La présente invention est relative à un dispositif d'attache d'un brin de bracelet à un fermoir du type à boucle déployante, ledit fermoir comportant des première et seconde lames attachées ensemble par l'une de leurs extrémités au moyen d'une articulation et un dispositif à cran assurant sa fermeture quand lesdites lames sont rabattues l'une sur l'autre, l'autre extrémité de la première lame présentant une ouverture formant passant dans lequel est susceptible d'être introduit le brin du bracelet muni de perforations, l'extrémité dudit brin venant se placer sous le fermoir, le dispositif d'attache comprenant un premier téton disposé dans une région précédant l'entrée du brin dans le passant et planté perpendiculairement sur la face supérieure de la première lame.
Le système d'attache décrit ci-dessus est déjà connu du brevet FR-A 2 615 368. Dans ce système la première lame comporte un passant précédé d'un téton sensiblement perpendiculaire au fermoir et destiné à traverser l'une des perforations dont est équipé le brin du bracelet. Ensuite l'extrémité libre du brin vient se placer sous le fermoir. Pour assurer à cette extrémité un parcours rectiligne le long du fermoir et éviter ainsi qu'il n'émerge d'un côté ou de l'autre dudit fermoir, ce qui serait inélégant et donnerait l'impression d'un produit mal fini, le brevet cité propose un second passant placé sous la première lame, ce second passant assurant un bon guidage et un bon centrage de l'extrémité du brin. Ce second passant présente cependant plusieurs inconvénients qui vont être passés en revue rapidement ci-après.
Ce second passant est d'abord encombrant, car il prend de la place en hauteur comme en largeur, de sorte qu'il s'adapte mal au poignet du porteur qu'il peut marquer, si ce n'est blesser. Il est aussi inesthétique du fait de sa largeur et accentue donc la présence du fermoir que la tendance actuelle voudrait rendre le plus discret possible. Enfin ce second passant n'apporte aucune contribution à la sécurité de l'attache du brin au fermoir. En effet, si pour une raison ou une autre, le brin se détache du téton précédant le premier passant, il glisse alors hors du fermoir et le risque est grand de perdre l'objet attaché au poignet.
Pour pallier les inconvénients cités ci-dessus, le dispositif d'attache selon la présente invention est remarquable en ce sens qu'il comporte en outre un second téton disposé dans une région suivant la sortie du brin dudit passant et planté perpendiculairement sous la face inférieure de ladite première lame, lesdits premier et second tétons étant destinés chacun à traverser une des perforations pratiquée dans le brin pour assurer son attache au fermoir.
Les avantages qu'apporte ce nouveau dispositif d'attache seront apparents à la lecture de la description qui va suivre, description qui s'appuie, à titre d'exemple, sur le dessin dans lequel:
la fig. 1 est une vue de côté du fermoir selon l'invention, fermoir présenté entrouvert,
la fig. 2 est une vue en perspective du fermoir de l'invention, fermoir présenté de dessus et entrouvert,
la fig. 3 est une vue en perspective du fermoir de l'invention, fermoir présenté de dessous et entrouvert, et
la fig. 4 est une variante se rapportant à la fig. 1, variante relative au mode d'exécution d'un téton d'attache.
La fig. 1 est une vue latérale du fermoir et du dispositif d'attache selon l'invention. Comme le montrent aussi les fig. 2 et 3, le fermoir est du type à boucle déployante comportant une première lame 1 et une seconde lame 2. Ces lames sont attachées ensemble par l'une de leurs extrémités au moyen d'une articulation 3.
Un dispositif à cran assure la fermeture du fermoir quand les lames 1 et 2 sont rabattues (flèches A des fig. 2 et 3) l'une sur l'autre. Le dispositif à cran ici illustré est celui décrit dans le brevet FR-A 2 615 368 cité dans le préambule de cette description. Ce dispositif à cran comporte un trou 8 pratiqué dans la première lame 1, trou présentant la forme d'un trapèze et conformé pour recevoir une saillie 9 présentant une forme analogue, saillie dressée sous la face inférieure de la seconde lame 2. Les fig. 2 et 3 rendent mieux compte de la forme de ce système à cran qui ne sera pas décrit ici plus avant puisqu'il fait l'objet du brevet cité. Bien évidemment, le fermoir pourrait être équipé d'un autre dispositif à cran, sans pour autant s'écarter de l'objet de la présente invention.
L'extrémité 4 de la première lame 1 présente une ouverture formant passant 19 dans lequel est introduit un brin 6 du bracelet. Dans ce brin 6 sont pratiquées des perforations, par exemple celles portant les références 21 à 26. Les fig. 1 à 3 montrent qu'après avoir passé dans le passant 19, l'extrémité 61 du brin 6 vient se placer sous le fermoir et se trouve ainsi coincée entre la première lame 1 du fermoir et le poignet.
Le dispositif d'attache proprement dit du brin 6 à la première lame 1 comporte d'abord un premier téton 13 disposé dans une région précédant l'entrée du brin 6 dans le passant 19. Dans le cas des fig. 1 à 3, on voit que cette région est celle d'un pont 62 fermant l'avant du passant 19. Le téton 13 est planté perpendiculairement sur la face supérieure 11 de la première lame 1 (voir fig. 1). Le téton 13 traverse la perforation 22 du brin 6.
Selon une caractéristique essentielle de l'invention, le dispositif d'attache proprement dit du brin 6 à la première lame 1 comporte ensuite un second téton 14 disposé dans une région suivant la sortie du brin 6 du passant 19. Dans l'exemple montré aux fig. 1 à 3, cette région est celle d'un autre pont 63 fermant l'arrière du trou trapézoïdal 8. Le téton 14 est planté perpendiculairement sous la face inférieure 12 de la première lame 1 (voir fig. 1). Le téton 14 traverse la perforation 25 du brin 6.
Ainsi il résulte de ce qui vient d'être décrit que le brin 6 est retenu attaché à la lame 1, non seulement par le téton 13 (comme cela apparaissait déjà dans le brevet cité plus haut), mais encore par le téton 14, ce qui assure une double sécurité. Si le brin peut s'échapper relativement facilement du téton 13, il ne lui sera pas possible d'en faire de même du téton 14, puisque sous ce dernier se trouve le poignet du porteur. On comprend également que le téton 14 passe totalement inaperçu, ce qui n'était pas le cas du passant décrit dans le brevet cité. Enfin ce dispositif permet aussi facilement que le brevet cité, si ce n'est plus facilement encore, de régler la longueur du bracelet.
On notera donc que la double sécurité dont il est question ici ne se fait pas aux dépens d'un réglage en longueur qui serait plus difficile à effectuer, pas plus qu'aux dépens d'un guidage du brin sous le fermoir qui serait peu satisafisant.
Si l'on revient maintenant plus particulièrement à la fig. 1, on voit que le brin 6 comporte une pluralité de perforations dont certaines sont référencées de 21 à 26. Ces perforations sont toutes séparées l'une de l'autre par une même distance x (notée ici entre les perforations 24 et 25). Ceci étant acquis, on s'arrangera pour planter les tétons 13 et 14 à une distance L qui soit un multiple de la distance x, soit L = mx, m étant un nombre entier. Dans l'exemple de la fig. 1, on s'aperçoit que m = 3.
On comprendra que les tétons 13 et 14 pourraient être simplement cylindriques. Pour assurer un certain blocage du brin 6 sur les tétons (surtout le téton 13), on dotera ces tétons d'une tête cylindrique 17 dont le diamètre est plus grand que le diamètre des perforations pratiquées dans le brin 6. Il est aussi possible de fixer le brin 6 à la lame 1 au moyen de vis. La fig. 4 montre à ce propos que le téton 14 est un tube taraudé susceptible de recevoir une vis à large tête 16. D'autres formes de tétons sont encore possibles et décrits par exemple dans le document FR-A 2 683 982.
Pour compléter cette description, on signalera que le brin 7 du bracelet est attaché, de manière connue, à l'extrémité 5 de la seconde lame 2 par enroulement autour d'une barrette 30 et que pour ouvrir le fermoir on peut équiper la seconde lame 2 d'un levier 31 pivotant sur la barrette 30 (voir brevet FR-A 2 615 368). Enfin le bracelet avec son fermoir peut avantageusement être utilisé pour attacher une montre au poignet.