités de ce joint. Ces lignes d'aspérités, dépourvues de solution de continuité, viendront s'écraser lors de la pose d'ardoises ou de tuiles plates sur la pièce assurant ainsi une étanchéité accrue.
Enfin, on a représenté à la figure 6 un assemblage d'ardoises 13 disposées par rangées sur des pièces selon l'invention elles-mêmes fixées, par l'intermédiaire des orifices 4 à des liteaux 14 et 14a en bois solidarisés à des chevrons (non représentés) d'une toiture.
Ainsi, on comprend, en se reportant à cette figure 6, que la pièce selon l'invention est d'abord posée sur le liteau 14a par le biais de sa zone distale comprenant les ailes 2 et sur le liteau adjacent 14 par le biais de sa zone intermédiaire comprenant les ailes 3, ce liteau 14 étant placé à un niveau inférieur à celui du liteau 14a, guidé en cela par les portions de rebords 10 longitudinaux gui viennent s'intercaler entre ces liteaux. Après clouage, aux liteaux 14 et 14a, respectivement de la partie distale et de la partie intermédiaire de la pièce et ce, par l'intermédiaire des orifices 4, puis fixation d'un crochet à pointe 15 au liteau 14a par le biais de l'orifice 5, on pose deux ardoises 13 et 13a de part et d'autre du crochet 15. On pose ensuite l'ardoise 13b qui sera maintenue en place par le crochet 15, le crochet 15a, après sa fixation au liteau 14b situé à un niveau supérieur et par l'ardoise qui sera positionnée adjacente à cette ardoise 13b.
Selon un autre mode de réalisation plus particulièrement destine à une pièce intercalaire métallique, la pièce à la figure 7, analogue à celle de la figure 1, comporte en supplément un double crochet 16 solidarisé à l'âme 1 par le truchement d'une pince distale 17 issue d'une portion de rebord longitudinal replié et d'une pince proximale 18. La pince 17 est obtenue par pliage sensiblement en forme de S tandis que la pince 18 est réalisée par une courbure, d'une portion de rebord longitudinal, en direction de la face inférieure de l'âme. Cette portion de rebord recourbée subit alors une seconde courbure pour créer l'aile 3 dénivelée dans un plan inférieur à celui de l'aile 2 ou de la portion non emboutie 9, tel que visible aux figures 2 et 4.
D'une autre manière, et tel que représenté à la figure 8, la pince distale 17 peut être élaborée également à partir d'une portion de rebord longitudinal replié et ce, par pliage sensiblement en forme de U. La boucle distale du double crochet 16 est ainsi amenée à loger ce dernier qui y est par exemple soudé pour empêcher une désolidarisation possible lors de la phase d'accrochage de la pièce intercalaire à un liteau.
De même, selon une autre mode de réalisation destiné plus particulièrement à une pièce intercalaire fabriquée en matière polymérique synthétique rigide, la pince distale est issue d'une portion 19 ou section terminale de rebord 10, portion recourbée extérieurement comme représenté aux figures 9 et 10. Cette portion 19 recourbée est entaillée d'une rainure 20 formant pince distale tandis que l'aile 3, qui fait corps avec la portion 19, est elle-même pourvue d'une rainure 21 formant pince proximale .
On comprend par conséquent, et en référence à la figure 11, que la pièce selon l'invention est d'abord posée, via sa zone intermédiaire sur le liteau 14, sa zone distale étant surélevée par rapport au liteau 14a, les pinces 17 étant situées entre les liteaux 14 et 14a. Par traction sur cette pièce, les boucles distales des doubles crochets 16 sont alors amenées à agripper et enserrer solidement le liteau 14 tandis que la zone distale de l'âme de la pièce est mise en rotation de manière à rejoindre le liteau 14a où celle-ci est fixée par exemple par clouage au niveau des orifices 4 et éventuellement au niveau de l'orifice 5. Dans cette opération la pince 17 joue avantageusement le rôle de butée empêchant toute désolidarisation entre cette pince et le double crochet 16 lors de la traction. L'ardoise 13 peut alors être posée sur la pièce intercalaire et engagée dans la boucle proximale du double crochet 16.
Aux figures 1 à 11, les modes de réalisation de la pièce selon 1 ' invention font apparaître des ailes proximales 3 disposées fixes au niveau de l'âme 1 puisque issues en totalité de celle-ci.
Selon un autre mode de réalisation à la figure 12, la pièce intercalaire 22 est munie d'ailes 2 distales situées dans la portion non visible. On y distingue la face supérieure 23 de l'âme, une portion emboutie 24 de celle-ci, un bourrelet d'étanchéité 25 périphérique ainsi qu'une bande d'étanchéité 26 courant le long de l'axe longitudinal de la pièce. Cette pièce 22 est toutefois dépourvue d'ailes au niveau de la partie intermédiaire de l'âme. Par contre, le rebord 10 présente, au niveau de son propre bord transversal, une encoche 27 destinée à recevoir un module 28, représenté à la figure 13. Ce module 28 comprend un support d'assemblage 29 sur lequel sont disposées les ailes 3
issues de ce support, ces ailes assurant la fonction d'ailes proximales dans la zone intermédiaire de l'âme à la figure 12. Ces ailes 3 sont écartées l'une de l'autre d'au moins la largeur de l'âme de la pièce 22 et laissent apparaître une rainure 30 pratiquée à partir de leur face supérieure. Cette rainure 30 a pour fonction de permettre le passage, si nécessaire, de la tige d'un crochet à pointe, la profondeur de cette rainure équivalant au moins à l'épaisseur de cette tige pour assurer une pose aisée d'un moyen de recouvrement sur l'âme de la pièce. Cette figure 13 montre également, pour chaque aile, une pince proximale 31 et une pince distale 32 prenant la forme l'une et l'autre de rainures dans lesquelles viendra s'encastrer un double crochet 16 (non représenté), ainsi qu'un bras 33 qui, lors d'une solidarisation du module 28 à la pièce intercalaire 22 à la figure 12, viendra s'emboîter dans l'encoche 27. Cette pince distale est pratiquée dans un pied support destiné au support d'assemblage 29 tandis que la pince proximale est réalisée de manière telle que sa profondeur équivaut au moins à l'épaisseur de la tige d'un double crochet.
Selon la profondeur d'insertion des bras 33 dans les encoches 27, la position des ailes 3 du module 28 pourra varier le long de la pièce 22 de manière notamment à modifier, si nécessaire, 1 ' écartement entre les ailes 2 distales et les ailes 3 proximales selon la distance séparant deux liteaux adjacents auxquels le module 28 solidarisé à la pièce 22 doit être fixé.
Comme on l'observera également à la figure 12, le rebord 10 de la pièce 22 montre également une ouverture 34. Cette ouverture est destinée à un autre mode de réalisation des bras 33 du module 28. Selon ce mode de réalisation alternatif, ces bras 33 sont munis, sur leurs bords longitudinaux extérieurs, c'est-à-dire sur leurs
bords non en regard l'un de l'autre, de tétons capables de s ' encliqueter dans ces ouvertures 34.
Selon un autre mode de réalisation aux figures 14, 16 et 17, le module 28 comprend un support d'assemblage 29, des ailes 3 ainsi que des bras 33 munis d'un rebord 35. La figure 17, qui illustre la face inférieure de ce module, montre en outre que les pinces proximale 31 et distale 32 sont situées dans le prolongement l'une de 1 ' autre et se fondent en une pince unique . Un tel module peut être solidarisé à l'âme 1 d'une pièce intercalaire qui comporte, comme moyen de retenue, une portion de rebord 10 longitudinal replié tel que représenté à la figure 15. Cette portion, elle-même repliée pour donner une configuration finale en L, forme un support 36. Lors d'une solidarisation du module à l'âme de la pièce intercalaire, tel que représenté la figure 14, le bras 33 est posé sur le support 36 et y est maintenu grâce d'une part au support d'assemblage 29 en butée contre le rebord 10 et d'autre part le rebord 35 lui-même en butée contre le bord du support 36
Selon un mode de réalisation alternatif de la pièce à la figure 15, le support 36 est constitué d'une portion de rebord 10 repliée sous l'âme 1 de cette pièce.
La pièce intercalaire selon l'invention présente des avantages substantiels tant au niveau notamment de 1 ' étanchéité vis-à-vis de l'eau amenée à s'écouler sur le revêtement de toiture ou à s'infiltrer par capillarité que de la résistance au vent, la solidité d'ancrage ou encore la rapidité de pose.
Ainsi, cette pièce peut être utilisée en relation avec toute forme et toute épaisseur de recouvrement plat tel qu'ardoise, tuile plate ou analogues. Contrairement aux pièces de l'état de la technique décrit précédemment,
la pièce intercalaire selon l'invention peut trouver usage en relation avec différents types d'armature de toiture (liteaux, voliges, chevrons), par exemple une armature aussi bien en bois que métallique. D'autre part, l'étanchêité qu'elle procure est parfaite. En outre, cette pièce intercalaire permet une pose de recouvrement de toiture trois fois plus rapide par rapport à une pose traditionnelle. Par ailleurs, la pièce selon l'invention peut être fixée à des liteaux par mise en œuvre de tous moyens de fixation connus à ce jour dans le domaine du recouvrement de toiture, par exemple vis, clous, crochets à clouer ou à agrafer et ce, par l'intermédiaire de plusieurs points d'ancrage. En outre, selon un mode de réalisation particulier, la pièce selon l'invention présente une configuration modulable en ce que la distance séparant les ailes distales des ailes proximales peut être adaptée selon la distance séparant deux liteaux adjacents ou lattes adjacentes auxquels cette pièce doit être fixée. L'usage de la pièce selon l'invention permet également un gain d'au moins 50% de matériel de couverture puisque la zone de recouvrement de deux ardoises ou tuiles plates peut être réduite de moitié. En corollaire, ce gain d'ardoises ou de tuiles plates assure une réduction du poids de la couverture du toit et, en conséquence, une réduction du poids des accessoires de charpente tels que chevrons, liteaux ou voliges. Vu la possibilité d'utiliser trois et même cinq points d'ancrage pour sa fixation, la pièce selon l'invention assure une haute résistance au vent et aux intempéries notamment aux tempêtes et aux pluies diluviennes. En raison de la configuration particulière de celle-ci, un contact entre les ardoises ou tuiles plates de recouvrement partiel peut être évité, ce qui permet de
ventiler le toit et d'éviter une infiltration d'eau par capillarité ainsi que ses conséquences telles qu'apparition de mousses et de moisissures.
Enfin, la pièce selon l'invention est totalement invisible après sa pose sur des liteaux même après de menues adaptations pour son application à des rives gauche ou droite ou à des noues, par exemple après pliage le long de son axe longitudinal selon l'angle voulu.