L'invention concerne une ferrure d'articulation pour porte ou
fenêtre, notamment de type oscillo-battant, comportant une
partie fixe munie de moyens de fixation en feuillure du cadre
dormant et pourvue de moyens d'articulation prévus pour coopérer
avec des moyens d'articulation complémentaires associés à une
partie mobile rendue solidaire d'un châssis ouvrant comportant,
en périphérie, un bandeau de recouvrement prévu apte à venir en
applique, en position de fermeture, contre ledit cadre dormant,
cette ferrure d'articulation comportant encore des moyens
d'ajustement de la position du châssis ouvrant par rapport à ce
cadre dormant.
La présente invention trouvera son application dans le domaine
de la quincaillerie du bâtiment et a trait, plus
particulièrement, à des ferrures d'articulation, dites
invisibles.
L'on connaít d'ores et déjà des ferrures d'articulation
répondant à la description ci-dessus, mais dont les moyens
d'articulation s'étendent parallèlement au montant arrière de
l'ouvrant de sorte qu'ils sont apparents du côté interne au
cadre dormant une fois la porte ou fenêtre refermée.
Ainsi, dans le document DE-A 196 50 866 il est décrit une telle
ferrure d'articulation comportant une partie fixe pourvue de
moyens de fixation en feuillure du cadre dormant et comportant
des moyens d'articulation destinés à coopérer avec des moyens
d'articulation complémentaires associés à une partie mobile qui,
elle, est rapportée au châssis ouvrant de ladite porte ou
fenêtre.
En fait, les moyens d'articulation de la partie fixe se
présentent sous forme d'au moins une douille s'étendant du côté
interne du montant arrière du cadre dormant et recevant un axe
sur lequel est engagée la douille, correspondant aux moyens
d'articulation complémentaires, de la partie mobile. Finalement
la douille de la partie fixe est solidaire d'une lame venant
s'étendre en feuillure de ce montant arrière du cadre dormant,
sensiblement parallèlement à l'axe du pivotement vertical de
l'ouvrant. Cette lame est fixée au niveau de cette feuillure par
l'intermédiaire de moyens de fixations appropriés, tels que vis
ou similaires. A noter, à ce sujet, qu'une telle lame peut
encore être configurée de manière apte à coopérer avec une
rainure de fixation que l'on trouve, habituellement, en
feuillure d'un tel cadre dormant, en particulier lorsque celui-ci
est conçu par assemblage de profilés métalliques ou en
matière synthétique. Dans ce type de construction cette partie
fixe comporte, également de manière usuelle, une platine de
fixation venant en applique sur la face interne du montant
arrière du cadre dormant et sur laquelle est rapportée la
douille desdits moyens d'articulation. Finalement, une telle
platine de fixation permet de consolider la liaison avec le
cadre dormant.
Quant aux moyens d'ajustement de la position du châssis ouvrant
par rapport au cadre dormant, ils se présentent, dans ce cas,
sous forme de moyens de réglage associés à la partie mobile
reliée à ce châssis ouvrant. En conséquence, en cas
d'intervention sur ces moyens de réglage il s'ensuit un décalage
dudit châssis ouvrant par rapport à son axe de pivotement
vertical donc par rapport à l'articulation le reliant à la
partie fixe solidaire du cadre dormant.
Il est également connu des ferrures d'articulation invisibles
prenant position, strictement, en feuillure du cadre dormant et
du châssis ouvrant. Plus particulièrement, en feuillure de la
traverse supérieure ou inférieure du cadre dormant, sensiblement
dans l'angle défini par rapport au montant arrière de ce
dernier, est rapportée une platine support au niveau de laquelle
est monté, de manière articulée, un ensemble de bras de compas
coopérant, par ailleurs, avec le châssis ouvrant.
Une telle ferrure d'articulation, occupant en quelque sorte le
jeu de feuillure entre la traverse supérieure ou inférieure du
cadre dormant et celle du châssis ouvrant, présente une
mécanique complexe, en particulier lorsque ledit châssis ouvrant
comporte, en périphérie, un bandeau de recouvrement destiné à
venir en applique du côté interne du cadre dormant, en position
de fermeture de la porte ou fenêtre. En effet, en cas
d'ouverture par pivotement autour d'un axe de rotation vertical
du châssis ouvrant, il est nécessaire, en phase initiale
d'ouverture, de projeter, sensiblement, ce châssis ouvrant en
dehors du cadre dormant sans quoi ledit bandeau de recouvrement
vient heurter ce dernier.
Dans ce type de configuration les moyens de réglage permettant
d'ajuster l'ouvrant par rapport au cadre dormant consistent,
souvent, en une mobilité relative de la platine support dont est
rendu solidaire l'ensemble bras de compas, ceci par rapport à
une platine de fixation fixée au cadre dormant.
Par rapport à cet état de la technique, la présente invention se
veut à même de proposer une ferrure d'articulation qui, bien
qu'étant invisible une fois la porte ou fenêtre refermée, reste
de conception simple tout en étant à même de répondre aux
contraintes particulières du réglage et, donc, de l'ajustement
de la position du châssis ouvrant par rapport au cadre dormant
dans une telle position invisible.
A cet effet, l'invention concerne une ferrure d'articulation
pour porte ou fenêtre, comportant une partie fixe munie de
moyens de fixation en feuillure du cadre dormant et pourvue de
moyens d'articulation prévus pour coopérer avec des moyens
d'articulation complémentaires associés à une partie mobile
rendue solidaire d'un châssis ouvrant comportant, en périphérie,
un bandeau de recouvrement prévu apte à venir en applique, en
position de fermeture, contre ledit cadre dormant, cette ferrure
d'articulation comportant, encore, des moyens d'ajustement de la
position du châssis ouvrant par rapport à ce cadre dormant,
caractérisé par le fait que, en combinaison :
- les moyens d'articulation complémentaires de la partie mobile
ainsi que les moyens d'articulation de la partie fixe sont
définis aptes à prendre position dans un logement dans ledit
bandeau de recouvrement du châssis ouvrant, à hauteur du montant
arrière de ce dernier ;
- les moyens de fixation en feuillure de la partie fixe sont
définis par une lame s'étendant parallèlement à l'axe de
pivotement dudit châssis ouvrant ;
- lesdits moyens d'ajustement se présentent sous forme d'une
cale d'épaisseur variable venant s'interposer entre ladite lame
de la partie fixe et une platine de fixation rapportée en
feuillure du cadre dormant et comportant, en regard de la cale,
un logement de forme conjuguée à cette épaisseur variable de
cette dernière.
Selon l'invention, il est associé à la cale des moyens de
réglage.
Les avantages qui découlent d'une telle conception consistent en
en ce que, tout en étant invisible, cette ferrure d'articulation
est de réalisation simple, gage de sa fiabilité.
Par ailleurs, dans la mesure où les moyens d'ajustement de
l'ouvrant par rapport au cadre dormant consistent en une cale
réglable venant s'interposer entre la lame de la partie fixe et
la feuillure du cadre dormant, une action sur les moyens de
réglage associés à cette cale engendre un déplacement synchrone
du châssis ouvrant et de l'articulation qui le relie audit cadre
dormant. Plus précisément, au cours de ces réglages les moyens
d'articulation de la partie fixe et ceux complémentaires de la
partie mobile conservent une position immuable à l'intérieur du
logement dans lequel ils prennent position au niveau du bandeau
de recouvrement du châssis ouvrant.
En conséquence, la présente invention permet d'apporter une
solution particulièrement intéressante au problème de
l'ajustement, au travers d'une ferrure d'articulation, de la
position d'un châssis ouvrant par rapport à son cadre dormant.
La compréhension de cette invention sera facilitée à la lecture
de la description qui va suivre en référence au dessin ci-joint.
La figure 1 est une représentation schématisée et en élévation
de la ferrure d'articulation conforme à l'invention, sur cette
figure 1 étant encore représentée, succinctement, le cadre
dormant et le châssis ouvrant de la porte ou fenêtre que vient
équiper cette ferrure.
La figure 2 est une vue identique à la figure 1, la menuiserie
n'ayant cependant pas été représentée pour une meilleure
compréhension du dessin.
La figure 3 est une représentation, vue de dessus, de la ferrure
d'articulation telle que visible dans la figure 1, sur cette
figure 2 étant encore illustré, partiellement, le montant
arrière du cadre dormant et celui du châssis ouvrant.
Ainsi, tel que visible dans les figures du dessin ci-joint la
présente invention a trait à une ferrure d'articulation 1 pour
porte ou fenêtre 2. En fait il a tout particulièrement été
représenté dans ces figure une ferrure d'articulation sous forme
d'un support de palier de compas, mais la présente invention ne
saurait être limitée à une telle réalisation.
Cette ferrure d'articulation 1 comporte une partie fixe 3 munie
de moyens de fixation 4 en feuillure 5 du cadre dormant 6 de
ladite porte ou fenêtre. Cette partie fixe 3 comporte encore des
moyens d'articulation 7 prévus pour coopérer avec des moyens
d'articulation complémentaires 8 associés à une partie mobile 9,
ici un bras de compas, rendue solidaire du châssis ouvrant 10,
par exemple en feuillure 11 de la traverse supérieure 12 de ce
dernier.
A ce propos, le ferrure d'articulation, selon l'invention,
trouvera un intérêt tout particulier dans le cas de son
application à un châssis ouvrant 10 comportant, en périphérie,
un bandeau de recouvrement 13 qui, en position de fermeture de
cette porte ou fenêtre 2 est destiné à venir en applique sur le
côté interne 14 du cadre dormant 6.
Par ailleurs, les moyens d'articulation 7 correspondant à la
partie fixe 3 ainsi que les moyens d'articulation
complémentaires 8 de la partie mobile 9 sont prévus aptes à
prendre position dans un logement 15 défini à cet effet au
niveau de ce bandeau de recouvrement 13, à hauteur du montant
arrière 16 du châssis ouvrant 10.
Substantiellement, lesdits moyens d'articulation 7 de la partie
fixe 3 consistent en une douille 17 s'étendant du côté interne
14 correspondant au montant arrière 18 du cadre dormant 6. Dans
cette douille 17 est engagé un axe de pivotement 19 sur
l'extrémité supérieure saillante 20 duquel est engagée une
douille 21 correspondant aux moyens d'articulation
complémentaires 8 de la partie mobile 9, ici du bras de compas.
Quant à la douille 17 de la partie fixe 3, elle est solidaire
d'une lame 22 s'étendant, avantageusement, en feuillure 5 du
montant arrière 18 du cadre dormant 6 où elle est rendue
solidaire de ce dernier à l'aide d'organes de fixation 23
appropriés.
Ainsi, en feuillure 5 de ce montant arrière 18 du cadre dormant
6 peut, par exemple, être ménagée une rainure en T 24 à
l'intérieur de laquelle peut être glissée une barrette de
fixation 25 comportant des ouvertures taraudées pour la
réception de vis de fixation venant traverser la lame 22.
En somme celle-ci définit, en combinaison avec le ou les organes
de fixation 23, les moyens de fixation 4, en feuillure 5 du
cadre dormant 6, de la partie fixe 3 correspondant à la ferrure
d'articulation 1.
Quant à la douille 21, elle est également solidaire d'une lame
26 venant s'intercaler au niveau du jeu de feuillure entre le
cadre dormant 6 et le châssis ouvrant 10, sur cette lame étant
rapportée, par exemple, l'extrémité arrière dudit bras de
compas.
Une telle ferrure d'articulation 1 comporte, encore, des moyens
27 d'ajustement de la position du châssis ouvrant 10 par rapport
audit cadre dormant 6.
Selon l'invention, ces moyens d'ajustement 27 se présentent sous
forme d'une cale 28 d'épaisseur 29 variable qui vient
s'interposer entre la lame 22 de la partie fixe 3 et une platine
de fixation 31 rapportée en feuillure 5 du cadre dormant 6.
Cette platine de fixation 31 comporte, en regard de la cale 28,
un logement 32 de forme conjuguée à cette épaisseur variable 29
de cette dernière.
Plus précisément, cette cale 28 est configurée en forme de coin
et comporte une face dorsale 33 en regard de la lame 22 plane,
tandis que sa face opposée 34 est sensiblement inclinée par
rapport à cette direction verticale, de sorte que son épaisseur
29 tente à croítre progressivement partant d'une extrémité 35.
Ainsi, en venant déplacer, verticalement, cette cale 28 par
rapport au logement 32 de forme conjuguée dans la platine de
fixation 31, il en découle un déplacement suivant une direction
horizontale 36 de la lame 22 et donc de la partie fixe 3. En
fait, la lame 22 est guidée dans ce déplacement au travers des
vis de fixation qui la relient à la barrette de fixation 25,
définissant, substantiellement, la platine de fixation 31.
Comme représenté dans la figure 1 du dessin ci-joint, pour,
d'une part, démultiplier l'action de la cale 28 et, d'autre
part, répercuter l'action de cette dernière sur toute la hauteur
de la lame 22, ladite cale 28 peut se présenter sous forme d'une
superposition de plusieurs cales élémentaires 28A, 28B
solidaires les unes des autres et dont les faces inclinées 34,
opposées à celles 33 en regard de la lame 22, sont parallèles.
Dans ces conditions, la platine de fixation 31 comporte une
succession de logements 32A, 32B de forme conjuguée aux cales
élémentaires 28A, 28B.
Selon un premier mode de réalisation, au droit des vis de
fixation venant traverser la lame 22, la cale 28 ; 28A, 28B,
comporte des ouvertures oblongues permettant leur passage et
leur coopération avec ladite platine de fixation 31, tout en
autorisant une mobilité verticale relative de cette cale 28 ;
28A, 28B suivant une course suffisante pour permettre les
réglages.
Selon un second mode de réalisation, représenté dans les figures
du dessin ci-joint, dans la partie centrale 38 de cette cale
28 ; 28A, 28B, peut être réalisé un seul et même évidement
vertical 39 pour le passage de ces vis de fixation et autoriser
son déplacement vertical lors des opérations de réglage.
Celles-ci peuvent être effectuées par un usager par
l'intermédiaire de moyens de réglage 30 directement associés à
la cale 28 et consistant en un prolongement 40 à son extrémité
inférieure 35 s'étendant au-delà de la lame 22 de la partie fixe
3. Au niveau de ce prolongement 40 est, alors, ménagée une vis
de réglage 41 prévue apte à prendre appui, selon le cas, sur
cette lame 22 ou encore sur la platine de fixation 31, voire,
tout simplement, au niveau de la feuillure 5 du cadre dormant 6.
L'ensemble est ainsi conçu de sorte que, sous l'action de cette
vis de réglage 41, il s'ensuit un déplacement suivant une
direction verticale 42, donc parallèle à la direction dans
laquelle l'épaisseur 29 de la cale 28 ; 28A, 28B est
progressivement croissante ou décroissante.
Tel que cela ressort de la description qui précède, la présente
invention vient répondre, de manière avantageuse, au problème
posé.