On connaît divers moyens de créer le vide dans une boîte de montre, que ce soit, par exemple, en pompant l'air à travers une soupape prévue à cet effet ou en fermant la boîte dans une enceinte dans laquelle le vide a été préalablement réalisé.
Lors de la manutention de ces boîtes, certaines détériorations peuvent intervenir de sorte que plusieurs contrôles d'étanchéité sont nécessaires, par exemple au niveau de la fabrication d'abord, ensuite à la réception de la boîte chez le fabricant, et enfin avant sa mise sur le marché. Ces contrôles sont relativement longs et coûteux et l'on n'a jusqu'à présent pas encore pu les écarter.
On connaît d'autre part des boîtes de montres combinées avec des baromètres ainsi que des boîtes dans lesquelles l'on insuffle du gaz sous pression, dont l'échappement, mesurable par un manomètre, permet de déceler un défaut d'étanchéité.
On a également proposé d'incorporer à la montre un manomètre donnant une indication de la qualité du vide régnant dans la boîte. Ce manomètre est constitué de deux membranes hémisphériques élastiques collées bord à bord à la pression atmosphérique et prenant la forme d'une sphère lorsqu'on fait le vide dans la boîte. Cette sphère agit sur un levier comprenant un ressort, l'autre extrémité du levier servant d'organe indicateur. Ce dispositif est relativement compliqué et délicat.
L'invention a pour but de réaliser une solution plus simple. Elle a pour objet une montre étanche dont la boîte est destinée à être mise sous vide et comprenant un dispositif permettant de vérifier le maintien d'un vide prédéterminé, caractérisée par le fait que ce dispositif est constitué par un élément mobile susceptible de se déplacer et/ou de se déformer pour faire apparaître ou disparaître un signal, sans pièce intermédiaire, lors d'une augmentation de la pression dans la boîte.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, trois formes d'exécution de l'invention.
Les fig. 1 et 2 représentent des vues en coupe, dans deux positions différentes, d'une première forme d'exécution.
Les fig. 3 et 4 représentent des vues en coupe, dans deux positions différentes, d'une deuxième forme d'exécution.
Les fig. 5 et 6 représentent une variante d'exécution du dispositif représenté aux fig. 3 et 4.
La fig. 7 représente une vue en coupe d'une troisième forme d'exécution.
La fig. 1 représente un témoin optique dans lequel la signalisation s'effectue entièrement mécaniquement. Ce dispositif est constitué d'un tube 1 muni d'un filetage 2 et d'une couronne 3 donnant prise à un outil de vissage pour sa fixation dans la paroi de la boîte de montre dans laquelle on désire contrôler le vide. Dans ce tube est monté un piston 5 portant un joint d'étanchéité 6 permettant au piston de glisser dans l'alésage du tube 1, mais garantissant une étanchéité suffisante au gaz entre l'espace 7 et l'intérieur de la boîte. Le tube 1 est fermé, vers l'extérieur, par une glace 8 chassée dans la collerette 3 contre une lunette intérieure 9 avec interposition d'un paquetage d'étanchéité 10. Le piston 5 est prolongé par une partie cylindrique 11 dont la surface 12 est colorée, de préférence en rouge.
Dans l'espace 7 règne une pression réduite égale ou supérieure à la pression réduite que l'on désire obtenir dans la boite de montre. Lorsque l'on fait le vide dans la boîte, la pression réduite 7 aura tendance à repousser le piston en arrière. Si cette pression est supérieure aux forces de frottement du joint 6 dans la position représentée à la fig. 1, il est possible de retenir le piston par une butée.
Lorsqu'une fuite se produit dans la boîte, l'air pénétrant dans celle-ci développe une pression qui repousse le piston
en avant dans la position représentée à la fig. 2 laissant appa
raître la partie 11 colorée. Ce signal d'alarme peut être rendu
plus visible en donnant un poli réfléchissant à la surface 13
de la lunette 9. Par le choix de la pression dans l'espace 7, il
est possible de déterminer la sensibilité du dispositif.
Dans la forme d'exécution représentée aux fig. 3 et 4, le
piston est remplacé par une membrane élastiquement défor
mable en forme de calotte 14, par exemple en Isofrane ,
fixée par son pourtour, dans une calotte rigide transparente 315 en Plexiglas , au moyen d'une bague de maintien 16
chassée dans le manteau cylindrique de la calotte 15. Une
deuxième bague métallique 17 est chassée sur le pourtour de
la calotte en Plexiglas 15, équilibrant la force exercée par
la bague 16 et permettant la fixation de l'ensemble du dispo
sitif sur le cadran 18 par simple chassage dans une ouverture
du cadran.
Le dispositif étant entièrement situé à l'intérieur
de l'enceinte à contrôler, la seule liaison étanche nécessaire
est celle de la calotte 14 de manière à isoler totalement l'es-
pace 19 entre la calotte déformable 14 et la calotte en Plexi
glas 15 d'une part, de l'intérieur de l'enceinte 20 d'autre
part.
Avant la mise sous vide de la boîte, la calotte déformable
est dans la position représentée à la fig. 3. Lorsqu'on fait le
vide dans la boîte 20, la calotte 14 se déforme et devient
concave sous l'effet de la pression différente, en général la
pression atmosphérique ou une fraction de celle-ci régnant
encore dans l'espace 19. En cas de fuite, la calotte reprend
sa position initiale convexe. I1 convient de relever que les
deux états représentés de la membrane sont des états stables
de telle sorte que la membrane est bistable et donne ainsi un
affichage par tout ou rien.
Lorsque la calotte déformable est de très faible dimen
sion, il devient difficile à l'oeil humain de distinguer claire
ment et rapidement une forme convexe d'une forme con
cave. Les fig. 5 et 6 illustrent une solution au problème de la
mise en évidence de la forme concave ou de la forme con
vexe. Dans cette exécution, où l'on retrouve, sous une forme
un peu différente, une calotte en Plexiglas 21 dans la
quelle est fixée une calotte déformable 22, analogue à la ca
lotte 14, au moyen d'une bague 23, la calotte 22 est sur
montée d'une membrane élastique 24 fixée par pincement
entre un épaulement de la calotte 21 et une bague 25 servant
à distancer la membrane 24 de la calotte déformable 21.
Cette membrane 24 est en outre percée dans sa partie cen
trale d'un trou 26 dont les bords se rejoignent au moins ap
proximativement en position de repos de la membrane
(fig. 6).
La calotte 21 et la membrane 24 sont choisies de cou
leurs différentes ou, si ce n'est pas le cas, la partie centrale
de la calotte 21 présente une zone 27 de couleur très diffé
rente de la membrane 24.
Lorsque la boîte n'est pas sous vide, la calotte 21 est con
vexe et repousse en la distendant la membrane 24 de telle
sorte que le trou 26 s'ouvre et laisse apparaître la calotte 21,
respectivement la zone colorée 27, dont la couleur tranche
sur la couleur de la membrane 24 (fig. 6). Lorsque la boîte
est sous vide, la calotte 21 devient concave et libère la mem
brane 24 dont l'ouverture 26 se referme, cachant la calotte
21.
Dans la troisième forme d'exécution représentée à la
fig. 7, le dispositif est constitué par un tube capillaire 28,
fermé à l'une de ses extrémités de façon étanche et à l'autre
de ses extrémités par un bouchon 29 en matière poreuse à
l'air, ce tube contient en outre une colonne d'un liquide 30
qui se déplace à l'intérieur du tube suivant la variation du
vide s'exerçant à travers la matière poreuse 29; bien entendu
le liquide doit être choisi de manière à être exempt d'évapo
ration tout en pouvant résister à de fortes variations de tem pérature. Le tube capillaire 28 est fixé dans un support 31 en forme de bague, présentant une portée cylindrique 31 a par laquelle le support 31 est emboîté dans l'extrémité d'un tube protecteur transparent 32, lui-même fixé au cadran 33.
La présence d'un tel témoin solidaire de la boîte permet donc de ne réaliser qu'un contrôle d'étanchéité au moment de la fabrication pour ne procéder à des contrôles ultérieurs que par l'intermédiaire dudit témoin au moment de la mise sous vide de la boîte de montre, en outre le revendeur comme l'usager peuvent ainsi vérifier constamment le vide de la boîte.