Dispositif automatique pour fournir des cahiers, couvertures de livres, feuilles et autres objets du même genre à des machines. L'objet de l'invention est un dispositif automatique pour fournir des cahiers, couver tures de livres, feuilles et autres objets du même genre, à des machines auxquelles ils sont amenés par un transporteur sous forme de piles, caractérisé par des organes de com mande faisant avancer périodiquement le trans porteur d'une longueur constante, réglable, au plus égale à l'épaisseur des objets,
par au moins un arrêt appuyant élastiquement contre le premier objet de la pile et agissant sur lesdits organes de commande en ce sens qu'il en prolonge momentanément la durée d'action dès que la pression exercée par l'ar rêt diminue au-dessous d'une valeur fixée d'avance, et par des moyens pour supprimer la pression de l'arrêt contre le premier objet.
On sait qu'il est essentiel, si l'on veut éviter de fréquents enrayages des machines en question, que l'objet ne soit présenté ni d'une façon trop lâche, c'est à-dire trop peu serré, ni sous une trop forte pression. L'in vention a pour but d'obtenir une avance pé riodique constante du transporteur aussi long temps que la pression est voisine de la nor- male et d'augmenter momentanément cette avance dès que la pression est trop faible.
Le transporteur peut être commandé par l'intermédiaire d'un mécanisme quelconque, à une vitesse différente de celle qui convient exactement. Dans tous les cas, un arrêt ap puyant sur l'objet qui se trouve en avant de la pile, contrôle, soit directement, soit par l'intermédiaire d'un relais mécanique, un mé canisme d'embrayage, à encliquetage ou son équivalent, intercalé dans le train de com mande, pour agir sur la course du transpor teur selon la pression exercée sur la pile.
Si les objets sont trop peu serrés, l'arrêt s'en fonce dans la surface de la pile et actionne le mécanisme à embrayage, ou- son équivalent, pour augmenter la durée d'entraînement; lors qu'une certaine pression est atteinte, il re prend sa position normale et, simultanément, la course du transporteur redevient normale.
Le dessin annexé représente une forme d'exécution de l'objet de l'invention donnée à titre d'exemple.
Fig. 1 en est une vue de face; Fig. 2 est une vue de face de l'enclique tage dans une autre position, et Fig. 3 une vue en bout.
Les objets 1 à fournir sont entraînés en avant, c'est-à-dire de droite à gauche dans fig. 1, en une pile horizontale, par des chaî nes transporteuses non représentées, entre des dispositifs de guidage également non repré sentés. Les roues de ces chaînes transpor teuses sont calées sur un arbre 66. 56 est une roue dentée qui est folle sur cet arbre 66 et à laquelle un mouvement continu est imprimé, au moyen d'un pignon-intermédiaire 57, par une roue calée sur un arbre à cames 25. Sur la roue 56 est monté un cliquet 58 susceptible d'être amené en prise avec un rochet 68, comme le montre fig. 1.
Ce rochet est relié à l'arbre 66 par l'intermédiaire d'un train épicycloïdal consistant en un manchon 69 prolongeant le rochet et portant une cage munie de portées dans lesquelles peuvent tour ner les axes de jeux de roues satellites 70 71. Les roues 71 engrènent avec un pignon fixe 72 tandis que les roues 70 engrènent avec un pignon 67 calé sur l'arbre 66 qui commande les chaînes transporteuses. Le cli- quet 58 est pourvu d'un secteur denté en grenant avec un autre secteur denté 59 qui est porté en son centre par un pivot fixé à la roue 56 et qui est muni d'un galet 60, à son extrémité opposée à la denture.
La course de ce secteur 59 est limitée par une cheville 61 qui lui est assujettie et qui passe à travers une fente en arc de cercle 62, existant dans la roue 56. Le secteur 59 et le cliquet sont maintenus stables, tant dans la position d'en gagement que dans la position de dégagement, par un ressort 63 tendu entre un point fixe 64 de la roue 56 et l'une des extrémités de la cheville 61; on voit que ces ressorts tendent à faire tourner le secteur 59 dans un sens ou dans l'autre, selon que le cliquet est en prise avec le rochet, ou se trouve dégagé de celui-ci. A un châssis fixe, 73, est assujettie de façon réglable une rampe 74 qui est située sur le chemin circulaire du galet 60 lorsque le cliquet est dégagé, mais que ce galet ne rencontre pas lorsque le cliquet est en prie.
Sur le bâti de la machine pivote un levier coudé 75 dont un des bras se trouve sur le chemin d'un nez 65, faisant saillie sur le cli- quet 58, lorsque ce cliquet est en prise avec le rochet, mais que le nez en question évite lorsque le cliquet est dégagé du rochet.
Le fonctionnement des organes qui vien nent d'être décrits est le suivant: La roue 56, en tournant continuellement dans la direction indiquée par les flèches dans fig. 1 et 2, amène le galet 60 contre la rampe fixe 74, ce quia pour effet de faire prendre le cliquet 58 dans les dents du rochet comme cela est représenté par fig. 2. Le rochet et, avec lui, le train épicycloïdal, l'arbre 66 et les chaînes transporteuses sont alors action nés, et cela jusqu'à ce que le nez 65 ren contre le levier 75; le cliquet est alors de nouveau dégagé du rochet, ce qui produit une interruption du mouvement d'entraîne ment jusqu'à ce que la rampe soit de nou veau atteinte.
Ainsi, les chaînes transpor teuses n'avancent que pendant que la roue 56 effectue la partie de sa révolution qui est comprise entre la rampe 74 et le levier 75. La position de la rampe sur le châssis 73 étant réglable, on peut facilement faire varier la durée de l'engagement du cliquet; on la règle de façon que, pour chaque tour de l'arbre à cames 25, les chaînes avancent d'une dis tance un peu moindre que l'épaisseur de cha cun des objets 1.
La partie du mécanisme qui va être dé crite permet de faire varier automatiquement cette avance des chaînes. Ces dernières en traînent les objets 1 en avant, sur une pla que 26 oit le premier d'entre eux est pressé contre un arrêt à ressort 76, dont la partie inférieure est de section relativement faible. L'arrêt 76 est fixé à un bloc calé sur un arbre transversal-78 que supportent à ses ex trémités des consoles 79 appartenant au bâti de la machine, et auquel est assujetti un le vier coudé 77. Une bielle horizontale 80 relie le bras vertical du levier coudé 77 au bras vertical du levier de déclenchement 75; un ressort 87 tendu entre ce dernier et un point situé à quelque distance à sa droite exerce sur la bielle 80 une traction dirigée de gauche à droite.
A l'extrémité du bras horizontal du levier coudé 77 est assujettie une cheville 82 passant dans une fente 83 formée dans l'ex trémité supérieure d'une tige verticale 84 dont l'extrémité inférieure est reliée à un levier 85. Ce levier 85 pivote en 7 et porte un galet roulant sur une came qui est montée sur l'arbre 25, et en contact avec laquelle il est maintenu par' un ressort 86, travaillant à la tension.
Le fonctionnement de ces organes est le suivant: Lorsque l'objet qui se trouve en avant dans la pile, est sur le point d'être retiré par la machine à laquelle il doit être fourni, levier 85 est abaissé, grâce à la forme de la came; le levier coudé 77 dégage alors l'arrêt 76 qui cesse d'être en contact avec l'objet; dés que, par le jeu de la machine, ce der nier est complètement retiré, l'arrêt 76 est ramené-en contact avec la pile par le mou vement ascendant de la tige 84, produit par la rotation de la came. On voit que, à me sure que les arrêts s'écartent, la bielle 80 se déplace dans la même direction; mais l'extrémité du levier de déclenchement 75 reste dans le chemin du nez 65 du cliquet 58.
Comme cela a été expliqué plus haut, l'avance des chaînes, correspondant à chaque tour de l'arbre à came 25, est réglée moindre que l'épaisseur de chaque objet. Par consé quent, au fur et à mesure que ces objets sont retirés, la pression exercée sur la pile par les arrêts 76 diminue graduellement et la bielle 80, sous l'action du ressort 81, se déplace vers la droite jusqu'au moment où le levier de déclenchement 75 sort du chemin du nez 65 du cliquet 58. Le rochet et, par consé quent, les chaînes transporteuses sont alors entraînés sans interruption jusqu'à ce que la pression sur les doigts 76 ait augmenté suf fisamment pour ramener le mécanisme dans sa position initiale et replacer le levier 75 sur le chemin du cliquet d'entraînement; l'a vance des chaînes est alors de nouveau nor male.
Cette avance se trouve donc réglée automatiquement, ce qui maintient toujours une pression correcte sur la pile et réduit au minimum les risques d'enrayages.