CATALYSATΞUR POUR LA POLYMERISATION DES OLEFINES
La présente invention concerne la polymérisation des oléfines un catalyseur pour la polymérisation des oléfi- nes, un procédé pour la préparation d'un tel catalyseur, ainsi qu'un procédé de polymérisation des oléfines.
Les polymères de 1 ' éthylène et autres oléfines ont un attrait commercial important. Les applications de ces polymères sont extrêmement nombreuses, allant des produits de bas poids moléculaires pour les lubrifiants et les graisses, aux produits de plus hauts poids moléculaires pour la fabrication de fibres, de films, d'objets moulés, d' élastomères, etc. Dans la plupart des cas, les polymères sont obtenus par polymérisation catalytique des oléfines au moyen d'un composé à base d'un métal de transition. La nature de ce composé a une très forte influence sur les propriétés du polymère, son coût, sa pureté. Etant donné l'importance des polyoléfines, il y a un besoin permanent d'améliorer les systèmes catalytiques et d'en proposer de nouveaux.
Il existe une variété de catalyseurs homogènes ou hétérogènes de polymérisation ou de copolymérisation de 1' éthylène. Parmi les familles les plus connues, on peut citer par exemple les catalyseurs de type "Ziegler" faisant intervenir des complexes organométalliques des métaux des groupes III et IV ou les catalyseurs de type "Philipps" faisant intervenir des complexes du chrome. Mais il existe également des catalyseurs à base de nickel utilisés en particulier depuis de nombreuses années pour la production d' α-oléfines . Certains systèmes possèdent en plus une certaine tolérance envers les milieux polaires .
Parmi les nombreux systèmes catalytiques exposés dans la littérature, il a été décrit par exemple l'association entre un complexe de nickel, tel que le bis-1, 5-cyclooctadiène, avec des dérivés de l'acide benzoïque comme l'acide 2-mercaptobenzoique ou l'acide
3 , 5-diaminobenzoïque (US-A-3 637 636) ou avec des ligands organophosphorés tertiaires chélatants (US-A-3 635 937, US-A-3 647 914) ou encore avec les acides glycoli- ques, thioglycoliques ou thiolactiques (US-A-3 661 803). Dans US-A-3 686 159 est décrite l'utilisation d'un complexe de nickel au degré zéro, comme de nouveau le bis-1, 5-cyclooctadiène, avec un ligand ylure phosphore. Les inventions ci-dessus ont en commun la formation in si tu dans le milieu de polymérisation de l'espèce active. D'autres méthodes, comme dans le brevet américain US-A-4 716 205 ou le brevet bulgare BG 60319, revendiquent des systèmes catalytiques du nickel qui peuvent être isolés, mais il est nécessaire d'introduire dans le milieu de polymérisation un composé accepteur capable d'extraire un des ligands du complexe du nickel pour le rendre actif. La technique in si tu ne permet pas d'isoler le système catalytique de manière à identifier précisément sa structure mais la démarche a le mérite d'être simple et elle limite les manipulations des catalyseurs, qui est source de pollution.
Les brevets américains n° 4 293 727, 4 301 318 et 4 529 554 se rapportent à des procédés d' oligomérisation de 1' éthylène comprenant la mise en contact de l' éthylène avec des ylures du nickel comportant des substituants sulfonés. Ces ylures ont notamment pour inconvénient d'être difficiles à synthétiser.
Le brevet américain n° 4 716 205 a trait à la polymérisation de l' éthylène en présence de certains catalyseurs contenant du nickel . Dans l'article intitulé « Ethylène Homopolymeriza- tion ith P,0-Chelated Nickel Catalysts » de U. KLABUNDE, et al., Journal of Polymer Science, Part A : Polymer Chemistry, Vol. 25, 1989-2003 (1987), ainsi que dans l'article « Nickel catalysis for ethylène homo- and co- polymerizatione », de U. KLABUNDE et S.D. ITTEL, Journal of Molecular Catalysis, 41 (1987) 123-134 sont décrits des catalyseurs à base de phosphore et de nickel .
L'article intitulé « Coordination polymerization of ethylène in water by Pd(II) and Ni (II) catalysts » de A .HELD, F. M. BAUERS and S. MECKING, Chem. Comm. , 2000, 301-302 fait état de la polymérisaton de l' éthylène dans l'eau au moyen de complexes azotés du palladium (II) et de complexes sulfonés du nickel (II) .
La demande de brevet français publiée sous le numéro 2 784 110 concerne un procédé de polymérisation d'au moins une oléfine en présence d'au moins un catalyseur comprenant au moins un enchaînement E — M — X dans lequel E représente un atome d'oxygène ou de soufre, M représente un atome de nickel ou de palladium ou de platine, X représente un atome de phosphore, d'arsenic ou d'antimoine, dans un milieu comprenant une phase liquide continue laquelle comprend plus de 30 % en poids d'eau. Comme exemple de catalyseur est citée dans ce document la structure représentée par la formule (1)
dans laquelle les radicaux R , R , R3 , R4 et R5 , pouvant être identiques ou différents peuvent être choisis parmi l'hydrogène, les radicaux alkyles, cycloalkyles, aryles, alkylaryles, arylalkyles, les halo- gènes, le radical hydroxyle, les radicaux alkoxydes, — C(0)OR' dans lequel R représente un radical hydrocarboné pouvant comprendre de 1 à 15 atomes de carbone, — SO Y dans lequel Y est choisi parmi Li , Na, K, NH4®, NR"4® dans lequel R" représente un radical hydrocarboné pouvant comprendre de 1 à 15 atomes de carbone.
Est également citée comme catalyseur dans ce document la structure représentée par la formule
dans laquelle les radicaux R6 , R7 , R8 , R9 , R 10 R 11 et R ,1-1-30 , pouvant être identiques ou différents, peuvent être choisis dans la même liste de radicaux que R1 à R5 ci-dessus, E'—M'—X* et E"—M"—x" étant deux enchaînements de type E—M—X et peuvent être identiques ou différents, R étant un radical hydrocarboné bivalent. L'invention a pour but de proposer un nouveau catalyseur pour la polymérisation des oléfines, ayant une activité et une productivité améliorées, même en présence d'un milieu polaire, les milieux polaires réduisant généralement considérablement l'activité des catalyseurs.
L'invention se propose aussi de fournir un cataly- seur qui puisse être préparé in si tu .
Ce catalyseur répond à la formule suivante :
dans laquelle :
E est un atome d'oxygène ou de soufre ;
X est un atome de phosphore, d'arsenic ou d'antimoine ;
M est un atome de nickel, de palladium ou de platine comportant une valence non attribuée ; a vaut 1 ou 2 ;
Ri, R2, R3, identiques ou différents peuvent être choisis parmi l'hydrogène, les radicaux alky-
les, cycloalkyles, aryles, alkylaryles, arylalkyles, ayant chacun généralement de 1 à 20 atomes de carbone, le radical hydroxyle, les radicaux alkoxydes (avec de 1 à 20 atomes de carbone), —C(0)OR' dans lequel R représente un radical hydrocarboné pouvant comprendre de 1 à 15 atomes de carbone, -S03Y dans lequel Y est choisi parmi Li , Na, K, NH^® , NR"4® dans lequel R" représente un radical hydrocarboné pouvant comprendre de 1 à 15 atomes de carbone ; et
Z représente un radical hydrocarboné comportant de 2 à 3 atomes de carbone ;
R représente un radical hydrocarboné de valence a ; à condition que l'un au moins des radicaux Z et R portent au moins un substituant électro- attracteur .
Un tel catalyseur permet donc d'obtenir une polyolé- fine comme le polyethylene ou un copolymere de 1' éthylène, de haute masse moléculaire, avec une très forte activité même en présence d'un milieu polaire.
L'invention a également pour objet un procédé de préparation du catalyseur selon l'invention, comprenant la réaction suivante, où L est un ligand:
où E, X, M, Rf et Ri, R2, R3, et R4, ont les significations données ci-dessus.
Un autre objet de la présente invention est un procédé de polymérisation d'au moins une oléfine, compre-
nant la mise en contact de la ou desdites oléfine(s) avec un catalyseur selon l'invention.
EXPOSÉ DETAILLE DE L'INVENTION Catalyseur selon l'invention
Le catalyseur selon l'invention répond à la formule suivante :
dans laquelle :
E est un atome d'oxygène ou de soufre ;
X est un atome de phosphore, d'arsenic ou d'antimoine ;
M est un atome de nickel, de palladium ou de platine comportant une valence non attribuée ; a vaut 1 ou 2 ;
Ri, R2, R3, identiques ou différents peuvent être choisis parmi l'hydrogène, les radicaux alkyles, cycloalkyles, aryles, alkylaryles, arylalkyles, ayant chacun généralement de 1 à 20 atomes de carbone, le radical hydroxyle, les radicaux alkoxydes (avec de 1 à 20 atomes de carbone), —C(0)0R' dans lequel R' représente un radical hydrocarboné pouvant comprendre de 1 à 15 atomes de carbone, -S03Y dans lequel Y est choisi parmi Li, Na, K, NH4® , NR"4® dans lequel R" représente un radical hydrocarboné pouvant comprendre de 1 à 15 atomes de carbone ; et
Z représente un radical hydrocarboné comportant de 2 à 3 atomes de carbone ;
R représente un radical hydrocarboné de valence a ; à condition que l'un au moins des radicaux Z et
R portent au moins un substituant électro- attracteur .
Avantageusement Z comporte 2 atomes de carbone et R est choisi parmi les radicaux alkyles, cycloalkyles, aryles, alkylaryles, arylalkyles, ayant chacun généralement de 1 à 20 atomes de carbone, de préférence de 1 à 10 atomes de carbone,
Z est de préférence insaturé . De préférence, le catalyseur répond à la formule suivante :
dans laquelle :
E, X, M, a, Ri, R2 et R3 ont les mêmes définitions que ci-dessus ;
Rf représente un radical hydrocarboné de valence a et portant ledit ou lesdits substituant (s) électro-attracteur (s) ; et
R4, tout comme Rx, R2 et R3, peut être choisi parmi l'hydrogène, les radicaux alkyles, cycloalkyles, aryles, alkylaryles, arylalkyles, ayant chacun généralement de 1 à 20 atomes de carbone, le radical hydroxyle, les radicaux alkoxydes (avec de 1 à 20 atomes de carbone), —C(0)0R' dans lequel R représente un radical hydrocarboné pouvant comprendre de 1 à 15 atomes de carbone, -S03Y dans lequel Y est choisi parmi Li, Na, K, NH4®
NR"4® dans lequel R" représente un radical
hydrocarboné pouvant comprendre de 1 à 15 atomes de carbone .
La Demanderesse a constaté avec surprise que le substituant Rf permet au catalyseur selon l'invention d'être nettement plus actif que les systèmes catalytiques de l'art antérieur.
Le radical hydrocarboné Rf peut être un radical choisi parmi les radicaux alkyles, cycloalkyles, aryles, alkylaryles, arylalkyles, ayant généralement de 1 à 20 atomes de carbone, de préférence de 1 à 10 atomes de carbone .
Le substituant électro-attracteur porté par Rf peut être choisi parmi les halogènes et les groupements -CN, N02, NH3+, C≡Cr, CH=CR'''2, COR''', S02R" ' , NR'''3 +, SR'''2 +, S02Ar, R' ' ' représentant un groupement alkyle ayant de 1 à 20, et de préférence de 1 à 7 atomes de carbone et Ar représentant un groupement aryle, de préférence, un groupement phényle. De préférence, le substituant électro-attracteur est choisi dans le groupe constitué par le fluor, le chlore, le brome, l'iode et le groupement nitro.
Plus préfèrentiellement encore, le substituant électro-attracteur est un atome de fluor. Avantageuse- ment, le radical Rf est perfluoré.
Les radicaux Rl7 R2, R3, R4, identiques ou différents peuvent être choisis parmi l'hydrogène, les radicaux alkyles, cycloalkyles, aryles, alkylaryles, arylalkyles, ayant chacun généralement de 1 à 20 atomes de carbone, de préférence de 1 à 10 atomes de carbone, les halogènes, le radical hydroxyle, les radicaux alkoxydes (avec de 1 à 20, de préférence 1 à 10 atomes de carbone), —C(0)0R' dans lequel R représente un radical hydrocarboné pouvant comprendre de 1 à 15, de préférence 1 à 6 atomes de carbone, — S03Y dans lequel Y est choisi parmi Li , Na, K, NH4®, NR"4® dans lequel R" représente un radical hydrocarboné pouvant comprendre de 1 à 15 atomes de carbone, de préférence de 1 à 7 atomes de carbone.
Avantageusement, les radicaux Ri, R2, R3, sont choisis parmi les groupes aryle, en particulier phényle. Avantageusement, le radical R4, est un groupe —C(0)OR' dans lequel R représente un radical hydrocarboné pouvant comprendre de 1 à 6 atomes de carbone .
Selon un mode de réalisation de l'invention l'un au moins des radicaux Rx, R2, R3, R4, peut éventuellement être un radical tel que le radical Rf défini ci-dessus.
De préférence, M est un atome de nickel.
De préférence E est un atome d'oxygène.
De préférence X est un atome de phosphore.
Les catalyseurs peuvent se présentant sous la forme de complexes bimétalliques. On peut citer en particuliers ceux dans lesquels a vaut 2 et R4 est le groupement - COOR, R étant un alkyle ayant de 1 à 7 atomes de carbone. De tels catalyseurs ont pour formule :
Les catalyseurs qui se sont révélés être les plus intéressants sont ceux pour lesquels a vaut 1, les groupements Ri, R2 et R3 sont un groupement phényle, R4 est le groupement -COOR', avec R' qui est un alkyl ayant
1 à 7 atomes de carbone ou un radical aryle; X est un atome de phosphore, E est un atome d'oxygène, et Rf est un radical alkyl ou aryle fluoré.
Avantageusement :
R' est un groupement éthyle, ter-butyle ou benzyle, Rf est alors un pentafluorophényle ; ou
R' est un groupement éthyle et Rf est un groupement trifluorométhyle ; ou
R' est un groupement éthyle et Rf est un groupement heptafluoropropyle .
Préparation du catalyseur selon l'invention
Le catalyseur selon l'invention peut être préparé selon un procédé comprenant une étape dans laquelle on fait réagir un composé répondant à la formule suivante (constituant A) , avec un dérivé du métal M tel que défini ci-dessus (à l'état 0), représenté M(0), (constituant B) , de façon à obtenir le catalyseur. Lorsque le métal M est du nickel, on peut alors utiliser comme dérivé du métal M du NiCOD (en fait Ni (COD) 2), le terme COD représentant le cis, cis-1, 5-cyclooctadiène . Le schéma est alors le suivant :
L est un ligand généralement choisi parmi les phosphines de formule PR14 R15 R16 dans laquelle R14, R15, R16, pouvant être identiques ou différents, peuvent représenter des radicaux alkyle, aryle, alkylaryle, arylalkyle, ou parmi les oxydes de phosphine, les éthers, esters, nitriles, cétones, aminés, la pyridine, les pyri- dines substituées, les alcools.
Selon une variante, le ligand L est une oléfine.
Il est possible de préparer le catalyseur selon 1 ' invention selon deux principales voies .
La première voie implique une séparation de l'espèce catalytique avant la mise en œuvre de la polymérisation.
Cette approche est décrite dans le document US 4 716 205. L'espèce catalytique peut être isolée soit complexée avec une base de Lewis (ligand L= phosphine de formule PR14 R15 R16 telle que définie ci-dessus ou pyridine) soit sous forme de dimère .
Si le ligand est fortement coordonné sur le métal (PPh3) , il est souhaitable pour polymériser d'utiliser une "éponge à phosphine" afin d'éviter toute compétition éventuelle entre le ligand et le monomère. Si le ligand est plus faiblement coordonné (Pyridine ou dimère) , cette "éponge à phosphine" n'est pas préférée. Ce terme de "éponge à phosphine" recouvre les "scavengers" correspondant dans la langue anglaise.
La seconde voie utilise la préparation in si tu du catalyseur.
L'espèce catalytique est formée "in situ" en introduisant dans le réacteur l'ylure, le complexe de Ni (0) en présence d'une oléfine.
Procédé de polymérisation selon l'invention
Le catalyseur selon l'invention est destiné à être utilisé pour la polymérisation d'au moins une oléfine.
De préférence, la ou les oléfine (s) est (sont) non- cyclique (s) . On polymérise en particulier l' éthylène ou le propy- lène .
Le milieu de polymérisation peut comprendre une phase aqueuse liquide.
Le catalyseur selon l'invention peut avantageusement être mis en œuvre dans un milieu comprenant plus de 30% en eau .
Selon une première variante, on' prépare le catalyseur puis on procède à une (co) polymérisation ayant lieu à une température comprise entre 0 et 300°C, de préfé- rence entre 25 et 250 °C, et à une pression totale absolue allant de 1 à 200 bars, de préférence de 1 à 100 bars. Des variantes de ce mode de réalisation (solvant, température, additifs, etc.) sont données dans la description
suivante, donnée en regard du second mode de réalisation préféré de l'invention.
Selon ce second mode de réalisation, le procédé comprend : - dans une première étape, on introduit dans un réacteur, séparément ou simultanément, chacun des constituants (A) et (B) se trouvant en solution dans un solvant inerte, ainsi que le milieu reactionnel ; et - dans une seconde étape, on introduit le ou les oléfines, la (co) olymérisation ayant lieu à une température comprise entre 0 et 300°C, de préférence entre 25 et 250°C, et à une pression totale absolue allant de 1 à 200 bars, de préférence de 1 à 100 bars .
Le solvant inerte dans lequel se trouvent les constituants (A) et (B) pour la première étape est un solvant compatible avec les opérations à mener. A titre d'exemples de tels solvants, on peut citer tous ceux compatibles avec la polymérisation des oléfines par une catalyse organométallique, en particulier les hydrocarbures aliphatiques saturés, alicycliques saturés, aromatiques, comme l' isobutane, le butane, le pentane, l'hexane, l'heptane, 1 ' isododécane, le cyclohexane, le cycloheptane, le méthylcyclohexane, le méthylcyclo- heptane, le benzène, le toluène, l' orthoxylène, le paraxylène et tout mélange des composés ci-dessus.
Les solvants inertes de chacun des constituants (A) et (B) peuvent être identiques ou différents. Le milieu reactionnel du procédé selon l'invention peut être constitué par un milieu organique, ou bien il peut comprendre une phase aqueuse liquide continue, laquelle comprend plus de 30% en poids d'eau. Dans ce dernier cas, la phase aqueuse peut être la seule phase liquide du milieu reactionnel (excepté les solutions des constituants (A) et (B) ) . Egalement dans ce cas, le milieu peut comprendre une phase organique liquide.
La concentration du constituant (A) dans le solvant inerte est comprise de préférence entre 0,1 micromole et 100 millimoles par litre de solution ; et la concentration du constituant (B) dans le solvant inerte est comprise de préférence entre 0,1 micromole et 200 millimoles par litre de solution.
Le procédé selon l'invention est, d'une manière générale réalisé sous atmosphère inerte.
Dans une étape préliminaire, on peut mettre en contact les constituants (A) et (B) en solution dans leur solvant inerte, pendant une durée inférieure à 15 minutes, avant leur introduction dans le milieu reactionnel, cette étape de précontact étant réalisée également sous atmosphère inerte, à une température comprise entre 0 et 100°C, en particulier entre 10 et 70°C.
Les constituants (A) et (B) qui se trouvent en solution dans leur solvant inerte, peuvent également être introduits de façon séparée sans ordre préférentiel dans le milieu reactionnel, celui-ci étant maintenu à une température de 0 à 100°C, en particulier de 10 à 70°C.
On peut choisir le milieu de polymérisation (milieu organique) ou la phase organique d'un milieu de polymérisation comprenant une phase aqueuse liquide parmi : les hydrocarbures aliphatiques saturés, les hydro- carbures alicycliques saturés, les hydrocarbures aromatiques et leurs mélanges, en particulier parmi l' isobutane, le butane, le pentane, l'hexane, l'heptane, 1 ' isododécane, le cyclohexane, le cyclo- heptane, le méthylcyclohexane, le méthylcyclo- heptane, le benzène, le toluène, 1 ' orthoxylène, le paraxylène et tout mélange de ces composés ; et dans la mesure où les conditions de polymérisation les conservent sous forme liquide, les a-oléfines, telles que le propylène, le butène, l'hexène ou le 4 -méthyl pentène-1, les diènes non conjugués, tels que le 1 , 9-décadiène, le 1, 5-hexadiène, le 1,13- tétradécadiêne, le biscyclo ( , 2 , 1) -hepta-2 , 5-diène, et leurs mélanges.
Dans le cas où le milieu de polymérisation comprend une phase aqueuse, au cours de la polymérisation, le milieu de polymérisation comprend ladite phase aqueuse liquide, une phase solide constituée par le polymère solide issu de la polymérisation, et comprend également, suivant l'état physique de l' oléfine à polymériser, au moins une autre phase gazeuse et/ou une autre phase liquide. Si une oléfine à polymériser est liquide dans les conditions de température et de pression de la poly- merisation, cette oléfine pourra faire partie d'une phase organique liquide distincte de la phase aqueuse liquide. Un telle phase organique liquide peut également comprendre un solvant organique, tel que ceux indiqués ci- dessus, de ladite oléfine. Les constituants de l'éventuelle phase organique liquide sont suffisamment insolubles dans l'eau pour que, compte tenu de sa quantité mise en jeu, la phase aqueuse contienne plus de 30 % d'eau.
Pour le cas ou le milieu de polymérisation comprend deux phases liquides distinctes, celle-ci peuvent par exemple être en présence de façon que la phase différente de la phase aqueuse représente 1 à 50 % du volume de la phase aqueuse .
La phase aqueuse peut comprendre au moins 40 %, voire au moins 50 %, voire au moins 60 %, voire au moins 70 %, voire au moins 80 % en poids d'eau.
La phase aqueuse peut comprendre sous forme solubilisée un composé organique pouvant être un alcool ou une cétone ou un diol tel qu'un glycol, par exemple 1' éthylène glycol, ou le propane diol ou le butane diol. Ce composé organique peut avoir pour fonction d'augmenter la solubilité de l' oléfine à polymériser dans la phase aqueuse .
Le milieu de polymérisation est de préférence agité. L'agitation est de préférence suffisante pour répartir les différentes phases de façon uniforme dans le réacteur.
Au moins un agent dispersant peut être ajouté au milieu de polymérisation. Un tel agent dispersant peut en particulier être utilisé lorsque la milieu de polymérisation comprend une phase organique liquide, auquel cas il aide à la dispersion de ladite phase organique liquide sous forme de gouttelettes entourées par la phase aqueuse continue. Dans ce cas, les constituants (A) et (B) ayant été principalement solubilisés dans la phase organique liquide, la polymérisation se déroule principalement dans les gouttelettes, ces dernières présentant généralement un diamètre moyen compris entre 100 μm et 3 millimètres.
L'agent dispersant peut être l'un de ceux connus pour avoir cette fonction, comme par exemple un alcool polyvinylique, la méthycellulose, une gélatine, le kaolin, le sulfate de baryum, 1 ' hydroxyapatite, le silicate de magnésium, le phosphate tricalcite, ou une combinaison de plusieurs de ces agents dispersants.
L'agent dispersant peut être introduit dans le milieu de polymérisation jusqu'à 10 % en poids par rapport d'eau utilisé et de préférence de 0,01 % à 5 % en poids par rapport au poids d'eau utilisé.
Au moins un agent emulsifiant peut être ajouté au milieu polymérisation. L'usage d'un tel agent emulsifiant est en particulier recommandé lorsque l'on souhaite que la polymérisation mène à un latex, c'est-à-dire à un ensemble de particules de polymère présentant un diamètre moyen en nombre inférieur à 1 micromètre, lesdites particules étant dispersées dans la phase aqueuse. Lorsqu'un agent emulsifiant est utilisé, il n'est généralement pas nécessaire que le milieu de polymérisation contienne un agent dispersant.
A titre d'agent emulsifiant, on peut utiliser l'un quelconque des agents tensio-actifs connus qu'il soient anioniques, non-anioniques ou même cationiques. En parti- culier, on peut choisir l'agent emulsifiant parmi les anioniques tels que les sels de sodium ou de potassium d'acides gras, notamment le laurate de sodium, le stéarate de sodium, le palmitate de sodium, l'oléate de
sodium, les sulfates mixtes de sodium ou de potassium et d'alcool gras, notamment le laurysulfate de sodium, les sels de sodium ou de potassium d'esters suifosucciniques, les sels de sodium ou de potassium des acides alkylaryl- sulfoniques, notamment le dodecylbenzene sulfonate de sodium, et les sels de sodium ou de potassium de monosuifonates de monoglycérides gras, ou encore parmi les tensio-actifs non ioniques tels que les produits de réaction entre l'oxyde d' éthylène et les alkylphénols . On peut bien entendu utiliser des mélanges de tels agents tensio-actifs .
L'agent emulsifiant peut être introduit dans le milieu de polymérisation jusqu'à 10 % en poids par rapport au poids d'eau, et de préférence de 0,01 % à 5 % en poids par rapport au poids d'eau.
Dans un tel procédé comprenant un agent emulsifiant et une phase organique liquide, les constituants (A) et
(B) ayant été principalement solubilisés dans ladite phase organique liquide, l'agent emulsifiant étant en quantité supérieure à la concentration micellaire critique, la polymérisation se déroule dans les gouttelettes de phase organique liquide, lesquelles présentent généralement un diamètre moyen compris entre 1 mm et 1000 mm, et dans les micelles lesquelles présentent généralement un diamètre moyen compris entre 1 nanomètre et 100 nano- mètres. Un tel procédé est similaire au procédé dit de «polymérisation radicalaire en émulsion» sauf qu'il n'est pas radicalaire. Lorsque dans un tel procédé, on augmente la concentration en agent emulsifiant, on augmente l'importance relative de la polymérisation se déroulant dans les micelles et l'on favorise la formation d'un latex en fin de polymérisation. Dans ce cas de la présence d'une phase organique liquide, lorsque la quantité d'agent emulsifiant est telle que toute la phase organique liquide est présente dans les micelles, le procédé est similaire au procédé dit de «polymérisation radicalaire en microémulsion» sauf que la polymérisation n'est pas radicalaire.
Pour le cas où le milieu de polymérisation comprend une phase organique liquide et un agent emulsifiant, il est possible d'ajouter au milieu un co-tensio-actif comme on le fait pour les procédés de polymérisation en miniémulsion. Un tel co-tensio-actif présente généralement une solubilité dans l'eau inférieure à 1 x 10"3 mole par litre à 20°C. Un tel co-tensio-actif peut, par exemple, être l'hexadécane ou l'alcool cétylique. Il peut être présent jusqu'à 10% en poids par rapport au poids d'eau et de préférence le rapport de la masse d'agent emulsifiant sur celle de co-tensio-actif va de 0,5 à 2. La présence de ce co-tensio-actif permet, grâce également à un cisaillement suffisant du milieu, l'obtention de gouttelettes de phase organique liquide inférieures à 1 mm et favorise la formation d'un latex en fin de polymérisation. Le cisaillement suffisant peut par exemple être obtenu par ultrasons ou par un homogénéisâteur (comme un appareil du type ultraturax ou diax 600 de la société Heidolph) . Une fois obtenue la taille caractéristique (<1 mm) des gouttelettes, l'agitation peut être poursuivie avec un cisaillement moins vigoureux, du type des cisaillements utilisés pour les procédés de polymérisation en suspension.
De préférence, le polymérisation est mise en œuvre en mini-émulsion.
Pour le cas où un solvant organique a été utilisé celui-ci peut, si cela est souhaité, être éliminé par évaporâtion.
Le procédé selon l'invention mène à des particules de polymère dont le diamètre peut aller de 10 nanometres à 5 millimètres.
Pour le cas où la polymérisation comprend un agent emulsifiant, un latex est obtenu. A l'issue de la polymérisation réalisée en présence d'un agent emulsifiant, le latex contient éventuellement des particules ayant tendance à décanter et il peut être souhaité de procéder à une séparation, par exemple par filtration de façon à éliminer ces particules ne faisant pas partie du latex.
Les conditions de polymérisation, à savoir quantité des ingrédients dans le milieu de polymérisation et degré de conversion de monomère en polymère, peuvent être adaptées de façon que le latex présente un taux de solide allant de 0,1 à 50% en poids.
L'oléfine destinée à être polymérisée est introduite sous agitation suffisante du milieu de polymérisation, par exemple une agitation allant de 10 à 10 000 révolutions par minute. L'oléfine peut être introduite sous forme liquide ou gazeuse, suivant son état physique.
Les températures et pressions de polymérisation ont été indiquées ci-dessus.
Pour le cas où seul l' éthylène est polymérisé, un homopolyéthylène haute densité est obtenu. La polyméri- sation de l' éthylène avec au moins une autre oléfine que 1' éthylène mène à l'obtention d'un polymère de l' éthylène de plus faible densité que 1 ' homopolyéthylène haute densité précédemment évoqué. Suivant la quantité et la nature du ou des comonomère (s) de l' éthylène, il est donc possible d'obtenir un polymère de l' éthylène haute densité (polyethylene haute densité) , ou un polymère de 1' éthylène moyenne densité (polyethylene moyenne densité) voire, à fort taux de comonomère, un polymère de 1' éthylène basse densité (polyethylene basse densité) . Comme cela est d'usage pour les polymères de 1' éthylène, on entend par «haute densité» le fait que la densité soit supérieure à 0,940, par moyenne densité le fait que la densité aille de 0,925 à 0,940 et par basse densité le fait que la densité soit inférieure à 0,925. La polymérisation peut donc mener à un latex d'au moins une oléfine, c'est-à-dire à un polymère comprenant des unités polymérisées d'au moins une oléfine, le cas échéant avec d'autres unités de monomère polymérisé. En particulier, si au moins une oléfine est l' éthylène, un latex d'un polymère de l' éthylène peut être obtenu.
Le procédé selon l'invention peut donc mener à un latex d'un polymère de l' éthylène haute densité ou à un
latex d'un polymère de l' éthylène moyenne densité, voire d'un polymère de l' éthylène basse densité.
Dans le cadre de la présente demande, le terme polymère doit être pris dans son sens général, de sorte qu'il recouvre les homopolymeres copolymeres, interpolymères et mélanges de polymères. Le terme polymérisation doit également être pris dans un sens général équivalent.
L'ensemble des oléfines comprend celui des alpha- oléfines. Comme oléfines, on peut citer l' éthylène, le propylène, le cyclopentene, le 1-hexène, le 3 -méthyl-1- pentène, le 4 -méthyl-1-pentène, le 1 , 4-hexadiène, le 1,9- décadiène, le 1-octène, le 1-décène, et les oléfines cycliques comme le cyclohexène . L'ensemble des oléfines inclut également les composés de formule CH2=CH (CH2)n G dans laquelle n représente un nombre entier allant de 2 à 20, et G représente un radical pouvant être choisi dans la liste suivante :
OH, CHOHCH2OH, OT, CF3 , COOT, COOH, Si(OH)3, Si(OT)3, T représentant un radical hydrocarboné compre- nant de 1 à 20 atomes de carbone. On mentionne en particulier les cas où au moins une oléfine est l' éthylène.
Le procédé selon l'invention peut être mené en discontinu (batch en anglais) , en semi continu ou en continu.
Exemples .
Les exemples suivants illustrent la présente invention sans toutefois en limiter la portée. Dans ces exemples, le schéma de synthèse est le suivant:
On prépare les composés suivants
Exemples 1 à 4 : préparation des composés (ligands lb à le)
Exemple 1
Synthèse de l ' ester éthylique de l 'acide 6, 6, 6, 5, 5, 4, 4 - heptafluoropropyl - 3 -oxo - 2 - (triphenyl -phosphoranylidene) hexanoïque .
Une suspension de bromure de carbéthoxymethyl- triphenyl phosphonium (3,4 g, 7,9 mmoles) dans 25 ml de THF anhydre est refroidie dans un bain de glace et traitée avec de la triéthylamine (2,4 ml, 17,2 mmoles) . Après 15 minutes d'agitation, le mélange est traité par addition au goutte-à-goutte de chlorure de heptafluoro
butyryle (1,28 ml, 8,6 mmoles). On laisse la température remonter jusqu'à la température ambiante et on laisse reposer pendant encore une heure. Le mélange reactionnel est ensuite filtré et le précipité est lavé trois fois avec du THF froid, et le filtrat est séché sous vide. La poudre obtenue est recristallisée dans du methanol . Le rendement est de 63 %.
RMN 1H (ppm, dans CDC13) : C6H5 7,4-7,8, 15H, m ; OCH2, 3,78, 2H, q ; CH3 , 0,9, 2H, t (3JH-H = 7 Hz) . 13C (ppm, dans CDC13) 13,6, 60,3, 72,6 (1JC-P = 115 Hz), 124 (1JC-P = 100 Hz) , 129,9 (2JC-P = 13 Hz) , 132,6 (4JC-P = 3 Hz), 133,4 (3JC-P = 10 Hz) , 165,7 (2JC-P = 13.5 Hz), 175,2 (2JC-F = 27 Hz, 2JC-P = 6 Hz).
RMN 19F (ppm, dans CDC13) COCF2 -124,9, s ; CF2 - 113,7, q (3JF-F = 1,5 Hz) ; CF3 -80,7, t (3JF-F = 1,5 Hz) .
RMN 31P (ppm, dans CDC13) , 20, s.
IR (10% KBr granulé) : 3062, 2981, 1709, 1682, 1579, 1571, 1486, 1437, 1330, 1251, 1234, 1200, 1157, 1105, 968, 935, 757, 692, 556, 516 cm"1.
Analyse élémentaire : C calculé : 57,36%, trouvé 57,61% ; H calculé : 3,70%, trouvé 3,87%.
Exemple 2 Synthèse de l ' ester éthylique de l 'acide pentafluoro- benzyl -3 -oxo-2 - ( triphénylphosphoranylidène ) propanoï que
On procède comme dans l'Exemple 1, avec du bromure de (éthoxycarbonylmethyl) triphenyl phosphonium (0,8 g, 2,0 mmoles), de la triéthylamine (0,6 ml, 4,2 mmoles) et du chlorure de pentafluorobenzoyle (0,3 ml, 2,1 mmoles).
Le rendement est de 52 %.
RMN 1H (ppm, dans CDC13) C6H5 7,5-7,6 et 7,7-7,8,
15H, m ; OCH2, 3,65, 2H, q ; CH3 , 0,58, 2H, t (3JH-H = 7 Hz). 13C (ppm, dans CDC13) 13,5, 58,9, 74,2 (1JC-P = 110
Hz), 124,7 (1JC-P = 94 Hz), 128,8 (2JC-P = 13 Hz), 132,4 (4JC-P = 3 Hz) , 133,5 (3JC-P = 10 Hz) , 166,7 (2JC-P = 13
Hz), 178,7 (2JC-P = 7 Hz) .
RMN 19F (ppm, dans CDC13) C6F5 -145,2, dd (3JF-F = 22 Hz, 4JF-F = 6,7 Hz), -157, 8, t (3JF-F = 22 Hz), -163, 7, td (3JF-F = 22 Hz, 4JF-F = 6,7 Hz).
RMN 31P (ppm, dans CDC13) , 18,3, s. IR : 1661, 1562, 1517, 1496, 1437, 1369, 1341, 1293, 1244, 1103,
1087, 983, 940, 692, 542 cm"1. Analyse élémentaire : C calculé: 64,21 %, trouvé : 64,49%. H calculé 3,72%, trouvé 3,84%.
Exemple 3
Synthèse de l ' ester tert-butylique de l 'acide penta- fl uorobenzyl -3 - oxo -2 - ( triphénylphosphoranyl i dène) propa - no ï que
On procède comme dans l'Exemple 1, avec du bromure de (tert-butoxycarbonylméthyl) triphénylphosphonium (1,65 g, 4,0 mmoles), triéthylamine (1,3 ml, 8,2 mmoles) et du chlorure de pentafluorobenzoyle (0,6 ml, 4 mmoles) . Le rendement est de 62%.
RMN 1H (ppm, dans CDC13) C6HS 7,4-7,9, 15H, m ; CH3, 0,96, 9H, s., 13C (ppm, dans CDC13) 13,5, 58,9, 74,2 (1JC-P = 110 Hz), 124,7 (1JC-P = 94 Hz) , 128,8 (2JC-P = 13 Hz) , 132,4 (4JC-P = 3 Hz), 133,5 (3JC-P = 10 Hz), 166,7 (2JC-P = 13 Hz), 178,7 (2JC-P = 7 Hz), RMN 19F (ppm, in CDC13) C6F5 -145,2, dd (3JF-F = 22 Hz, 4JF-F = 7.4 Hz), -158,0, t (3JF-F = 22 Hz), -163, 8, td (3JF-F = 22 Hz, 4JF-F = 7,4 Hz) .
RMN 31P (ppm, in CDC13) , 18,1, s.
IR : 1666, 1552, 1516, 1495, 1437, 1359, 1303, 1247, 1167, 1108, 988, 941, 692, 543, 521 cm"1. Analyse élémentaire : C calculé : 65,27 %, trouvé 65,28%. H calculé 4,24%, trouvé 4,31%.
Exemple 4
Synthèse de l ' ester benzylique de l 'acide penta- fluorobenzyl -3 -oxo -2- ( triphénylphosphoranyl idène) propa- noïque
On procède comme dans l'Exemple 1, avec du bromure de (benzyloxycarbonylméthyl) triphénylphosphonium (0,98 g,
2,0 mmoles) , triéthylamine (0.58 ml, 4.2 mmoles) et du chlorure de pentaf luorobenzoyle (0,3 ml, 2,1 mmoles) . Le rendement est de 32 %.
RMN 1H (ppm, dans CDC13) C6HS , 20H, m ; CH2, 2H, s. 13C (ppm, in CDC13) 65,7, 74,4 (1JC-P = 112 Hz) , 124,5
(1JC-P = 94 Hz) , 128,0, 128,2, 128,5, 128,8 (2JC-P = 13
Hz) , 132,4 (4JC-P = 3 Hz) , 133,5 (3JC-P = 10 Hz) ,
135,6, 166,3 (2JC-P = 13 Hz) , 178,7 (2JC-P = 7 Hz) , RMN
19F (ppm, in CDCl3) C6F5 -145,7, dd (3JF-F = 23 Hz, 4JF-F = 7 Hz) , -157, 4, t (3JF-F = 23 Hz) , -163, 8, td (3JF-F = 23 Hz, 4JF-F = 7 Hz) .
RMN 31P (ppm, in CDC13) , 18,6, s.
IR : 1648, 1554, 1519, 1487, 1440, 1341, 1288, 1274, 1066, 986, 754, 690, 545, 510,501cm"1. Analyse élémen- taire : C calculé : 67,55 %, trouvé 67,32%. H calculé 3,67 %, trouvé 3,95 %. Exemple 5 a) Préparation du catalyseur de polymérisation la Dans un tube de Schlenk, on dissout 23,5 mg de Ni (COD) 2 dans 8,5 ml de toluène. 4 ml de la solution obtenue sont ajoutés à 8,9 mg d'ester éthylique de l' acide trifluorométhyl-3-oxo-2- (triphénylphosphoranylidène) hexanoïque (la) du commerce. On agite la solution pendant 15 minutes et on ajoute 0,6 ml de cette solution à 400 ml de toluène dans un réacteur en verre .
b) Polymérisation
La solution obtenue précédemment est introduite dans réacteur en acier inoxydable de 1 litre équipé d'une agitateur mécanique à induction magnétique, d'un thermocouple, d'un orifice d'échantillonnage et d'une enveloppe double et chauffé à 70°C.
De l' éthylène est immédiatement introduit sous une pression de 3 bars. L'introduction d' éthylène est poursuivie sans interruption sous une pression de 3 bars à partir d'un réservoir de 1 litre sous haute pression.
La chute de pression dans le réservoir est enregistrée,
de manière à évaluer l'activité et à mesurer la productivité. Le milieu reactionnel (400 ml environ) est ajouté à environ 600 ml de methanol et on récupère ensuite par filtration environ 70 g de polymère. Un autre essai de polymérisation a été réalisé avec une quantité plus importante de catalyseur la. Les caractéristiques de la polymérisation sont données dans le tableau 1.
Exemple 6
On prépare, comme décrit dans l'exemple 5, en a) , des catalyseurs de polymérisation lb à le, à partir des ligands des exemples 1 à 4, respectivement.
On prépare en outre, de la même manière, des cataly- seurs de polymérisation lf et lg selon la demande de brevet français précitée n° 2 784 110, à partir d'ester éthylique de l'acide méthyl-3 -oxo-2- (triphenyl- phosphoranylidène) hexanoïque et d'ester éthylique de l'acide benzyl-3-oxo-2- (triphenylphosphoranylidène) propanoïque, respectivement. Ces deux acides ont été trouvés dans le commerce.
On réalise ensuite les polymérisations n° 1 à 13, en suivant le mode opératoire décrit dans l'exemple 5, en b) . Les caractéristiques de ces polymérisations 1 à 13 sont données dans le tableau 1 ci-après.
Les polymérations ont été, sauf indication contraire dans le tableau 1, effectuées avec le catalyseur dans 400 ml de toluène sous 3 bars d' éthylène et à 70 °C.
b : les réactions ont été effectuées dans 400 ml d'heptane c : valeurs déterminées par chromatographie par perméation de gel par comparaison avec des étalons de polyethylene d : le solvant était un mélange toluène/eau 300 ml/100 ml e : il s'agit d'une polymérisation du propylène et non de l' éthylène
Exemple 7 : polymérisations en émulsion et en mini- émulsion a) Préparation du catalyseur de polymérisation 2a Dans un tube de Schlenk, on dissout 33 mg de Ni(COD)2 dans 10 ml de toluène. On ajoute à la solution 13,3 mg d'ester éthylique de l'acide trifluorométhyl-3- oxo-2- (triphenyl-phosphoranylidène) hexanoïque du commerce. On agite la solution pendant 15 minutes.
b) Polymérisation
On ajoute la solution obtenue précédemment à 300 ml d'eau contenant 5 g/1 de lauryl sulfate de sodium (tensio-actif) dans un ballon en téflon. Pour effectuer une polymérisation en mini-émulsion, de 1 ' hexadécane (10 g /par litre d'eau) est ajouté au mélange biphasique obtenu et le mélange est émulsifié à l'aide d'un appareil à produire des ultrasons tel qu'un Branson 600 W pendant 2 minutes, sous agitation magnéti- que et sous argon. En variante, on peut effectuer une homogénéisation pendant 10 minutes à l'aide d'un appareil appelé Ultraturrax.
Ensuite, le milieu reactionnel (dispersion fine dans le cas d'une mini-émulsion et mélange biphasique dans le cas d'une émulsion) est introduit dans un réacteur en acier inoxydable de 1 litre, équipé d'un agitateur mécanique (magnétique) , d'un thermocouple, d'un orifice d'échantillonnage, et d'une enveloppe double chauffée à 70°C. De l' éthylène est immédiatement introduit sous une pression de 20 bars. L'introduction d' éthylène est poursuivie sans interruption sous une pression de 20 bars à partir d'un réservoir de 5,5 litres sous haute pression. La chute de pression dans le réservoir est enregistrée, de manière à évaluer l'activité et à mesurer la productivité. Le milieu reactionnel (300 ml) est récupéré après avoir chassé l' éthylène restant suffisamment lentement pour éviter la flocculation d'un latex par sédimentation crémeuse. Le latex est filtré pour détermi- ner la teneur en floc et le résidu de liquide est analysé par diffusion de la lumière dynamique (DLS) et gravimétrie. ". - -
Exemple 8
On prépare, comme décrit dans l'exemple 7, en a) , des catalyseurs de polymérisation 2b à 2e, à partir des ligands des exemples 1 à 4, respectivement.
On prépare en outre, de la même manière, des catalyseurs de polymérisation 2f et 2g selon l'état de la technique, à partir d'ester éthylique de l'acide méthyl- 3-oxo-2- (triphenyl-phosphoranylidène) hexanoïque et d'ester éthylique de l'acide benzyl-3 -oxo-2- (triphenyl- phosphoranylidène) propanoïque, respectivement.
On réalise ensuite les polymérisations en suivant le mode opératoire décrit dans l'exemple 7, en b) , les polymérisations 14 à 19 étant réalisées en emulsion et les polymérisations 20 à 36 en mini-émulsion.
Les caractéristiques de ces polymérisations 14 à 26 sont données dans le tableau 2 ci-après.
b : le benzène est utilisé à la place du toluène c : valeurs déterminées par diffusion de la lumière dynamique (DLS) après dilution d : taux de solide déterminé par gravimétrie du latex après filtration e : le catalyseur utilisé est 2b f : êmulsification faite avec un Ultraturax, à faible vitesse g : non mesurable (moins de 3% de polymère) h : productivité dans la phase aqueuse sans tenir compte du floc
Exemple 9
Dans cet exemple sont présentées, à titre comparatif, les productivités de catalyseurs de l'état de la technique avec celles des catalyseurs selon l'invention la à le et 2a à 2e.
Les données figurent dans le tableau suivant
(1) : Catal est le catalyseur n°2a de l'article intitulé « Coordination polymerization of ethylène in water by Pd(II) and Ni (II) catalysts » de A .HELD, F. M. BAUERS and S. MECKING, Chem. Comm. , 2000, 301-302 ;
Cata2 est le catalyseur n° 6 de l'article intitulé « Ethylène Homopolymerization with P,0-Chelated Nickel Catalysts » de U. KLABUNDE, et al., Journal of Polymer Science, Part A : Polymer Chemistry, Vol. 25, 1989-2003 (1987) ;
Cata3 est le catalyseur n°8 de l'article intitulé « Ethylène Homopolymerization with P,0-Chelated Nickel Catalysts » de U. KLABUNDE, et al., Journal of Polymer Science, Part A : Polymer Chemistry, Vol. 25, 1989-2003 (1987) ;
Cata4 est le catalyseur n°2 du Tableau 1 !« Table 1 ») du brevet américain n° 4 529 554 précité.
On constate donc que la productivité des catalyseurs selon l'invention est au moins deux fois supérieure à celle des catalyseurs de l'état de la technique.