CH635212A5 - Procede pour la fabrication d'un etrier pour borne de connexion, et etrier pour borne de connexion obtenu par ce procede. - Google Patents

Description

La présente invention concerne d'une manière générale les bornes de connexion du type de celles équipant par exemple les blocs de jonction.

Une telle borne comporte un étrier en forme d'anneau à contour quadrangulaire, pour engagement du conducteur dont la connexion est à assurer, et une vis de serrage engagée à vissage dans un trou taraudé prévu à cet effet à travers l'un des côtés de cet anneau quadrangulaire, pour serrage dudit conducteur, soit directement, soit, le plus souvent, par l'intermédiaire d'une barrette de pression.

La présente invention vise plus particulièrement le cas où, en outre, un tel étrier présente, en saillie vers l'extérieur, le long d'un des bords de celui de ses côtés opposé à celui percé d'un trou taraudé, une languette sensiblement perpendiculaire à l'axe de l'anneau qu'il forme.

Une telle languette a pour objet d'éviter toute fausse manœuvre qui, à la mise en place du conducteur dont la connexion est à assurer, pourrait conduire à l'engagement de celui-ci sous l'étrier destiné à assurer cette connexion, et non dans cet étrier.

Les étriers ainsi munis d'une telle languette sont usuellement réalisés à ce jour à partir d'une bande de métal, ou feuillard, convenablement découpée et pliée, le pliage de cette bande de métal étant conduit de manière que ses deux brins extrêmes se superposent l'un à l'autre pour la formation du côté de l'anneau quadrangulaire ainsi obtenu dans lequel est généralement implanté le trou taraudé propre à l'engagement de la vis de serrage.

Ainsi donc, dans les étriers de ce type, l'anneau quadrangulaire qu'ils forment est discontinu.

Il en résulte divers inconvénients, et, notamment, à la fabrication, une usure très rapide des tarauds mis en œuvre pour l'usinage de leur trou et, en service, une tendance à s'ouvrir et une répartition inégale, dans leurs divers brins, de l'effort de serrage à encaisser.

Il est connu par ailleurs de réaliser des étriers pour bornes de connexion par tronçonnage d'un profilé tubulaire.

L'anneau formé par un étrier ainsi obtenu est avantageusement continu.

Il en résulte notamment qu'un tel anneau ne présente par lui-même aucune tendance à s'ouvrir, et que l'encaissement en son sein de l'effort de serrage peut se faire de manière avantageusement symétrique.

Mais, de par son mode même de fabrication, un tel étrier en anneau continu ne peut pas, à ce jour, commodément comporter en saillie vers l'extérieur une quelconque languette, sauf à lui appliquer de manière dispendieuse une passe d'usinage de nature à tailler une telle languette dans son côté correspondant prévu suffisamment épais à cet effet.

La présente invention a tout d'abord pour objet un procédé propre à une fabrication relativement économique d'un étrier en anneau continu pourvu d'une languette en saillie vers l'extérieur; elle a encore pour objet l'étrier obtenu en application de ce procédé.

Suivant l'invention, s'agissant donc de la fabrication d'un étrier pour borne de connexion se présentant sous la forme générale d'un anneau continu, qui est percé transversalement d'un trou taraudé, et qui, en position diamétralement opposée audit trou taraudé, présente, en saillie vers l'extérieur, à l'un de ses débouchés, une languette sensiblement perpendiculaire à son axe, on part d'un flan métallique plat, on emboutit dans ce flan une cuvette au contour de l'anneau à obtenir, on élimine le fond de cette cuvette, on détoure la partie restante plane du flan initial de manière à n'y laisser subsister que la languette recherchée, on poinçonne un trou dans l'anneau ainsi obtenu, à l'opposé de ladite languette, et on taraude ce trou.

Les objets de l'invention, leurs caractéristiques et leurs avantages, ressortiront d'ailleurs de la description qui va suivre, à titre d'exemple, en référence aux dessins schématiques annexés sur lesquels:

la fig. 1 est une vue en élévation d'un étrier pour borne de connexion suivant l'invention;

la fig. 2 est une vue en coupe axiale de cet étrier, suivant la ligne II-II de la fig. 1 ;

la fig. 3 en est une autre vue en coupe axiale, suivant la ligne IIIIII de la fig. 1 ;

les fig. 4A, 4B, 4C, 4D et 4E illustrent diverses phases du procédé suivant l'invention pour la fabrication d'un tel étrier, et la fig. 5 est, à échelle inférieure, une vue analogue à celle de la fig. 1 et illustre la mise en œuvre de l'étrier suivant l'invention, pour la constitution d'une borne de raccordement.

Tel qu'illustré par les fig. 1 à 3, l'étrier 10 suivant l'invention se présente sous la forme générale d'un anneau continu, de forme globalement quadrangulaire, et comporte donc quatre côtés, à savoir un côté 11, dit ci-après côté supérieur, qui est percé transversalement, dans sa zone médiane, d'un trou taraudé 12, deux côtés latéraux 13, et un côté 14, dit ci-après côté inférieur, qui est en position diamétralement opposée au trou taraudé 12, et qui présente, en saillie vers l'extérieur, le long de l'un de ses bords, une languette 15 sensiblement perpendiculaire à l'axe A de l'ensemble.

Dans l'exemple de réalisation représenté, les côtés latéraux 13, qui encadrent le côté 11 dans lequel est percé un trou taraudé 12, ont une épaisseur El inférieure à l'épaisseur E2 de ce côté 11 ; en outre, dans

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cet exemple de réalisation, le côté 14 a une épaisseur E2 égale à celle du côté 11, et la languette 15 une épaisseur E3 inférieure à celle-ci.

Dans l'exemple de réalisation représenté, la face interne du côté 11 dans laquelle est percé le trou taraudé 12 est, dans sa zone médiane, creusée axialement, c'est-à-dire parallèlement à l'axe A, d'une 5 gorge 17.

Il s'agit d'une gorge ayant globalement un profil en V à fond arrondi.

Enfin, dans l'exemple de réalisation représenté, la face interne du côté 14 opposé à celui dans lequel est percé le trou taraudé 12 présente des stries ou crans 18 s'étendant parallèlement à l'axe A de l'ensemble.

Suivant l'invention, pour l'obtention d'un tel étrier 10, on part initialement d'un flan métallique plat 20, fig. 4A, d'épaisseur au I5 moins égale à l'épaisseur du côté le plus épais à obtenir pour l'anneau à former.

Pour une simplification des fig. 4A, 4B, 4C, 4D, 4E, les modifications d'épaisseurs dont est l'objet le flan 20 au cours de son façonnage n'ont pas été rendues apparentes sur ces figures. 20

Dans un premier temps, fig. 4B, on emboutit dans le flan 20 une cuvette 21 au contour de l'anneau à obtenir; ce contour est donc quadrangulaire dans l'exemple de réalisation représenté. /

Bien entendu, lors de cet emboutissage, on assure conjointement un étirage du flan 20, et, pour l'obtention de côté d'épaisseurs diffé- 25 rentes pour l'anneau à obtenir, le taux d'étirage ainsi appliqué au flan 20 n'est pas le même pour l'ensemble de la paroi de la cuvette 21 formée dans ce flan.

Suivant des modalités qui relèvent de l'homme de l'art, il suffit de

» . , 30

prévoir en conséquence les outils mis en œuvre pour un tel emboutissage, et notamment l'écart existant annulairement entre, d'une part, le poinçon et, d'autre part, la filière formant les éléments principaux de tels outils.

C'est également lors de cette phase d'emboutissage qu'on forme 3J axialement une gorge dans la zone médiane de la face interne de la partie de la cuvette 21 obtenue dans laquelle doit être ultérieurement percé un trou taraudé, et que, de même, on forme axialement des stries ou crans dans la partie opposée de cette cuvette.

C'est la raison pour laquelle l'étrier 10 décrit ci-dessus présente 40 axialement de tels stries ou crans 18.

Enfin, lors de cette phase d'emboutissage, il est possible, si désiré, d'appliquer au flan initial, autour de la cuvette 21 formée, une frappe suffisante pour en réduire l'épaisseur à celle désirée pour la languette à obtenir. 45

Dans un deuxième temps, fig. 4C, on élimine, par exemple par poinçonnage, le fond de la cuvette 21, qui se trouve ainsi donner naissance à un anneau 22.

Puis, fig. 4D, on détoure la partie restante plane du flan initial 20, de manière à y laisser subsister la languette 15 recherchée. 50

Enfin, fig. 4E, on perce, par exemple par poinçonnage, un trou 12 dans l'anneau 22 précédemment obtenu, à l'opposé de la languette 15, et on taraude ce trou.

Bien qu'une telle opération de perçage et de taraudage puisse être exécutée à n'importe laquelle des phases précédentes à partir de la 55 formation de la cuvette 21, elle est de préférence, comme décrit ci-dessus, exécutée en dernier, pour éviter toute déformation ultérieure du trou taraudé recherché.

Bien entendu, ces diverses opérations peuvent être exécutées en série sur une même machine, équipée à cet effet d'outils à suivre. 60

S'agissant d'une technique bien connue en elle-même, et ne relevant pas en soi de la présente invention, les différentes opérations en question ne seront pas décrites plus en détail ici.

Compte tenu du caractère continu de l'anneau 22 qu'il forme, l'étrier 10 suivant'l'invention ne nécessite, à l'issue des opérations ayant conduit à sa fabrication, aucun traitement de durcissement.

Seul lui est ensuite appliqué, suivant des dispositions connues par elles-mêmes, qui ne seront donc pas décrites en détail ici, un traitement de surface de nature à en renforcer la protection à l'égard de la corrosion.

Mais ce traitement de surface se trouve avantageusement simplifié du fait de l'absence antérieure de traitement de durcissement, aucun dégazage n'étant à prévoir, alors qu'un tel dégazage est usuellement nécessaire dans l'éventualité d'un tel traitement de durcissement.

En outre, le taux d'allongement élastique de l'étrier suivant l'invention reste avantageusement celui du flan initial de métal dont il est issu.

Il s'agit en pratique d'un métal relativement malléable, pour en permettre l'emboutissage et l'étirage ou laminage, et son taux d'allongement élastique est donc avantageusement relativement élevé.

Il en résulte que l'étrier suivant l'invention présente par lui-même une réserve élastique non négligeable.

Dès lors, en service, lors de la mise sous charge de la vis de serrage 25 qui lui est associée en étant engagée à vissage dans son trou taraudé 12, pour serrage d'un conducteur 26, en pratique avec interposition d'une barrette de pression 27, il y a un allongement élastique E de ses côtés latéraux 13, tel que schématisé en traits interrompus sur cette fig. 5.

Il en résulte que, au cas de l'apparition d'un quelconque jeu entre la vis de serrage 25 et le conducteur 26, dû par exemple à un matage de ce conducteur 26, l'étrier suivant l'invention absorbe de lui-même un tel jeu, en raison de sa tendance à revenir élastiquement à sa configuration initiale.

En pratique, la gorge 17 qu'il présente sur la face interne de son côté supérieur 11 est prévue pour éviter tout dévissage de la vis de serrage 25.

En effet, par la réduction d'épaisseur qu'elle implique pour ce côté supérieur 11, elle constitue pour celui-ci une ligne de faiblesse conduisant ce côté, lorsqu'il est en charge sous les effets de la vis de serrage 25, à se déformer en dièdre à concavité tournée vers le côté inférieur 14, et à bloquer ainsi en position cette vis de serrage 25 en raison de la déformation qui en résulte pour le trou taraudé 12 dans lequel elle est engagée.

Quoi qu'il en soit, la symétrie entre les côtés latéraux 13 de l'étrier suivant l'invention conduit avantageusement à un équilibrage optimal des conditions de travail de ces deux côtés latéraux en charge.

Le procédé de fabrication suivant l'invention permet avantageusement d'ajuster leur épaisseur au mieux des efforts qui sont à encaisser.

Il en est de même en ce qui concerne le côté supérieur 11 et le côté inférieur 14.

Enfin, dans le cas où le taraudage du trou 12 se fait par refoulement de matière, tout le bénéfice de l'écrouissage dû à un tel taraudage se trouve avantageusement conservé dans l'étrier suivant l'invention, en raison du fait que le procédé de fabrication de celui-ci permet de s'affranchir de tout traitement de durcissement, comme mentionné ci-dessus.

Ainsi qu'il est aisé de comprendre, les stries 18 du côté inférieur 14 de l'étrier favorisent avantageusement, en charge, un ancrage du côté inférieur 14 de cet étrier dans le conducteur 26 à retenir.

L'expérience montre que, avec de telles stries longitudinales 18, l'étrier suivant l'invention présente, les conditions étant égales par ailleurs, une meilleure résistance à une traction accompagnée de rotation appliquée au conducteur 26 qu'un étrier de même type doté de manière classique de stries transversales sur son côté inférieur correspondant.

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1 feuille dessin

Claims (8)

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1. Procédé pour la fabrication d'un étrier (10) pour borne de connexion se présentant sous la forme générale d'un anneau continu, qui est percé transversalement d'un trou taraudé (12), et qui, en position diamétralement opposée audit trou taraudé, présente, en saillie vers l'extérieur, une languette (15) sensiblement perpendiculaire à son axe, caractérisé en ce qu'on part d'un flan métallique plat (20), on emboutit dans ce flan une cuvette (21) au contour de l'anneau à obtenir, on élimine le fond de cette cuvette, on détoure la partie restante plane du flan initial de manière à y laisser subsister la languette recherchée (15), on poinçonne un trou (12) dans l'anneau (22) ainsi obtenu, à l'opposé de ladite languette (15), et on taraude ledit trou.

2. Procédé suivant la revendication 1, et suivant lequel, lors de l'emboutissage du flan initial (20), on assure conjointement un laminage de ce flan, caractérisé en ce que le taux d'étirage ainsi appliqué au flan travaillé n'est pas le même pour l'ensemble de la paroi de la cuvette formée dans ce flan.

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REVENDICATIONS

3. Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce que, lors de l'emboutissage du flan initial (20), on forme axialement une gorge (17)danslazone médiane de la face interne delà partie delà cuvette obtenue dans laquelle doit être ultérieurement percé le trou taraudé (12).

4. Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce que, lors de l'emboutissage du flan initial, on forme axialement des stries ou crans (18) dans la partie de la cuvette obtenue opposée à celle dans laquelle doit être ultérieurement percé le trou taraudé (12).

5. Procédé suivant l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que, lors de l'emboutissage du flan initial, on en assure une frappe de nature à en réduire l'épaisseur.

6. Etrier pour borne de connexion obtenu par le procédé suivant l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que, d'une part, il se présente sous la forme d'un anneau continu (22) percé transversalement d'un trou taraudé (12), et d'autre part il présente, en saillie vers l'extérieur, à l'un de ses débouchés, une languette (15) sensiblement perpendiculaire à son axe.

7. Etrier suivant la revendication 6, caractérisé en ce que la face interne de la partie de l'anneau (22) qu'il forme, dans laquelle est percé le trou taraudé (12), est axialement creusée d'une gorge (17) dans sa zone médiane.

8. Etrier suivant la revendication 6, dans lequel la face interne de la partie de l'anneau qu'il forme opposée à celle dans laquelle est percé le trou taraudé (12) présente des stries ou crans (18), caractérisé-en ce que lesdites stries ou lesdits crans s'étendent parallèlement à l'axe dudit anneau (22).