La présente invention a pour objet un support d'étiquettes adhésives
destinées à être respectivement collées sur des flacons ou autres
conditionnements, tels qu'utilisés notamment dans des domaines aussi variés que
la cosmétique, la pharmacie, le ménager, l'agroalimentaire, ou encore l'industrie
automobile, et en particulier des flacons, tels qu'utilisés pour le conditionnement
des shampooings, des lotions, des crèmes de soin, ou des gels, notamment de
lavage.
Traditionnellement, les étiquettes utilisées dans le domaine de la
cosmétique sont formées de feuilles auto-adhésives constituées de matériaux tels
que les polyéthylènes haute densité, les polypropylènes, les chlorures de
polyvinyle, les polyéthylènes téréphtalate, ou le papier. La face de la feuille
opposée à la couche adhésive est imprimée, notamment par sérigraphie,
typographie, flexographie, héliogravure, ou par offset. Un vernis est
éventuellement déposé sur la face imprimée et soumis à un séchage traditionnel
ou par rayonnement ultraviolet.
De manière générale, dans le domaine de l'étiquetage, les étiquettes sont
disposées sur au moins l'une des faces d'un support enroulé autour d'un noyau,
ce support alimentant en continu un poste d'étiquetage au niveau duquel les
étiquettes sont transférées sur des objets à étiqueter. A la sortie du poste
d'étiquetage, le support est enroulé autour d'un axe, et mis au rebut ou recyclé.
On connaít également des supports munis d'étiquettes sur leurs deux faces
pouvant servir à alimenter des chaínes d'étiquetage continu telles que décrites
dans les documents FR-A-2 789 971 et FR-A-2 789 972. Ces supports
d'étiquettes biface présentent l'avantage de minimiser la quantité de support à
mettre ensuite au rebut ou à recycler, une fois que toutes les étiquettes ont été
prélevées.
On connaít des supports munis d'étiquettes réalisées en polyéthylène dont
l'épaisseur des étiquettes est de l'ordre de 80 à 100 µm.
Par ailleurs, on connaít de l'art antérieur, des étiquettes de faible épaisseur
réalisées en polyéthylène téréphtalate accolées au moyen d'une couche d'adhésif
sur les deux faces d'un support en papier ou réalisé dans un matériau
thermoplastique. Les faces du support sont de préférence siliconées pour faciliter
le détachement des étiquettes recouvertes de leur adhésif par les postes
d'étiquetage. L'épaisseur d'un tel support muni d'étiquettes sur ses deux faces est
connue pour être de l'ordre de 60 à 150 µm.
L'intérêt des étiquettes en polyéthylène téréphtalate est de pouvoir
s'affranchir des traitements préalables à l'impression, de type corona ou de type
"top coating" servant à améliorer l'imprimabilité et la tenue de l'encre sur la surface
supérieure de l'étiquette. En effet, le polyéthylène téréphtalate propose déjà, sans
traitement spécifique, une imprimabilité optimale et durable.
Le problème posé par les supports biface de l'état de la technique est qu'ils
sont trop épais lorsqu'ils présentent des étiquettes en polyéthylène, et qu'ils sont
chers à réaliser lorsqu'ils comportent des étiquettes en polyéthylène téréphtalate.
Le recyclage du polyéthylène téréphtalate est par ailleurs plus onéreux que le
recyclage des autres matériaux thermoplastiques.
Enfin, la demanderesse s'est rendue compte que les problèmes liés au taux
élevé de produits considérés comme défectueux à la sortie du poste d'étiquetage,
et les problèmes de ralentissement ou de blocage des postes d'étiquetage étaient
liés au potentiel électrostatique développé par ces étiquettes en polyéthylène
téréphtalate.
Ainsi, lorsque le poste d'étiquetage déroule le support, il peut s'avérer que
le potentiel électrostatique des étiquettes soit suffisant pour générer une étincelle
d'électricité statique en traversant ledit poste d'étiquetage. Cette étincelle peut
entraíner l'inflammation du support et ou des étiquettes. Une telle inflammation
rend alors respectivement les étiquettes et le support impropres à l'utilisation. Un
arrêt du poste d'étiquetage est alors imposé.
Dans le cas où l'étiquette traverse le poste d'étiquetage sans créer
d'étincelles, l'étiquette ayant toujours un potentiel électrostatique élevé, quand elle
sera présenté mécaniquement contre l'objet sur lequel elle doit être collée, elle
sera comme repoussée par l'objet. Un premier risque est de ne pas réussir du tout
à coller l'étiquette sur le produit. Un deuxième risque est de coller l'étiquette de
façon décalée sur ledit objet. Dans ce dernier cas l'étiquette ne sera pas à un
emplacement attendu sur l'objet. Dans les deux cas de figure, ces objets seront
considérés comme défectueux et impropres à la vente en tant que tels. Il faudra
alors retraiter manuellement ces objets, et les coûts de production en seront
augmentés.
L'existence d'un tel champ électrostatique peut également bloquer le poste
d'étiquetage en amont. En effet, le champ électrostatique créé entre deux
étiquettes en vis-à-vis peut même être plus fort que la force d'adhésion conférée
par l'adhésif retenant les étiquettes sur leur support. De ce fait, une étiquette peut
être décollée précocement de son support, elle est alors libre et « volante » dans
le poste d'étiquetage. Il existe alors un risque de perturber voir de bloquer la
chaíne d'étiquetage, et du temps est alors inutilement perdu pour remettre en
marche la machine d'étiquetage.
L'invention a pour objet de résoudre l'un au moins des problèmes évoqués
ci-dessus et ou de limiter les problèmes liés au fort potentiel électrostatique
développé par les étiquettes lorsqu'elles sont dévidées sur les postes
d'étiquetage.
L'invention a pour objet un support d'étiquettes comportant une bande de
support munie sur chacune de ses deux faces respectivement de première et
deuxième séries d'étiquettes adhésives amovibles, caractérisé en ce que les
étiquettes d'au moins l'une des première et deuxième séries comportent au moins
deux couches de matériaux distincts et coextrudés.
Avantageusement, ces étiquettes sont retenues au moyen d'une pellicule
d'adhésif sur les faces de la bande de support
Avantageusement encore, les étiquettes des première et deuxième séries
comportent chacune respectivement au moins deux couches de matériaux
distincts et coextrudés.
L'étiquette selon l'invention est obtenue par coextrusion d'au moins deux
couches de matériaux différents. Le potentiel électrostatique au niveau de la
surface supérieure de l'étiquette, opposée à la surface inférieure de l'étiquette
accolée au support et destinée ensuite à être accolée sur un objet, est dépendant
du matériau et de l'épaisseur des couches définissant l'étiquette. Les couches de
l'étiquette étant coextrudées, elles peuvent être réalisées de fine épaisseur et
néanmoins parfaitement accolées les unes aux autres. De préférence, la couche
supérieure de l'étiquette, définissant cette surface supérieure, est de faible
épaisseur relativement à l'épaisseur totale de l'étiquette, ainsi le potentiel
électrostatique mesuré au niveau de cette surface supérieure est de fait nettement
inférieur au potentiel électrostatique des étiquettes de l'état de la technique.
Avantageusement, les matériaux sont choisis dans la famille des
polyoléfines. Ils peuvent ainsi être coextrudés de telle sorte que les couches
soient directement accolées, sans la présence d'un liant entre elles. Par la
coextrusion, les matériaux des différentes couches sont mis en contact l'un avec
l'autre à l'état fondu de manière à créer des liaisons physico-chimiques produisant
l'adhésion des deux matériaux l'un avec l'autre, après refroidissement. Ainsi, la
cohésion des couches entre elles est de facto assurée, et l'intégrité de l'étiquette
est ainsi obtenue.
En variante, les au moins deux couches peuvent être réalisées à partir de
composés appartenant à la même famille chimique et physico chimiquement
compatibles entre eux de manière adhérer parfaitement l'un à l'autre.
Avantageusement encore, ladite famille chimique peut également être choisie
parmi l'une des familles chimiques de polymères thermoplastiques suivantes : la
famille des polychlorure de vinyle et leurs dérivés, la famille des styréniques, la
famille des polyamides, la famille des polyesters saturés, la famille des
polycarbonates et la famille des cellulosiques. Du fait d'être choisi dans la même
famille, la recyclabilité du coextrudat, bien que multicouche, reste performante.
Généralement, le coextrudat est recyclé sous la forme de son composé
majoritairement présent dans l'étiquette.
Par exemple, la coextrusion des différentes couches peut avoir lieu avec ou
sans mono-orientation ou bi-orientation des matériaux constituant ces couches. La
coextrusion mono- ou bi- orientée des différentes couches améliore la stabilité
directionnelle et dimensionnelle du coextrudat, notamment lorsqu'il est soumis à
des tractions. Or pour réaliser l'impression ultérieure des étiquettes, généralement
le support est entraíné par traction pour passer dans la machine d'impression.
Pour améliorer la stabilité mécanique du support, on réalise une coextrusion
orientée d'au moins l'une des couches, et de préférence de toutes les couches du
coextrudat. Ainsi, pour les impressions comportant au moins deux motifs différents
à appliquer de manière successive à un même endroit de la bande destinée à
former lesdites étiquettes, le risque de décalage entre ces motifs est nettement
diminué.
Par exemple, l'une des couches de l'étiquette est obtenue en extrudant du
polyéthylène, et en particulier un polyéthylène basse densité. A titre d'exemple
encore, une autre des couches de l'étiquette est obtenue par extrusion de
polypropylène. Selon un premier mode de réalisation, l'étiquette peut comporter
deux couches, l'une de polyéthylène de préférence basse densité, et l'autre de
polypropylène. Dans ce cas, au moins la couche de polypropylène peut être
orientée. De préférence, les deux couches respectivement de polyéthylène et de
polypropylène sont orientées.
Dans ce cas, la couche de polyéthylène sera choisie pour former la surface
supérieure visible lorsque l'étiquette est accolée sur un objet, car elle présente
une bonne imperméabilité et une bonne tenue au contact de l'oxygène et de l'air.
Par ailleurs, après un traitement de surface simple, une couche de polyéthylène
est apte à être imprimée durablement. En effet, la tension de surface d'une
couche de polyéthylène est de l'ordre 31 à 32 dynes/cm (10-7N/m), et après
traitement par exemple du type corona, la tension de surface est relevée entre 35
et 36 dynes/cm, ce qui conduit à avoir un écart supérieur à 8 dynes/cm avec la
tension de surface des encres généralement utilisées pour imprimer ces
étiquettes. L'impression d'une couche de polyéthylène est alors correcte et sans
bavures, et l'adhérence de l'encre imprimée est optimale.
Enfin la couche de polyéthylène peut renforcer l'effet barrière déjà fourni
par la paroi du récipient sur laquelle l'étiquette est apposée, cette disposition étant
avantageuse pour des récipients destinés à contenir des produits de protection
solaire ou de soins capillaires, soumis à de fortes contraintes physico-chimiques.
Par contre la rigidité de cette couche de polyéthylène est relativement faible car
elle est comprise entre 0,3 et 1,5 giga Pascal.
La couche de polypropylène a l'avantage de présenter une bonne rigidité,
de l'ordre de 0,9 à 2 giga Pascal. Elle facilite ainsi le décollement de l'étiquette de
son support et sa manipulation ultérieure en vue d'être déposée sur un objet.
La couche inférieure de l'étiquette, par exemple en polypropylène, est
destinée à être mise au contact d'une pellicule d'adhésif pour être retenue sur la
face de la bande de support, et ultérieurement pour être retenue sur un objet à
décorer. La pellicule d'adhésif est par exemple comprise entre 15 et 18 µm
d'épaisseur.
Par exemple, une étiquette peut présenter une épaisseur inférieure à 65
µm, et de préférence de l'ordre de 62 µm. Cette épaisseur correspond au moins à
la somme des épaisseurs des différentes couches constituant ladite étiquette.
L'étiquette peut être transparente, notamment du fait de cette faible épaisseur.
Lorsque l'étiquette est formée de deux couches, une première couche de
polypropylène et une deuxième couche de polyéthylène, l'épaisseur de la
première couche est de préférence supérieure à l'épaisseur de la deuxième
couche, l'épaisseur totale étant de préférence choisie minimale. En particulier,
cette première couche a une épaisseur de l'ordre de 50 µm et la deuxième couche
a une épaisseur de l'ordre de 12 µm. Du fait de la forte proportion de
polypropylène, la transparence globale de l'étiquette est améliorée.
En variante, ces au moins deux couches peuvent être accolées entre elles
au moyen d'un liant coextrudé simultanément entre les deux couches, notamment
dans les cas où les deux couches ne sont pas aptes à former des liaisons
chimiques directement entre elles.
Avantageusement, la bande de support est constituée d'un matériau,
notamment papier ou thermoplastique, et dont les deux faces sont revêtues d'une
couche de silicone par exemple de 1 µm d'épaisseur environ. Ainsi le décollement
des étiquettes du support en est facilité. Par exemple, cette bande de support est
réalisée en polyéthylène téréphtalate, et a dans ce cas une épaisseur comprise
entre 10 et 40 µm, et de préférence, comprise entre 23 et 36 µm. En variante, la
bande de support peut également être réalisée en polypropylène, et a dans ce cas
une épaisseur de l'ordre de 50 µm.
Les deux faces de la bande de support sont opposées.
Dans la mesure où la bande de support comporte des étiquettes sur ses
deux faces, les étiquettes d'une première face peuvent être agencées de manière
à former une première série d'étiquettes généralement identiques et espacées
régulièrement les unes des autres, et tel que les étiquettes disposées selon une
deuxième série sur la deuxième face, peuvent être respectivement centrées sur
un espace axial séparant deux étiquettes adjacentes de la première série
d'étiquettes.
Alternativement, les étiquettes d'une première série sont centrées sur les
étiquettes de la deuxième série. En variante encore, les étiquettes de la première
série peuvent être identiques aux étiquettes de la deuxième série.
Alternativement, les étiquettes de la première série peuvent être différentes des
étiquettes de la deuxième série, en particulier de contour différent ou seulement
quant au contenu respectivement imprimé sur ces étiquettes.
Par exemple, les étiquettes de la première série présentent un contour
homothétique du contour des étiquettes de la deuxième série. Par exemple, le
contour de chaque étiquette de la première série peut se situer à l'intérieur du
contour de chaque étiquette de la deuxième série.
L'invention a également pour objet un procédé de fabrication d'un support
muni d'étiquettes à partir d'une bande de support et d'un premier et d'un deuxième
films destinés à être accolés respectivement sur l'une et l'autre des faces
opposées de la bande de support, caractérisé en ce que ces premier et deuxième
films sont obtenus par coextrusion d'au moins deux couches de matériaux
distincts, les films étant respectivement retenus par une pellicule d'adhésif sur les
faces de la bande de support, et les films étant ensuite découpés de manière à
délimiter respectivement des séries d'étiquettes sur chacune des faces de cette
bande de support.
Avantageusement, au moins l'une des surfaces extérieures des films est
traitée par traitement corona pour améliorer l'imprimabilité des étiquettes.
Selon un mode de réalisation avantageux, le deuxième film est séparé
temporairement de la bande de support pendant l'opération de découpe du
premier film pour former la première série d'étiquettes. Ainsi, les étiquettes situées
d'un côté de la bande de support peuvent être découpées avec un risque moindre
d'entailler la bande de support, de découper insuffisamment leur pourtour ou de
faire fluer l'adhésif, puisque l'épaisseur totale présente entre l'outil de découpe et
la contreforme correspondante est réduite de par l'absence du second film à ce
moment. La séparation temporaire du deuxième film peut s'effectuer par exemple
grâce à des rouleaux ayant une surface anti-adhésive.
Par exemple, le découpage du deuxième film est réalisé de telle manière
que le contour de chaque étiquette de la première série soit identique au contour
de chaque étiquette de la deuxième série.
En variante, le découpage du deuxième film peut être réalisé de telle
manière que le contour de chaque étiquette de la première série se situe à
l'intérieur du contour de chaque étiquette de la deuxième série. Par exemple, les
étiquettes situées d'un côté de la bande de support peuvent présenter un contour
sensiblement homothétique de celui des étiquettes situées de l'autre côté de la
bande de support. Ainsi, lors de la découpe du second film pour former la seconde
série d'étiquettes, on évite la présence des étiquettes découpées dans le premier
film entre la lame de l'outil de découpe et la contreforme correspondante, de sorte
que le risque d'endommagement de la bande de support, de découpe insuffisante
du pourtour des étiquettes ou de fluage de l'adhésif est encore réduit davantage.
En variante encore, les étiquettes situées d'un côté de la bande de support
peuvent présenter chacune au moins un bord qui est décalé de celui de l'étiquette
correspondante située du côté opposé, le décalage étant supérieur à l'épaisseur
d'une lame de coupe utilisée pour découper la deuxième série d'étiquettes. Par
exemple, le décalage est supérieur ou égal à 0,5 mm environ.
L'invention a également pour objet un support obtenu selon le procédé ci-dessus
et comportant des première et deuxième séries d'étiquettes adhésives
amovibles, disposées de part et d'autre d'une bande de support.
L'invention a encore pour objet un procédé d'alimentation en continu d'une
chaíne d'étiquetage d'objets, notamment de flacons, au moyen d'un support selon
l'invention, comprenant les étapes suivantes :
a) dans un premier poste d'alimentation, disposer un support, sous forme
d'une bande, et sur les deux faces duquel sont disposées des étiquettes; b) entraíner le support de manière à lui faire traverser un premier poste
d'étiquetage alimenté par lesdits objets, l'étiquetage des objets dans le premier
poste d'étiquetage étant réalisé en utilisant les étiquettes apposées sur la
première face du support; et c) entraíner le support de manière à lui faire traverser un second poste
d'étiquetage, distinct ou non du premier, l'étiquetage des objets dans le second
poste d'étiquetage étant réalisé en utilisant les étiquettes apposées sur la seconde
face du support.
Par exemple, à la sortie du premier poste d'étiquetage, le support est
enroulé autour d'un axe de manière à former un rouleau destiné à être positionné
dans un second poste d'alimentation, distinct ou non du premier, pour
l'alimentation du second poste d'étiquetage.
En variante, à la sortie du premier poste d'étiquetage, le support est
entraíné directement vers le second poste d'étiquetage.
En particulier, le second poste d'étiquetage peut être alimenté par des
objets autres que ceux ayant été étiquetés dans le premier poste d'étiquetage.
Alternativement, le second poste d'étiquetage peut être alimenté par les objets
ayant été étiquetés lors du premier passage, de sorte que chacun desdits objets
soit étiqueté au moyen d'une étiquette de chacune des faces du support.
L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit et à
l'examen des figures qui l'accompagnent. Celles ci ne sont présentées qu'à titre
indicatif et nullement limitatif de l'invention. Les figures montrent :
- Figure 1 : une vue schématique selon une coupe transversale d'un
support selon l'invention ;
- Figure 2 : de manière schématique la préparation d'un support selon
l'invention ;
- Figure 3 : de manière schématique le découpage des étiquettes
conformément à un exemple de mise en oeuvre de l'invention
- Figure 4 : une vue de dessus d'un support selon un premier mode de
réalisation de l'invention ;
- Figure 5 : une vue schématique en coupe d'un support selon la Figure 4 ;
- Figure 6 : une vue de dessus d'un support selon un deuxième mode de
réalisation de l'invention ;
- Figure 7 : une vue schématique en coupe d'un support selon la Figure 6 ;
- Figure 8 : une vue de dessus d'un support selon un troisième mode de
réalisation de l'invention ;
- Figure 9 : une vue schématique en coupe d'un support selon la Figure 8.
La figure 1 montre un support 1 selon l'invention. Ce support 1 comporte
une bande de support 2 d'une épaisseur 3 de l'ordre de 50 µm. Cette bande de
support est revêtue sur chacune de ses faces d'une couche d'un matériau anti-adhésif
4, par exemple une couche de silicone d'une épaisseur 5 de l'ordre de
1 µm environ.
Un premier film 6 est disposé d'un premier côté de la bande de support 2 et
y est retenu au moyen d'une première pellicule d'adhésif 7. Un deuxième film 8 est
disposé d'un deuxième côté, opposé au premier côté, et est retenu au moyen
d'une deuxième pellicule d'adhésif 9 sur cette bande de support 2. Les pellicules
d'adhésif 7 et 9 peuvent être identiques.
Selon l'invention, les films sont obtenus par coextrusion d'au moins deux
couches de matériaux thermoplastiques différents. Dans l'exemple représenté
Figure 1, les films 6 et 8 comportent chacun deux couches. Mais, tout en restant
dans le cadre de la présente invention, les films 6 et 8 peuvent comporter des
nombres de couches différents.
En l'occurrence, le premier film 6 comporte une première couche 10 et une
deuxième couche 11. Les couches sont accolées, et la jonction entre les deux
couches n'est visible que selon une vue en coupe et au moyen d'un microscope.
La première couche 10 est en polypropylène et présente une surface 12a au
contact de la pellicule d'adhésif 7, alors que la deuxième couche 11 est en
polyéthylène basse densité et présente une surface supérieure 12b au contact de
l'air et destinée à servir de support à l'impression d'un motif sur l'étiquette. La
surface inférieure de la deuxième couche 11 est intimement accolée à la surface
supérieure de la première couche 10.
La pellicule d'adhésif 7 a une épaisseur 13 de préférence inférieure à 20
µm, et de préférence comprise entre 15 et 18 µm. Par ailleurs, l'épaisseur 14 du
premier film 6 est de l'ordre de 62 µm, cette épaisseur se décomposant en 50 µm
représenté par l'épaisseur 15 de la première couche 10 et 12 µm représenté par
l'épaisseur 16 de la deuxième couche 11.
De préférence, les films 6 et 8 sont identiques entre eux. Dans ce cas, la
bande de support 2 définit un plan de symétrie et le deuxième film comporte une
première couche 17 telle 10 et une deuxième couche 18 telle que 11.
Mais, tout en restant dans le cadre de la présente invention, les films 6 et 8
peuvent être différents l'un de l'autre. Par exemple, les différentes couches
peuvent être d'épaisseurs différentes, et ou réalisées dans des matériaux
différents.
Pour réaliser un tel support 1, la bande support 2 initialement stockée sous
forme de bobine 19 est déroulée et amenée à une installation 20 au niveau de
laquelle la première pellicule d'adhésif 7 est déposée en continu par exemple par
pulvérisation sur cette bande support 2. Le premier film 6 a préalablement été
obtenu par coextrusion selon des procédés connus de manière à présenter
lesdites au moins deux couches. Le film 6 est lui-même initialement stocké sous la
forme d'une bobine 21 qui est déroulée en aval de la bande support 2, de telle
sorte que ce film 6 soit déposé et accolé en continu contre une première face de la
bande de support 2.
Selon un premier mode de réalisation, la bande de support 2 munie sur une
de ses faces d'un film peut être enroulée autour d'un mandrin de manière à former
une nouvelle bobine qui pourra être dévidée au lieu et place de la première bobine
19, de telle sorte que le deuxième film 8 soit accolé sur la deuxième face de cette
bande au moyen de la deuxième pellicule d'adhésif 9.
En variante, de manière complémentaire et continue, comme représenté
Figure 2, la bande de support 2 munie de son premier film 6 est convoyée au
travers d'un poste de retournement de bande 22, où, par un mécanisme de
rouleaux de renvoi, la bande est retournée avant d'être présentée sous une
seconde installation 23 apte à déposer, par exemple par pulvérisation, la
deuxième pellicule d'adhésif 9. Le deuxième film 8 est préalablement obtenu par
coextrusion selon des procédés connus de manière à présenter lesdites au moins
deux couches. Le film 8 est lui-même initialement stocké sous la forme d'une
bobine 24. La bobine 24 est déroulée en aval de la bande support 2, de telle sorte
que ce film soit déposé et accolé en continu contre cette deuxième face de la
bande de support 2. Le support 1 muni des films continus tels que 6 et 8 sur
chacune de ses deux faces est alors enroulé autour d'un mandrin sur lequel il est
stocké.
Pour réaliser des étiquettes dans ces films 6 et 8, conformément à un
exemple de mise en oeuvre de l'invention, le support 1 stockée sous forme de
bobine est déroulée et amené, après traitement corona éventuel et impression du
contenu des étiquettes, à une installation 25 de découpe des étiquettes,
représentée schématiquement à la figure 3.
Cette installation 25 comporte un premier poste de découpe 26 destiné à
découper le premier film 6 pour former une première série d'étiquettes 30 et un
deuxième poste de découpe 40 destiné à former une deuxième série d'étiquettes
50 par découpe du second film 8.
Le premier poste de découpe 26 comporte un outil de découpe 27 connu
en lui-même et représenté schématiquement, comportant une lame de coupe 28
ayant un profil correspondant à celui de l'étiquette à réaliser, et une contreforme
29 destinée à supporter la pression exercée par l'outil de découpe. Le deuxième
poste de découpe 40 comporte de manière similaire un outil de découpe 41
comportant une lame de coupe 42, et une contreforme 43.
Conformément à un aspect de l'invention, le second film 8 est séparé
temporairement de la bande de support 2 préalablement à la découpe du premier
film 6, cette séparation étant effectuée par exemple au moyen de rouleaux 60
mobiles en rotation et présentant un revêtement anti-adhésif tel que par exemple
une surface siliconée, un acier traité de type Balinite® ou un revêtement Téflon®.
Ainsi, la découpe des étiquettes 30 sur le premier film 6 lié à la bande de support
2 peut s'effectuer sans que le second film 8 ne s'interpose entre la lame 28 de
l'outil de découpe 27 et la contreforme 29.
Après découpe des étiquettes 30, la partie restante 31 du premier film 6
recouvert d'adhésif est éliminée, en étant enroulée sur un rouleau 33 par exemple.
Le deuxième film 8 rejoint la bande de support 2 portant les étiquettes 30 puis les
étiquettes 50 sont découpées au poste de découpe 40. La partie restante 51 qui
s'étend autour de celles-ci est ensuite éliminée en étant enroulée sur un rouleau
53, par exemple.
On obtient un support d'étiquettes 1' qui peut être enroulé autour d'un
mandrin pour former une bobine, le support 1' comportant la bande de support 2,
avec sur l'une de ses faces la première série d'étiquettes 30 et sur la face
opposée la seconde série d'étiquettes 50. Ce support 1' peut être utilisé dans un
procédé d'étiquetage en continu tel que l'un de ceux décrits dans l'un des brevets
français de la demanderesse FR 2 789 971 ou 2 789 972.
Conformément à un aspect avantageux de l'invention, la découpe des
étiquettes 50 au second poste de découpe 40 peut s'effectuer de telle sorte que le
contour 32 des étiquettes 30, qui apparaít en trait discontinu sur la figure 4, soit
situé à l'intérieur du contour 52 des étiquettes 50, l'intervalle g séparant les bords
de deux étiquettes superposées 30 et 50 étant supérieur à l'épaisseur de la lame
de coupe 42. Cet intervalle g est par exemple d'au moins 0,5 mm.
Chaque étiquette 30 peut en outre être centrée par rapport à l'étiquette 50
qui lui est associée, et les étiquettes 30 et 50 peuvent se succéder sur chacune
des faces de la bande de support 2 avec un écartement régulier.
On comprend que dans l'exemple illustré aux figures 3 et 4, les étiquettes
30 qui sont découpées en premier ne s'interposent pas entre la contreforme 43 et
la lame 42 de l'outil de découpe 41, et ne gênent donc pas le découpage des
étiquettes 50.
L'outil de découpe 41 peut être équipé d'au moins un capteur non
représenté qui permet de synchroniser le découpage de chaque étiquette 50 avec
le passage d'une étiquette 30 dans une position prédéterminée, dans laquelle son
contour 32 est entièrement contenu à l'intérieur de celui de l'étiquette 50 sur le
point d'être découpée.
Figures 4 et 5, les étiquettes 30 et 50 sont homothétique et centrées les
unes sur les autres de telle sorte que l'étiquette la plus grande, en l'occurrence ici
l'étiquette 50 comporte un pourtour continu et régulier dépassant du pourtour 32
de l'étiquette 30 d'une bande de largeur continue de l'ordre de l'intervalle g défini
ci-dessus.
Figures 6 et 7, les étiquettes 30 et 50 sont superposables, mais sont
disposées de telle sorte que seuls les bords des étiquettes d'une même série, en
regard les uns des autres le long d'un sens de déroulement de la bande de
support, se superposent avec une étiquette de l'autre face sur au moins une
portion de l'ordre de l'intervalle g défini ci-dessus. En effet, les étiquettes 30 d'une
série sont respectivement centrées sur les espaces axiaux 70 séparant deux
étiquettes 50 adjacentes de la deuxième série d'étiquettes.
Figure 6, les étiquettes 30 et 50 ont ici des découpes sensiblement
trapézoïdales et sont imprimées avec des contenus différents. Les étiquettes sont
de plus disposées « tête en haut - tête en bas » relativement à leur sens de
lecture. Ce mode de réalisation est particulièrement adapté à la configuration d'un
support 1 portant d'un côté, une étiquette destinée au recto de l'objet à étiqueter,
et de l'autre côté, une étiquette destinée au verso du même objet à étiqueter. En
effet, après retournement de la bande, après étiquetage d'une première face de
l'objet dans un premier poste d'étiquetage avec la première étiquette, la seconde
étiquette se trouve dans la bonne configuration par rapport à la seconde face de
l'objet à étiqueter.
Figures 8 et 9, les étiquettes 30 et 50 sont identiques, de même contour et
de même contenu imprimé. Selon l'exemple représenté, ces étiquettes 30 et 50
sont rectangles et sont également disposées « tête en haut - tête en bas » les
unes par rapport aux autres.
Dans toute la description, l'expression « comportant un » doit être
considérée comme étant synonyme de « comportant au moins un », sauf si le
contraire est spécifié.