La présente invention a pour objets un procédé de fabrication de signes horaires en relief munis d'un ou de plusieurs pieds de section circulaire, ainsi qu'un signe obtenu par ce procédé.
Le procédé d'emboutissage utilisé couramment pour sertir le ou les pieds présente l'inconvénient de nécessiter plusieurs opérations à effectuer avec des outillages coûteux et délicats.
Un autre procédé connu consiste. en partant d'un profilé en T, de découper par étampage, dans l'arête du T, des pieds de section rectangulaire. Pour recevoir de tels signes, il est.
bien entendu, nécessaire de préparer en conséquence une plaque de cadran en y confectionnant également par étampage des fentes de dimensions appropriées aux pieds confectionnés.
Ce procédé, en plus de l'outillage coûteux et délicat qu'il nécessite comme le procédé précité, présente donc de plus le désavantage de produire des signes qui ne peuvent être fixés qu'à des plaques de cadrans préparées spécialement avec un outillage particulier pour recevoir de tels signes à pieds de section rectangulaire.
Un autre procédé connu de fabrication de signes en relief remédie partiellement à ces inconvénients en permettant l'utilisation d'un outillage de base plus simple. Ce procédé part d'un profilé choisi en fonction de la forme à donner à l'ébauche du signe et il prévoit d'usiner, par enlèvement de matière, la face frontale du profilé de manière à obtenir le ou les pieds, après quoi le profilé est tronçonné pour détacher l'ébauche de signe obtenue de telle manière que celle-ci ait la forme et la hauteur désirées. Dans ce procédé, c'est donc la face frontale du profilé qui est usinée, et ceci par déplacement d'un outil selon un axe parallèle à celui du profilé, ou confondu avec celui-ci ou, à la rigueur, selon un axe oblique par rapport à l'axe du profilé.
Sans vouloir nier les avantages que présente ce dernier procédé connu sur les procédés classiques par emboutissage et celui par étampage, il reste néanmoins qu'il présente lui aussi certains désavantages.
Ainsi, obligatoirement, chaque fois que le ou les pieds d'un signe ont été confectionnés, cette opération doit être suivie du tronçonnage de l'ébauche de signe ainsi terminée avant qu'il soit possible d'usiner le ou les pieds du signe suivant, puisque la face frontale de ce signe suivant est formée par la face de coupe résultant du tronçonnage.
En outre, la fabrication de signes à plusieurs pieds nécessite une opération d'avance de l'outil selon l'axe du premier pied pour l'usinage de celui-ci, ensuite une opération de recul de cet outil et son déplacement vers la position qu'il doit prendre pour l'avance suivante selon l'axe du pied suivant pour l'usinage de ce second pied, et ainsi de suite.
Dans le but d'éviter ces inconvénients, la présente invention a pour objet un procédé de fabrication de signes horaires en relief munis d'un ou de plusieurs pieds de section circulaire obtenus en usinant, par enlèvement de matière, un profilé choisi en fonction de la forme du signe désirée et par tronçonnage du profilé pour détacher le signe obtenu de cette manière, caractérisé en ce qu'on part d'un profilé à section droite présentant, à l'endroit où seront usinés les pieds, une arête dont l'épaisseur est égale ou légèrement supérieure au diamètre des pieds, et qu'on effectue l'usinage dans cette arête par déplacement d'un outil à enlèvement de copeaux selon un axe perpendiculaire à celui de cette arête et de l'avance du profilé et dans l'axe du ou des pieds.
L'épaisseur de l'arête étant inférieure à la base du signe, toute bavure provenant de l'usinage est cachée lorsque le signe est en place sur une plaque de cadran. En outre, I'arête permet une notable économie de déchets, ce qui n'est pas sans importance lorsqu'il s'agit de signes en métal précieux, ce qui est généralement le cas pour ce genre de signes.
Grâce aussi à ce procédé, le tronçonnage peut s'effectuer à n'importe quel moment faisant suite à l'usinage des pieds d'une ou de toute une série de signes. On peut donc prévoir le tronçonnage simultané de plusieurs signes à la fois dont le ou les pieds ont été usinés antérieurement.
De plus, dans ce procédé, il n'y a que deux mouvements d'avance rectilignes à commander. soit l'avance de l'outil qui usine un pied, et l'avance suivant un axe perpendiculaire à l'axe de l'outil, du profilé. par laquelle l'emplacement du pied suivant est amené dans l'axe de l'outil, et, par la suite, le profilé est amené à l'endroit où il sera tronçonné.
Le dessin annexé représente. à titre d'exemples, les différents stades de l'usinage en vue schématique et une variante d'un signe obtenu par le procédé selon l'invention. Dans ce dessin:
Les fig. la et lb montrent respectivement de dessous et de côté le profilé duquel seront fabriqués des signes à deux pieds.
Les fig. 2a et 2b montrent, dans des vues semblables à celles des fig. la et lb, le profilé après l'usinage du premier pied du premier signe.
Les fig. 3a et 3b montrent, à nouveau dans des vues semblables à celles des figures précédentes, le profilé après l'usinage du second pied, et
les fig. 4 et 5 montrent, à titre d'exemple, deux formes de signes qui peuvent être obtenues directement par le procédé décrit, ce qui ne serait pas le cas avec le procédé connu qui usine les pieds dans la face frontale d'un profilé.
La matière de base pour la confection des signes est un profilé I sur lequel agit un dispositif d'avancement 2 par lequel le profilé peut être avancé pas à pas en direction de l'axe du profilé ainsi qu'il est indiqué par la flèche 3.
Un outil d'usinage. représenté par une fraise à cloche 4, est disposé avec son axe de travail perpendiculaire à l'axe du profilé, l'outil faisant face à la surface du profilé qui est destiné à être muni des pieds. Le dispositif d'avancement 2 ayant amené le profilé dans la position indiquée aux fig. 2a et 2b, la fraise 4 est avancée en direction de la flèche 5 pour usiner, par enlèvement de la matière indiquée en pointillé, un premier pied 6. Ensuite, la fraise est retirée et le profilé est avancé d'un pas toujours en direction de la flèche 3. La fraise 4 est alors à nouveau avancée vers le profilé 1 pour usiner, de la même manière que le pied 6, un nouveau pied 7, et ainsi de suite.
Il suffit ensuite de tronçonner le profilé par un outil approprié indiqué en 8 pour obtenir un signe dont la longueur dépendra de l'avance du profilé entre deux opérations de tronçonnage.
Le procédé décrit permet d'effectuer l'usinage d'un ou de plusieurs pieds d'un ou de plusieurs signes simultanément. Il suffit pour cela de prévoir un nombre équivalent d'outils du type de l'outil 4 et de faire avancer et travailler ces outils simultanément, perpendiculairement à l'axe et à la direction d'avance du profilé. Si, de la même manière, on tronçonne également plusieurs signes à la fois par un nombre de couteaux du genre de l'outil 8 espacés entre eux de la longueur d'un signe, il devient ainsi possible de fabriquer simultanément selon ce procédé un nombre de signes, par exemple les douze signes horaires destinés à la fabrication d'un cadran.
Mais, même en n'utilisant qu'une seule fraise, le procédé décrit présente l'avantage de permettre simultanément l'usinage d'un pied et le tronçonnage d'un signe et, par conséquent, de réduire de moitié, par rapport aux procédés connus, le temps nécessaire à la confection d'un signe.
Un autre avantage que présente le procédé décrit réside dans la possibilité de fabriquer des signes de section droite, par exemple semi-circulaire ou en forme de losange, tels que ceux illustrés par les fig. 4 et 5.
Enfin, le procédé décrit permet une économie de déchets, ce qui est important car de tels signes en relief sont généralement exécutés dans un métal précieux, or ou platine.
Cette économie est réalisée en donnant au profilé 1 une section droite présentant une arête à l'endroit où sont usinés les pieds. L'épaisseur de cette arête correspondra de préférence au diamètre des pieds ou sera légèrement supérieure et sa hauteur sera égale à la longueur des pieds qui, elle, est déterminée par la profondeur de fonçage à laquelle est réglé l'outil 4.
Quant à l'extension du profilé dans le plan parallèle aux pieds, elle sera bien entendu choisie en fonction de l'épaisseur qu'on désire donner au signe qui n'aura alors plus qu'à être facetté le cas échéant. Si toutefois le nombre de signes à confectionner avec une épaisseur déterminée est faible et ne justifie pas la confection d'un profilé approprié, on peut choisir un profilé plus grand que celui du signe terminé et fraiser, avant le tronçonnage, le surplus de matière de la face du profilé opposée à celle portant les pieds. Une telle opération, si elle s'avère nécessaire, peut être intercalée dans le procédé avant ou après l'usinage du ou des pieds, sans interrompre le déroulement de la fabrication des signes.
REVENDICATION I
Procédé de fabrication de signes horaires en relief munis d'un ou de plusieurs pieds de section circulaire obtenus en usinant, par enlèvement de matière, un profilé choisi en fonction de la forme du signe désirée et par tronçonnage du profilé pour détacher le signe obtenu de cette manière, caractérisé en ce qu'on part d'un profilé à section droite présentant, à l'endroit où seront usinés les pieds, une arête dont l'épaisseur est égale ou légèrement supérieure au diamètre des pieds, et qu'on effectue l'usinage dans cette arête par déplacement d'un outil à enlèvement de copeaux selon un axe perpendiculaire à celui de cette arête et de l'avance du profilé et dans l'axe du ou des pieds.
SOUS-REVENDICATIONS
1. Procédé selon la revendication I, caractérisé en ce que la hauteur de cette arête est égale à la longueur des pieds.
2. Procédé selon la revendication I, caractérisé en ce qu'on usine les pieds successivement au cours d'une avance pas à pas du profilé, chaque pas correspondant à la distance entre deux pieds successifs à usiner.
3. Procédé selon la revendication I, caractérisé en ce que le profilé est tronçonné simultanément en plusieurs endroits de façon à détacher d'un coup plusieurs signes.
4. Procédé selon la revendication I, caractérisé en ce qu'on effectue le tronçonnage simultanément avec l'usinage d'un pied.
5. Procédé selon la revendication I, caractérisé en ce qu'on usine le profilé de manière à obtenir l'épaisseur désirée du signe, en fraisant la face du profilé correspondant à la face supérieure du signe avant le tronçonnage.
REVENDICATION II
Signe obtenu par le procédé selon la revendication I.
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