REVENDICATION
Procédé d'oxydation par voie humide d'une liqueur de déchets avec l'oxygène ou un gaz riche en oxygène dans un réacteur, caractérisé en ce qu'on mélange ledit oxygène ou ledit gaz enrichi d'oxygène avec de l'eau pure avant d'ajouter ledit oxygène ou ledit gaz enrichi d'oxygène à ladite liqueur de déchets, la quantité d'eau pure mélangée à l'oxygène ou au gaz enrichi en oxygène étant comprise entre 10 g et 10 kg d'eau par kilo d'oxygène, et en ce qu'on ajoute le mélange d'oxygène, ou de gaz enrichi en oxygène avec de l'eau pure, à la liqueur de déchets avant d'introduire cette dernière dans le réacteur.
La présente invention concerne un procédé d'oxydation par voie humide d'une liqueur de déchets.
La lutte contre la pollution par oxydation de solutions ou de suspensions aqueuses de déchets organiques avec un gaz contenant de l'oxygène sous températures et pressions élevées est un mode opératoire bien connu sous le nom d'oxydation par voie humide (voir par exemple le brevet des EUA N° 2665249). Dans tous les procédés d'oxydation par voie humide de la technique antérieure, le gaz contenant de l'oxygène est ajouté directement à la solution ou à la suspension aqueuse de déchets avant ou après introduction des déchets dans le réacteur d'oxydation par voie humide.
Dans les procédés d'oxydation par voie humide de la technique antérieure, la liqueur de déchets et l'air comprimé peuvent être directement mélangés sans risque mais, si l'on utilise de l'oxygène pur ou un gaz enrichi en oxygène pour fournir de l'oxygène au procédé d'oxydation, des précautions particulières doivent être prises pour empêcher qu'une combustion spontanée se produise à l'endroit où l'on mélange l'oxygène et la liqueur de déchets. Le risque principal est provoqué par un état de mouillage et de séchage intermittents d'une section de canalisation, conduisant à la formation d'une pellicule sèche de combustible en contact direct avec l'oxygène ou le gaz portant l'oxygène. Cette pellicule de combustible sec s'enflamme spontanément, conduisant à l'incendie, à l'explosion et au non-fonctionnement de l'équipement sous pression. L'état mouillé/sec peut être provoqué par une interruption du débit de gaz ou de liquide ou même par une variation normale du débit de gaz et de liqueur.
Selon la présente invention, il est fourni un procédé d'oxydation par voie humide d'une liqueur de déchets par l'oxygène ou un gaz enrichi en oxygène dans un réacteur, qui consiste à mélanger ledit oxygène ou ledit gaz enrichi en oxygène avec de l'eau pure avant d'ajouter ledit oxygène ou ledit gaz enrichi d'oxygène à ladite liqueur de déchets, la quantité d'eau pure mélangée à l'oxygène ou au gaz enrichi en oxygène étant comprise entre 10 g et 10 kg d'eau par kilo d'oxygène, et en ce qu'on ajoute le mélange d'oxygène ou de gaz enrichi en oxygène avec de l'eau pure à la liqueur de déchets, avant d'introduire cette dernière dans le réacteur.
Pour empêcher la possibilité d'une combustion spontanée, l'oxygène ou le gaz contenant de l'oxygène peut circuler sous pression élevée jusqu'à un point où il est mélangé avec un courant d'eau pure qui peut être de l'eau distillée, de l'eau désionisée ou de l'eau potable dont on a enlevé la dureté et pratiquement toutes les huiles, graisses ou autres substances oxydables. Cette eau circule dans une conduite jusqu'à, par exemple, un té classique où elle est mélangée avec l'oxygène ou le gaz enrichi en oxygène.
Le mélange ainsi obtenu eau/oxygène peut circuler ensuite dans une conduite jusqu'à un autre té ou dispositif similaire où il est ... mélangé avec la liqueur de déchets se dirigeant vers le réacteur. Ce peut être un emplacement dans une conduite amenant la liqueur de déchets au réacteur d'oxydation par voie humide, mais ce peut être également un endroit à l'intérieur du réacteur lui-même où l'on doit injecter l'oxygène.
Cela élimine la possibilité de la formation de quelconques dépôts secs de matériaux combustibles qui pourraient venir en contact direct avec l'oxygène ou le gaz enrichi en oxygène sous pression élevée.
On décrira maintenant l'invention plus en détail en se référant à la figure qui est une représentation schématique d'un mode de : réalisation préféré.
Une conduite 10 amène l'oxygène ou le gaz enrichi en oxygène à travers une soupape d'arrêt 12 puis, de là, par exemple à un té 14, dont l'autre branche est ime conduite 16 amenant l'eau pure, dans le sens dè la flèche, par l'intermédiaire d'une autre soupape de retenue 18, dans le té pour le mélange avec l'oxygène.
Ce mélange circule ensuite dans une autre soupape de retenue 20, une conduite 22 et un autre té 24, l'autre branche du té amenant la liqueur de déchets comme en 26. L'eau et le gaz contenant de l'oxygène sont mélangés dans le té 24, puis sont dirigés par une autre conduite ou un équivalent 28 vers le réacteur.
Il est entendu que le mélange de l'eau et de l'oxygène et du gaz enrichi en oxygène et la liqueur de déchets peut en fait se produire à l'intérieur du réacteur si cela se révèle avantageux ou indiqué.
Dans cette invention, il est èssentiel de noter que l'oxygène ou le gaz enrichi en oxygène doit être mélangé avec l'eau avant d'être utilisé dans l'oxydation par voie humide. Le but de l'injection d'eau est d'éliminer toute possibilité de formation de quelconques dépôts secs de matériaux combustibles en contact direct avec l'oxygène sous pression élevée. Cela est effectué en empêchant tout liquide contenant des matériaux combustibles de s'écouler dans la conduite d'alimentation en oxygène ou de la contaminer, en empêchant la formation de parties sèches dans les zones qui ont été en contact avec la liqueur de déchets et en formant des joints d'étanchéité plüs efficaces et plus propres dans les soupapes de retenue 12 et 20 au cas d'une quelconque interruption, en direction du courant d'oxygène.
La quantité d'eau mélangée avec l'oxygène ou le gaz enrichi en oxygène est également importante. Si l'on utilise trop peu d'eau, la surface des conduites 14 et 22 peut ne pas être suffisamment mouillée pour empêcher la combustion. Il peut également ne pas y avoir suffisamment d'eau pour empêcher le contre-écoulement de la liqueur de déchets dans les conduites 22,14 et 10. Cela conduirait au type de situation à risques que la présente invention cherche à empêcher. Par-ailleurs, si l'on mélange trop d'eau avec l'oxygène ou le gaz enrichi en oxygène, la liqueur de déchets sera diluée de façon excessive et le procédé d'oxydation par voie humide ne sera pas économique.
La quantité d'eau que l'on doit mélanger avec l'oxygène ou le gaz enrichi en oxygène est comprise entre 10 g et 10 kg d'eau par kilo d'oxygène, de préférence entre 100 g et 1 kg d'eau par kilo d'oxygène.
Pour les besoins de la présente invention, un gaz enrichi en oxygène est un mélange gazeux obtenu en ajoutant des quantités substantielles d'oxygène à de l'air ou à un gaz inerte de sorte que le mélange résultant contient au moins environ 25% d'oxygène en volume.
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