Fixation de ski de sécurité En général, les fixations de ski de sécurité compor tent une butée contre laquelle l'extrémité avant du sou lier est fortement pressée et qui pivote autour d'un axe perpendiculaire au plan du ski lorsqu'elle subit un cou ple de rotation suffisant pour surmonter la résistance d'un organe de retenue, tel qu'une bille pressée par un ressort contre le bord d'un trou pratiqué dans une partie fixe.
Cependant, le soulier est également pressé fortement contre la surface supérieure du ski ou d'une plaque sous- pied interposée entre le soulier et le ski. Lors d'un pivo tement de la butée de sécurité, la résistance due au frottement de la semelle du soulier contre le ski ou la plaque sous-pied vient s'ajouter au couple de rotation nécessaire pour surmonter la résistance l'organe de retenue de la butée. Comme la pression du soulier sur le ski est très varialble en fonction du genre de chute du skieur, il est pratiquement impossible de compenser cette force de frottement en réglant la force de dé clenchement de la butée au pivotement.
Le coefficient de frottement d'un soulier avec semelle de caoutchouc strié sur une plaque sous-pied en métal a été déterminé et trouvé égal à 0,4 lorsque les surfa ces sont sèches et 0,3 lorsque les surfaces sont mouillées. Dans le cas très courant où l'effort appliqué par le skieur perpendiculairement au ski est de 40 kg, la force de frottement atteint 16 kg et peut doubler le couple de torsion subi par la jambe du skieur en raison de la résis tance au déclenchement de la butée.
On a tenté de remédier à cet état de fait au moyen de plaques sous-pied montées sur le ski de manière à pou voir se déplacer dans un plan parallèle au plan du ski et à suivre ainsi la semelle dans son mouvement latéral jusqu'à ce que la libération de la butée soit complète.
La présente invention qui vise à résoudre le même problème, a pour objet une fixation de ski de sécurité comprenant, d'une part, une butée mobile de sécurité destinée à recevoir l'extrémité avant de la semelle d'une chaussure, et d'autre part, une plaque sous-pied montée sur le ski et sur laquelle s'appuie la semelle de la chaus sure.
La fixation de ski selon l'invention est caractérisée par des moyens pour ramener la plaque sous-pied dans sa position normale centrée axialement sur le ski, après avoir été déplacée au cours du déclenchement de la butée lors d'une chute et par une matière ayant des propriétés lubrifiantes hydrophobes, disposée entre la plaque sous- pied et le ski, le tout de telle manière que la semelle de la chaussure s'appuyant sur la partie supérieure de la plaque sous-pied entraîne celle-ci qui glisse facilement grâce à ladite matière intermédiaire,
la butée pouvant alors être déclenchée avec précision pour une force de déclenchement réglée d'avance, indépendamment des conditions atmosphériques.
On utilisera de préférence comme matière hydropho be du polytétrafluoréthylène qui sur le revêtement plas tique d'un ski courant ou sur une surface métallique à un coefficient de frottement de l'ordre de 0,08 à 0,1, aussi bien avec des surfaces sèches qu'avec des surfaces mouil lées. On voit clairement le bénéfice qu'on peut attendre de l'invention.
Une plaque sous-pied confectionnée entièrement en polytétrafluoréthylène ne conviendrait pas, car cette ma tière, ou toute autre matière connue ayant des proprié tés similaires, n'a pas une résistance mécanique permet tant un service prolongé d'une telle plaque.
En particu lier, elle subirait rapidement une abrasion causée par le sable et la terre retenus dans les stries des semelles de souliers de ski. I@1 en serait de même si le polytétrafluor- éthylène était fixé sur la face externe d'une plaque sous- pied.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemples, plu sieurs formes d'exécution du ski, objet de l'invention. Les fig. 1 et 2 sont des vues partielles, respective ment en coupe longitudinale et en plan, d'une première forme d'exécution.
Les fig. 3 et 4 sont des vues partielles en plan de deux autres formes d'exécution.
Les fig. 5 et 6 sont des vues partielles, respective ment en coupe longitudinale et en plan, d'une quatriè me forme d'exécution.
La fig. 7 est une coupe similaire à la fig. 5, montrant une variante. .
Les fig. 8 et 9 sont des vues partielles, respective ment en coupe longitudinale et en plan, d'une cinquième forme d'exécution, la coupe étant prise suivant la ligne 8-8 de la fig. 9, et Les fig. 10 et 11 sont des vues semblables aux fig. 9 et 10 d'une sixième forme d'exécution.
Dans les diverses figures, les parties semblables sont désignées par les mêmes chiffres de référence. 1 dési gne un fragment de ski, 2 une butée de sécurité avant, 3 une plaque sous-pied et 4 une matière ayant des pro priétés lubrifiantes et hydrophobes, par exemple du poly- tétrafluoréthylène, tel que celui vendu sous la marque Téflon<B> .</B> Cette matière agit comme un patin facili tant le glissement de la plaque sous-pied 3 suivant son, ou ses degrés de liberté.
Dans la forme d'exécution des fi-, 1 et 2, la plaque sous-pied 3 est solidaire de la butée 2 et peut venir dans la position comme le montre la ligne en trait mixte à la fig. 2. Des plaquettes de Téflon 4 sont collées sur la face interne, ou inférieure, de la plaque sous-pied 3. Pour le collage, on peut utiliser un adhésif époxy, tel que celui vendu sous la marque Araldite . En variante, les plaquettes 4 pourraient être collées sur la surface sous-jacente du ski, formant surface d'appui. En outre, au lieu d'être collées sur la surface du ski, elles pour raient être fixées au ski à l'aide de vis à tête noyée.
Dans la forme d'exécution des fig. 3 et 4 la plaque sous-pied 3 présente à l'arrière une fente 7 longitudi nale dans laquelle est engagé un axe fixe 5 solidaire du ski 1. A la fig. 3, la plaque sous-pied 3 présente égale ment, dans sa partie antérieure, deux fentes longitudi nales arquées 8 et 8' dans lesquelles deux broches 9 et 9', solidaires de la butée 2, sont engagées à glissement doux. A la fig. 4, la plaque sous-pied est simplement articulée à l'avant sur une broche médiane 10 de la butée 2. Dans les deux cas, la plaque sous-pied 3 revient en position normale centrale en même temps que la butée 2. Des plaquettes de Téflon sont disposées comme montré à la fig. 1.
En cas d'effort de torsion exer cé sur la chaussure, la plaque 3 suit les déplacements de celle-ci et glisse sur le Téflon . La butée 2 peut ainsi être réglée avec précision de façon à se déclencher pour une force prédéterminée, indépendamment des condi tions atmosphériques.
Dans les formes d'exécution décrites ci-après, la pla que sous-pied 3 est indépendante de :la butée 2 mais est rappelée dans sa position normale centrale par des res sorts. Aux fig. 5 et 6, la plaque sous-pied 3 est montée pivotante sur le ski 1 autour d'une vis 5 vissée dans la face supérieure du ski, perpendiculairement à celle-ci. L'extrémité antérieure de la plaque 3 présente un renfle ment 3' destiné à loger deux ressorts antagonistes 12 et 12'. Le bord antérieur de la plaque 3 est retenu verti calement par une pièce 11. Les deux ressorts 12 et 12' s'appuient, d'une part, sur une butée 13 fixée au ski et, d'autre part, sur le bord latéral correspondant du renfle- ment 3'. Des plaquettes de Téflon 4 sont collées sur la face inférieure de la plaque 3.
Cette :plaque 3 présente sur sa face supérieure des nervures transversales qui per mettent au skieur de racler la neige qui adhère à la semelle de ses chaussures.
La variante de la fig. 8 comporte, de même que les formes d'exécution qui seront décrites plus loin, une plaque de métal 14 fixée sur la face supérieure du ski et dont la face supérieure constitue ,la, surface d'appui de la plaque sous-pied 3. Cette plaque 14 porte la butée 13 servant d'appui aux deux ressorts 12 et 12'. La plaque supérieure 3 pivote autour de la vis 5 sur des patins ou plaquettes 4 en Téflon . En variante, cette plaque 3 pourrait être traitée superficiellement avec du Téflon ou avec un produit à base de silicone.
Dans le cas de la fig. 7, la plaque de sous-pied 3 et la plaque d'appui 14 doivent être soigneusement ajustées latéralement de façon à éviter que la poussière ou autres impuretés pénètrent entre ces deux plaques et. la surface de glissement en<B> </B>Téflon<B> .</B>
Dans les fig. 8 à 11 la plaque de sous-pied 3 est mon tée flottante latéralement sur la plaque d'appui 14, c'est à-dire qu'elle a un degré de liberté latérale pour accom pagner la chaussure dans ses déplacements à gauche et à droite. A cet effet, la plaque 3 présente à chaque extré mité avant et arrière un rebord 15 respectivement 1.6 retenu par des pièces 17 et 18 vissées sur le ski 1. Dans l'évidement ménagé entre les plaques 3 et 14 sont dis posés des patins 19 en Téflon ou autre matière lubri fiante et hydrophobe.
La plaque 14 porte des nervures 20 en T dont la tige sert de butée à des ressorts 21, 21' et 22, 22' destinés à rappeler la plaque de sous-pied 3 dans sa position axiale centrée après avoir été déplacée latéralement.
Dans la forme d'exécution des fig. 10 et 1.1, la plaque de sous-pied 3 a un degré de mobilité latéral et longitu dinal. A cet effet, la plaque d'appui 14 présente des nervures 23 sur lesquelles viennent s'accrocher des res sorts à lame 24 de forme triangulaire. Le sommet 25 de chacun de ces ressorts 24 coopère avec une encoche 26 de forme correspondante ménagée à l'intérieur de la. plaque de sous-pied 3. Grâce à cette disposition, cette plaque 3 peut se déplacer longitudinalement en écrasant un des ressorts 24 et latéralement en déformant un de ces ressorts ou les deux.
Après chaque déplacement, la plaque 3 est ramenée par les ressorts 24 en contact avec les parois inclinées de l'encoche 26 dans sa position axiale centrée.
Comme dans la forme d'exécution précédente, des patins 19 en Téflon sont disposés entre les plaques 3 et 14 et la plaque 3 est retenue verticalement par les pièces d'extrémités 17 et 1.8.
L'avantage de la fixation de sécurité décrite est que la plaque sous-,pied améliore la sécurité de fonctionne ment de la butée avant dont la force de déclenchement peut être réglée avec précision indépendamment des con ditions de température et d'humidité.