La présente invention concerne des perfectionnements
aux gabarits de positionnement, notamment en forme de
croisillon, destinés à assurer un écartement constant
déterminé entre deux éléments d'un carrelage.
On a proposé de tels gabarits de positionnement, qui
sont disposés dans les angles de carreaux adjacents et dont
les branches qui sont positionnées entre ces carreaux
ménagent entre ceux-ci un espacement régulier déterminé. De
tels gabarits de positionnement permettent, de façon
connue, d'assurer à la fois d'une part l'écartement requis
entre les carreaux et d'autre part leur distribution
angulaire régulière.
Lorsque l'on utilise des gabarits de positionnement
cruciformes pour disposer des carreaux sur un plan qui se
trouve en bordure d'une paroi, par exemple perpendiculaire
à celle-ci, on comprend que l'on est contraint d'éliminer
l'une des branches du gabarit. Pour ce faire on a
habituellement recours à des tenailles qui, en raison du
décalage qui existe entre la partie coupante de leur
mâchoire et la zone d'appui de celle-ci sur l'élément à
découper, ne peuvent réaliser une zone de coupe qui se
situe rigoureusement dans le prolongement des branches
restantes, si bien que la zone de coupe forme une
protubérance, ou bavure, par rapport à celles-ci. Une telle
protubérance est particulièrement gênante dans la mesure où
elle empêche une application correcte des branches
restantes du gabarit sur un plan.
On pourrait bien entendu, au lieu de faire appel à
des tenailles, rompre la branche que l'on souhaite séparer
du gabarit en la tordant de multiples fois à la main
jusqu'à sa rupture. Outre qu'une telle rupture est parfois
difficile à obtenir dans la mesure où les matériaux qui
constituent ces gabarits sont des matériaux souples, celle-ci
ne pourrait éviter de créer également une protubérance
par rapport aux branches restantes.
La présente invention a pour but de proposer un
gabarit du type précité permettant d'une part d'assurer une
rupture facile à la main d'au moins l'une des branches d'un
gabarit et d'autre part d'éviter la formation d'une bavure
dans la zone de rupture, que cette dernière soit obtenue à
la main ou au moyen d'un élément contondant tel que des
tenailles.
Par ailleurs on sait que les carreaux destinés à
constituer un sol ou un revêtement ne sont pas, lorsqu'ils
sont en céramique ou en tout autre matériau à base de
terre, de dimensions et de géométrie rigoureusement
identiques. C'est pourquoi le carreleur est contraint
parfois de faire appel à des moyens de calage annexes
constitués notamment par exemple par de petits morceaux de
carton ou des morceaux d'allumettes.
On sait également que les techniques de pose de
carrelage font parfois appel à une disposition dite bord à
bord dans laquelle aucun joint significatif n'est prévu
entre des carreaux voisins, si bien que dans ces
conditions, les gabarits de positionnement, notamment du
type croisillons, ne sont pas utilisables et l'on est alors
contraint de faire appel également à des cales de plus ou
moins grande finesse, en fonction des jeux à compenser,
afin de bloquer ensemble les différents éléments du
carrelage.
De plus, les gabarits de l'état antérieur de la
technique ne permettent pas d'assurer l'alignement
automatique de carreaux disposés dans un plan, notamment
vertical, avec d'autres carreaux disposés dans un plan
perpendiculaire à celui-ci, et notamment horizontal.
La présente invention a également pour but de
remédier à ces inconvénients en proposant un gabarit de
positionnement qui permet d'une part d'assurer un tel
alignement de carreaux disposés dans deux plans, notamment
perpendiculaires, et d'autre part de compenser les faibles
différences d'alignement qui existent entre deux carreaux
adjacents lorsque l'on souhaite notamment disposer ceux-ci
bord à bord.
La présente invention a ainsi pour objet un gabarit
destiné à assurer le positionnement de carreaux de
revêtement, du type constitué d'un croisillon dont les
branches ont pour largeur une valeur d'écartement souhaité
entre les carreaux caractérisé en ce que :
- il comporte au moins une branche sécable,
- les deux branches adjacentes à cette dernière sont
creusées d'une cavité sur le fond de laquelle la branche
sécable se raccorde.
Au moins l'une des branches sécables du gabarit
pourra comporter une amorce de rupture destinée à favoriser
sa séparation de celui-ci. Cette amorce de rupture sera
notamment constituée d'une cavité qui est creusée dans une
partie de la zone de raccordement de la branche sécable
avec le gabarit.
Le gabarit pourra comporter un élément écarteur
sensiblement perpendiculaire au plan du gabarit qui s'étend
sensiblement à partir du centre de celui-ci qui pourra être
en forme d'un cylindre à base carrée ou rectangulaire, et
dont la largeur, au moins suivant l'axe de l'une de ses
branches, sera égale à la largeur de celles-ci et
l'extrémité libre de l'élément écarteur se terminera en
forme de biseau. La ligne formée par l'extrémité du biseau
sera de préférence perpendiculaire à l'axe de la branche
sécable.
Dans une autre variante de mise en oeuvre de
l'invention la face supérieure de deux des branches
opposées du gabarit sera pourvue d'une butée transversale
de largeur supérieure à celle des branches. L'une de ces
butées sera préférentiellement disposée transversalement
sur la face supérieure de la branche sécable du gabarit.
On décrira ci-après, à titre d'exemples non
limitatifs, diverses formes d'exécution de la présente
invention, en référence au dessin annexé sur lequel :
La figures 1a est une vue en coupe partielle en plan
d'un gabarit suivant l'état antérieur de la technique au
cours d'une opération de découpe de l'une de ses branches
par les mâchoires d'une tenaille. La figures 1b est une vue en coupe partielle en plan
du gabarit suivant l'état antérieur de la technique
représenté sur la figure 1 après l'opération de découpe
d'une branche. La figure 2a est une vue de dessus partielle d'un
gabarit de positionnement suivant l'invention. La figure 2b est une vue en perspective du gabarit de
positionnement représenté sur la figure 2a. La figure 3 est une vue de dessus partielle d'une
variante de mise en oeuvre du gabarit de positionnement
représenté sur les figures 2a et 2b. Les figures 4a et 4b sont des vues en perspective
d'une autre variante de mise en oeuvre d'un gabarit de
positionnement suivant l'invention. La figue 5 est une vue en coupe verticale
représentant un mode d'utilisation du gabarit de
positionnement suivant l'invention. La figue 6 est une vue en coupe verticale
représentant un autre mode d'utilisation du gabarit de
positionnement suivant l'invention. La figure 7 est une vue en coupe verticale suivant
la ligne VII-VII du mode de mise en oeuvre représenté sur
la figure 6. Les figures 8a, 8b et 8c sont des vues de dessus en
coupe de trois variantes respectives de gabarits de
positionnement suivant l'invention. Les figures 8d et 8e sont des vues en coupe
transversales des gabarits de positionnement respectivement
représentés sur les figures 8a et 8c. La figure 9 est une vue schématique en perspective
d'un gabarit suivant l'invention pourvu de butées de
maintien de celui-ci. La figure 10 est une vue en coupe verticale
perpendiculaire aux butées de maintien dont est pourvu le
gabarit suivant l'invention représenté sur la figure 9.
On a représenté sur les figures 1a et 1b en coupe en
plan partielle un gabarit de positionnement 1' suivant
l'état antérieur de la technique. Ce gabarit 1', qui est en
forme de croisillon possède ainsi quatre branches à savoir
3'a, 3'b, 3'c, et 3'd. Sur ce gabarit 1' l'utilisateur
souhaite supprimer la branche 3'd au moyen des deux
mâchoires 2 d'une tenaille. On constate, ainsi que
représenté sur la figure la, que les extrémités coupantes
des deux mâchoires 2 se trouvent décalées vers l'extérieur
du gabarit 1 par rapport à la ligne AA' qui joint les deux
faces externes des branches 3'c et 3'a qui lui sont
perpendiculaires. Après avoir actionné les deux mâchoires 2
de la tenaille on obtient ainsi une ligne de découpe R qui
forme une excroissance, ou bavure, par rapport à la ligne
AA'. On comprend dans ces conditions, que cette bavure
empêche l'utilisateur d'appliquer de façon parfaite la face
externe des branches restantes contre un plan.
Sur les figures 2a et 2b on a représenté un gabarit
de positionnement 1 suivant l'invention. Ce gabarit est
essentiellement constitué d'un croisillon dont les quatre
branches, respectivement 3a, 3b, 3c, 3d, ont une largeur e
qui est égale à la valeur de l'espace souhaité par
l'utilisateur entre chaque carreau.
Ainsi que représenté plus précisément sur la figure
2a, les branches 3a et 3c auxquelles la branche 3d, que
l'on souhaite être sécable, se rattache est creusée d'une
cavité 9 sur le fond 9a de laquelle se raccorde la branche
sécable 3d.
On comprend, dans ces conditions, que lorsque l'on
sépare la branche 3d du reste du gabarit 1, la ligne de
rupture R, qui est représentée en pointillés sur la figure
2a, se trouve contenue à l'intérieur de la cavité 9 si bien
qu'elle ne va pas au-delà de la ligne AA' qui se trouve
dans le prolongement des côtés 3a et 3c auxquels se
rattache la branche sécable 3d. L'utilisateur peut, dans
ces conditions, mettre dans un appui parfait les branches
3a et 3c contre un plan perpendiculaire à son plan de
travail.
Afin de favoriser la séparation manuelle de la
branche sécable 3d du reste du gabarit 1, et ainsi que
représenté sur la figure 3, on crée une amorce de rupture
en diminuant la surface par laquelle la branche sécable 3d
se raccorde au gabarit 1, en réalisant des chanfreins 15,
sensiblement à 45°, dans la zone de rattachement de la
branche sécable 3d au gabarit 1.
Dans un autre mode de mise en oeuvre de l'invention,
qui est représenté sur les figures 4a et 4b, on diminue
l'épaisseur de la branche sécable 3d dans sa zone de
raccordement avec le fond 9a de la cavité 9 en creusant
dans celle-ci une cavité 9c qui se trouve ainsi en vis à
vis de la cavité 9. Ce mode de mise en oeuvre est
particulièrement intéressant en ce que lorsque l'on exerce
un effort de déformation dans le sens de la flèche F afin
de séparer la branche 3d du reste du gabarit 1 on dispose
d'une amplitude de pliage améliorée favorisant ainsi la
déformation angulaire que l'on est susceptible d'appliquer
à la branche sécable 3d afin de briser son attache.
Ainsi que représenté sur les figures 4 à 7, le
gabarit 1 est pourvu, dans cet exemple de mise en oeuvre de
l'invention, d'un élément écarteur 5 dont la base H a la
forme d'un carré de côté e égal à la largeur des branches,
qui s'étend sensiblement à partir de son centre,
perpendiculairement au plan de celui-ci, par deux parois
latérales 5a parallèles et deux autres parois 5b et 5b' qui
se rejoignent à une distance L de sa base, de façon à
former un biseau.
On remarquera tout d'abord qu'il est possible
d'utiliser le gabarit de positionnement suivant l'invention
de deux façons principales, à savoir dans une mise en
oeuvre conforme à la figure 5 dans laquelle on réalise un
assemblage bord à bord de carreaux 6,6' disposés sur un
plan de travail 10 et dans une mise en oeuvre conforme aux
figures 6 et 7 dans laquelle on réalise un assemblage de
ces carreaux à écart déterminé (de valeur e) sur le plan 10
et sur un plan 11 perpendiculaire à celui-ci.
Dans le mode de mise en oeuvre de la figure 5, on se
propose ainsi d'assembler "bord à bord" des carreaux 6,6',
c'est-à-dire que l'on va faire en sorte que l'espace entre
ces deux carreaux soit minimal. Pour des raisons de non
régularité de fabrication de ces carreaux 6, 6' on est
contraint, afin d'assurer leur blocage, de disposer dans
les espaces plus ou moins grands qui existent entre eux,
des cales d'épaisseur variable. On fait appel pour ce
faire à l'élément écarteur 5 dont on glisse l'extrémité
libre en forme de biseau entre les deux carreaux 6 et 6'.
Le gabarit de positionnement suivant l'invention
permet ainsi, suivant le positionnement qu'on lui donne
dans le sens vertical (plus ou moins grand enfoncement), de
compenser des écarts variables entre les carreaux 6, 6'
pour assurer un véritable blocage de ceux-ci en position.
Dans ce mode de mise en oeuvre de l'invention on
constate que le croisillon 1 formé par les quatre branches
3a à 3d constitue lui même un excellent élément de
préhension qui permet à l'utilisateur d'avoir une bonne
prise en main de l'élément écarteur 5, ce qui favorise
ainsi la bonne mise en place de celui-ci.
Le gabarit suivant l'invention permet également
d'assurer un positionnement précis et quasi automatique des
carreaux 6,6' qui sont disposés sur le plan de travail
horizontal 10 avec des carreaux 8,8' du même type qui sont
disposés sur le mur 11 perpendiculaire à celui-ci.
Suivant l'invention, après avoir positionné les
carreaux 6 et 6' sur le plan de travail 10, on dispose les
carreaux 8,8' sur le mur 11 et on interpose entre ceux-ci
un gabarit de positionnement suivant l'invention, dont on a
supprimé la branche sécable 3d, de façon que ses flancs 4
soient parfaitement en contact avec la face supérieure des
carreaux 6 et 6', ainsi que représenté sur la figure 6. De
cette façon la branche 3b, opposée à la branche sécable 3d,
se trouve en position verticale. Afin d'assurer
l'alignement parfait des carreaux 8, 8' disposés sur le mur
11 avec les carreaux 6, 6' disposés sur le plan de travail
10, on fait légèrement basculer vers l'avant le gabarit de
positionnement 1 de façon que l'extrémité libre de
l'élément écarteur 5 vienne prendre place entre les
carreaux 6 et 6' et qu'une partie de la branche verticale
3b reste néanmoins entre les carreaux 8 et 8', ainsi que
représenté sur la figure 7.
On assure ainsi, de façon facile et automatique, un
positionnement rigoureusement aligné des carreaux fixés sur
le mur 11 avec les carreaux fixés sur le plan de travail
10.
Comme représenté schématiquement sur les figures 8a à
8c, la surface de la base H de l'élément écarteur 5 peut
avoir différentes formes, à savoir carrée (figure 8a) ronde
(figure 8b) ou rectangulaire (figure 8c), dans la mesure où
la largeur e de l'élément écarteur 5, dans le sens xx'
perpendiculaire à l'axe yy' de la branche sécable 3d est
bien égale à la largeur e des branches 3 du gabarit 1.
Dans le mode de mise en oeuvre représenté sur la
figure 8a la base H de l'élément écarteur 5 est de forme
carrée, de côté égal à la largeur e des branches 3a à 3d.
Dans le mode de mise en oeuvre représenté sur la figure 8b
la base H de l'élément écarteur 5 a la forme d'un cercle de
diamètre égal à la largeur e des branches 3a à 3d. On
comprend que dans ces deux modes de mise en oeuvre chacune
des branches du croisillon peut être sécable. Par contre,
dans le mode de mise en oeuvre de la figure 8c où la base H
de l'élément écarteur 5 est rectangulaire, et où l'un de
côtés est inférieur à la largeur e des branches, seule la
branche inférieure 3d peut être sécable, de façon que la
largeur de l'élément écarteur 5, c'est-à-dire la dimension
de celui-ci dans le sens xx' perpendiculaire à l'axe yy' de
la branche sécable 3d, soit égale à la largeur e des
branches.
Dans ce mode de mise en oeuvre de l'invention, et
comme représenté sur la figures 8e, en raison de la plus
faible épaisseur a de la base H de l'élément écarteur 5,
celui-ci pour une même longueur L, sera beaucoup plus
effilé, ce qui dans certains modes d'assemblage se révèle
intéressant.
Il a été constaté, lors de la mise en place des
gabarits de positionnement de l'état antérieur de la
technique, que les branches 3 de ces derniers avaient
tendance à se glisser entre le plan de fixation et les
carrelages. Afin d'éviter cet inconvénient on a prévu, sur
les branches 3b et 3d, des éléments butée 12 qui sont
disposés transversalement sur la face supérieure de celles-ci,
du côté de l'élément écarteur 5. Ainsi que représenté
sur les figures 9 et 10, les éléments butée 12 prennent
appui sur la face supérieure des carreaux 6,6' et
maintiennent le gabarit 1 par rapport à cette surface,
empêchant ainsi l'inconvénient précité.
Ces butées 12 seront disposées préférentiellement
d'une part sur la branche sécable 3d et sur la branche
opposée à celle-ci par rapport à l'élément écarteur 5.