L'invention est relative à une antenne d'émission et de réception à bord d'un
satellite faisant partie d'un système de télécommunications dans lequel cette antenne
relaie des communications dans une région terrestre divisée en une pluralité de
zones, la division de la région en zones étant effectuée en affectant à chaque zone
une source primaire constituée d'entités élémentaires rayonnantes pouvant être
communes à plusieurs sources.
Par rapport à une couverture globale, une division en zones de la région
couverte par le satellite présente l'avantage que les performances énergétiques sont
améliorées et que les fréquences sont réutilisables d'une zone à une autre. Par
exemple, on peut diviser en plusieurs sous-bandes la bande des fréquences allouées
et ces sous-bandes sont réparties de façon telle que deux zones adjacentes utilisent
des sous-bandes différentes.
La division d'une région couverte par un satellite en zones s'effectue tant
pour les satellites géostationnaires que pour les satellites défilants. Dans ce qui suit,
on se limitera à décrire un système de télécommunications à satellites
géostationnaires, mais l'invention s'applique aussi à un système à satellites défilants
du type pour communication avec des mobiles.
L'exemple que l'on considérera principalement sera celui d'un système de
télécommunications en bande Ka pour des services dits multimédia à haut débit.
Dans cette bande, la fréquence d'émission est de 20 GHz et la fréquence de réception
de 30 GHz. Ces valeurs de fréquence élevées permettent des équipements de
relativement faible encombrement tant à bord du satellite qu'à terre et donc des coûts
réduits, ce qui, pour les équipements terrestres, est favorable à une fabrication en
grande série.
Un système de télécommunications typique à satellite géostationnaire couvre
une région vue sous un angle total d'environ 6° par le satellite et cette région est
divisée en un nombre de zones compris entre une quarantaine et une centaine. Dans
ce système, chaque zone est réalisée par un faisceau en polarisation linéaire (ou
circulaire) de directivité élevée, de l'ordre de 45 dBi en bord de zone de couverture,
la bande de fréquences est divisée en quatre sous-bandes et, pour limiter les
interactions entre zones de même fréquence, les lobes secondaires de chaque
faisceau doivent présenter un faible niveau par rapport au lobe principal. On admet
en général que le niveau des lobes secondaires doit être d'au moins 25 dB en
dessous du lobe principal.
La multiplicité des zones pour une même région entraíne une multiplicité des
sources primaires, ce qui n'est pas favorable à la minimisation de la masse et du
volume des équipements à bord du satellite.
Ces équipements comprennent des réflecteurs à chacun desquels sont
associées plusieurs sources primaires, chaque source correspondant à une zone
terrestre mais pouvant contribuer à la génération de plusieurs zones. On a ainsi
représenté sur la figure 1 un schéma montrant un réflecteur 10 dans le plan focal 12
duquel sont disposées plusieurs sources primaires dont seulement deux d'entre elles,
14 et 16, sont représentées. La source 14 émet ou reçoit un faisceau dont les rayons
de bord ont, sur la figure 1, les références 141 et 142 tandis que la source primaire
16 émet ou reçoit un faisceau dont les rayons de bord portent les références 161 et
162. Chacun des faisceaux 141, 142 et 161, 162 forme une zone terrestre de
diamètre d'au moins une centaine de kilomètres. Le diamètre du réflecteur 10 étant
de l'ordre de 1 mètre ou 1,50 mètres, il suffit que chaque faisceau ait une ouverture
de quelques dixièmes de degrés pour obtenir la correspondance, notamment à
l'émission, entre source primaire, réflecteur et zone terrestre.
Chaque source primaire 14,16 ayant un encombrement non négligeable, à
chaque réflecteur 10 on associe des sources primaires correspondant à des zones
éloignées. En effet, plus les zones terrestres sont éloignées l'une de l'autre, plus
l'écartement, ou pas, entre les sources primaires 14,16 doit être grand. Ainsi, en
général, les sources primaires associées à deux zones adjacentes sont affectées à des
réflecteurs différents. Dans un exemple, à chaque réflecteur, sont affectées le quart
des sources primaires d'émission et/ou de réception.
Ainsi, au vu du diagramme de la figure 1, on comprend que la distance au
sol entre zones terrestres conditionne l'écartement entre sources rayonnantes 14, 16
tandis que la dimension de chaque zone terrestre conditionne le diamètre du
réflecteur 10.
L'ensemble à réflecteur et sources rayonnantes doit, outre les conditions
mentionnées ci-dessus concernant les lobes secondaires, satisfaire à deux conditions
supplémentaires concernant l'éclairement du réflecteur par une source primaire :
La première est que la source doit éclairer la périphérie 20 du réflecteur 10
avec un niveau suffisamment bas afin que le rayonnement ne perturbe pas les zones
terrestres voisines de la zone à laquelle est affectée cette source.
La seconde condition est que la source primaire doit éclairer la périphérie
20 du réflecteur 10 avec un niveau suffisamment élevé afin de garantir une bonne
efficacité de surface (rapport entre la directivité réelle du faisceau et la directivité
maximale de l'antenne pour un éclairement uniforme).
Par exemple, la zone périphérique 20 doit être éclairée avec un niveau
inférieur d'environ 9 dB à l'éclairement de la zone centrale 22 pour obtenir un bon
compromis entre ces deux contraintes contradictoires.
Enfin, pour que chaque zone circulaire choisie soit éclairée de façon optimale,
il faut, en outre, que le diagramme de rayonnement de chaque source primaire
présente une symétrie de révolution, tant en émission qu'en réception.
Étant donné que le diagramme de rayonnement d'une source dépend de la
fréquence, il est donc différent à l'émission et à la réception. Par conséquent, il est
préférable, pour satisfaire aisément aux conditions imposées à l'ensemble antennes
rayonnantes/réflecteur, de séparer les sources prévues pour l'émission des sources
prévues pour la réception.
Ainsi, un mode de réalisation courant d'un tel ensemble consiste à prévoir
des premiers réflecteurs pour les sources d'émission et des seconds réflecteurs pour
les sources de réception. Bien que cette solution permette de satisfaire correctement
aux contraintes d'isolement entre zones et d'efficacité de chaque faisceau, elle
présente cependant l'inconvénient gênant d'entraíner dans le satellite un
encombrement et une masse importants. En outre, la multiplicité des réflecteurs
augmente la complexité du montage mécanique dans le satellite.
Pour réduire le nombre de réflecteurs dans un satellite, on sait qu'on peut
utiliser la même source rayonnante pour l'émission et la réception.
A cet effet, il faut utiliser des sources à large bande (fonctionnant dans la
bande d'émission et dans la bande de réception). Dans ce cas, le choix de la source
est pratiquement limité à une ouverture rayonnante dite "corruguée", c'est-à-dire
présentant des nervures internes, car ce type de source est le seul qui permette
d'obtenir un diagramme de révolution pour les fréquences d'émission et de réception
avec un coefficient de réflexion satisfaisant (Taux d'Ondes Stationnaires TOS).
Mais, une ouverture rayonnante corruguée, pour une directivité donnée, est
plus encombrante qu'une source primaire à bande étroite (par exemple une
ouverture rayonnante de Potter). Dans ces conditions, pour une distance donnée
entre zones terrestres affectées à un même réflecteur 10, il faut, par rapport à la
première réalisation, une distance plus importante entre sources primaires. Ainsi,
dans le diagramme de la figure 1, les sources 14 et 16 correspondent à des sources
d'émission (ou de réception) selon le premier mode de réalisation décrit alors que les
sources 14' et 16' sont des sources d'émission et de réception qui sont plus
encombrantes. On voit ainsi que, dans la seconde réalisation, la distance entre les
sources étant plus importante, le positionnement des zones au sol ne respecte plus les
contraintes imposées. On doit alors réduire la taille des ouvertures rayonnantes
corruguées, ce qui entraíne un éclairement excessif de la périphérie 20 du réflecteur
10, cet éclairement étant en général inférieur de seulement 3 dB par rapport à
l'éclairement au centre 22. Cet éclairement excessif entraíne des perturbations dans
le fonctionnement du système et, en outre, des pertes d'énergie.
L'invention vise à fournir un ensemble d'émission et de réception dans lequel
chaque source primaire est du type à large bande mais qui ne présente pas les
inconvénients des solutions connues, c'est-à-dire qui permet de respecter un niveau
d'éclairement suffisamment bas de la périphérie du réflecteur en émission.
L'antenne selon l'invention est ainsi du type dans laquelle à chaque réflecteur
est associée une pluralité de sources d'émission et de réception et elle est caractérisée
en ce que chaque source d'émission et de réception comprend plusieurs ouvertures
rayonnantes d'efficacité (ou gain) au moins égale à 70% avec des moyens
d'alimentation individuels de chaque ouverture rayonnante permettant de fournir une
énergie différente à deux ouvertures rayonnantes différentes afin que l'éclairement en
périphérie du réflecteur soit à un niveau suffisamment faible pour que l'énergie
rayonnée en dehors du réflecteur soit négligeable et que, de préférence, l'éclairement
en périphérie soit pratiquement le même pour les fréquences d'émission et de
réception.
Toutes choses restant égales par ailleurs, notamment la surface du réflecteur,
par exemple un cercle de diamètre égal à 50 mm environ, par rapport à la réalisation
d'une ouverture rayonnante corruguée, chaque ouverture rayonnante d'efficacité
au moins égale à 70% a une directivité supérieure, ce qui permet de réduire
l'énergie en bord du réflecteur. On rappelle ici qu'une ouverture rayonnante corruguée
a une efficacité (ou gain) d'au plus 60%.
Il est à noter que, jusqu'à présent, on a considéré qu'une ouverture
rayonnante d'efficacité importante du type cornet conique lisse ne pouvait pas
convenir pour ce type de source à large bande car elle ne permet pas d'obtenir un
diagramme de rayonnement de révolution et ce rayonnement présente des lobes
secondaires importants ne permettant pas un isolement correct entre zones
auxquelles sont affectées les mêmes sous-bandes de fréquence. Mais l'invention
permet de surmonter, au moins en grande partie, cet inconvénient, car les sources
rayonnantes étant peu directives, par rapport à la source constituée par l'ensemble de
ces ouvertures, la répartition du rayonnement individuel des ouvertures rayonnantes à
forte efficacité diminue la dissymétrie d'ensemble autour de l'axe du réflecteur car,
ainsi, on obtient un écart réduit entre les niveaux de rayonnement dans deux plans
perpendiculaires entre eux et au réflecteur.
De préférence, on prévoit une ouverture rayonnante centrale de forte efficacité
et des ouvertures rayonnantes périphériques de forte efficacité, par exemple
réparties régulièrement autour de l'axe de l'ouverture rayonnante centrale. Dans une
réalisation, la puissance d'alimentation d'une ouverture rayonnante centrale de
grande efficacité est supérieure à la puissance d'alimentation des ouvertures rayonnantes
périphériques de grande efficacité et les ouvertures rayonnantes périphériques
sont toutes alimentées avec la même puissance.
De façon générale, l'invention prévoit une alimentation par ouverture
rayonnante et l'amplitude et la phase de chaque alimentation peuvent être choisies à
volonté tant pour l'émission que pour la réception. Autrement dit, on peut, grâce à la
multiplicité de l'ouverture rayonnante et à l'alimentation individuelle de chaque
ouverture rayonnante, choisir à volonté le diagramme de rayonnement à l'émission et
à la réception.
Ainsi, on aura souvent intérêt à choisir les alimentations des ouvertures
rayonnantes de façon telle qu'elles soient différentes à l'émission et à la réception.
Pour améliorer la symétrie du rayonnement autour de l'axe du réflecteur, ou
autour de l'axe de l'ensemble des ouvertures rayonnantes, selon une disposition de
l'invention, les diverses ouvertures rayonnantes sont alimentées en polarisation
linéaire et la polarisation est, par rapport à la disposition des diverses ouvertures
rayonnantes, orientée de façon à maximiser la symétrie du rayonnement autour de
l'axe de la source rayonnante. Par exemple, quand les ouvertures rayonnantes sont
distribuées de façon telle qu'il existe une direction passant par le centre de la source
rayonnante par laquelle passe un nombre maximum de centres des ouvertures
rayonnantes, on choisira la direction de polarisation perpendiculaire à cette direction.
Pour éviter les lobes du réseau formés par les ouvertures rayonnantes
constituant la source rayonnante, ces lobes réduisant la puissance à émettre dans la
direction utile, la distance entre les centres des ouvertures rayonnantes est inférieure à
une longueur d'onde à la fréquence d'émission (la plus basse). Par exemple, quand
cette fréquence est de 20 GHz, la distance entre les ouvertures rayonnantes doit être
inférieure à 16 mm environ.
La présente invention prévoit une source rayonnante d'émission et de
réception destinée à être embarquée à bord d'un satellite de façon à définir un
diagramme de rayonnement dans une zone terrestre, cette source étant destinée à
être disposée dans le plan focal, ou au voisinage du plan focal, d'un réflecteur
auquel sont associées d'autres sources correspondant à d'autres zones terrestres.
Cette source comprend une pluralité d'ouvertures rayonnantes dont chacune a une
efficacité au moins égale à 70% et des moyens d'alimentation de ces ouvertures
rayonnantes, les ouvertures rayonnantes et leurs moyens d'alimentation étant tels que
l'énergie rayonnée par l'ensemble des ouvertures rayonnantes soit, au moins à
l'émission, pratiquement limitée au réflecteur correspondant.
Selon un mode de réalisation, les moyens d'alimentation sont tels que le
diagramme de rayonnement soit sensiblement le même en émission et en réception.
Selon un mode de réalisation, la source rayonnante comporte une ouverture
rayonnante centrale et des ouvertures rayonnantes périphériques.
Selon un mode de réalisation, les ouvertures rayonnantes périphériques sont
réparties régulièrement autour de l'axe de l'ouverture rayonnante centrale.
Selon un mode de réalisation, l'alimentation de l'ouverture rayonnante
centrale est telle que cette ouverture rayonnante produit le rayonnement le plus élevé.
Selon un mode de réalisation, les moyens d'alimentation des ouvertures
rayonnantes périphériques sont telles que les rayonnements produits par chacune de
ces ouvertures rayonnantes périphériques aient pratiquement toutes la même
intensité, celle-ci étant inférieure à l'intensité du rayonnement produit par l'ouverture
rayonnante centrale.
Selon un mode de réalisation, le rayonnement à émettre par la source
présente une polarisation linéaire de direction déterminée, et les moyens
d'alimentation sont tels que chacune des ouvertures rayonnantes émet un
rayonnement polarisé selon cette direction déterminée, celle-ci étant orientée, par
rapport à l'ensemble des ouvertures rayonnantes, de façon à maximiser
l'homogénéisation des rayonnements dans l'espace.
Selon un mode de réalisation, la direction de polarisation est choisie de
façon telle qu'une droite de cette direction passant par le centre du plan de sortie de
la source traverse un nombre minimum d'ouvertures rayonnantes.
Selon un mode de réalisation, les ouvertures rayonnantes et les moyens
d'alimentation sont tels que l'intensité du rayonnement à l'émission est, à la périphérie
du réflecteur, inférieure d'environ 9 décibels à l'intensité du rayonnement émis en
partie centrale du réflecteur associé.
Selon un mode de réalisation, l'émission et la réception sont en bande Ka.
Selon un mode de réalisation, la fréquence d'émission est de l'ordre de 20
GHz et la fréquence de réception de l'ordre de 30 GHz.
Selon un mode de réalisation, la distance séparant les axes de deux
ouvertures rayonnantes voisines est de l'ordre d'une longueur d'onde du rayonnement
d'émission.
La présente invention prévoit en outre un système de télécommunications
dans lequel les communications sont relayées par l'intermédiaire d'antennes à bord
d'un satellite, notamment géostationnaire, comprenant une antenne à sources
rayonnantes du type défini ci-dessus.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaítront avec la
description de certains de ses modes de réalisation, celle-ci étant effectuée en se
référant aux dessins ci-annexés sur lesquels :
la figure 1, déjà décrite, est un schéma d'un réflecteur et de sources rayonnantes, la figure 2 est un schéma d'une région et de zones d'un système de télécommunications
à satellite géostationnaire, la figure 3 représente un mode de réalisation d'une source primaire
conforme à l'invention, la figure 4 est un schéma illustrant un mode d'alimentation d'une source
représentée sur la figure 3, et les figures 5 et 6 sont des graphiques illustrant des propriétés de la source
représentée sur la figure 3.
L'exemple de réalisation de l'invention que l'on va maintenant décrire en
relation avec les figures est une source rayonnante 40 d'émission et de réception
destinée à être installée à bord d'un satellite géostationnaire (non montré) et
constituant un relais pour des communications d'un système de télécommunications
dans une région 30 (figure 2) couvrant une grande partie du continent européen et
une partie du continent africain. Cette région est divisée en zones circulaires 321,
322, etc.
L'ensemble de la région 30 est couverte par le satellite géostationnaire
(36 000 km au-dessus de la surface du globe) selon un cône de 6° d'ouverture totale,
tandis que la distance angulaire (vue du satellite) entre les centres de deux zones
voisines est de 0,5 degré.
Dans cet exemple, où le nombre total de zones 32i est de quarante-huit, le
satellite comporte quatre réflecteurs et à chaque réflecteur sont associées douze
sources primaires correspondant à des zones non adjacentes.
Dans la réalisation représentée, chaque bande d'émission et de réception est
séparée en quatre sous-bandes B1, B2, B3 et B4, chaque sous-bande étant utilisée
dans douze zones différentes. Comme représenté sur la figure 2, à deux zones
adjacentes, on affecte des sous-bandes différentes. On voit ainsi que la zone 32i, à
laquelle est affectée une sous-bande B4, est entourée par des zones auxquelles sont
affectées les sous-bandes B1,B2,B3, mais à aucune de ces zones adjacentes n'est
affectée la sous-bande B4.
Les douze sources rayonnantes affectées à un même réflecteur correspondent,
dans l'exemple, à la même sous-bande d'émission et à la même sous-bande de
réception.
Dans cet exemple, la fréquence d'émission est de 20 GHz et la fréquence de
réception de 30 GHz.
Selon l'invention, chaque source rayonnante primaire 40 (figure 3) comporte
une pluralité d'ouvertures rayonnantes 421, 422, ..., 427 d'efficacité au moins égale
à 70% et débouchant dans un plan 44. Ces ouvertures rayonnantes sont, dans le
plan 44, inscrites dans un cercle 46 de diamètre 50 mm environ.
Ainsi, dans l'exemple, le nombre d'ouvertures rayonnantes est de sept (7).
L'ouverture rayonnante 421 se trouve en position centrale, c'est-à-dire que son axe
48 est confondu avec l'axe du cercle 46, et dans ce même plan 44, les ouvertures
rayonnantes 422 à 427 sont réparties régulièrement autour de l'axe 48. Dans cet
exemple, tous les axes des ouvertures rayonnantes 421 à 427 sont parallèles entre
eux.
A chacune des ouvertures rayonnantes est associé un moyen d'alimentation
501 ...507 d'amplitude et de phase réglables. Ces alimentations sont telles que, tant
pour l'émission que pour la réception, à la périphérie du réflecteur 10 l'éclairement
est pratiquement constant et est inférieur d'environ 9 dB à l'éclairement de la partie
centrale 22 de ce réflecteur 10.
Ainsi on a choisi l'alimentation de chacune des ouvertures rayonnantes à
l'émission et à la réception de façon à obtenir une répartition choisie d'éclairements
entre la partie centrale et la périphérie.
De plus, on choisit l'alimentation de chacune des ouvertures rayonnantes de
façon à obtenir un diagramme de rayonnement qui soit sensiblement le même en
émission et en réception. Dans ce cas l'alimentation des ouvertures rayonnantes est
différente entre l'émission et la réception.
La multiplicité des ouvertures rayonnantes, et donc la multiplicité
d'alimentations correspondantes, facilite cette optimisation du diagramme de
rayonnement. En effet, cette multiplicité d'alimentations constitue un degré de liberté
permettant d'atteindre ce résultat puisque chaque alimentation est sélectionnable
individuellement.
De façon plus générale, cette pluralité d'alimentations des ouvertures
rayonnantes permet de choisir à volonté, et indépendamment l'un de l'autre, les
diagrammes d'émission et de réception. Autrement dit, les diagrammes d'émission et
de réception ne sont pas forcément identiques ; ils peuvent être choisis en fonction
des contraintes diverses imposées à l'antenne.
En outre, dans le mode de réalisation tel qu'il est représenté sur la figure 4,
la direction de polarisation (qui est la même pour les ouvertures rayonnantes 421,
422, etc.) de l'alimentation de ces ouvertures rayonnantes est telle qu'elle compense,
du moins en grande partie, dans l'espace, la dissymétrie individuelle présentée par
chacune de ces ouvertures rayonnantes. En effet, dans l'exemple de la réalisation, on
sait que chaque ouverture rayonnante 42 présente un diagramme qui n'est pas de
révolution par rapport à son axe mais qui présente une directivité plus élevée selon la
direction de polarisation P que selon la direction perpendiculaire. Le fait de prévoir
une pluralité de telles ouvertures rayonnantes réparties à l'intérieur du cercle 46
permet intrinsèquement, sans précautions particulières, de compenser la dissymétrie
individuelle du diagramme de chaque ouverture rayonnante 42.
En outre, le choix de la direction de polarisation par rapport à la répartition
des ouvertures rayonnantes permet d'améliorer encore l'homogénéisation du
diagramme de rayonnement autour de l'axe 48.
Ainsi, dans l'exemple représenté, la direction P1 de polarisation correspond
à une direction pour laquelle la droite présentant cette direction et passant par l'axe
48 traverse seulement l'ouverture rayonnante centrale 421, et les droites parallèles
passant par les centres des autres ouvertures rayonnantes, dans le plan 44, sont
réparties régulièrement de part et d'autre de l'axe P1. On comprend que cette
répartition est plus favorable à l'homogénéisation de l'énergie que si la polarisation
était dans la direction perpendiculaire, c'est-à-dire selon la droite 54 passant par le
centre 48. En effet, dans ce cas, trois ouvertures rayonnantes seraient selon cet axe et
ces trois ouvertures rayonnantes ne contribueraient pas à l'homogénéisation de part
et d'autre de cet axe 54.
Ainsi, pour choisir la direction de polarisation du rayonnement, dans
l'exemple, on considère la direction passant par le centre 48 et qui traverse un
maximum de centres des ouvertures rayonnantes et on choisit une direction de
polarisation qui est perpendiculaire à cette direction.
Dans le plan 44, le rayon de chaque ouverture rayonnante 42 est de 16 mm
environ soit une longueur d'onde à 20 GHz. On évite ainsi les lobes de réseau
formés par l'ensemble de ces ouvertures rayonnantes 421 à 427.
Dans l'exemple, un fonctionnement correct est obtenu en alimentant
l'ouverture rayonnante centrale 421 avec une puissance déterminée et en alimentant
les ouvertures rayonnantes périphériques 422 à 427 avec une puissance donnée de
valeur inférieure à la puissance alimentant l'ouverture rayonnante 421.
La source 40 selon l'invention présente les mêmes propriétés de pureté de
polarisation, de largeur de bande passante et de symétrie de diagramme de rayonnement
que les sources classiques à ouvertures rayonnantes corruguées. Mais, par
rapport à cette solution connue, la source 40 présente, en outre, l'avantage de
permettre de minimiser les pertes par débordement en dehors du réflecteur et de
permettre un niveau d'éclairement du réflecteur qui est pratiquement le même en
émission et en réception. De plus, la source selon l'invention est d'une fabrication
moins complexe qu'une ouverture rayonnante corruguée, car la fabrication d'une
ouverture rayonnante 42 de grande efficacité est plus simple que la fabrication d'une
ouverture rayonnante corruguée (d'efficacité d'au plus égale à 60%) qui demande
une grande précision dans la détermination des nervures.
On a représenté sur la figure 5 le diagramme de rayonnement à l'émission
(20 GHz) de la source rayonnante 40 représentée sur les figures 3 et 4. L'ouverture
angulaire est portée en abscisses et en ordonnées est portée l'amplitude du
rayonnement exprimée en dB par rapport à la valeur maximale selon l'axe à 0°.
La courbe 60 correspond au lobe central et les courbes 621 et 641
représentent les lobes secondaires dans le plan de la polarisation tandis que les
courbes 622 et 642 représentent les lobes secondaires dans la direction
perpendiculaire à la polarisation. Pour le lobe central 60, il n'y a pas de différence
entre la direction de polarisation et la direction perpendiculaire. On voit sur cette
courbe que pour une ouverture de 38°, qui correspond à l'éclairement du réflecteur
10, l'affaiblissement est de - 9 dB, ce qui correspond aux spécifications, l'énergie
perdue à l'extérieur étant ainsi négligeable. Toutes choses restant égales par ailleurs,
avec une ouverture rayonnante corruguée on aurait obtenu un affaiblissement de -3
dB pour l'ouverture de 38°.
La figure 6 est analogue à celle de la figure 5. Elle représente le diagramme
de rayonnement à la réception, c'est-à-dire à 30 GHz, de source rayonnante 40. La
courbe 66 correspond à la direction de polarisation et la courbe 68 à la direction
perpendiculaire. Dans l'ouverture utile (38°), les courbes 66 et 68 sont confondues.
On constate aussi que dans cette ouverture utile, le diagramme 66 est pratiquement
le même que le diagramme d'émission 60 de la figure 5.
L'invention n'est, bien entendu, pas limitée aux modes de réalisation décrits.
Ainsi, le nombre des ouvertures rayonnantes n'est pas limité à sept. Il peut être
supérieur ou inférieur.