APPAREIL POUR RECHAUFFER UN RECIPIENT CONTENANT DES
ALIMENTS
La présente invention concerne un appareil pour réchauffer un récipient contenant des aliments liquides ou solides, tel qu'un appareil utilisé pour réchauffer un biberon, des petits pots destinés à l'alimentation des bébés ou des assiettes contenant la nourriture des enfants en bas âge.
Dans les dispositifs connus pour réchauffer les aliments pour enfants, les calories sont produites par des résistances électriques disposées à proximité du récipient à chauffer, l'échange de chaleur avec ce dernier pouvant se faire par l'intermédiaire de la gaine d'air qui entoure le récipient, par la vapeur ou par l'eau.
Les dispositifs chauffants couramment utilisés fonctionnent sur le principe du bain-marie, en étant constitués d'une cuve chauffante comportant une certaine quantité d'eau dans laquelle est plongé le biberon ou le petit pot à réchauffer. Un tel dispositif est décrit dans le document DE 878 990. La régulation en température d'un tel dispositif se fait par un thermostat qui coupe l'alimentation de l'élément chauffant de la cuve à des températures prédéterminées de ce dernier. Avec une telle régulation on peut difficilement aboutir à la température optimale dans le récipient à chauffer. De surcroît, le récipient étant immergé dans la cuve contenant de l'eau chaude, la température de ce dernier continue à s'élever même après l'arrêt du chauffage. L'inconvénient le plus important d'un tel dispositif reste le temps de chauffage important dû à l'inertie thermique de l'eau à chauffer.
Il a été pallié en partie à ces inconvénients par des dispositifs chauffants à la vapeur tels que décrits dans les documents US 1 977 482 ou FR 2 753 071. Dans ces documents, le récipient à chauffer est un biberon placé dans une enceinte de chauffe au dessus d'une cuve contenant de l'eau et chauffée par une résistance électrique, l'enceinte étant fermée en partie haute par une
cloche comportant un orifice de mise en communication avec l'atmosphère. La résistance électrique transforme l'eau contenue dans la cuve en vapeur qui réchauffe le biberon. Ce dispositif présente des temps de chauffe moins importants que les précédents, mais il faut quand même attendre assez longtemps pour arriver à chauffer et ensuite évaporer l'eau de la cuve. De surcroît, la surface extérieure du biberon étant très chaude due au contact avec la vapeur, l'utilisateur peut se brûler lors de la préhension du biberon immédiatement après l'arrêt du chauffage.
On connaît par ailleurs du document FR 2 788 677 au nom de la demanderesse, un appareil pour refroidir les boissons conditionnées en utilisant une pompe qui aspire l'eau glacée d'un réservoir et l'envoie sur le capuchon de la bouteille à refroidir. Toutefois cet appareil étant conçu seulement pour refroidir une bouteille est coûteux, car il fait appel à des composants chers, notamment une pompe électrique. De surcroît, l'épandage de l'eau sur la bouteille se faisant d'une façon aléatoire, cet appareil doit faire appel à l'utilisation d'une sonde de température pour fonctionner correctement, ce qui augmente encore plus le coût et la complexité de l'appareil.
Le but de l'invention est de remédier aux inconvénients précités et de proposer un appareil pour réchauffer de manière très rapide les récipients contenant des aliments et pour assurer une température optimale de l'aliment à réchauffer.
Un autre but de l'invention est un appareil à réchauffer les récipients contenant des aliments qui soit apte à assurer une stabilité de la température du contenu du récipient et qui permette en même temps une préhension en toute sécurité du récipient dès l'arrêt du chauffage.
Un but supplémentaire de l'invention est un appareil à réchauffer les récipients contenant des aliments qui soit fiable en fonctionnement tout en présentant une construction simple, et étant facile à industrialiser pour des coûts moindres.
Ces buts sont atteints avec un appareil pour réchauffer un récipient contenant
des aliments, par contact avec un fluide, comportant, en partie inférieure dudit récipient, un réservoir d'alimentation en fluide et une unité de chauffe dudit fluide, du fait que ledit appareil comporte une pompe thermique apte à transférer, via un conduit montant débouchant dans ladite unité de chauffe, un flux prédéterminé de fluide chauffé à un organe distributeur orienté vers les parois dudit récipient.
Par fluide on comprend un liquide ou un gaz, par exemple de l'eau, de la vapeur ou tout autre fluide caloporteur apte à emmagasiner et à transporter les calories entre l'unité de chauffe et le récipient à chauffer.
Selon l'invention, l'appareil comporte une pompe thermique apte à transférer le fluide chauffé vers le récipient contenant des aliments. Par pompe thermique on comprend un dispositif de chauffage et d'élévation de fluide comportant une unité de chauffé reliée, en amont, par un clapet anti-retour, à un réservoir de fluide et, en aval, à un conduit montant ou tube de refoulement permettant le déversement du fluide chauffé, par exemple via un organe distributeur, vers ou sur le récipient à chauffer. Le clapet anti-retour permet l'admission de fluide du réservoir dans l'unité de chauffe, mais interdit tout retour vers le réservoir.
L'unité de chauffe du fluide est constituée d'un tuyau de circulation de fluide en relation thermique avec un élément chauffant électrique. Le tuyau de circulation de fluide formant chaudière peut être un canal coudé en fer à cheval relié à une plaque chauffée électriquement ou à une résistance électrique et, de ce fait, le fluide le traversant monte rapidement en température.
Une telle pompe thermique est agencée entre le réservoir d'alimentation en fluide et le récipient à chauffer. Ainsi, le fluide du réservoir arrive dans la chaudière par gravité, en traversant le clapet anti-retour. La résistance électrique chauffe rapidement le fluide, par exemple l'eau présente dans la chaudière la portant à l'ébullition. La pression de vapeur provoque la montée d'eau dans le conduit montant, puis l'expulsion de celle-ci vers le récipient à chauffer. La chaudière ayant évacué la totalité du fluide qui y était contenu, la pression tombe du fait de la mise à l'air consécutive au vidage du conduit
montant. La chaudière se remplit alors de nouveau de fluide en provenance du réservoir et le cycle recommence. Une telle pompe thermique assure donc le déversement du fluide chauffé au-dessus du plan d'eau du réservoir de manière simple et économique, sans faire appel à des moyens plus sophistiqués de pompage du fluide.
Un autre avantage de l'utilisation d'une telle unité de chauffe est qu'on arrive à maîtriser et maintenir constante la température du fluide sortant de la chaudière, par une simple régulation à thermostat de l'élément chauffant électrique de cette dernière. Ainsi, en connaissant : la température du fluide sortant de la chaudière qui est constante et le flux de fluide, c'est-à-dire la quantité de fluide envoyée, qui est égale à la capacité de la chaudière, et le temps de mise en contact du fluide avec le récipient, on peut déterminer avec précision la température finale de réchauffement de l'aliment contenu dans le récipient. On peut ainsi choisir la durée de chauffage dudit récipient en fonction de la quantité et du contenu du récipient.
Avantageusement, ledit récipient est agencé à l'intérieur d'une enceinte de récupération du fluide reliée par une conduite de recyclage audit réservoir.
On pourrait certes imaginer d'envoyer le fluide chauffé vers le récipient placé dans une enceinte de récupération qui pourrait collecter et garder ce fluide dans un espace entourant le récipient. On pourrait également imaginer de vidanger ce fluide vers l'extérieur de l'appareil. On choisit cependant de le recycler en l'envoyant vers le réservoir, en obtenant ainsi un fonctionnement en circuit fermé du fluide à l'intérieur de l'appareil, qui est nettement plus économique et s'avère d'une utilisation plus pratique.
De préférence, ledit récipient est supporté par une grille au dessus du niveau du fluide dans ladite enceinte.
Par grille on comprend une plaque de séparation de deux volumes comportant au moins un orifice traversant qui laisse passer le fluide d'un volume à l'autre. La
grille supportant ledit récipient comporte de préférence une section de passage permettant un débit d'écoulement à travers la grille supérieur au débit de la chaudière. De ce fait, le récipient ne reste pas plongé dans le fluide chauffé et sa température ne continue plus d'augmenter une fois le chauffage arrêté, ce qui fait que le récipient peut garder sa température initialement programmée.
Avantageusement, ledit appareil comporte un couvercle de fermeture de ladite enceinte.
Ceci permet un réchauffage en atmosphère fermée du récipient qui présente l'avantage d'être plus rapide et de maintenir constante la température du récipient un certain temps après l'arrêt du chauffage.
Utilement, ladite pompe thermique transfère le fluide du réservoir vers l'organe distributeur par intermittence.
On pourrait certes imaginer une pompe thermique associée à une chaudière ayant une capacité suffisamment importante pour envoyer en une seule fois le fluide chauffé vers le récipient contenant l'aliment à réchauffer, voire en étant associée à un clapet anti-retour à faible jeu. Dans une variante, on choisit une chaudière à capacité moindre, car elle arrive plus rapidement en température, associée à un clapet à jeu suffisamment important pour lui permettre un fonctionnement par intermittence. Cette chaudière va envoyer de manière répétitive, le fluide chauffé sous forme de salves vers ledit récipient, la quantité envoyée en une fois correspondant à la capacité de la chaudière. Le nombre et le volume de salves envoyées vers le récipient dans une période de temps prédéterminée définissent l'apport calorifique du fluide au récipient à réchauffer. De ce fait, en choisissant le nombre de salves d'un volume connu d'un fluide de capacité calorifique connue, on peut facilement l'adapter à un récipient de volume et de contenu donnés. Ainsi, en variant le nombre de salves on peut utiliser l'appareil avec des récipients de volumes et contenus différents.
Avantageusement, ledit organe distributeur débouche dans la partie supérieure
dudit récipient.
On pourrait imaginer que l'organe distributeur envoie le fluide chauffé en partie inférieure ou latérale du récipient. On préfère cependant un arrosage dans la partie supérieure du récipient à chauffer, car le fluide arrivé en partie haute s'écoule ensuite par gravité le long des parois du récipient, ce qui lui permet un temps de contact plus important, améliorant ainsi le transfert thermique avec ce dernier.
De préférence, ledit organe distributeur est une goulotte comportant au moins un orifice d'écoulement du fluide orienté vers ledit récipient.
On aurait pu, certes, imaginer un arrosage en pluie du récipient, dans quel cas le conduit arrivant de la chaudière déboucherait dans un pommeau d'arrosage placé au-dessus du récipient à chauffer; ou encore un arrosage indirect du récipient dans lequel le fluide arrivant de la chaudière serait projeté sur la surface intérieure d'un dôme de répartition de fluide qui l'enverrait par la suite vers le récipient à réchauffer. On préfère toutefois un arrosage dans lequel le fluide chauffé est canalisé par un conduit qui se termine par une goulotte débouchant dans un orifice d'écoulement orienté vers ledit récipient, car ainsi on arrive à canaliser, à orienter, voire à calibrer d'une manière plus précise le jet de fluide envoyé vers le récipient à chauffer.
Avantageusement, ladite goulotte entoure au moins partiellement ledit récipient en sa partie haute.
Pour ceci, la goulotte présente un diamètre intérieur égal ou supérieur à celui de l'enceinte de récupération, plusieurs orifices étant pratiqués dans ses parois pour asperger le récipient à réchauffer au moins partiellement sur le pourtour de sa partie haute, ce qui offre une chauffe plus uniforme et plus rapide.
De préférence, ladite goulotte comporte plusieurs orifices d'écoulement de diamètre prédéterminé uniformément répartis sur son pourtour.
Le nombre et le diamètre des orifices déterminent le débit de fluide qui arrose le récipient. La répartition uniforme des orifices sur le pourtour de la goulotte permet un chauffage homogène du contenu du récipient. Dans une variante, on peut imaginer un dispositif de réglage du débit sous forme, par exemple, d'une plaque montée mobile par rapport à la goulotte permettant d'obturer en partie certains orifices afin d'adapter le débit du fluide au volume, au contenu ou à la taille du récipient à chauffer.
Avantageusement, l'appareil de l'invention comprend un boîtier à l'intérieur duquel est agencée ladite enceinte située au dessus dudit réservoir qui est surélevé par rapport à ladite unité de chauffe, l'unité de chauffe communiquant par un conduit montant avec ladite goulotte.
Une telle construction faisant appel à des éléments étages permet une circulation simple en circuit fermé du fluide qui s'écoule par gravité de l'enceinte de récupération dans le réservoir et d'ici dans l'unité de chauffe, d'où il est envoyé en partie haute par la pompe thermique.
De préférence, l'appareil de l'invention comprend une unité de mesure du temps commandant le fonctionnement de ladite unité de chauffe.
L'unité de mesure du temps peut être une minuterie électromécanique ou électronique comportant des graduations correspondant au temps de chauffe ou à la quantité du produit à chauffer. La minuterie est reliée à un circuit électrique qui commande la mise en marche et l'arrêt du chauffage selon les temps présélectionnés, et qui détermine ainsi la température finale du récipient à chauffer.
Avantageusement, l'appareil de l'invention comprend des moyens de régulation en température de l'élément chauffant électrique de ladite unité de chauffe lui permettant un fonctionnement à au moins deux températures distinctes.
Ainsi, en faisant varier la température de l'unité de chauffe on arrive à obtenir des temps de chauffe variables pour une même quantité de produit à chauffer. Incidemment, on peut imaginer que, en utilisant l'eau comme fluide caloporteur et une chaudière appropriée, l'appareil de l'invention peut distribuer de l'eau chaude et/ou de la vapeur vers les parois du récipient à chauffer. Par exemple, une chaudière apte à produire de l'eau chaude et/ou de la vapeur peut être une chaudière verticale coudée telle que décrite dans le document FR 2 721 381 au nom de la demanderesse, ou une chaudière horizontale ou verticale en U, dont la puissance et/ou le temps de chauffe sont choisis pour obtenir de l'eau et/ou de la vapeur à la sortie de la chaudière.
De préférence, l'appareil selon l'invention comporte des moyens formant support pour ledit récipient à l'intérieur de ladite enceinte permettant l'utilisation de l'appareil avec des récipients de dimensions différentes.
Les moyens formant support peuvent être une grille mobile et des moyens pour la déplacer et la fixer à différentes hauteurs dans ladite enceinte, ou un jeu de cylindres de diverses hauteurs que l'on peut agencer un par un dans ladite enceinte en fonction de la hauteur du récipient à chauffer. Ainsi, en utilisant des moyens d'adaptation très simples on peut agencer des récipients plus ou moins profonds à l'intérieur d'un même appareil, tels les biberons de différentes dimensions, les petits pots ou les assiettes contenant de la nourriture à chauffer.
Avantageusement, ladite invention concerne un chauffe-biberon comportant, en partie inférieure du récipient à chauffer, un réservoir d'eau et une unité de chauffe de l'eau contenue dans le réservoir, du fait que le chauffe-biberon comporte une pompe thermique apte à transférer, via un conduit montant débouchant dans ladite unité de chauffe, un flux prédéterminé d'eau chauffée à un organe distributeur orienté vers les parois dudit récipient, l'eau retournant ensuite au réservoir par une conduite de recyclage.
Un tel appareil assure un réchauffement rapide du contenu du biberon et une
régulation fiable de la température à l'intérieur du biberon. De surcroît, réchauffement se faisant par ruissellement d'eau chaude sur les parois du biberon, ce dernier peut être saisi par l'utilisateur dès l'arrêt du chauffage sans risque de brûlure.
L'invention sera mieux comprise à l'étude des modes de réalisation pris à titre nullement limitatif et illustrés dans les figures annexées dans lesquelles :
- la figure 1 représente une vue en perspective d'un appareil de l'invention selon un premier mode de réalisation, une partie des parois latérales étant enlevée pour montrer la partie supérieure de l'appareil en section axiale;
- la figure 2 est une vue en coupe partielle de l'appareil de la figure 1 en utilisant un plan médian A-A perpendiculaire au plan de la section axiale de la figure 1 ;
- la figure 3 représente une vue à échelle agrandie du détail B de la figure 2; - la figure 4 représente une vue en coupe axiale à échelle agrandie du détail C de la figure 1 ;
- la figure 5 montre une section axiale d'un appareil selon un deuxième mode de réalisation de l'invention.
La figure 1 montre un appareil selon un premier mode de réalisation de l'invention et il est représenté en condition de chauffe d'un biberon, mais il peut également être utilisé pour réchauffer des petits pots ou des assiettes contenant la nourriture des bébés. L'appareil comprend un boîtier 1 comportant un socle 2 et une jupe 4 le reliant au capot supérieur 3. A l'intérieur du boîtier 1 se trouve une cavité 16 destinée à recevoir le récipient à réchauffer.
La cavité 16 est matérialisée par une enceinte 6 ayant de préférence une forme cylindrique qui est agencée et supportée à l'intérieur du boîtier 1. L'enceinte 6 est suffisamment profonde pour pouvoir recevoir un récipient du type biberon de grandes dimensions sur toute sa hauteur. En partie supérieure l'enceinte 6 comporte un rebord 8 en forme de gouttière qui assure le maintien d'un organe de distribution 19, tel qu'il sera expliqué plus loin. En partie inférieure, l'enceinte 6 comporte une paroi de fond 7 présentant un ou plusieurs orifices traversants 24.
La paroi de fond 7 sépare l'enceinte 6 du réservoir 9 d'alimentation en fluide, le fluide pouvant circuler de l'enceinte 6 au réservoir 9 via l'orifice 24.
Le réservoir de fluide 9 peut être solidaire de l'enceinte 6 ou monté de manière amovible par rapport à cette dernière et au boîtier 1 de l'appareil. Selon une variante préférée de réalisation de l'invention, le fluide utilisé est l'eau et dans la description qui va suivre il sera fait référence à l'utilisation de l'appareil avec de l'eau, sans pour autant exclure d'autres fluides caloporteurs tels la vapeur, l'huile, etc.
Le réservoir 9 est relié via un orifice d'écoulement 10 au conduit d'alimentation 11 par lequel le fluide arrive à l'unité de chauffe formant chaudière 12. Un clapet anti-retour 25 est monté dans le conduit 11 et il permet la circulation de l'eau du réservoir 9 vers la chaudière 12 et empêche tout retour de l'eau de la chaudière vers le réservoir. La figure 4 montre le clapet 25 en position d'ouverture, ce dernier comportant un corps 28 et une sphère 26 qui est déplacée par la pression de l'eau à l'intérieur du corps 28 du clapet 25.
La chaudière 12 est constituée par un tuyau de circulation du fluide 17 en forme de U ou de fer à cheval, agencé dans un plan horizontal à l'intérieur du socle 2 de l'appareil, et d'un élément chauffant 14 ayant une forme identique à celle du tuyau 17 contre lequel il est fixé, dans la partie inférieure de ce dernier. Le tuyau 17 est réalisé par exemple en un matériau métallique bon conducteur de la chaleur. L'élément chauffant 14 peut être constitué par une résistance blindée montée en relation thermique, par exemple par soudage, contre le tuyau 17.
L'ensemble de la chaudière 12 est monté sur une plaque support à l'intérieur du socle 2 de l'appareil. La chaudière comprend également un organe de régulation thermique représenté par le thermostat 15, par exemple du type à bilame, relié électriquement à l'élément chauffant 14. Le thermostat 15 est placé dans la zone centrale de l'élément chauffant 14 en forme de U, solidaire de la même plaque support à l'intérieur du socle 2. La régulation peut également se faire à l'aide d'une sonde CTN en contact thermique avec la chaudière, sonde qui est reliée à
une carte électronique qui commande les temps ou la puissance de chauffe.
La chaudière 12 est reliée par un conduit montant 18 de refoulement à un organe distributeur 19 situé dans la partie supérieure du boîtier 1 de l'appareil. L'organe de distribution 19 est constitué par une goulotte 20 munie d'orifices d'évacuation 21. La goulotte 20 a une forme toroïdale et est agencée en partie haute sur la périphérie de l'enceinte 6. La goulotte 20 entoure pratiquement complètement l'enceinte 6 et par conséquent le récipient 5 positionné de manière concentrique à l'intérieur de cette dernière. Le diamètre intérieur de la goulotte 20 a des dimensions proches de celles du diamètre intérieur de l'enceinte 6. Le diamètre intérieur de la section de la goulotte 20 a des dimensions égales voire inférieures à celles du conduit montant 18 afin d'éviter les pertes de charge dans la goulotte 6.
La figure 2 montre une vue partielle en coupe de l'appareil où l'on peut remarquer la goulotte 20 supportée par le rebord supérieur formant gouttière 8 de l'enceinte 6. Le capot supérieur 3 du boîtier 1 de l'appareil recouvre la gouttière 20 en sa partie haute et présente une paroi interne inclinée de manière à éviter les éclaboussures d'eau vers l'extérieur, la paroi les orientant vers l'intérieur de l'enceinte 6. La goulotte 20 présente plusieurs orifices 21 disposés à égale distance sur le pourtour de sa face interne. Tel que mieux visible sur le détail de la figure 3, les orifices 21 font un angle d'inclinaison avec l'axe horizontal de la section transversale de la goulotte, cet angle étant calculé de manière à ce que le jet de fluide ait une bonne incidence avec la paroi du récipient à réchauffer et qu'il évite ainsi les éclaboussures, tout en s'écoulant le long de la paroi du récipient 5. Dans le cadre de cet exemple, l'angle d'inclinaison α peut être d'environ 30°.
Tel que visible à la figure 1 , l'appareil comprend également un bouton de réglage 23 qui commande la phase de chauffe. Le bouton 23 peut être une minuterie relié à un circuit électrique qui arrête l'alimentation de l'élément chauffant 14 dès qu'une période présélectionnée à été écoulée. Le bouton 23 peut également être un bouton de sélection d'une quantité d'aliment à réchauffer qui est relié à une
carte électronique de commande de la phase de chauffe.
En fonctionnement, l'utilisateur commence par remplir d'eau le réservoir 9. Le réservoir 9 présente une capacité suffisamment importante pour permettre le fonctionnement en continu de la chaudière, sans désamorçage de la thermopompe, cette capacité étant par exemple d'au moins 300ml. Le clapet anti-retour 25 permet l'admission de l'eau froide du réservoir 9 dans la chaudière 12. L'utilisateur place ensuite le récipient à réchauffer par exemple un biberon 5 dans la cavité 16 de l'appareil et il actionne le bouton de sélection 23 pour commander la phase de chauffe en fonction de la quantité de liquide à réchauffer contenue dans le biberon. L'élément chauffant 14 fait monter rapidement en température l'eau, portant celle-ci à ébullition pratiquement instantanément dans la chaudière 12. La pression de vapeur provoque la montée de l'eau dans le conduit montant 18, le clapet 25 empêchant tout retour de cette dernière dans le réservoir 9. L'eau chaude arrivée dans la goulotte 20 par le conduit montant 18 est évacuée par les orifices 21 et ruisselle sur la périphérie du biberon à réchauffer. Après écoulement de l'eau chaude sur le biberon, celle-ci revient au réservoir 9 en passant par l'orifice d'écoulement 24 de la paroi 7 de l'enceinte 6. Suite au vidage du conduit montant 18, la pression tombe à l'intérieur de la chaudière, ce qui fait que celle-ci se remplit à nouveau d'eau au travers du clapet 25 et un nouveau cycle recommence.
Durant toute la phase de chauffe, la goulotte 20 arrose le biberon 5 avec des salves d'eau se succédant à un intervalle de temps qui est fonction de la capacité de la chaudière 12 et de la puissance de l'élément de chauffe 14. L'eau s'écoulant par salves à température constante, il suffit de faire varier le temps d'écoulement pour faire varier la température finale du biberon.
Dans un exemple de réalisation de l'invention, cet intervalle est de 2 à 3 secondes, pour une chaudière ayant une capacité de 9,5 ml et une puissance de l'élément chauffant de 500W qui fournit de l'eau chaude à une température d'environ 80 à 85°C. Ainsi, un biberon est rapidement amené à la température optimale de consommation, comprise entre 35 et 45° C, dans un délai d'environ
2 à 3,5 min, ce délai étant déterminé en fonction de la quantité de liquide qu'il contient. On remarque le fait que le temps pour réchauffer le biberon est beaucoup plus court par rapport à un chauffage classique au bain-marie qui est d'environ 6 à 7 min. De la même manière, un petit pot contenant un aliment pâteux ou solide atteint la température optimale de consommation en une période de 6 à 8 min avec l'appareil de l'invention, par rapport à une période de 20 min avec un appareil classique.
Dans une variante avantageuse de réalisation de l'invention, l'appareil comporte un couvercle en forme de cloche qui recouvre la partie supérieure du boîtier 1. Ceci permet d'améliorer le rendement de l'appareil, en réduisant le temps de chauffe, et permet également d'assurer une fonction de maintien au chaud du récipient après l'arrêt de l'appareil. L'eau ne stationnant pas dans l'enceinte 6, mais dans le réservoir 9 situé sous l'enceinte, la température du biberon ne s'élève plus après l'arrêt du chauffage. De plus, le couvercle permet de maintenir constante cette température finale pendant au moins 30 min.
Dans une variante non représentée aux figures, l'appareil de l'invention est prévu pour l'utilisation avec des récipients à réchauffer de différentes dimensions. Pour ceci, on peut agencer dans l'enceinte 6 plusieurs supports cylindriques à fond perforé, chaque support ayant une hauteur adaptée à celle du récipient à réchauffer de manière à ce que la partie supérieure de ce dernier soit voisine de la zone d'arrosage de la goulotte 20.
La figure 5 illustre un appareil de réchauffage d'un aliment selon un deuxième mode de réalisation de l'invention dans lequel une même référence désigne une pièce similaire du premier mode de réalisation. L'appareil présente une construction modulable en étant constitué de plusieurs parties empilées montées au moins en partie de manière amovible. L'appareil comprend un boîtier inférieur 30 renfermant l'élément chauffant 14, le tuyau de circulation du fluide 17 et les organes de régulation et de commande du chauffage. Un boîtier supérieur 33 est supporté par le boîtier inférieur 30. Un réservoir d'eau 31 est monté amovible à l'intérieur du boîtier 33. Le boîtier 33 supporte en sa partie supérieure une cuve
34 formant enceinte de récupération de l'eau chaude qui est aspergée sur le récipient à réchauffer représenté dans cette figure sous la forme d'une assiette 36 contenant l'aliment à réchauffer. Une goulotte 20 comportant des orifices d'évacuation 21 entoure le récipient 36 dans sa partie haute. Le couvercle 37 assure le maintien au chaud du contenu de l'assiette 36.
Le fonctionnement est identique à celui de l'appareil selon un premier mode de réalisation. Ainsi, après la mise en route de l'appareil, l'eau froide contenue dans le réservoir 31 arrive dans le tuyau 17 de la chaudière 12 et est portée à l'ébullition quasiment instantanément. L'eau chaude passe par un effet de thermosiphon dans le conduit montant 18 et d'ici dans la goulotte 20 d'où elle est évacuée par les orifices 21 vers la périphérie de l'assiette 36. Après écoulement sur la périphérie de l'assiette 36, l'eau chaude revient au réservoir 31 par l'orifice d'écoulement 35 de la cuve 34 qui est en communication avec l'orifice 38 du réservoir 31. Plusieurs cycles se succèdent ainsi jusqu'à l'obtention de la température optimale de chauffe dans l'assiette 36.
D'autres variantes et modes de réalisation de l'invention peuvent être envisagés sans sortir du cadre de ses revendications. Ainsi, on peut imaginer d'utiliser l'appareil de l'invention en tant que stérilisateur en envoyant de la vapeur dans une enceinte fermée contenant le récipient à stériliser.