Procédé de fabrication de blocs moulés et machine pour la mise en oeuvre de ce procédé. L'objet de la présente invention com prend un procédé de fabrication de blocs moulés, tels que des moëllons ou des agglo mérés ,divers, et une machine pour la mise en oeuvre de te procédé.
Suivant ce procédé, l'agglomération se fait par tassement de la matière en la se couant dans un moule, un poids mort agis sant en même temps sur.<B>le</B> dessus de cette matière et ,le poids mort étant constitué :par une ,partie du moule.
La machine pour la mise en ceuvre du procédé comporte un organe pouvant se dé placer verticalement et présentant un pla teau portant le moule destiné à recevoir les matières servant à la fabrication, cet organe étant actionné par un second organe qui est actionné par l'intermédiaire ,d'un engrenage commandé par l'arbre moteur de la machine, machine comportant en outre un arbre ser vant à actionner des organes prévus pour soulever une partie du moule lorsque le moulage est terminé.
Dans cette machine, le moule porté par le plateau comporte un cadre pouvant se dé- placer verticalement, portant un couvercle qui y est fixé et contenant un fond mobile et elle présente des organes de support pour maintenir le cadre du moule élevé au-des sus du plateau pendant son remplissage. Le tassement des matières contenues dans le moule est obtenu par le poids -de ce cadre et du couvercle agissant sur ces matières après que les moyens de support ont été re- firés du cadre.
Lé dessin annexé représente, à titre d'exemples, différentes formes d'exécution de cette machine.
Les fig. i et 2 sont des coupes verticales d'une première forme d'exécution montrant la partie supérieure de la machine avec le moule dans sa position de remplissage res pectivement avant et après la compres sion, et La fig. 3 en est une vue de détail; La fig. 4 est une élévation latérale avec partie en coupe @de la partie supérieure d'une seconde forme, montrant le moule en posi tion de repos, prêt à être rempli; La fig. 5 en est également une élévation latérale montrant le moule dans une autre position;
La fig. 6 en est une coupe verticale mon trant le moule en fin d'opération de com pression du bloc moulé; La fig. 7 en est une coupe également ver ticale montrant le moule _ dans .la position permettant l'enlèvement du b1oc moulé; Les fig. 8 et 9 en sont deux vues d'un même détail respectivement en élévation longitudinale et en plan; La fig. 10 est une élévation latérale d'une troisième forme, et La fig. 11 est une coupe d'un détail d'une quatrième forme.
Le mécanisme de la machine qui actionne le plateau d est le même que celui décrit dans le brevet N 88880.
Dans la première forme (fig. 1 à 3), la machine présente, comme dans le brevet précité, un plateau d sur lequel repose un moule. Ce moule de la machine comprend un cadre 1, auquel est articulé un couvercle 2, cadre qui -est entièrement libre de se dé placer verticalement par rapport au fond 3 du moule, lequel est fixé horizontalement à l'extrémité supérieure de deux crémaillères verticales k, et repose normalement sur le plateau d de la machine.
Le couvercle 2 du moule est verrouillé en position de fermeture par un crochet 4 arti culé au cadre 1.
Pour le chargement de la matière, le moule 2 est ouvert (fig. 1) et le cadre 1 re pose sur le plateau d de la machine, par l'in termédiaire de deux supports 5 disposés sy métriquement sur ,deux des côtés du fond 3 du moule. La hauteur de ces supports est déterminée d'après le degré de compression que doit recevoir la matière.
Quand cette matière atteint les bords su périeurs du .cadre i (fig. 1), le moule est fermé et le couvercle 2 est maintenu solide ment fixé par le verrou 4. Ensuite les sup ports sont écartés latéralement d'une dis- tance plus grande que l'épaisseur du cadre 7.. A. ce moment, on actionne le mécanisme commandant le piston<I>p</I> portant le plateau<I>d,</I> ce piston est alors élevé par une came non représentée, calée sur l'arbre moteur et disposée de manière que ce piston retombe brusquement .après avoir été élevé.
Par suite de ces chocs brusques .provo qués par les déplacements répétés du piston, la. matière contenue dans le cadre 1 se tasse progressivement et le moule descend au fur et à mesure que l'épasseur -du bloc en for mation diminue. Lorsque les bords infé rieurs de ce cadre 1 atteignent la surface su périeure de la table<I>cl</I> et s'y reposent, on ar rête le mouvement du piston, la compres sion du bloc étant terminée.
On déverrouille alors le couvercle- 2 et renverse celui-ci à la position 'fig. 1, puis on actionne le volant i pour provoquer l'élé vation des deux crémaillères k, et, par suite, celle du fond 3 qui supporte le bloc moulé. Les côtés de .ce fond- et -du bloc glissent alors le long du cadre 1, car ce .dernier reste im mobile pendant ladite ascension, étant don né que son poids le maintient appliqué sur le plateau d et crée une résistance empê chant que la montée. du bloc et du fond 3 détermine un déplacement quelconque du moule.
Quand la base du bloc moulé a dépassé le bord supérieur du cadre, on arrête le volant<I>i,</I> on enlève le bloc, puis ledit volant<I>i</I> est actionné, mais en sens contraire au pré cédent et jusqu'à ce que le fond 3 vienne reposer sur le plateau d. Le moule est alors soulevé d'une quantité suffisante pour que les supports 5 puissent être rapprochés l'un de l'autre et venir à la position indiquée fig. 1, afin de maintenir le moule surélevé au-dessus du plateau d, pour-permettre un nouveau remplissage. Les mêmes opérations que celles décrites plus haut recommencent pour l'obtention d'un deuxième bloc moulé.
Lorsque les dimensions -du bloc doivent être différentes, on remplace simplement le fond 3, le cadre 1 et le couvercle 2 par d'au- tres éléments disposés de la même manière, riais de dimensions différentes.
Les supports 5 du cache 1. peuvent être déplacés à la main, rn.ais il est préférable de les commander simultanément, par exem ple par un dispositif tel que celui repré senté à la fig. 3. Ce dispositif comporte deux bielles 7 semblables articulées, d'une part, sur une tige traversant longitudinalement chaque support, d'autre part, à une mani velle 8 oscillant en 9 sur un axe fixe et soli daire du plateau d. A la manivelle 8 est fixé un bras de manoeuvre 10 muni d'une poi gnée pour être actionné à la main. Ce moyen de commande peut être disposé à une seule extrémité des supports ou à leurs deux ex trémités.
Dans ce dernier cas, les deux bras 9.0 sont reliés ensemble par une tige afin d'être commandés simultanément. Le tracé plein (fig. 3) représente la position des ma nivelles ét du bras quand les supports se trouvent en place pour supporter le cadre i et le surélever au-dessus du plateau d. La fléclie indique le sens suivant lequel le ou les bras 10 doivent être actionnés pour pro voquer l'oscillation de la manivelle 8 qui dé termine le déplacement en sens contràire des bielles<B>7</B> et finalement celui des supports qui viennent prendre la position montrée par le tracé .en traits mixtes (fig. 3)
où ils butent contre des rebords 6 disposés contre les côtés correspondants de la table d. Les supports ,peuvent comporter des languettes qui s'engagent dans .des rainures pratiquées dans la table, afin .d'assurer un coulissage rectiligne lorsqu'ils sont déplacés.
Dans la deuxième forme d'exécution de la machine (fig. 4 à 9), le moule comporte également un cadre 1 et un .couvercle 2.
Le couvercle 2 comporte, .sur sa face interne, une saillie 2' dont les dimensions sont semblables à celles de la section trans versale intérieure du cadre i, afin de pou. voir s'emboîter exactement dans ce dernier quand le couvercle est rabattu; la hauteur de cette saillie est variable. La partie anté rieure .du couvercle dépasse la pa2oi avant du cadre 1 et elle est fendue dans le milieu pour laisser passer un levier de fermeture 12 et, de plus, sa surface supérieure présente un .plan incliné sur lequel glissent des sail lies latérales 12' @du levier pour assurer le blocage du couvercle.
Les faces extérieures latérales du cadre 1 coinpor'lent chacune, à leur base, et clans la partie médiane un bossage 16' évidé d'une cavité dans laquelle est logé un galet 16 tour- riant fou sur un axe 16" traversant le bos sage et la paroi correspondante -du cadre; la périphérie de ce galet dépasse légèrement le bord inférieur du bossage 16'. En outre, le cadre porte, également à sa base, des pattes l' qui sont percées .pour recevoir chacune un boulon 17 traversant le plateau d de la machine.
La tête de ces boulons est située en dessous -de ce plateau et leur extrémité filetée reçoit un écrou qui est bloqué à un endroit déterminé de la tige pour laisser au moule la course qui lui est nécessaire pour réaliser la compression de la matière par l'opération de tassement.
Le moule comporte encore un dispositif pour la manceuvre du verrou qui maintient le moule à une certaine distance au-dessus du .plateau d, ou qui libère ce moule pour peîmettre sa descente pendant l'opération de compression. Ce -dispositif comprend un axe 11 situé le long de la paroi antérieure du cadre 1. Cet axe repose dans deux cous sinets situés vers les .angles formés .par la paroi antérieure et les parois latérales; ses extrémités font saillies en dehors de ces cous sinets et sont rendues solidaires de deux leviers coudés dont les bras 13, 13' forment un angle aigu. D'autre .part, ledit axe 11 est venu de fonte avec le levier 12 dont l'extré mité présente une poignée.
L'angle de calage de ce levier 12 par rapport aux bras 13, 13' du levier coudé est déterminé de manière qu'il se trouve à la position abaissée (fig. 4) lorsque le moule est verrouillé, tandis qu'il est à la position relevée quand ce moule est déverrouillé (fig. 5). Le dispositif de ver rouillage est -composé de .deux cales 5 for mées chacune par un bloc parallélipipédique reposant avec sa face inférieure sur<B>le</B> -.pla- tenu d, chaque cale est munie d'une tige ey- lindrique 15 coulissant dans un support 14, fixé à ce plateau.
Cette tige 15 présente, vers son extrémité libre, un taquet 15' maintenu en position verticale, par exemple, par une goupille ou une clavette. Chaque côté latéral du moule comporte les mêmes organes de verrouillage. Le fond mobile 3, logé dans le cadre 1 est destiné à supporter la matière, à mouler, est formé par un plateau 3 sup porté, à ses extrémités transversales, par deux pieds 3" (fig. 8) dont la base est reliée à angle droit et en dedans pour constituer deux parties 3' de moindre largeur que le plateau, mais de longueur convenable pou? que le sommet des deux crémaillères de soulève ment k ait une surface de prise suffisante.
Deux étriers 18 (fig. 6) ont les extrémités de leurs branches recourbées en dehors pour former deux becs 18' qui sont destinés à s'engager dans des rainures 19 pratiquées à la base des faces internes des parois latérales du cadre 1., -ces rainures ont une hauteur dé terminée selon la course verticale que doit effectuer le moule.
Le fonctionnement est le suivant: Le moule étant .dans la position indiquée fig. 4, le fond 3 repose .par ses pieds 3" sur <B>le.,</B> plateau d, ainsi que les étriers 18. Le moule étant verrouillé par les cales 5 qui se trouvent alors sous les galets 16, on remplit ce moule avec la matière à agglomérer et on ferme le couvercle 2 dont la saillie 2' s'en fonce dans la matière et commence ainsi la compression. Une fois le couvercle rabattu, on le verrouille au moyen -du levier 12 qui pénètre dans la fente de ce couvercle et qui appuie avec les parties :saillantes 12', dispo sées en dessous de la poignée, sur le plan incliné de celui-ci (position montrée fig. 5).
En faisant tourner le levier coudé 13, 13' autour de l'axe 11 pour verrouiller le cou vercle 2, la branche 13' vient buter contre le taquet 15' et le déplace en avant; de ce fait, le galet 16 ne repose plus sur la cale 5 et le moule ainsi libéré -se trouve suspendu, mais il ne tombe pas, à,cause -de la matière au'il contient et qui repose sur le fond 3. Alors la machine à produire les secousses est mise en mouvement.
Les chutes brusques du plateau d provo quent la compression de la matière renfer mée dans le moule. En effet, cette matière, par suite de son propre poids, se tasse et, de plus, reçoit une pression produite par la forcé vive du moule lui-même qui reçoit les chocs et les secousses par l'intermédiaire du plateau d. Après quelques tassements, le cadre 1 atteint la surface du plateau d, et le moëllon est alors comprimé (position mon trée fig. 6). On abaisse .alors le levier 12, la branche 13 du levier coudé vient alors ;buter contre le taquet 15', mais le galet 16 étant au niveau du plateau d, la cale 5 bute contre le galet 16 et ne peut aller plus loin.
On lève le couvercle 2 (fig. 6) et on actionne les cré- inaillères k pour soulever le fond 3. Celui-ci monte, entraînant avec lui le moëllon qui coulisse le long des parois du cadre. Dans ce mouvement ascensionnel, les étriers 18 restent immobiles tant que leur partie supé rieure n'est pas .atteinte .par les parties 3' des pieds 3"; mais, à ce moment, ces étriers sont soulevés par lesdites parties 3'; leurs branches glissent contre les parois du moule et les becs 1.8' coulissent dans les rainures i9.
Lorsque ces becs butent contre le fond de ces rainures, le moule est alors soulevé également et il est guidé .pendant son ascen sion par les boulons 17 soulevés par les pat tes 1' et coulissant clans les trous correspon dants du plateau d. Ce mouvement ascen sionnel est arrêté quand les têtes des bou lons 17 viennent buter contre la face infé rieure du plateau d (position montrée fig. 7). Cet arrêt peut être effectué soit à la main, soit automatiquement.
Pendant l'ascension du moule, les cales 5 butent toujours contre les galets 16 sous l'influence du propre poids du levier 12 et du levier coudé 13, 13'; lorsque ces galets sont arrivés à une hauteur suffisante pour échapper aux cales, ces dernières sont re poussées par le levier coudé et glissent sous les galets 16 (position fig. 4). Le moëllon ou bloc quelconque moulé est alors sorti complètement du moule et il ne reste plus qu'à l'enlever pour que les rnêmes opérations puissent recommencer et réalisent un nouveau moulage.
Le moule peut présenter une ou plusieurs rainures destinées à recevoir des tôles de: sé paration pour faire simultanément plusieurs rnoëllons. Le fond peut être perforé de plu sieurs trous de forme quelconque afin de laisser passer des noyaux formant des moël- lons creux, le couvercle épousant les mêmes formes.
On peut aussi réaliser le verrouillage et le :déverrouillage, du moule par un dispositif tel que celui représenté fig. 10, qui comporte un levier 12 qui reçoit la forme d'une fourche à deux branches dont le dos est mu ni de la poignée .de manceuvre; l'extrémité des branches est articulée à la base des deux parois latérales du moule. Ces branches sont recourbées à angle droit en 12' pour former des butées. Le dessus du cou vercle 2 comporte en son centre un bossage 2" présentant un plan incliné sur lequel vient glisser le .dos de la fourche. constituant le levier de fermeture de ce couvercle.
Lorsque le moule est rempli et le couvercle fermé, comme représenté fig. 10, ce moule est surélevé au-dessus du plateau d de la machine et il se !comporte comme .les mo dèles montrés fig. 1 à 3, et fig. 4 à 9.
Quand le. .bloc a été moulé, le levier est abaissé suf- fisamm@ent pour libérer le bord antérieur du couvercle et permettre l'ouverture de celui- ci, puis, lorsque le bloc a été élevé au-des sus du plateau d, par le système d'étrier 18, le levier est alors .abaissé à la position hori zontale représentée en traits mixtes, ce qui a, pour .effet de mettre dans la position ver- licale les extrémités recourbées.
12' des branches de ce levier et de maintenir le ruoulo à :cette position pour permettre le remplissage. Lorsque celui-ci est terminé, le couvercle 2 est rabattu et maintenu fermé par exemple par une cheville, puis le levier 12 est relevé à la position représentée en traits pleins (fig. 10). .
La fig. i7. montre que les étriers la peu vent être remplacés par des tiges pendantes 21 solidaires des parties 3' du fond mobile 3 et traversant le plateau d dans des ouver- tur:es pratiquées â cet effet à des endroits déterminés. Ces tiges remplissent le même rôle que les étriers 18, :c'est-à-dire qu'elles soulèvent le moule quand le fond 3 est à une certaine hauteur au-dessus du plateau<I>cl</I> et que leur extrémité recourbée 21' s'encastre clans l'entaille correspondante pratiquée au bas (lu cadre 1.
Le moule pourrait être maintenu suréle vé, pendant 1o remplissage:, par d'autres moyens que ceux qui viennent d'être décrits. En outre, l'élévation de ce moule pourrait être obtenue par tout dispositif mécanique permettant de faire varier l'amplitude du déplacement selon la course maximum que devra accomplir le moule, cette course étant déterminée par l'épaisseur ,du bloc et le degré de compression à subir par la matière à mouler.
Les épaisseurs données aux parois 1 et au 'couvercle 2 du moue sont calculées en raison du poids que doit avoir le moule pour assurer une compression parfaite de la ma tière, cette compression variant avec la na ture ,de la matière employée et les dimen sions des blocs.
Le moule décrit se prête à recevoir diffé rentes formes et peut, par exemple, être cloisonné pour l'obtention simultanée de plusieurs blocs. Dans ce dernier cas, les cloi sons sont mobiles et s'insèrent clans des rai nures pratiquées clans les parois du cadre 1, le fond 3 est toujours d'une seule pièce et lors de son élévation les cloisons sont en traînées en même temps que les blocs mou lés. Lesdites cloisons sont mises en place avant chaque remplissage du moule.
Pour obtenir des matériaux creux, il suf fit que des noyaux formant les vides soient fixés au fond 3.