L'invention est relative aux conteneurs destinés au transport de
feuilles de matériaux rigides, en particulier de matériaux nécessitant une
protection particulière en raison de leur fragilité. Il s'agit notamment d'articles
tels que des vitrages d'automobiles.
Divers types de conteneurs sont utilisés à cet effet. Dans les plus
usuels les feuilles sont disposées sur chant et espacées pour éviter qu'elles
soient endommagées au contact les unes des autres. L'espacement entre les
feuilles est habituellement obtenu en insérant le côté de la feuille qui repose sur
le plancher du conteneur dans une indentation d'une crémaillère disposée sur
ce plancher.
L'espacement des feuilles sur le côté haut, est généralement
obtenu au moyen de pièces intercalaires de petites dimensions, notamment de
cavaliers. Ces pièces intercalaires sont réalisées dans un matériau au contact
duquel les feuilles ne sont pas endommagées. Il s'agit notamment de matériaux
polymères comme par exemple le polyéthylène.
Les crémaillères sont aussi réalisées en matériau présentant une
dureté telle que le contact avec la feuille ne puisse conduire à endommager
celle-ci. Accessoirement d'autres éléments présentant les mêmes
caractéristiques, peuvent compléter le maintien en position des feuilles sur le
conteneur.
Dans ce qui suit, la longueur des dents d'une crémaillère est
considérée comme leur dimension maximale dans la direction orthogonale à la
longueur de la crémaillère et leur épaisseur comme leur dimension maximale
dans la direction de la longueur de la crémaillère.
Les conteneurs connus selon l'état de la technique comprennent
généralement des crémaillères dont l'indentation est formée de dents plates à
faces rectangulaires, ces dents étant très généralement métalliques. Les côtés
desdites faces ayant une dimension de l'ordre de quelques centimètres.
L'épaisseur des dents est telle qu'elles sont suffisamment rigides pour ne pas se
déformer de façon irréversible lorsqu'elles sont sollicitées par les feuilles
présentes dans le conteneur et assurer un bon maintien en place de celles-ci
lors du transport dudit conteneur. Cette épaisseur est inférieure aux autres
dimensions des dents, en particulier à leur longueur. Celles-ci sont disposés le
long de la crémaillère parallèlement les unes aux autres, l'écartement ménagé
entre elles étant légèrement plus large que l'épaisseur des feuilles de matériaux
que la crémaillère est destinée à recevoir.
De telles dents donnent satisfaction quant à la qualité de
maintien des feuilles qu'elles assurent, pourvu que ces dernières soient
sensiblement planes. Une feuille plane peut entrer en contact avec les dents
rectangulaires entre lesquelles elle est insérée sur toute la surface de la face
dentaire qui touche la feuille.
Si en revanche les feuilles à disposer dans le conteneur
présentent une courbure accentuées, le rayon de cette courbure peut être tel
qu'elles ne puissent s'insérer entre des dents rectangulaires de dimensions et
d'écartement habituels. Il est possible pour palier cet inconvénient d'augmenter
l'écartement des dents mais ceci s'effectue au détriment du nombre de feuilles
que pourra renfermer le conteneur.
L'invention résout ce problème en offrant un conteneur pour le
transport et le stockage de feuilles d'un matériau rigide, notamment à base de
verre, dans lequel chaque feuille repose sur chant dans l'indentation d'au
moins une crémaillère disposée transversalement relativement audit chant,
chaque crémaillère étant fixée aux éléments constituant le plancher du
conteneur et au moins une crémaillère comprend des dents dont la longueur
n'est pas sensiblement supérieure à l'épaisseur.
Un tel conteneur offre l'avantage de permettre le transport de
feuilles de matériaux rigides présentant des courbures plus importantes que
celles des feuilles transportables dans les conteneurs traditionnels dont les
crémaillères présentent des dents de même écartement que celles selon
l'invention mais de longueurs sensiblement plus importantes.
Selon une forme préférée de l'invention, l'espace séparant deux
dents successives est plus important aux extrémités de leur longueur qu'en son
milieu.
Dès lors, une crémaillère munies de ces dents pourra recevoir
des feuilles présentant une courbure plus importante que lorsque ledit espace
est constant.
Plus préférablement encore, des dents d'une crémaillère seront
cylindriques, l'axe de rotation du cylindre étant sensiblement orthogonal au
plancher du conteneur.
De la sorte, la ligne de contact de la feuille de matériau sur de
telles dents sera différente selon la courbure de cette feuille. Ceci assure une
bonne répartition de l'usure des dents au fur et à mesure du rangement de
différentes formes de feuilles dans le conteneur selon l'invention.
En pratique pour le transport et le stockage de feuilles de
grandes dimensions, il est souhaité qu'un conteneur selon l'invention comporte
au moins deux crémaillères espacées l'une de l'autre de telle manière que les
points d'appui des feuilles ne soient ni trop proches des côtés des feuilles ni
trop éloignés de ceux-ci pour garantir une bonne stabilité de l'ensemble.
Il est fréquent que des feuilles de matériaux que l'on souhaite
transporter dans un conteneur, comme des custodes d'automobiles par
exemple, présentent une courbure accentuée des deux extrémités de leur
chant. Dès lors, lorsque plusieurs crémaillères sont disposées dans un
conteneur selon l'invention, on préfère que chacune comprenne des dents
cylindriques.
Une telle configuration permettra le transport de feuilles de
matériaux dont le chant présente une courbure importante au niveau de ses
deux extrémités.
Il est préférable que des dents d'au moins une crémaillère du
conteneur selon l'invention comprennent un matériau souple qui constitue au
moins une partie de leur surface.
Ceci permet de réduire le risque que des feuilles de matériaux
fragile tel que de verre se brisent durant leur transport dans le conteneur selon
l'invention.
Il est également souhaité que ladite crémaillère soit constituée
dudit matériau souple.
Plus préférablement encore, ledit matériau souple présentera une
dureté Shore A comprise entre 40 et 100.
Une telle plage de dureté correspond à des matériaux
suffisamment souples pour réduire le risque de casse de feuilles de matériaux
fragiles transportées dans le conteneur lorsque celui-ci subit des chocs et
suffisamment rigide pour amortir efficacement ces chocs, tout en étant
antidérapant. Un tel matériau antidérapant assure le maintien en place desdites
feuilles durant leur transport dans le conteneur en les empêchant de glisser sur
la base d'une crémaillère qui soutient le chant de ces feuilles.
Dans certaines formes préférées de réalisation, chaque
crémaillère est soutenue par une face d'une traverse de section transversale
trapézoïdale, ces traverses étant disposées sensiblement parallèlement l'une à
l'autre dans le conteneur de sorte que leur faces respectives qui soutiennent
une crémaillère décrivent un angle obtus.
Une telle disposition permet le transport de feuilles de matériaux
dont le chant n'est pas plat. En effet, l'angle décrit par les bases trapézoïdales
de ces crémaillères assurera le maintien en place de telles feuilles reposant sur
ces bases.
De façon générale les matériaux utilisée pour constituer la partie
souples d'une dent et les matériaux antidérapants utilisés pour constituer une
partie de la base d'une crémaillère d'un conteneur selon l'invention sont des
élastomères synthétiques comme notamment les caoutchoucs butyle, les
polyéthylènes, les polyamides et analogues. Le choix de ces matériaux doit
répondre aux conditions exprimées précédemment. Ces conditions,
notamment de dureté et d'élasticité, sont bien entendu fonction de la masse
des produits conditionnés.
L'invention est décrite de façon détaillée dans la suite en faisant
référence aux planches de dessin dans lesquelles :
- la figure 1 représente de façon schématique en perspective, un
type de conteneur utilisé selon l'art antérieur;
- la figure 2 est un schéma de principe montrant un mode de
réalisation d'un conteneur selon l'invention;
- les figures 3 et 4 sont des vues de dessus d'une crémaillère
selon des formes préférées de l'invention;
- la figure 5 est une vue de face d'une autre forme préférée de
l'invention.
Le conteneur de la figure 1 comprend un socle ou plancher de
forme sensiblement rectangulaire. Ce plancher est formé de deux cadres
supérieur 2, et inférieur 3, constitués de poutrelles. Les deux cadres sont fixés
l'un à l'autre par des éléments entretoises 4, disposés aux coins des cadres et
au milieu des côtés. La géométrie du socle 1 est telle qu'elle dégage des
ouvertures 5 permettant l'enfourchement au moyen d'un chariot élévateur.
Une paroi dorsale 6 constituée par des montants 8, qui peuvent être verticaux
ou légèrement inclinés, sert d'appui à un empilement de feuilles de verre 7.
Des montants 9, et des traverses hautes 10 complètent la définition du volume
de ce conteneur. Les feuilles de verre empilées reposent sur les traverses 11
fixées au cadre du plancher. Dans l'exemple présenté les feuilles de verre sont
des vitres latérales d'automobile. Les mêmes types de conteneurs sont utilisés
pour les pare-brise ou tout autre feuille de verre. A la figure 1, des éléments 12
de blocage latéral sont également représentés sous forme de deux barres dont
la position est réglable pour s'adapter à la forme et aux dimensions des feuilles
empilées.
Les feuilles de verre, sur leur côté reposant sur le plancher, sont
engagées dans les indentations des crémaillères 13 aménagées sur deux
traverses 11. En partie haute les feuilles sont ordinairement séparées par des
intercalaires constitués, par exemple, par des cavaliers (non représentés) placés
sur les feuilles elles mêmes. Les crémaillères 13 sont réalisées dans des
matériaux au contact desquels les feuilles de verre ne risquent pas de
s'endommager. Il s'agit par exemple de bandes d'un matériau synthétique
rigide fixée sur un profilé métallique formant la traverse 11, tel un caoutchouc
butyl à haute dureté Shore A.
La figure 2 est une vue de dessus du fond d'un conteneur selon
l'invention qui comprend deux crémaillères 13 et 13a reposant sur des
traverses 11. La crémaillère 13a est constituée d'un matériau souple d'une
dureté Shore A de l'ordre de 50 et comprend des dents dont la longueur L
n'est pas sensiblement plus grande que l'épaisseur E. Une feuille de verre 7 est
représentée reposant sur chant dans l'indentation des deux crémaillères 13 et
13a. La feuille 7 présente une partie courbe 7a. On voit que la forme
particulière des dents de la crémaillère 13a permet à cette dernière de soutenir
la partie courbe 7a de la feuille 7, ce que ne pourrait faire une crémaillère dont
les dents présentent une épaisseur semblable à celle des dents de la crémaillère
13a mais une longueur sensiblement plus grande que cette épaisseur, à l'instar
des dents de la crémaillère 13a.
Les figures 3 et 4 sont des vues de dessus d'une crémaillère
selon des formes préférées de l'invention qui comprennent des dents
successives dont l'écartement est moins important au niveau du milieu de leur
longueur que de ses extrémités. On voit que par rapport à la forme de
réalisation illustrée à la figure 2, de telles dents permettent à la crémaillère qui
les comprend de recevoir des feuilles de matériaux de courbure plus
importante.
La figure 5 est une vue de face d'une autre forme préférée de
l'invention selon laquelle les traverses lia portant les crémaillères 13 sont de
section transversale trapézoïdale. On voit que cette configuration permet de
maintenir en place une feuille de verre 7 dont le chant n'est pas plat.
Les modes de réalisation précédents, décrits en se référant aux
figures jointes, ne représentent que quelques uns de ceux qui peuvent
répondre aux caractéristiques de l'invention.