L'invention concerne un dispositif de mélange de béton bitumeux. Elle a trait, de façon générale, à une machine de revêtement routier pouvant comprendre notamment des moyens de mélange et d'application de béton bitumeux opérant directement à l'em- placement du travait à exécuter. Tel qu'il est utilisé ici, le terme béton bitumeux désigne un matériau élastique de revêtement de route appelé communément macadam, ou asphalte, par opposition au ciment rigide Portland, les surfaces des routes en béton ayant un liant à base de ciment Portland.
Il existe actuellement de nombreuses chaussées qui, de temps en temps, exigent l'entretien usuel et des réparations ou rapié çages. Dans le cas des travaux d'entretien importants, par exemple la pose d'une nouvelle surface sur des sections entières de chaussée. un tel entretien peut être économiquement effectué par de grosses machines de revêtement. Pour les travaux d'entretien moins importants et relativement petits, tels que les rapiéçages et analogues, il n'est pas économique de se procurer et de transporter dans ce but un gros équipement de construction de routes.
De ce fait, la plupart des travaux de réparation des routes sont effectués manuellement. Par exemple, on charge du béton bitumeux à l'arrière d'un camion de ramassage ou d'un autre véhicule similaire, et on envoie alors une équipe comprenant un certain nombre d'ouvriers jusqu'à l'endroit de la route où la réparation doit être faite. Le béton bitumeux est alors déposé à la pelle dans le trou ou dans la fissure de la chaussée pour effectuer la réparation, le béton bitumeux étant ensuite manuellement damé en place pour terminer la réparation.
Ce procédé manuel présente des inconvénients évidents. Par exemple, non seulement on doit constituer une équipe de plusieurs hommes, mais cette équipe doit connaître à l'avance la quantité de matériau nécessaire pour le travail particulier à entreprendre du fait que le béton bitumeux, une fois mélangé et placé sur le véhicule. ne peut pas être maintenu longtemps fluide. Le peu de temps que les bétons bitumeux prémélangés conservent leur fluidité rend également difficiles les réparations à des endroits éloignés de l'atelier de mélange, du fait que le temps de parcours est alors relativement long. D'autres problèmes se rencontrent dans ce travail, notamment lorsqu'on essaie d'effectuer des réparations hivernales. A cet égard, une réparation en béton bitumeux chaud est, bien entendu, préférable à une réparation à froid, du fait des meilleures caractéristiques d'adhérence.
Toutefois, on ne peut effectuer, pendant les mois d'hiver, une telle réparation à chaud. du fait que le béton bitumeux mélangé chaud, en supposant qu'il soit disponible. ne peut être maintenu longtemps à une température élevée sur le camion. C'est principalement pour cette raison que l'on utilise le procédé à froid dans la plupart des réparations de chaussées l'hiver. ce procédé entraînant du gaspillage et nécessitant invariablement une autre réparation ultérieure, du fait qu'une réparation à froid ne résiste pas à l'usure ou aux variations de température aussi bien qu'une réparation à chaud.
En outre, une masse de béton bitumeux prémélangée, amenée à l'endroit de la réparation. peut ne pas être de la même qualité et/ou consistance que le béton bitumeux réellement mélangé à l'endroit du travail.
Il apparaît ainsi que, dans le domaine des réparations et de la réfection des routes, il devient nécessaire de moderniser et de faciliter de toute autre façon ce travail, pour éliminer les procédés manuels archaïques actuellement en usage.
La présente invention vise de façon générale à procurer un dispositif permettant de satisfaire cette exigence, et son but est de procurer un dispositif qui puisse transporter sur le lieu du travail les composants d'un béton bitumeux dans des compartiments séparés, puis les mélanger automatiquement, assurant ainsi la fourniture de béton bitumeux de haute qualité sans gaspillage d'une réparation à l'autre.
Dans ce but, le dispositif autonome de mélange de béton bitumeux conforme à l'invention est caractérisé en ce qu'il comprend:
un châssis mobile allongé.
une pluralité de compartiments de stockage disposés sur ce châssis pour stocker séparément des agrégats et du bitume liquide.
un tambour creux allongé et mobile en rotation. et un brûleur pour chauffer celui-ci, disposés sur ledit châssis et constituant des moyens pour chauffer et sécher les agrégats, ledit tambour étant muni, en lui, de moyens agitateurs pour mouvoir les agrégats à travers le tambour d'une extrémité à l'autre de celui-ci durant sa rotation,
des moyens pour faire tourner le tambour.
des moyens convoyeurs disposés sur le châssis d'une manière adjacente audit compartiment de stockage des agrégats pour transporter ceux-ci depuis ce compartiment jusqu'à une dite extrémité, d'entrée. du tambour creux,
des moyens récepteurs disposés sur le châssis, d'une manière adjacente à l'autre dite extrémité, de sortie, du tambour, pour recevoir de celui-ci les agrégats chauffés et séchés et pour les décharger,
des moyens mélangeurs disposés sur le châssis au-dessous desdits moyens récepteurs et dans lesquels sont déchargés les agrégats chauffés et séchés. et
des moyens couplés audit compartiment de stockage du bitume liquide pour décharger celui-ci dans lesdits moyens mélangeurs,
ces derniers effectuant le mélange des agrégats et du bitume liquide pour en former le béton bitumeux.
Avantageusement, afin de procurer un dispositif de mélange de béton bitumeux capable, en plus, d'appliquer automatiquement le béton bitumeux mélangé sur la surface de la chaussée à réparer, le dispositif comprend encore un appareillage mobile pour appliquer le béton bitumeux sur la surface d'une route située au-dessous de cet appareillage, caractérisé en ce que cet appareillage comprend en combinaison:
:
des moyens formant chambre de chauffage, disposés en direction de l'avant dudit appareillage pour chauffer ladite surface de la route,
des moyens convoyeurs latéraux disposés à l'arrière desdits moyens formant chambre de chauffage pour recevoir le béton bitumeux et le distribuer de manière égalisée sur ladite surface de route chauffée,
des moyens à trémie disposés au-dessus desdits moyens convoyeurs latéraux, en coopération avec ceux-ci, pour leur délivrer le béton bitumeux qu'ils reçoivent eux-mêmes d'une source externe,
des moyens vibreurs disposés derrière lesdits moyens convoyeurs pour asseoir le béton bitumeux distribué.
des moyens distribués à l'arrière de l'appareillage pour rendre compact le béton bitumeux fermement déposé, et
des moyens de montage disposés à l'avant dudit appareillage pour attacher celui-ci à un véhicule motorisé distinct.
Un tel dispositif de mélange et d'application de béton bitumeux peut être entièrement autonome et mobile et peut fonctionner avec une équipe réduite, par exemple un seul homme. Par ailleurs, ce dispositif a l'avantage de permettre d'effectuer à tout moment de l'année, même pendant les mois d'hiver, des réparations de chaussée avec du béton bitumeux chaud, et de permettre aussi d'effectuer à faible coût des réparations de chaussées de qualité.
D'une façon générale, on note que, dans le dispositif selon l'invention, les agrégats sont prélevés dans leurs compartiments de stockage respectifs sur l'endroit du travail. Dans une forme d'exécution avantageuse, cela est fait par l'intermédiaire de registres doseurs ou analogues, ce qui permet d'obtenir une quantité et un pourcentage prédéterminés des agrégats.
Les agrégats sont ensuite transportés dans un tambour tournant de chauffage et de séchage. Dans une réalisation préférée, les agrégats sont séchés et sont élevés à une température d'environ 200 C dans le tambour tournant et tombent alors dans une trémie contenant un autre mécanisme de dosage. d'où les ingrédients sont déchargés dans un transporteur de mélange du type malaxeur. Un bitume liquide est ajouté sur le transporteur de mélange, le bitume étant conservé séparément dans un compartiment de stockage distinct pouvant être chauffé. La proportion d'agrégats secs par rapport au bitume liquide peut être soigneusement réglée par un mécanisme de dosage associé à la trémie et par un dispositif de dosage du bitume. De cette manière, on obtient un béton bitumeux ayant une consistance et une qualité contrôlées.
Le béton bitumeux, c'est-à-dire le mélange d'agrégats et de bitume, peut être alors amené à un mécanisme répartiteur, de préférence porté derrière le châssis mobile, grâce auquel le béton bitumeux est appliqué sur la surface d'une chaussée sous-jacente.
Dans la forme d'exécution préférée, comportant encore ledit appareillage, le mécanisme répartiteur est une chambre chauffante disposée à l'avant de façon à chauffer la surface de chaussée sousjacente et assurer ainsi une bonne adhérence du béton bitumeux.
Une multiplicité de transporteurs à vis est également prévue pour répartir uniformément le béton bitumeux sur la surface sousjacente chauffée. Le béton bitumeux réparti est alors mis en place au moyen d'un mécanisme vibrant et est finalement compacté par un cylindre disposé à l'arrière sur le mécanisme répartiteul
Le dispositif combiné de mélange et de répartition du béton bitumeux selon cette forme d'exécution préférée stocke séparément tous les composants du béton bitumeux, de sorte que les problèmes associés au durcissement prématuré d'une masse prémélangée sont entièrement éliminés. En outre, c'est une quantité prédéterminée de béton bitumeux ayant la consistance et la qualité contrôlées qui est mélangée à l'endroit du travail, éliminant ainsi les problèmes antérieurs de prédéterminer la quantité de béton bitumeux nécessaire pour un travail donné.
Avec cette forme d'exécution préférée, la réparation effectuée par la machine peut utiliser le procédé à chaud, même pendant les mois d'hiver et, ce qui est important, le dispositif peut être mis en oeuvre par un seul homme, si on le désire.
L'invention sera bien comprise par la description détaillée ciaprès d'une forme d'exécution préférée, donnée à titre d'exemple seulement, en se-reportant au dessin annexé, dans lequel:
la fig. I est une vue en élévation latérale d'un camion
construit pour porter un dispositif autonome de mélange de
béton bitumeux selon la présente invention la la fig. 2 est une vue en plan de dessus du dispositif de la
fig. 1:
la la fig. 3 est une vue en élévation latérale du dispositif de la
fig. 1, avec arrachage partiel et en coupe: la la fig. 4 est une vue en élévation latérale du dispositif de la
fig. 3 selon la ligne 4-4 de la fig. 3;
la la fig. 5 est une vue en coupe du dispositif de la fig. 3 selon
la ligne 5-5 de la fig. 3:
: la la fig. 6 est une vue en coupe d'une partie du dispositif
selon la ligne 6-6 de la fig. 3:
la fig. 7 est une vue en élévation de l'arrière du dispositif
représenté sur la fig. 1:
la fig. 8 est une vue en plan de dessus du mécanisme répar
titeur porté derrière le dispositif représenté sur les fig. I et 3 du
dessin et
la fig. 9 est une vue en coupe du transporteur à vis ou
répartiteur du mécanisme répartiteur du béton bitumeux selon
la ligne 9-9 de la fig. 8.
On se reporte maintenant au dessin, et notamment à la fig. 1: le dispositif de mélange de béton bitumeux y est représenté dis
posé sur le châssis mobile 20 d'un camion repéré dans son
ensemble en 22. Le dispositif comporte un premier moyen de
stockage repéré dans son ensemble en 24 pour stocker des agrégats grossiers et fins, tels que du sable et du gravier, et un deuxième moyen de stockage repéré dans son ensemble en 26
pour stocker du bitume liquide, par exemple de l'asphalte ou du goudron liquide.
Les agrégats à l'intérieur du premier moyen de stockage 24 sont prélevés et distribués à travers un premier moyen de dosage repéré dans son ensemble en 28 (voir fig. 3) par l'intermédiaire d'un mécanisme transporteur ayant une première section sensiblement horizontale repérée dans son ensemble en 30, et une deuxième section sensiblement verticale repérée dans son ensemble en 32, pour être amenés dans un moyen de chauffage et de séchage repéré dans son ensemble en 34, dans lequel les agrégats sont séchés et sont portés à une température élevée et transportés vers l'arrière ou la gauche du dispositif, selon les fig. I et 3.
Les agrégats sont alors amenés dans une trémie repérée dans son ensemble en 36 et contenant un autre mécanisme de dosage, d'où les agrégats sont déchargés dans un mélangeur-malaxeur 116-118 dans lequel le bitume est également dosé de façon à y former un béton bitumeux de qualité et de consistance contrôlées. Le béton bitumeux ainsi formé est alors déchargé dans un mécanisme répartiteur repéré en 38 et disposé à l'arrière du châssis mobile, le répartiteur 38 déposant le béton bitumeux sur la surface de la chaussée sous-jacente de façon à en effectuer la réparation appropriée.
Dans la réalisation préférée, le premier moyen de stockage 24 comporte une multiplicité de compartiments Séparés, tels que 40 et 42, comme on le voit mieux sur la vue en plan de dessus de la fig. 2. Chacun des compartiments 40 et 42 délimite des chambres pratiquement rectangulaires avec des parois extérieures 44 et 46 (voir fig. 5) inclinées vers le bas et vers l'intérieur à la manière d'une trémie. Les agrégats grossiers et les agrégats fins tels que le sable, le gravier ou analogue, sont séparément stockés dans chacun des compartiments de stockage individuels 40 et 42.
Les fonds de chacun des compartiments de stockage séparés 40 et 42 sont ouverts et sont disposés immédiatement audessus d'une section de convoyeur allongée sensiblement horizontale 30: ce convoyeur 30 peut, par exemple, comporter une bande transporteuse entraînée dans le sens des aiguilles d'une montre (selon la fig. 3) par tout mécanisme d'entraînement approprié qui n'a pas été représenté dans le but de ne pas charger la figure. A cet égard, le mécanisme d'entraînement peut être couplé par une boîte d'engrenages à la section de convoyeur sensiblement verticale 32 qui sera décrite ci-après.
De ce fait, les agrégats, tels que le sable et le gravier, reposent directement sur la surface du convoyeur horizontal 30: lorsque ce dernier est mis en route, les agrégats sont emportés vers l'avant en direction du côté avant ou droit du dispositif, selon qu'on le voit sur les fig. I et 3. La quantité réelle et les pourcentages des divers agrégats ainsi prélevés à partir des compartiments de stockage 40 et 42 sont contrôlés par un premier moyen de dosage 28, dont on peut voir la réalisation détaillée sur la fig. 5. Dans la réalisation préférée, ce premier moyen de dosage 28 comporte des registres 48 et 50, respectivement associés aux compartiments 40 et 42, et pouvant coulisser verticalement. Ces registres 48 et 50 sont disposés à l'intérieur de glissières 52, et leur position verticale, et ainsi le degré d'ouverture des registres peut aisément être réglée.
Par exemple, et dans la réalisation préférée de l'invention, chacun des registres 48 et 50 est équipé d'une crémaillère 54, chaque crémaillère 54 étant couplée à un pignon 56 monté sur un arbre 58 pouvant être entraîné en rotation par un volant manuel extérieur 60. On doit en outre noter que l'arbre 58 du mécanisme de commande du registre 48 est un arbre souple: mais les techniciens apprécieront aisément que l'on puisse substituer tout autre mécanisme de commande à celui représenté sur la fig. 5 du dessin.
Ainsi, en faisant tourner les volants individuels 60, on peut régler volumétriquement la quantité et les pourcentages des agrégats, tels que le sable et le gravier, distribués à partir des compartiments individuels ou séparés 40 et 42.
Les agrégats ainsi distribués par le convoyeur horizontal 30 sont déchargés de ce convoyeur 30 dans une auge 62 disposée en avant du dispositif. A partir de cette auge 62, les agrégats sont emportés vers le haut par la section de convoyeur sensiblement verticale 32. Dans la réalisation préférée de l'invention, la section de convoyeur 32 est un convoyeur à godets comportant une multiplicité de godets tels que 64 disposés sur une chaîne 66, la chaîne 66 et ainsi la section de convoyeur 32 étant entraînées par un mécanisme 68 qui peut être une prise de force du camion sur lequel est monté le dispositif à béton bitumeux. Le convoyeur 32 sert donc à lever et emporter vers le haut les agrégats amenés dans l'auge 62 depuis les compartiments de stockage individuels 40 et 42. Au sommet du convoyeur 32, les agrégats ainsi soulevés sont déchargés dans une vis sous-jacente 70.
La vis 70 sert à emporter les ingrédients déchargés vers l'arrière, c'est-à-dire de la droite vers la gauche en regardant les fig. 1 et 3, par exemple dans un moyen de chauffage et de séchage 34, dans lequel les agrégats sont séchés et portés à une température élevée, comme il sera décrit ci-après. La vis 70 peut être entraînée directement à partir du convoyeur 32 par l'intermédiaire d'un entraînement à chaîne ou à courroie 72, comme on le voit sur la fig. 4: la chaîne ou la courroie 72 passe autour d'une poulie folle 74.
Dans la réalisation préférée de l'invention, la section de convoyeur pratiquement verticale 32 est recouverte par un capotage 76 et on doit en outre noter que cette section de convoyeur 32 fait avec la verticale un petit angle aigu, c'est-à-dire est inclinée vers l'arrière du dispositif pour faciliter le déchargement des agrégats dans le moyen de chauffage et de séchage 34 et pour faciliter l'entraînement mécanique et toutes les autres dispositions d'accouplement entre le moyen de chauffage et de séchage 34. comme il va maintenant être décrit.
La fonction du moyen de chauffage et de séchage 34 est de sécher les agrégats qui y sont déposés et d'en élever la température jusqu'à environ 200 C et, en outre, de transporter les agrégats vers l'arrière du dispositif pour un déchargement ultérieur. Dans ce but, le moyen de chauffage et de séchage est constitué par un tambour creux allongé 78, de préférence en acier et renforcé par une multiplicité de nervures 80, qui s'étendent dans l'intérieur du tambour creux, et par un croisillon 82 disposé en avant. Le tambour creux 78 peut tourner et tourillonne à son extrémité arrière sur un tourillon porteur 84. A l'extrémité avant du tambour 78, un arbre 86 est fixé sur le croisillon 83 et tourillonne en 88 en étant couplé pour entraîner en rotation la poulie folle 74 du convoyeur 32 par une chaîne ou une courroie 90.
En conséquence, lorsque la section de convoyeur 32 est en fonctionnement, le tambour creux 78 est entraîné en rotation.
Une source de chauffage est disposée à l'extrémité arrière du tambour creux tournant 78, par exemple un brûleur à fuel à circulation d'air forcée repéré en 92. Une source d'air est raccordée au brûleur 92 par une canalisation 94, comme on le voit sur la fig. 7, laquelle canalisation va à une soufflante 96 disposée sur le côté du dispositif, comme on le voit sur la fig. 1. Une tuyauterie de fuel (non représentée) alimente le brûleur 92 et est raccordée à un réservoir de fuel 98 également disposé sur le châssis mobile 20 du camion 22. Bien entendu, on peut utiliser un autre combustible que le fuel pour faire fonctionner le brûleur.
L'air chaud en provenance du dispositif de chauffage ou brûleur 92 passe à travers le tambour tournant creux 78 de l'arrière vers l'avant; la rotation du tambour, notamment compte tenu des aubes ou nervures saillantes 80, agite les agrégats de façon à les chauffer de façon plus régulière et sert à transporter les agrégats de l'avant du tambour vers l'arrière. Dans ce but, et pour faciliter ce transport, on notera que le tambour creux 78 n'est pas exactement horizontal dans la réalisation préférée, mais est légèrement incliné de l'avant vers l'arrière en étant effectivement perpendiculaire à la section de convoyeur 32.
L'air chaud soufflé dans le tambour tournant 78 s'évacue par un conduit d'air 100 faisant communiquer le tambour creux 78 et chacun des compartiments de stockage 40 et 42. Le conduit d'air 100 est partiellement formé par des passages internes conduisant à chacun des compartiments de stockage 40 et 42 et ensuite par un capotage ou couvercle 102 sur toute la longueur du tambour creux allongé 78, immédiatement au-dessus de celui-ci. Le courant d'air dans le tambour 78 suit donc la flèche 104, comme on le voit mieux sur la fig. 3, pour arriver dans chacun des compartiments de stockage 40 et 42, et ce courant d'air sert à sécher préalablement les ingrédients dans les compartiments et à faire déposer toute poussière résultant du fonctionnement du tambour tournant 78.
L'action de ce courant d'air peut, en outre, être facilitée par le montage de ventilateurs 106 dans le conduit 100 faisant communiquer chacun des compartiments 40 et 42 et le tambour 78. L'entraînement de chacun des ventilateurs 106 peut être prélevé sur les divers mécanismes prévus pour le convoyeur 32 qui, comme il a été décrit, est lui-même entraîné à partir de la prise de force 68 du camion.
Les agrégats maintenant chauds, se déplaçant vers l'arrière à travers le tambour en rotation 78, en sont évacués par une sortie 108 ménagée à son extrémité arrière dans une trémie 36 que l'on voit mieux sur les fig. 1, 3 et 7. Les agrégats, déchargés dans la trémie 36, en sont distribués en étant dosés par un registre 110 associé à un tambour tournant ou convoyeur 112 qui est supposé tourner dans le sens des aiguilles d'une montre sur la fig. 7. Ainsi.
les agrégats chauds arrivant dans la trémie en sont évacués à travers le registre coulissant 110, d'ou ils tombent par une goulotte 114 dans un mélangeur-malaxeur comportant une autre trémie 116 et un convoyeur ou vis latérale sous-jacente 118, qui seront décrits ci-après. Le bitume liquide est également déchargé dans la trémie 116 et ensuite dans le convoyeur latéral 118, ce bitume ayant été stocké dans le compartiment de stockage 26 et en étant évacué à travers un tuyau 120 et une vanne doseuse 122, comme on peut le voir sur la fig. 7. En outre, le bitume liquide à l'intérieur du compartiment ou de la cuve de stockage 26 peut de même avoir été chauffé à une température élevée par un autre brûleur à fuel 124' alimenté à partir du réservoir général 98.
Le rapport des ingrédients secs aux ingrédients liquides déchargés dans le convoyeur latéral 118 peut être réglé de façon précise et, de ce fait, on peut choisir la consistance et la qualité de l'asphalte ainsi formé. A cet égard, on doit noter que la trémie 36 et le tambour tournant sous-jacent 112 sont montés sur un brassupport 124 monté à rotation et rappelé par un ressort. De façon spécifique, le bras-support 124 pivote sur le châssis du camion autour d'un palier 126, et l'autre extrémité de ce bras-support 124 est couplée au corps du camion par un mécanisme à ressort 128.
De cette façon, tout l'ensemble de trémie descend lorsque les agrégats s'y accumulent et remonte lorsqu'il est vide, comme on le voit sur la fig. 7. Ce mouvement de l'ensemble de trémie et, plus spécifiquement, du bras-support 124, peut servir d'indication de la quantité d'agrégats déchargée du moyen de chauffage et de séchage 34.
Dans ce but, on doit noter que la rotation du convoyeur 112 s'effectue par un moteur électrique 130 qui est lui-même commandé par une transmission mécanique 132 couplée au brassupport 124. Ainsi, lorsque le bras 124 bascule vers le bas, c'est-àdire en sens inverse des aiguilles d'une montre autour de son pivot 126 lorsqu'on regarde la fig. 7, le moteur électrique 130 est mis en route par la transmission 132. De même, lorsque l'ensemble de trémie est vide, le moteur électrique 130 est arrêté, commandant ainsi sélectivement la rotation du convoyeur 112.
La vanne doseuse 122, disposée dans la tuyauterie 120 à travers laquelle le bitume liquide est déchargé, est de même commandée par l'intermédiaire de la transmission mécanique 132 par la position du bras-support 124. Ainsi, lorsque le convoyeur 112 est en service et décharge des agrégats par la goulotte 114 dans la trémie 116, une quantité contrôlée de bitume liquide est distribuée après dosage dans cette trémie 116. On peut effectuer un réglage additionnel de la qualité et de la consistance du béton bitumeux produit par l'actionnement du registre 110, réglant la quantité volumétrique d'agrégats distribués, comme il a été mentionné ci-dessus. Bien entendu, et comme le noteront les techniciens, d'autres mécanismes de synchronisation peuvent être utilisés à la place de la transmission mécanique 132 pour doser les agrégats et le bitume liquide déchargé dans la trémie 116.
Les ingrédients amenés dans la trémie 116, à la fois humides et secs, sont mélangés dans le convoyeur à vis latéral 118 pour y former ce qu'on appelle un béton bitumeux. Bien entendu, on notera que le fonctionnement du dispositif ci-dessus peut essentiellement être continu, de façon à produire le béton bitumeux nécessaire pour le travail entrepris. Du convoyeur latéral 118, le béton bitumeux est amené dans un mécanisme répartiteur 38 disposé à l'arrière du châssis mobile 30 et porté transversalement en arrière.
Le mécanisme répartiteur 38 comporte une chambre chauffante 134 disposée en avant du mécanisme, à laquelle est couplé un brûleur à fuel ou tout autre organe de chauffage 136, également alimenté à partir du réservoir principal 98. De cette façon, on peut chauffer la surface d'une chaussée située en dessous du mécanisme répartiteur 38. Dans la réalisation préférée, deux tels brûleurs ou organes de chauffage 136 sont prévus de part et d'autre du dispositif, comme on le voit mieux sur la fig. 8.
Le convoyeur latéral 138 est disposé en arrière de la chambre chauffante 134 pour recevoir le béton bitumeux du convoyeur à vis latéral 118 et pour répartir uniformément le béton bi uluux sur la surface chauffée de la route sous-jacente. La construction détaillée du convoyeur latéral 138 est illustrée sur la fig. 9; dans la réalisation préférée, ce convoyeur latéral comporte deux vis allongées 140 et 142 disposées l'une au-dessus de l'autre, la vis 140 transportant le béton bitumeux vers l'extérieur en direction de chaque côté du dispositif et la vis 142 ramenant vers l'intérieur le béton bitumeux depuis chaque côté du dispositif en direction du centre de celui-ci. De cette façon, on assure la répartition uniforme du béton bitumeux sur la chaussée sous-jacente.
Un organe vibrant repéré en général en 146 est disposé en arrière du convoyeur 138 pour mettre en place le béton bitumeux réparti. De façon spécifique, dans la réalisation préférée de l'invention, l'organe vibrant 146 est constitué par une plaque triangulaire délimitant une chambre interne, un vibrateur étant fixé sur cette plaque. On doit en outre noter qu'un conduit ou tube creux 152 fait communiquer l'intérieur de la chambre chauffante 134 et l'organe vibrant 146 de façon à continuer à chauffer le béton bitumeux en cours de mise en place, lui assurant ainsi une meilleure adhérence et l'empêchant de coller à la chambre. La plaque 148 de l'organe vibrant 146 est de préférence montée sur articulation, par exemple autour de pivots 153.
Un moyen de compactage 154 est disposé à l'arrière du mécanisme répartiteur 38 pour compacter le béton bitumeux maintenant mis en place. Dans la réalisation préférée, le moyen de compactage 154 est constitué par un cylindre lesté.
Le mécanisme répartiteur 38, ou peut-être, de façon plus précise, le mécanisme pour appliquer réellement le béton bitumeux sur la chaussée sous-jacente, est fixé à l'arrière du camion 22 par des moyens de montage 156. Dans la réalisation préférée, les moyens de montage sont constitués par un montage triangulaire défini par trois vérins hydrauliques. Un vérin, par exemple le vérin 158, est disposé de part et d'autre du mécanisme répartiteur 38. En outre, un troisième vérin, 160, est disposé au centre du mécanisme répartiteur 38; les vérins hydrauliques relient le mécanisme répartiteur au châssis mobile 20 du camion 22 de telle manière qu'on puisse aisément régler la hauteur du mécanisme répartiteur 38 au-dessus du sol, ainsi que son angle par rapport à la surface du sol sous-jacente.
Bien entendu, l'arrière du mécanisme répartiteur 38 est supporté par le moyen de compactage ou cylindre 1 54.
Pour des raisons de clarté, un certain nombre de détails de réalisation n'ont pas été représentés sur le dessin, du fait que leur réalisation peut aisément être effectuée par les techniciens. Par exemple, à chacun des divers brûleurs ou organes de chauffage prévus, on peut associer des thermomètres électriques, de façon à en régler soigneusement la température. En outre, la position des divers registres doseurs décrits ci-dessus peut être réglée par divers moyens hydrauliques bien connus et, dans ce but, si on le désire, une pompe hydraulique et des commandes automatiques appropriées peuvent être couplées à la prise de force du camion. Des commandes et mécanismes automatiques similaires peuvent être prévus pour régler les vitesses relatives des divers convoyeurs de façon que tout le fonctionnement du dispositif de production du béton bitumeux puisse être automatisé.
On va maintenant résumer rapidement les caractéristiques saillantes du dispositif décrit. Il comprend: un dispositif autonome de mélange disposé sur un châssis mobile allongé, tel qu'un châssis de camion: des compartiments de stockage séparés dispo sés sur le châssis pour stocker séparément les agrégats et le bitume liquide: un convoyeur pour transporter les agrégats depuis les divers compartiments de stockage vers l'avant jusqu'à l'extrémité antérieure du châssis mobile, et vers le haut, depuis l'extrémité antérieure du châssis jusque dans un moyen de chauffage et de séchage des agrégats, lequel est disposé au-dessus des compartiments de stockage, pratiquement sur la longueur du châssis.
Le moyen de chauffage et de séchage comporte un dispositif d'agitation ou des aubes, servant à déplacer les agrégats qui y sont chauffés depuis l'avant du châssis jusqu'à l'arrière, où les agrégats chauffés sont déchargés dans un moyen d'évacuation disposé à l'arrière du châssis. Les agrégats chauffés tombent maintenant vers le bas dans un dispositif de mélange dans lequel est également amené le bitume liquide, la quantité des ingrédients amenés dans le dispositif de mélange étant soigneusement réglée et dosée pour former le béton bitumeux. Dans la réalisation préférée, ce béton bitumeux est alors réparti et appliqué sur la chaussée sousjacente par l'intermédiaire d'un mécanisme séparé, bien qu'associé, qui sert à chauffer d'abord la chaussée sous-jacente. à répartir le béton bitumeux, à le mettre en place et à le compacter.
Tout le dispositif est mobile et peut aisément être transporté sur le site où doit s'effectuer une réparation, et il peut aisément être mis en oeuvre par une équipe minimale, ce qui résout ainsi de nombreux problèmes actuels.