Procédé de pliage d'une lettre de manière à former un pli postal
On connaît déjà des plis postaux constitués d'une simple lettre pliée judicieusement, telle que celle décrite dans le brevet No 480190. Une telle lettre est pliée selon un procédé suivant lequel on plie la lettre selon au moins un pli horizontal, de sorte que le haut de celle-ci, formant l'en-tête et présentant d'un côté l'adresse de l'expé- diteur et de l'autre côté l'adresse du destinataire, masque derrière lui le reste de la lettre, on plie ensuite en deux la lettre ainsi repliée selon une ligne mediane verticale de sorte que l'adresse du destinataire soit au recto du pli et celle de l'expéditeur au verso, on fixe par bandelettes collantes les trois côtés du pli susceptibles d'etre ouverts.
Le procédé de pliage objet du présent brevet addition nel est caractérisé en ce qu'on utilise comme bandelettes un ruban revêtu de matière adhésive sur l'une de ses faces, la partie centrale de ladite face étant dépourvue de matière adhésive, en ce qu'on plie longitudinalement cette bande et y engage le bord correspondant du pli en réservant un espace entre le bord respectif du pli et le bord plié du ruban.
Le pli postal obtenu par le procédé ci-dessus comprend une lettre dont l'en-tête porte d'un côté l'adresse de l'expéditeur et de l'autre côté celle du destinataire, cette lettre étant pliée selon au moins une ligne horizontale et selon une ligne médiane verticale, des bandelettes collantes fixant les trois côtés du pli susceptibles d'être ouverts. Ce pli postal selon le présent brevet additionnel est caractérisé en ce que ces bandelettes sont constituees par un ruban revêtu de matière adhésive sur l'une de ses faces, la partie centrale de ladite face étant dépourvue de matière adhésive et pliée longftudinalement, un espace étant réservé entre le bord correspondant du pli et le bord plié du ruban de sorte que celui-ci s'étend au-delà de la lettre pliée.
Le dessin annexé représente, schématiquement et à titre d'exemple, une forme d'exécution du pli postal selon l'invention.
La fig. 1 est une vue du verso d'une lettre de format courant.
La fig. 2 montre, en perspective, cette lettre une fois pliée en vue de son expédition.
La fig. 3 montre la lettre prête à être expédiée.
La fig. 4 est une coupe selon IV-IV de la fig. 3, à échelle agrandie.
La fig. 5 est un schéma d'un processus d'amenée d'un ruban continu destiné à former les bandelettes de fermeture ou cachetage du pli postal.
En référence au dessin, la fig. 1 représente une lettre classique formée d'une feuille de papier 1 pouvant être d'un format A-4, folio ou autre. Cette lettre comprend une partie supérieure 2 constituant l'en-tête, sur le côté gauche de laquelle est inscrite en 3 l'adresse de l'expéditeur et sur le côté droit de laquelle se trouve en 4 l'adresse du destinataire. Le nouveau procédé de pliage de cette lettre consiste à plier tout d'abord la feuille 1 selon un pli horizontal 5 limitant la zone de l'entête 2.
Le reste de la lettre, cest-à-dire la zone 6, est plie de manière à être masqué par l'en-tete 2. Dans l'exemple représenté, cette partie 6 de la lettre est pliée selon la ligne 17,de manière à rabattre cette partie 6 derrière l'en- tête 2, comme représenté à la fig. 2.
Ensuite, l'en-tête 2 est plié en deux selon la ligne mediane verticale 8, comme représenté à la fig. 2. Ainsi, l'adresse 4 du destinataire apparaît au recto du pli et celle de l'expéditeur 3 au verso. Le pli ainsi obtenu est cacheté 3 en fixant par des bandelettes 9 les trois côtés 14, 15, 16 du pli, susceptibles d'être ouverts. Ces bandelettes 9 sont de préférence obtenues à partir d'un ruban continu 17 mis par exemple sous forme de rouleau, comme représenté à la fig. 5. Ce ruban 17 est revêtu de matière adhésive sur l'une de ses faces 18, la partie centrale 19 de ladite face 18 étant dépourvue de matière adhésive. Ce ruban 17 est plié longitudinalement comme représenté en 20 et tronçonné à une semi-longueur déter minée, selon la longueur des côtés 14, 15, 16 du pli.
Le bord correspondant 14, 15 ou 16 du pli est alors introduit dans l'ouverture en forme de V du tronçon de ruban respectif en réservant un espace 21 entre le bord respectif 14, 15 ou 16 du pli et le bord plié 22 du ruban 17. Les deux moitiés opposées du ruban 17 sont alors pressées contre le bord 14, 15 ou 16 du pli comme représenté à la fig. 4. Dans le cas de l'utilisation oun ruban 17 à face adhésive autocollante, le collage de ce ruban sur le¯pli se fait automatiquement, Dans le- cas d -
I'utilisation d'un ruban dont la face adhésive doit être humectée auparavant, cette humectation doit donc bien entendu être effectuée avant l'engagement du pli dans l'ouverture en V du ruban 17.
Pour obtenir une fermeture régulière et présentant la meilleure garantie sur tout le pourtour du pli postal, les côtés 14, 15, 16 peuvent être engagés sous des rouleaux presseurs ou galets en forme de molette susceptibles de donner au ruban 17 la forme générale représentée à la fig. 4.
Le procédé décrit ci-dessus, ainsi que le pli obtenu selon ce procédé, présentent les avantages suivants:
Tout d'abord, un tel procédé permet une économie notable de papier - par suppression de l'enveloppe habituelle, d'où résulte également une grande économie de poids, particulièrement avantageuse au point de vue du tarif postal, spécialement pour le courrier aérien. D'autre part, une telle lettre est plus rapidement prête à l'expédition du fait qu'une seule rédaction des adresses du destinataire et de l'expéditeur est nécessaire. En raison du faible poids du pli prêt à l'expédition, le papier à lettre ordinaire peut également être utilisé pour le courrier avion. Il est à noter que le pli obtenu selon ce procédé conserve la forme classique d'une lettre habituelle, la disposition du texte gardant la forme courante.
D'autre part, la présence de la partie réservée 21 sur chaque bandelette 9, partie réservée 21 qui s'étend au-delà du bord respectif de la lettre pliée, permet une ouverture automatique, à l'aide d'un appareil adéquat, du pli postal. En effet, on peut parfaitement concevoir un appareil composé d'une trémie de réception des plis postaux de dimensions standard muni d'un dispositif de coupe 23 venant découper automatiquement les trois côtés cachetés de la lettre. On voit alors l'avantage de cette partie réservée 21 qui permet l'ouverture du pli postal sans risque de couper la lettre elle-même, comme cela est fréquent lors de l'utilisation d'un appareil d'ouverture automatique des lettres ordinaire. En effet, la ligne de coupe peut se faire à une certaine distance des bords 14, 15, 16 de la lettre proprement dite, ce qui évite de couper celle-ci.
Bien entendu, I'ouverture manuelle d'un tel pli postal peut se faire également aisément à l'aide d'un couteau ou coupe-papier ordinaire, les deux faces opposées de la partie réservée 21 n'étant pas collées l'une contre l'autre.
On voit par ce qui précède que ce procédé de pliage d'une lettre, ainsi que le pli postal obtenu par le procédé décrit ci-dessus, permettent l'automatisation complète de l'expédition de courrier, par exemple à partir d'un ordinateur ou tout au moins d'une machine mécanographique à fonctionnement automatique, c'est-à--dire sans personnel desservant la machine. Une telle machine ou un tel ordinateur pourrait bien entendu affranchir le pli avant de distribuer celui-ci à l'office postal.
De nombreuses variantes d'exécution du pli postal décrit ci-dessus pourraient être- imaginées: en ce- qui concerne le pliage de la zone 6 de la feuille 1 constituant la lettre, celui-ci peut être quelconque, pourvu qu'en fin de pliage, cette zone 6 soit rabattue derrière et ainsi masquée par l'en-tête 2.
Les timbres postaux collés sur le recto du pli restent apparents sur la lettre, ce qui produit un effet décoratif favorable de celle-ci. En outre, la présence des timbres sur le resto de la lettre une fois dépliée par le destinataire, après coupure des bandelettes 9, permet de conserver sur cette lettre la date d'expédition de celle-ci donnée par l'oblitération. Cela représente un davantage utile pour le courrier ordinaire et très précieux pour les envois recommandés.
En variante encore, on pourrait concevoir des bandelettes 9 de fermeture jouant également le rôle de timbresposte. I1 suffirait que ce soit l'office postal qui fournisse, par exemple, la bandelette 9 supérieure. Cette manière de faire économiserait le papier et le poids du timbre, ce qui est minime, mais surtout permettrait de transformer la machine à coller les bandelettes 9 sur le pli en une machine à affranchir.