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REVENDICATIONS
1. Boîte de montre comprenant un premier et un deuxième éléments prévus pour être assemblés de façon amovible en introduisant des organes de liaison dans des passages du premier élément et en les soumettant à une rotation, lesdits organes de liaison comprenant une première extrémité prévue pour retenir le premier élément et conformée de manière à faciliter leur entraînement en rotation, et une deuxième extrémité munie de moyens d'accrochage s'engageant dans des logements appropriés du deuxième élément, caractérisée en ce que les organes de liaison sont constitués chacun par un
axe surmonté d'une tête élargie formant la deuxième extrémité, et en ce que les logements du deuxième élément sont constitués par des dégagements de dimensions suffisantes pour permettre la rotation de la tête des axes,
ces dégagements étant obturés chacun par une plaquette mince solidaire du deuxième élément et dans laquelle est pratiquée une entrée de forme similaire à celle d'une tête d'axe et de dimension légèrement plus grande, de manière à permettre le passage de ladite tête dans une position angulaire donnée et à interdire ce passage dans une position angulaire différente.
2. Boîte de montre selon la revendication 1, caractérisée en ce que les organes de liaison sont constitués chacun par un axe cylindrique surmonté d'une tête de forme oblongue.
3. Boîte de montre selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que les différentes plaquettes minces sont raccordées de manière à former une bague mince d'un seul tenant.
4. Boîte de montre selon la revendication 3, caractérisée en ce que la bague mince est assujettie dans une rainure périphérique du deuxième élément.
5. Boîte de montre selon la revendication 4, caractérisée en ce qu'une bague d'étanchéité comportant des passages pour le corps cylindrique des axes est disposée entre ladite bague mince et la surface en regard du premier élément.
6. Boîte de montre selon la revendication 5, caractérisée en ce que ladite surface en regard du premier élément est constituée par un épaulement de forme complémentaire à celle de la rainure.
7. Boîte de montre selon la revendication 6, caractérisée en ce que le deuxième élément comporte en outre une projection périphérique dirigée vers le premier élément et disposée radialement à l'extérieur de la zone des organes de liaison, la surface d'extrémité de cette projection prenant appui sur une surface correspondante d'une creusure périphérique du premier élément, disposée radialement au-delà dudit épaulement.
8. Boîte de montre selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que la première extrémité des organes de liaison est constituée par une tête de vis, un joint d'étanchéité étant disposé entre chaque tête de vis et la surface en regard du premier élément.
9. Boîte de montre selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que le premier élément de la boîte est un fond et le deuxième une lunette.
10. Boîte de montre selon la revendication 9, caractérisée en ce qu'elle comporte un passage pour la tige d'une couronne de mise à l'heure entièrement intégré dans le fond.
11. Boîte de montre selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que la hauteur d'engagement des organes de liaison dans le deuxième élément est inférieure à 0,4 mm.
La présente invention concerne l'assemblage des éléments constitutifs d'une boîte de montre, et elle se rapporte plus particulièrement à de nouveaux moyens permettant d'assurer l'assemblage amovible de deux éléments d'une boîte de montre de très faible épaisseur.
Différentes solutions sont actuellement connues pour assurer l'assemblage amovible des pièces constitutives d'une boîte de montre, comme par exemple l'assemblage d'une lunette ou d'un fond sur une carrure, ou encore d'une lunette sur un fond ou un fond-carrure.
Parmi ces solutions, le montage à vis d'une pièce sur l'autre nécessite une configuration particulière des pièces à assembler, qui en augmente inévitablement l'épaisseur.
On connaît également le montage à cran, mais pour une boîte de très faible épaisseur les contraintes exercées sur les parties de la boîte lors de son ouverture ou sa fermeture pourraient être telles qu'elles conduiraient à des déformations permanentes de celles-ci.
Il existe aussi la solution qui a fait l'objet du brevet suisse no 214221. Dans ce cas les anses de la lunette qui servent à la fixation du bracelet présentent chacune une cavité dans laquelle est logé et guidé en rotation un organe de serrage qui présente à l'une de ses extrémités une fente permettant de le faire tourner au moyen d'un tournevis et sur une partie de sa périphérie une rampe hélicoïdale destinée à pénétrer dans une rainure du fond de la boîte pour maintenir ce dernier en place. Un tel système complique l'usinage des différentes parties de la boîte et ne convient pas non plus pour une boîte très mince.
Pour les boîtes de très faible épaisseur, on utilise plutôt des organes de liaison du type de vis ou de tiges filetées introduits dans des passages de l'un des éléments à assembler et dont l'une des extrémités vient s'engager dans un logement approprié du deuxième élément où elle est retenue par un filetage de cet élément ou un écrou.
Le désavantage majeur de ce type de constructions, notamment lorsqu'elles sont utilisées pour une boîte de montre en métal précieux relativement malléable, est de nécessiter une profondeur d'engagement suffisante des organes de liaison dans le deuxième élément. Typiquement cette profondeur d'engagement qui correspond par exemple à la profondeur des taraudages pratiqués dans la lunette de la construction à vis de liaison décrite dans la demande de brevet suisse 625 099 G est de l'ordre du millimètre. Une telle profondeur conduit alors à utiliser des pièces encore relativement massives, munies comme dans l'exemple de la demande de brevet précitée d'une jupe périphérique de hauteur supérieure à la profondeur d'engagement.
En outre, la réalisation de taraudages de très petites dimensions dans des boîtes de montre en complique la fabrication. L'expérience a également montré que des vis de faible diamètre pouvaient se rompre, notamment lorsque du fait de leur composition elles subissent une corrosion au contact du poignet du porteur.
L'utilisation de vis classiques entraîne par ailleurs des risques non négligeables de détérioration des filetages si elles sont trop serrées, ou d'étanchéité imparfaite dans le cas contraire. Des serrages et desserrages successifs peuvent en outre conduire à une détériotation de joints placés évenuellement autour de leur tige.
C'est pourquoi l'un des objets de la présente invention est de proposer une nouvelle construction de boîte de montre dans laquelle les éléments sont assemblés par des organes de liaison nécessitant une profondeur d'engagement minimale, et dans laquelle le positionnement de ces organes de liaison à l'état d'assemblage est parfaitement défini. En outre, cette nouvelle construction présente une résistance accrue à l'arrachement et permet donc indirectement de garantir une compression plus efficace des joints d'étanchéité. Enfin, selon l'invention, les risques de détérioration du joint placé autour de la tige des organes de liaison sont minimisés du fait d'un
moindre déplacement en rotation nécessaire pour leur faire prendre leur position de serrage.
Ces objets, et d'autres encore qui apparaîtront à la lecture de la description suivante sont atteints en prévoyant un verrouillage de forme des organes de liaison avec des logements du deuxième élément. Selon un autre aspect de l'invention une construction particulièrement simple et avantageuse est proposée pour la réalisation de ces logements.
L'invention sera bien comprise à la lecture de la description suivante faite en référence aux dessins joints, parmi lesquels:
- la figure 1 représente un mode de réalisation particulier de l'invention vu en coupe partielle selon un plan passant par les organes de liaison;
- la figure 2 est une vue analogue à celle de la figure 1 selon un plan de coupe différent;
- la figure 3 est une vue de dessus de l'organe de liaison de la construction de la figure 1;
- la figure 4 est une vue de dessus de la bague annulaire de la construction de la figure 1.
Dans les figures 1 et 2 on a représenté, à titre d'exemple, une boîte de montre comprenant notamment une lunette 1, dans laquelle est montée une glace 2, et un fond 3. La lunette 1 et le fond 3 sont assemblés au moyen d'une série d'organes de liaison 4 engagés dans des passages 5 du fond 3. Les organes de liaison 4 sont constitués chacun par un axe cylindrique 6 muni à l'une de ses extrémités d'une tête de vis 7 comportant une fente pour faciliter l'entraînement en rotation de l'axe 6, par exemple au moyen d'un tournevis. La tête de vis 7 est partiellement encastrée dans une creusure 8 ménagée à la surface inférieure du fond, au débouché du passage 5, et un joint d'étanchéité torique 9 (O-Ring) comportant un passage pour l'axe 6 est interposé entre les surfaces en regard de la tête de vis 7 et du fond de la creusure 8.
A l'autre extrémité de l'axe 6 est prévue une tête 10, de forme oblongue comme on le voit au mieux sur la figure 3 qui représente un axe 6 en vue de dessus. Cette tête vient s'engager comme on le verra plus loin dans un logement approprié généralement référencé 11, dans lequel elle est retenue par un verrouillage de forme obtenu en entraînant l'axe 6 en rotation d'un quart de tour. A cet effet, le logement 11 présente une entrée 12 de forme similaire, mais de dimensions légèrement plus grandes que celles de la tête, de manière à en permettre le passage dans une position angulaire donnée de l'axe, et de l'interdire dans une position angulaire différente.
Selon un mode de réalisation particulièrement avantageux de l'invention, le logement 11 est constitué par un dégagement 13, par exemple circulaire, de dimensions suffisantes pour permettre la rotation de la tête 10 de l'axe. Ce dégagement 13 est obturé par une plaquette mince 14 dans laquelle est pratiquée l'entrée 12. De préférence, les plaquettes 14 prévues pour chaque logement 11 sont raccordées de façon à former une bague mince d'un seul tenant. Cette bague mince, par exemple en métal, peut être assujettie par collage, soudage ou rivetage dans une rainure périphérique 15 pratiquée dans la lunette 1, et dans laquelle débouchent les dégagements 13. Dans la figure 4 on a représenté en vue de dessus une telle bague mince 14 pourvue d'entrées 12 réparties sur son pourtour.
Dans la figure 1, on voit également que la partie du fond 3 en regard de la rainure 15 comporte un épaulement 16 de forme complémentaire. Entre la bague 14 et l'épaulement 16 est disposée une bague d'étanchéité ou joint annulaire 17,
d'un seul tenant, placée également dans la rainure 16 dont elle présente la largeur et comportant des passages pour le corps cylindrique des axes 6. Il est à remarquer qu'ainsi,
lorsque la boîte n'est pas assemblée, la bague d'étanchéité 17 empêche le passage des têtes 10 des axes 6, et maintient donc des derniers en place dans leurs passages 5, qui présentent bien évidemment une section similaire mais de dimensions légèrement plus grandes que celle des têtes 10.
Enfin, la lunette 1 comporte une projection périphérique 18 dirigée vers le fond 3, et s'étendant radialement à l'extérieur de la zone des axes 6. La surface d'extrémité 19 de la projection 18 prend appui sur la surface correspondante d'une creusure périphérique 20 disposée radialement au-delà de l'épaulement 16 qui est ainsi masqué par la projection 18.
Comme on l'a indiqué ci-dessus, la profondeur d'engagement des extrémités des axes 6 dans la lunette 1 est très faible, puisqu'elle correspond sensiblement à l'épaisseur de la bague
14 (typiquement 0,15 mm) augmentée de la hauteur de la tête
10 (typiquement 0,20 mm). Cette faible profondeur d'engagement, qui peut donc être largement inférieure à 0,40 mm, permet d'utiliser des lunettes de très faible épaisseur, et par conséquent de réaliser des boîtes de montres extra-plates. A titre indicatif, la boîte de montre représentée dans la figure 1 ou la figure 2 présente une épaisseur inférieure à 3 mm, glace comprise.
De la même façon, la faible épaisseur de la lunette permet d'intégrer dans le fond la totalité du passage cylindrique 21 pour la tige de commande du mouvement de la montre.
Ainsi on évite tout pincement de la tige et l'étanchéité au niveau de ce passage peut être réalisée par des moyens classiques.
Par ailleurs, on notera que la résistance à l'arrachement de l'assemblage n'est plus limitée, comme pour les constructions antérieures, par les propriétés mécaniques du matériau utilisé pour la réalisation de la boîte. Au contraire, cette résistance est déterminée essentiellement par la résistance mécanique de la bague 14, pour laquelle tout matériau adéquat peut être choisi, et par la résistance de la jonction de cette bague sur la lunette.
Selon un autre avantage important de l'invention, les joints O-rings 9 qui assurent l'étanchéité au niveau des têtes de vis 7, définissent également le degré d'application du fond 3 contre la lunette 1, et garantissent donc également la compression de la bague d'étanchéité 17. Contrairement aux constructions classiques, la qualité de cette application ne dépendra plus des manipulations de l'opérateur qui a effectué l'assemblage de la boîte, mais uniquement des caractéristiques dimensionnelles et mécaniques des joints
O-rings 9.
Bien qu'elle ait été décrite en relation avec un mode de réalisation particulier, la présente invention ne s'y trouve nullement limitée. Elle est au contraire susceptible de nombreuses modifications et variantes qui apparaîtront à l'homme de l'art.
C'est ainsi que l'on pourrait aisément remplacer la bague mince 14 par des plaquettes élémentaires dont chacune viendrait obturer un dégagement 13.
De la même façon, I'invention pourrait tout aussi avantageusement être mise en oeuvre pour assembler des pièces constitutives d'une boîte de montre, autres qu'une lunette et un fond. Elle pourrait même permettre de fixer une glace sur une carrure au moyen de goupilles traversant la glace.