La présente invention concerne le domaine de la carrosserie, en
particulier des cabines utilisées pour les travaux de préparation et de
traitement des carrosseries, notamment des installations affectées au
ponçage ou analogues, et a pour objet une aire de ponçage pourvue d'un
dispositif de surélévation des appareillages accessoires.
Actuellement, les cabines de ponçage ou aires de ponçage se
présentent généralement sous forme de locaux, dans lesquels les différents
appareillages accessoires, tels que les ensemble d'aspiration de l'air vicié et
de chauffage, ainsi que les moyens de production d'énergie d'entraínement
des outils portatifs sont disposés à même le sol, le long des parois
délimitant lesdits locaux.
Il en résulte que, pour une surface au sol nécessaire au
stationnement du produit (carrosserie) à traiter et à la circulation du ou des
opérateurs, il y a lieu de prévoir une surface supplémentaire destinée à la
mise en place des appareillages. Il s'ensuit que pour une surface utile
donnée l'encombrement au sol de telles cabines ou aires est relativement
important et que le volume construit est également important, ce qui influe
directement sur le prix de revient de ces cabines ou aires.
Pour obvier à ces inconvénients, il a été préconisé de disposer
l'ensemble des appareillages accessoires sur la partie supérieure de la
charpente de ces cabines, formant toitures. Une telle disposition nécessite,
cependant, un renforcement de la charpente, afin d'absorber sans risque la
surcharge ainsi créée. En outre, du fait que ces appareillages doivent être
accessibles en vue de leur maintenance, il est obligatoire de prévoir des
moyens de sécurité pour les opérateurs éventuellement appelés à intervenir.
Il en résulte que ces constructions sont plus coûteuses que les constructions
traditionnelles.
Il a également été proposé de disposer les différents
appareillages à l'extérieur des cabines, le long d'une paroi de celles-ci au
sol, ou à une certaine distance du sol par fixation sur la paroi. Une telle
réalisation permet, certes, de libérer de l'espace intérieur tout en évitant un
surcoût dû à un renforcement de la charpente. Cependant, l'espace gagnée à
l'intérieur du local doit être récupéré à l'extérieur de celui-ci, de sorte que
l'emprise au sol reste identique.
En outre, dans un tel cas, les différents appareillages, en
particulier ceux destinés à réaliser les circulations d'air, doivent être reliés à
des bouches d'entrée d'air et d'aspiration par l'intermédiaire de gaines, de
sorte que les pertes de charge dans ces appareillages sont augmentés, ce qui
entraíne l'obligation de disposer d'une puissance supérieure de l'installation,
de sorte que le coût de celle-ci est augmenté.
De plus, toutes les solutions existants actuellement pour
dégager la surface au sol disponible de ces aires ou cabines nécessitent
forcément une réalisation plus complexe.
Enfin, on connaít également, par DE-A-41 17 762, une
installation de peinture spécifiquement destinée à la peinture en continu de
produits en défilement. Une telle installation se présente sous forme d'un
tunnel de grande longueur fermé de manière étanche et pourvu le long d'un
côté longitudinal de moyens accessoires disposés à même le sol. Une telle
installation n'est, cependant, pas adaptée à la préparation et aux
déplacements nécessaires des opérateurs.
La présente invention a pour but de pallier ces inconvénients en
proposant une aire de ponçage ou analogue permettant de dégager une
surface disponible au sol plus importante tout en maintenant l'emprise au
sol total de la cabine ou aire et en évitant la mise en oeuvre de moyens
coûteux de support des appareillages.
A cet effet, l'aire de ponçage ou analogue, qui se présente
essentiellement sous forme d'un local à un ou plusieurs emplacements de
travail comportant, d'une part, une charpente d'infrastructure et de support
d'un toit et, d'autre part, des appareillages accessoires, est caractérisée en ce
qu'elle est pourvue d'un dispositif de surélévation des appareillages
accessoires.
L'invention sera mieux comprise, grâce à la description ci-après,
qui se rapporte à des modes de réalisation préférés, donnés à titre
d'exemples non limitatifs, et expliqués avec référence aux dessins
schématiques annexés, dans lesquels :
la figure 1 est une vue en élévation frontale d'une aire de
ponçage conforme à l'invention ; la figure 2 est une vue en coupe suivant A-A de la figure 1 ; la figure 3 est une vue en plan et partiellement en coupe de
l'aire ; la figure 4 est une vue en coupe suivant B-B de la figure 2 ; les figures 5 à 7 sont des vues analogues à celle de la figure 2
de variantes de réalisation de l'aire, et les figures 8 et 9 sont des vues analogues à celle de la figure 3
d'autres variantes de réalisation de l'aire.
Les figures 1 à 9 des dessins annexés représentent une aire de
ponçage ou analogue, qui se présente essentiellement sous forme d'une
enceinte 1 à un ou plusieurs emplacements de travail 2 comportant, d'une
part, une charpente d'infrastructure 3 et de support d'un toit 4 et, d'autre
part, des appareillages accessoires 5.
Conformément à l'invention, cette aire est pourvue d'un
dispositif de surélévation des appareillages accessoires 5. Ce dispositif est
essentiellement constitué sous forme d'un support 6 ou d'une charpente
intérieure légère, formé par des profilés et fixé sur la charpente
d'infrastructure 3 ou sur les parois de l'enceinte 1, à distance du sol de
l'enceinte 1, de manière à permettre une circulation aisée autour du produit
à traiter et sous les appareillages accessoires 5.
Ainsi, il est possible de dégager une part importante de surface
au sol, de sorte que pour une surface disponible égale, une aire conforme à
l'invention nécessite une emprise au sol moindre qu'une aire de type connu
à ce jour.
Comme le montrent les figures 2 à 9 des dessins annexés, le sol
de l'enceinte 1 est pourvu, sous chaque emplacement de travail 2 d'un
caisson 7, dont la surface supérieure, délimitant la base dudit emplacement
de travail 2, est constituée par un caillebotis 8, ce caisson 7 étant raccordé à
un conduit d'aspiration 9 d'un moyen 10 d'extraction et de traitement d'air
vicié faisant partie des appareillages accessoires 5.
De préférence, le support 6 ou charpente intérieure légère est
fixé sur des poteaux 11 indépendants de la charpente d'infrastructure 3 et/ou
sur les parois adjacentes de l'enceinte 1, à une distance du sol sensiblement
égale à une hauteur d'homme. Cette fixation du support 6 ou charpente
intérieure légère peut être complétée par une fixation complémentaire sur le
conduit d'aspiration 9 du moyen 10 d'extraction et de traitement d'air vicié
faisant partie des appareillages accessoires 5, par l'intermédiaire de profilés
d'appui 12 (figure 2). Il en résulte la possibilité d'une fixation multiple du
support 6 ou charpente intérieure, qui a pour corollaire une répartition de la
charge en de nombreux points d'appui, de sorte que ledit support et ses
moyens d'appui et d'ancrage peuvent être réalisés sous une forme légère
dans des sections suffisantes pour supporter des efforts mécaniques
relativement faibles.
Selon une caractéristique de l'invention, les appareillages
accessoires 5, qui sont constitués essentiellement par le moyen 10
d'extraction et de traitement d'air vicié, par un dispositif de chauffage, ainsi
que par des moyens de production d'énergie d'entraínement des outils
portatifs, sont complétés par au moins un moyen 13 d'introduction forcée
d'air de renouvellement. Ainsi, il est possible d'assurer une compensation
continue de l'extraction d'air vicié réalisée par le moyen 10 et d'éviter une
mise sous pression négative de l'enceinte 1 ayant pour effet de provoquer un
courant d'air lors d'une ouverture de ladite enceinte 1, courant d'air pouvant
être préjudiciable pour l'opérateur et éventuellement pour la qualité du
travail effectué.
Le moyen 13 d'introduction forcée d'air de renouvellement est
avantageusement relié au dispositif de chauffage, en amont ou en aval de ce
dernier, soit par l'intermédiaire d'une gaine, non représentée, reliée
directement à la gaine d'aspiration dudit moyen de chauffage, soit par
l'intermédiaire de gaines 14 reliées aux gaines de soufflage d'air 15
débouchant directement au-dessus des emplacements de travail 2 (figures 3,
6 et 8) ou dans un plénum 16 (figures 5, 7 et 9).
Une telle liaison entre le moyen 13 d'introduction forcée d'air
de renouvellement et le dispositif de chauffage permet, lors du
renouvellement partiel d'air en périodes nécessitant un chauffage de
l'enceinte 1, un mélange de l'air frais avec l'air réchauffé ou un chauffage
direct dudit air frais avant son soufflage à l'intérieur de l'enceinte 1.
Ainsi, il est possible de réaliser de manière continue une
aspiration de l'air vicié, chargée de poussières, sous chaque emplacement de
travail 2 d'un caisson 7, à travers le caillebotis 8, par l'intermédiaire du
conduit d'aspiration 9 du moyen 10 d'extraction et de traitement d'air. Ce
mode de fonctionnement permet, en outre, un dégagement continu de la
poussière résultant du travail de l'opérateur hors du champ de travail vers le
bas et ne risque pas de gêner l'opérateur, d'une part, dans sa vision du travail
et, d'autre part, dans sa faculté de respirer un air propre.
Le volume d'air de compensation peut être réglé par
l'intermédiaire de clapets à deux voies de réglage des flux d'air, dont le
fonctionnement et la constitution ne sont pas décrits en détail ceux-ci étant
parfaitement connus à l'homme du métier.
Les figures 1 à 7 des dessins annexés représentent une enceinte
1 composée par deux emplacements de travail 2 séparées par une paroi
verticale 2' pouvant être ouverte et fermée et se présentant avantageusement
sous forme d'un rideau transparent ou analogue en matière synthétique
montée à sa partie supérieure sur une tringle de support et de guidage. Il
pourrait également être envisagé de réaliser la paroi verticale 6 sous forme
d'un ou de plusieurs battants de portes permettant une ouverture totale de la
surface verticale correspondant à une paroi d'un emplacement de travail 2.
Les figures 8 et 9 des dessins annexés représentent des
variantes de réalisation de l'invention, dans lesquelles les appareillages
accessoires 5 et leur dispositif de surélévation sous forme d'un support 6 ou
d'une charpente sont disposés en séparation entre deux emplacements de
travail 2 qui sont, soit directement surmontés par des gaines de soufflage
d'air 15 (figure 8), soit par un plénum 16 (figure 9).
Dans un tel cas, la séparation verticale entre deux
emplacements de travail 2 peut être complétée par un ou plusieurs rideaux
souples ou par des éléments complémentaires rigides de séparation.
Grâce à l'invention, il est possible de réaliser une aire de
ponçage ou analogue, qui permet l'obtention d'une surface utile de travail
plus importante pour une emprise au sol donnée, tout en évitant la mise en
oeuvre d'une infrastructure renforcée et lourde de support des appareillages.
Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux modes de
réalisation décrits et représentés aux dessins annexés. Des modifications
restent possibles, notamment du point de vue de la constitution des divers
éléments ou par substitution d'équivalents techniques, sans sortir pour
autant du domaine de protection de l'invention.