EP0334948B1

EP0334948B1 - Dispositif de transfert et dispositif de compression et d'introduction pour aiguilleteuse

Info

Publication number: EP0334948B1
Application number: EP88909558A
Authority: EP
Inventors: Guy Le Roy; Pierre Asselin
Original assignee: Asselin SA
Current assignee: Asselin SA
Priority date: 1987-10-09
Filing date: 1988-10-07
Publication date: 1992-04-15
Anticipated expiration: 2008-10-07
Also published as: EP0334948A1; US5031289A; ATE74976T1; DE3870220D1; FR2621609B1; DE334948T1; FR2621609A1; WO1989003446A1

Description

La présente invention concerne un dispositif de transfert pour l'entrée d'une aiguilleteuse.
La présente invention concerne également, pour une aiguilleteuse, un dispositif de compression et d'introduction qui comporte deux tels dispositifs de transfert.
Pour comprimer et introduire une nappe de fibres entrant dans une aiguilleteuse, on fait passer la nappe entre deux rouleaux. Pour limiter d'une part la réexpansion de la nappe et d'autre part la perte d'une partie des fibres, le trajet depuis les rouleaux jusqu'au passage d'aiguilletage de l'aiguilleteuse, s'opère entre deux rangées de dents obliques flexibles.
Le FR-A-2 265 896 illustre cette technologie.
On comprend aisément que ce dispositif de compression et d'introduction ne remplit qu'imparfaitement son rôle. Les fibres ne sont pas conduites positivement dans le passage d'aiguilletage. Elles y parviennent après s'être partiellement réexpansées.Des fibres parviennent à s'échapper entre la sortie des rouleaux et l'entrée dans le passage d'aiguilletage.
Le but de l'invention est de proposer un dispositif de transfert, de même qu'un dispositif de compression et d'introduction, qui remédient à ces inconvénients.
Suivant l'invention, le dispositif de transfert, destiné à faire partie d'un dispositif de compression et d'introduction à l'entrée d'une aiguilleteuse et comprenant un rouleau et un moyen de transport souple sans fin est caractérisé en ce que le moyen de transport souple sans fin présente un trajet de transport entre une extrémité amont où le moyen de transport souple contourne le rouleau et une extrémité aval où le moyen de transport souple contourne au moins un bec, des moyens d'écartement différentiel étant prévus pour régler à des valeurs différentes en différents points de la largeur du dispositif la distance entre l'axe du rouleau et l'extrémité aval du trajet de transport.
Ainsi, le moyen de transport souple peut entraîner positivement la nappe sur une certaine distance. L'extrémité aval du trajet de transport peut être très proche de l'entrée du passage d'aiguilletage. En effet, à cette extrémité, le moyen de transport contourne des becs, ce qui lui permet de délivrer le produit transporté avec une grande précision.
Les moyens d'écartement différentiel remédient aux problèmes habituellement posés par les tapis de convoyage dont la longueur développée est faible relativement à la largeur.
L'invention repose sur la constatation surprenante qu'il est possible de guider convenablement un tapis de longueur relativement faible par rapport à sa largeur à condition d'agir sur la distance entre l'axe du rouleau et l'extrémité aval du trajet de transport, et ceci de manière différenciée en différents points de la largeur du moyen souple.
Ce mode de stabilisation du moyen souple repose sur la supposition que les instabilités de positionnement d'un moyen souple dont la largeur est grande par rapport à sa longueur sont dues aux écarts de longueur développée en différents points de la largeur du tapis. Cette supposition conduit à chercher à stabiliser latéralement le tapis par compensation desdits écarts par exemple en égalisant les tensions en différents points de la largeur, et/ou par création délibérée des conditions d'un écart approprié en vue de déplacer latéralement le moyen souple dans le sens contraire à celui d'une erreur constatée sur le positionnement latéral du tapis.
Selon un second aspect de l'invention, le dispositif de compression et d'introduction pour aiguilleteuse comprend deux dispositifs de transfert du genre énoncé ci-dessus, montés de manière que leurs trajets de transport soient en regard l'un de l'autre.
D'autres particularités et avantages de l'invention ressortiront encore de la description ci-après.
Aux dessins annexés, donnés à titre d'exemples non limitatifs :

la figure 1 est une vue en élévation et coupe longitudinale d'une aiguilleteuse munie d'un dispositif de compression et d'introduction selon l'invention ;
la figure 2 est une vue en élévation latérale, à échelle agrandie, du dispositif de compression et d'introduction de l'aiguilleteuse de la figure 1 ;
la figure 3 est une vue partielle du dispositif de compression et d'introduction selon le plan III-III de la figure 2 ;
la figure 4 est une vue en coupe selon le plan IV-IV de la figure 3 à échelle agrandie ;
la figure 5 est une vue d'un détail du dispositif de compression et d'introduction à échelle encore agrandie, selon le plan IV-IV de la figure 3 ;
la figure 6 est une vue analogue à la figure 3, mais concernant un autre mode de réalisation de l'invention.
la figure 7 est une vue analogue à la figure 2, mais concernant un autre mode de réalisation de l'invention ; et
la figure 8 est une vue analogue à la figure 3, mais concernant le mode de réalisation de la figure 7.

Comme le montre le figure 1, une aiguilleteuse comprend une table supérieure 1 et une table inférieure 2 définissant entre elles un passage d'aiguilletage sensiblement horizontal dans lequel on fait avancer un produit 3 qui, entrant à l'état de nappe formée de fibres peu ou pas liées entre elles, sort à l'état de tapis aiguilleté 4. Une planche à aiguilles 6 est reliée à un mécanisme de déplacement en va-et-vient 7 de façon que des aiguilles 8 portées par la planche 6 entrent dans le passage d'aiguilletage à travers des orifices appropriés de la table 1, et sortent dudit passage, à fréquence déterminée.De manière connue, ceci entrecroise les fibres de la nappe et confère cohésion et tenue mécanique au tapis obtenu.
En amont du passage d'aiguilletage, la machine comporte un dispositif de compression et d'introduction 9 dont le rôle est de précomprimer la nappe 3 tout en l'amenant avec le moins de pertes possible à l'intérieur du passage d'aiguilletage.
Comme le montre la figure 2, le dispositif de compression et d'introduction 9 comprend un dispositif de transfert supérieur 11a et un dispositif de transfert inférieur 11b sensiblement identiques. On décrit ci-après le dispositif de transfert 11b.
Le dispositif de transfert 11b comprend un rouleau 12 situé à l'extrémité amont du dispositif. Conformément à l'invention, le rouleau 12 entraîne en rotation un moyen de transport souple sans fin 13, en l'occurence un tapis s'étendant sur toute la largeur de travail de l'aiguilleteuse. Le tapis est en toile de polyester revêtue de polychlorure de vinyle ou de polyuréthane. Il s'agit d'un tapis à une seule épaisseur de toile. L'épaisseur totale du tapis est inférieure à 1 mm.
Le tapis 13 a un trajet de transport 13a s'étendant entre une extrémité amont où il contourne le rouleau 12, et une extrémité aval où il contourne une rangée de becs 14 alignés selon une direction sensiblement parallèle à l'axe 16 du rouleau 12.
Les becs 14 sont également visibles à la figure 3. Chaque bec 14 a la forme générale d'un prisme dont les faces latérales sont parallèles à l'axe 16 du rouleau 12. Les faces de base de chaque prisme sont adjacentes aux faces de base des prismes voisins. La dimension de chaque bec 14, mesurée parallèlement à l'axe 16 est de l'ordre de par exemple 100 mm. Dans l'exemple, chaque bec 14 a une largeur de 98 mm, la distance entre les becs étant de 2 mm.
Le tapis 13 contourne l'arête 17 de chaque bec 14 qui est opposée au rouleau 12. L'arête 17 est chanfreinée cylindiquement. Son rayon de courbure r (figure 5) est par exemple de 4 mm.
L'arête 17 est adjacente à deux faces planes 18 et 19 sur lesquelles le tapis 13 s'appuie le long de son trajet de transport 13a et respectivement le long de son trajet 13b de retour vers le rouleau 12. Les faces 18 et 19 convergent vers l'arête 17 sous un angle qui est de l'ordre de 25°.
Comme le montrent les figures 3 et 4, les becs 14 sont sollicités indépendamment les uns des autres en direction opposée au rouleau 12. Pour cela, chaque bec 14 présente dans sa face arrière 21, opposée à l'arête 17, deux alésages parallèles 22 dans lesquels sont engagés de manière coulissante des plongeurs 23. Un ressort hélicoïdal de compression 24 est interposé entre le fond de l'alésage 22 et l'extrémité libre du plongeur 23 associé, de manière à solliciter le bec 14 en direction opposée au rouleau 12, comme il vient d'être dit.
Les plongeurs 23, tous cylindriques, parallèles les uns aux autres, et alignés dans un plan passant par l'axe du rouleau 12 et par l'arête 17, sont portés rigidement par un support 26 disposé entre le rouleau 12 et les becs 14 et entre les trajets de transport 13a et de retour 13b du tapis 13. Le support 26 comporte deux faces opposées 26a et 26b supportant de manière glissante le tapis 13 le long de ses trajets de transport 13a et respectivement de retour 13b.
Le dispositif de transfert 11b comprend encore deux plaques support latérales 27 situées de part et d'autre du tapis 13 et auxquelles le support 26 est fixé par des vis 28 (figure 2). Chaque plaque d'extrémité 27 supporte encore l'un des paliers 29 du rouleau 12 avec possibilité de coulissement selon le plan oblique passant par l'axe du rouleau et par l'arête 17 des becs 14, 14a. Par le coulissement précité, les paliers 29 s'appuient contre une vis 31 de réglage de la tension du tapis 13. La vis 31 est vissée dans une oreille 32 solidaire de la plaque 27 respective. La vis 31 du rouleau supérieur pousse le rouleau supérieur à l'écart des becs 14, à l'encontre du poids du rouleau. Par contre, la vis 31 inférieure pousse le rouleau inférieur vers les becs 14 car la force résultant du poids du rouleau est excessive relativement à la tension voulue pour le tapis.
Comme le montre la figure 3, chaque bec d'extrémité 14a présente sur son bord opposé aux autres becs un rebord 33 de guidage du tapis 13.
Comme le montrent les figures 2 et 5, les dispositifs de transfert; 11a et 11b sont disposés l'un au-dessus de l'autre avec les trajets de transport 13a de leur tapis 13 respectif situés en regard l'un de l'autre. Ainsi, le trajet de transport 13a du dispositif supérieur 11a correspond au trajet inférieur du tapis 13 associé, et le trajet de transport 13a du dispositif de transfert inférieur 11b correspond au trajet supérieur du tapis 13 associé.
De plus, les trajets de transport 13a des deux tapis convergent depuis les rouleaux 12 vers les becs 14. Par exemple, la distance entre les trajets 13a peut être de 120 à 180 mm au droit des rouleaux 12, pour se réduire à environ 4 mm dans la région la plus étroite au voisinage des arêtes 17.
Les tables supérieure 1 et inférieure 2 de l'aiguilleteuse sont coudées au voisinage des arêtes 17 de manière à définir entre elles une fente d'introduction ayant un profil en V s'ouvrant vers les rouleaux 12. Les faces intérieures obliques 34 de cette fente sont adjacentes aux trajets de retour 13b des tapis 13, dans la région adjacente aux faces 19 des coins 14. Ainsi, chaque tapis 13 s'étend jusqu'au voisinage immédiat du début du passage d'aiguilletage 36 (figure 5). La distance d entre le plan E des extrémité des trajets des tapis 13 et le plan vertical P des premières aiguilles de la planche à aiguilles 6 est par exemple de l'ordre de 25 mm. Le passage d'aiguilletage 36 a lui-même une épaisseur qui diminue par exemple de 10 mm à 4 mm depuis l'entrée vers la sortie.
Comme le montre la figure 2, la position de chaque dispositif de transfert 11a ou 11b est réglable par déplacement de tenons 38 liés aux plaques 27 dans des boutonnières 39 formées dans des supports 41 solidaires du bâti de l'aiguilleteuse. Chaque plaque 27 porte rotativement une vis 42 vissable de manière réglable dans une oreille 43 du support 41 associé de manière à régler la position des tenons 38 dans les boutonnières 39. La direction D1 du réglage précité pour le dispositif de transfert 11a, et la direction D2 de ce réglage pour le dispositif 11b convergent depuis les rouleaux 12 vers les becs 14 et sont plus particulièrement parallèles chacune à la face 34 associée de la fente d'introduction à profil en V. Ainsi, par réglage au moyen des vis 42, on peut faire coulisser les dispositifs 11a et 11b parallèlement aux faces 34 de la fente d'introduction de manière à augmenter ou réduire à volonté la distance minimale h entre les trajets 13a des deux tapis 13.
En service, les deux tapis 13 tournent en sens contraires, de façon que les deux trajets de transport 13a aient un sens de déplacement allant des rouleaux 12 vers les becs 14. La nappe arrivant à l'aiguilleteuse est ainsi comprimée en même temps qu'entraînée vers la fente d'introduction et le passage d'aiguilletage. Grâce à l'invention, les déperditions de fibres sont quasiment nulles car les dispositifs de transfert 11a et 11b conduisent les fibres quasiment jusqu'à l'intérieur du passage d'aiguilletage.
De manière classique, les aiguilleteuses ont des largeurs de travail pouvant aller de 2,50 m à 6 m. Les tapis 13 ont donc une largeur, mesurée parallèlement à l'axe 16 des rouleaux 12, qui est de 2,50 m à 6 m selon les applications. La longueur développée de chaque tapis 13 est inférieure à sa largeur. Par exemple, ladite longueur développée est 1,60 m. Malgré ce rapport de dimensions très défavorable au bon guidage d'un tapis roulant, les becs individuels 14 conformes à l'invention, qui tendent le tapis dans chacune de ses régions longitudinales, font que le tapis n'a tout au plus qu'une faible tendance à glisser latéralement, tendance qui est pourtant caractéristique des tapis à longueur développée très faible relativement à leur largeur.
Ainsi, les becs chargés individuellement prévus par l'invention résolvent à la fois le problème du guidage d'un tapis court et le problème de l'introduction précise d'une matière à faible tenue mécanique.
Selon une variante de réalisation représentée à la figure 6 le tapis unique de chaque dispositif de transfert 11a ou 11b est remplacé par des courroies 113 dont chacune contourne le rouleau 12 et l'un respectif des becs 14. Ceux-ci sont tous des becs 14a, comportant chacun un rebord 33. De plus, comme représenté en trait mixte aux figures 4 et 5, chaque rebord 33 est prolongé par un doigt 37 s'étendant au-delà du plan E, pour contribuer au guidage de la nappe de fibres selon la direction de déplacement dans le court trajet allant du plan E jusqu'au début du passage d'aiguilletage.
Chaque courroie 113 a une largeur qui est peu inférieure à celle des becs 14a, de sorte que la largeur des intervalles entre courroies 113 adjacentes est faible.
Par ailleurs, l'aiguilleteuse selon la figure 6 est identique à celle des figures 1 à 5.
Selon ce mode de réalisation, chaque courroie 113 a une largeur relativement faible par rapport à sa longueur développée, ce qui écarte les difficultés de guidage. Cependant, les pertes de fibres, notamment à travers les intervalles entre les courroies 113, sont moins efficacement empêchées que dans le mode de réalisation des figures 1 à 5.
Selon une autre variante de réalisation représentée aux figures 7 et 8 et particulièrement adaptée aux dispositifs de très grande largeur, l'un des paliers 29 du rouleau 12 de chaque dispositif de transfert s'appuie contre une vis 31 de réglage comme décrit ci-dessus. L'autre palier 29 est disposé entre deux guides 129 entre lesquels il peut coulisser dans un plan passant par la ligne d'extrémité des becs. Ce coulissement est limité par un poussoir en forme de coin 131 mobile perpendiculairement au plan précité, et engagé entre ledit palier 29 et une oreille 132 formant butée solidaire de la plaque 27 correspondante. La position du poussoir en forme de coin 131 est réglée en permanence par un vérin à double effet 50, par exemple pneumatique, dont la position de la tige 51 est commandée par un régulateur, connu en lui-même et non représenté, en fonction des indications données par deux palpeurs 52, connus en eux-mêmes, disposés respectivement de part et d'autre du tapis 13. Une butée réglable 53, constituée dans l'exemple représenté par une vis 54 vissée dans une oreille 55 solidaire de la plaque 27, permet de limiter le déplacement du coin 131 en fonction de la capacité de réaction du tapis. Ainsi, le vérin 50 permet de régler l'angle d'inclinaison A que fait l'axe du rouleau dans le plan passant par l'axe du rouleau et par la rangée de becs. Un tel angle est permis par les paliers 29, qui sont à rotule. Sur les dessins, les poussoirs 131 sont représentés en position moyenne, à des fins d'illustration, mais en pratique, il est préféré que le poussoir 131 soit toujours dans l'une ou l'autre de ses positions extrêmes, à savoir celle correspondant au capteur 52 qui a été actionné en dernier lieu par le tapis (régulation par tout ou rien). La course du palier 29 associé est par exemple de l'ordre de 5 mm. Cette course fait varier la compression des becs 24 (figure 4), et par conséquent la tension du tapis, d'une manière qui est inégale le long de la largeur du tapis.
Comme représenté à la figure 7, dans le dispositif de transfert supérieur pour lequel la tension du tapis 13 et le poids du rouleau 12 exercent sur ce dernier des forces qui ont toutes deux tendance à rapprocher le rouleau 12 des becs 14, la butée 132 est disposée entre la palier 29 et les becs, et le coin 131 est introduit entre ledit palier 29 et la butée 132.
Par contre, dans le dispositif de transfert inférieur, le poids du rouleau 12 a une action de sens opposé à celle de la tension du tapis 13. La butée 132 est située par rapport au palier 29 du côté opposé aux becs 14, le coin 131 étant introduit entre ledit palier et ladite butée, de manière à limiter la tension du tapis à une valeur inférieure à celle qui correspondrait à la libre action du poids du rouleau (12) sur le tapis.
Le mode de fonctionnement de cet ensemble de butée 132 et de coin 131 actionné par le vérin 50 est le suivant. Le palpeur 52 qui détecte un déplacement vers lui du tapis 13 en informe le régulateur qui agit en sorte que la tension du tapis 13 soit plus élevée à l'extrémité du rouleau 12 située du côté du palpeur 52 actionné qu'à l'autre extrémité. Autrement dit, si le palpeur actionné est celui situé du même côté du tapis 13 que le vérin 50 et le coin 131, le régulatur commande un déplacement du coin qui éloigne la palier 29 correspondant des becs 14, ce qui augmente la tension du tapis 13 de ce même côté.
Si, au contraire, le palpeur actionné est situé de l'autre côté du tapis 13 par rapport au coin 131, le régulateur commande un déplacement du coin qui rapproche le palier 29 correspondant des becs 14, ce qui revient à diminuer la tension du tapis 13 du côté de ce palier pour la rendre inférieure à celle du côté de l'autre palier. Dans les deux cas, le tapis 13 se déplace latéralement vers le palier 29 correspondant à la plus faible tension.
Ce système coopère efficacement avec les becs 14 pour assurer un guidage satisfaisant du tapis 13, tout particulièrement pour les très grandes largeurs de celui-ci.
Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux exemples décrits et représentés.
En particulier, les becs pourraient être constitués par toute espèce d'éléments guidant le moyen de transport souple selon un angle de courbure très faible. Il pourrait par exemple s'agir de tiges cylindriques fixes ou rotatives, dont le rayon correspondrait au rayon de courbure précité.
De même, le vérin 50 pourrait être un vérin hydraulique, et l'ensemble constitué par le vérin 50, le coin 131 et la butée 132 et destiné à régler la distance d'un des paliers 29 du rouleau 12 par rapport à la ligne des becs 14 pourrait être remplacé par un dispositif excentrique.
On pourrait prévoir de remplacer la rangée de becs 14, 14a par un seul bec s'étendant sur toute la largeur du tapis et fixé rigidement au support tel que 26, tandis que le tapis s'appuierait dans son trajet de retour sur une rangée de galets sollicités élastiquement de manière indépendante les uns des autres, de manière à égaliser la tension en différents points de la largeur du tapis.

Claims

1. Dispositif de transfert destiné à faire partie d'un dispositif de compression et d'introduction à l'entrée d'une aiguilleteuse, ce dispositif de transfert (11a, 11b) comprenant un rouleau (12) et un moyen de transport souple sans fin (13 ; 113), caractérisé en ce que le moyen de transport souple sans fin (13 ; 113) présente un trajet de transport (13a) s'étendant entre une extrémité amont où le moyen de transport souple contourne le rouleau (12), et une extrémité aval où le moyen de transport souple contourne au moins un bec (14, 14a), des moyens d'écartement différentiel (23, 24, 50, 131) étant prévus pour régler à des valeurs différentes en différents points de la largeur du dispositif la distance entre l'axe du rouleau et l'extrémité aval du trajet de transport.

2. Dispositif conforme à la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens d'écartement différentiel comprennent des moyens tendeurs (14, 14a, 24) tendant à égaliser la tension du moyen de transport souple en différents points de la largeur du moyen de transport souple.

3. Dispositif conforme à la revendication 2, caractérisé en ce que le moyen de transport souple contourne, à l'extrémité aval du trajet de transport, une rangée de becs (14, 14a) alignés selon la largeur de ladite extrémité aval, et en ce que les moyens tendeurs sollicitent les becs indépendamment les uns des autres dans une direction opposée au rouleau.

4. Dispositif conforme à la revendication 3, caractérisé en ce que le moyen de transport souple comprend des courroies individuelles (113) contournant chacune l'un des becs (14a).

5. Dispositif conforme à la revendication 3, caractérisé en ce que le moyen de transport souple est un tapis (13) contournant l'ensemble des becs (14).

6. Dispositif selon l'une des revendications 3 à 5, caractérisé en ce qu'il comprend un support (26) monté entre les becs (14, 14a) et le rouleau (12), et supportant chaque bec par l'intermédiaire de deux dispositifs à plongeur (23) chargé par ressort (24).

7. Dispositif conforme à la revendication 6, caractérisé en ce que le support présente deux faces opposées (26a, 26b) sur lesquelles le moyen de transport souple (13, 113) est monté en glissement le long de son trajet de transport (13a) et respectivement le long d'un trajet de retour (13b).

8. Dispositif conforme à l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que les moyens d'écartement différentiel comprennent des moyens pour régler automatiquement la position de l'axe (16) du rouleau (12) dans un plan passant par l'extrémité aval du trajet de transport.

9. Dispositif conforme à la revendication 8, caractérisé en ce que les moyens (50, 131, 132) d'écartement différentiel comprennent un coin (131) introduit entre le palier (29) du rouleau (12) et une butée (132) fixe, et un moyen (50) pour modifier sélectivement la position du coin (13) entre le palier (29) et la butée (132).

10. Dispositif conforme à l'une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce qu'une partie au moins des moyens d'écartement différentiel est commandée au moins indirectement par des moyens (52) de détection de la position latérale du moyen de transport souple sans fin (13, 113) sur le rouleau (12).

11. Dispositif conforme à l'une des revendications 1 à 10, caractérisé par des rebords (33) de guidage du moyen de transport souple (13) dans la région des becs.

12. Dispositif conforme à la revendication 11, caractérisé en ce que chaque rebord (33) est prolongé au-delà du trajet de transport du tapis par une région (37) de guidage de la matière transportée (3) au-delà du trajet de transport (13a).

13. Dispositif conforme à l'une des revendications 1 à 12, caractérisé en ce que le moyen de transport souple sans fin a une largeur supérieure à sa longueur.

14. Dispositif de compression et d'introduction pour aiguilleteuse, caractérisé en ce qu'il comprend deux dispositifs de transfert (11a, 11b) selon l'une de revendications 1 à 13, montés de manière que leurs trajets de transport (13a) soient en regard l'un de l'autre.

15. Dispositif selon la revendication 14, caractérisé en ce que les trajets de transport (13a) convergent depuis les rouleaux (12) vers les becs (14, 14a).

16. Dispositif selon la revendication 15, caractérisé en ce que les positions respectives des dispositifs de transfert (11a, 11b) sont réglables selon des directions (D1, D2) qui convergent depuis les rouleaux (12) vers les becs (14, 14a).

17. Dispositif selon l'une des revendications 15 ou 16, caractérisé par une fente d'introduction, à profil en V, dont les faces intérieures (34) obliques sont sensiblement adjacentes au trajet de retour (13b) des moyens de transport souples (13, 113) au voisinage des becs (14, 14a), les faces intérieures obliques (34) se raccordant à des faces définissant entre elles un passage d'aiguilletage (36) prolongeant sensiblement l'espace compris entre les deux trajets de transport (13a) des moyens de transport souples (13, 113).