Procédé de fabrication du méthylchloroforme
La présente invention a pour objet un procédé de fabrication du méthyl chloroforme (l, l, l-trichloro- éthane à partir d'éthylène ou de 1,2aichloroéthane et de chlore.
La fabrication du méthylchloroforme à partir d'éthylène et de chlore élémentaire est réalisée conformément à l'invention par une succession d'opéra tions interdépendantes comprenant (a) la chioruration de l'éthylène (ou de 1,2-dichloroéthane) aveeduchiore élémentaire pour former du 1,1 2*trichloroéthane et de l'acide chlorhydrique, (b) la déshydrochloruration de ce 1, 1,2-trichloroéthane en chlorure de vinylidène (1,1 -dichloroéthène) et (c) la réaction de ce chlorure de vinylidène avec l'acide chlorhydrique formé dans l'opération (a) pour former le méthylchloroforme.
Ces opérations et leur interdépendance peuvent être représentées par les équations chimiques suivantes:
EMI1.1
<tb> 2C1, <SEP> i- <SEP> d-CaHi- > <SEP> HCl <SEP> + <SEP> GHt3ClS
<tb> <SEP> (1,1,2-tri
<tb> <SEP> chloroéthane)
<tb> <SEP> > ,
<tb> CyH3C1l <SEP> ; <SEP> HCI-F <SEP> HsClo
<tb> (l, <SEP> l, <SEP> l-tri- <SEP> (l, <SEP> l-dichloro
<tb> chloroéthane) <SEP> éthène)
<tb>
L'acide chlorhydrique et le chlorure de vinylidène nécessaires à la préparation du méthylchloroforme sont formés au cours du procédé.
Ce procédé limite la consommation du chlore au minimum. Théoriquement, 75 /o du chlore nécessaire au procédé se retrouve dans le produit, le méthylchloroforme. Comme les rendements de chaque opération du procédé sont élevés, souvent proches de la théorie, le méthylchloroforme est obtenu de la manière la plus efficace à partir de chlore élémentaire. La production simultanée d'acide chlorhydrique relativement indésirable, qui est un sous-produit de la fabrication de nombreux hydrocarbures chlorés, est évitée.
Le 1,1,2-trichloroéthane est préparé par réaction d'éthylène ou de 1 ,2-dichloroéthane avec du chlore élémentaire de préférence dans un milieu réactionnel liquide de dichloroéthane, contenant un catalyseur usuel, tel que le chlorure ferrique, en concentration appropriée. I1 est préférable d'amener du chlore et de l'éthylène en présence d'un catalyseur pratiquement anhydre contenu dans une masse liquide d'éthanes chlorés, principalement de 1, 2-dichloroéthane, tout en vaporisant simultanément du 1,2-dichloroéthane de la masse liquide. Ainsi, le trichloroéthane est formé dans la masse liquide aux dépens du chlore et de l'éthylène, dans des conditions telles que du dichloroéthane gazeux se dégage.
Du gaz chlorhydrique, des composants volatils et un peu de trichloroéthane se dégagent avec le dichloroéthane.
Ces conditions varient notamment en fonction de la composition de la masse liquide. Par exemple, dans le cas d'une masse liquide à faible concentration en 1,1 ,24richloroéthane (d'environ 5 O/o en poids ou moins) la température de la masse liquide est maintenue approximativement au point d'ébullition (sous la pression régnante) du 1,2-dichloroéthane, soit à environ 830 C à la pression atmosphérique.
La chloruration étant exothermique, la chaleur de vaporisation, spécialement celle du dichloroéthane, facilite le maintien de la température, et les gaz qui se dégagent sont retirés de la zone de réaction et refroidis pour que les substances organiques, consistant principalement en 1 ,2-dichloroéthane, se condensent.
En général, l'acide chlorhydrique reste non condensé.
Tout ou partie du 1,2-dichloroéthane peut être ren voyé dans la masse liquide pour que la température du milieu réactionnel continue à être limitée. Lorsque la chloruration est conduite surtout pour la formation de trichloroéthane, on renvoie essentiellement la totalité de ce dichloroéthane dans la masse liquide. Si désiré, le trichloroéthane qui peut s'être dégagé est séparé pour constituer une partie ou la totalité du trichloroéthane finalement transformé en méthylchloroforme dans les opérations ultérieures décrites ciaprès.
En général, pour une chloruration destinée principalement à la production de 1,1 ,2-trichloroéthane, on fait arriver approximativement 2 moles de chlore (environ 1,8 à 2,05 moles) par mole d'éthylène dans une masse liquide de 1 ,2-dichloroéthane dans laquelle une concentration appréciable de 1,1 ,2-trichloro- éthane est maintenue. Pratiquement toutes les ma tières organiques s'évaporant de la masse sont renvoyées, d'habitude sous forme liquide, et le trichloroéthane est recueilli en soutirant périodiquement ou continuellement un courant de liquide duquel le trichloroéthane est séparé. Le dichloroéthane de ce courant soutiré est renvoyé dans le réacteur.
Si désiré, cette chloruration se prête facilement à la production simultanée de 1 ,2-dichloroéthane et de 1,1 ,2-trichloroéthane à partir d'éthylène. Pour cette production conjointe des éthanes chlorés, on fait arriver dans le milieu réactionnel liquide plus d'une mole (en général de 1,2 à 1,5 mole) de chlore, mais moins de 1,8 mole de chlore, par mole d'éthylène. La masse liquide est maintenue en ébullition grâce à la nature exothermique de la ou des réactions. Aux pressions super-atmosphériques, les températures sont plus élevées.
Grâce à la nature globalement exothermique des réactions se produisant dans la masse liquide, du 1 ,2-dichloroéthane et d'autres constituants volatils se dégagent constamment du milieu réactionnel sous forme d'un mélange gazeux.
Ainsi, au cours de la réaction continue du chlore avec l'éthylène produisant à la fois du 1,2-dichloro- éthane et du trichloroéthane, un mélange gazeux comprenant du dichlorure d'éthylène, du trichioro- éthane et des composants plus volatils tels que l'acide chlorhydrique, se dégage continuellement du milieu réactionnel liquide. La chaleur de vaporisation absorbe une partie de la chaleur de réaction et maintient ainsi le milieu liquide à une température de réaction appropriée. Le milieu gazeux est retiré du contact direct avec le milieu réactionnel liquide et est refroidi pour que les substances organiques (notamment les hydrocarbures chlorés) se condensent, ce qui sépare l'acide chlorhydrique des acides chlorés.
Une partie, mais pas la totalité du 1 ,2-dichloroéthane est renvoyée au réacteur sous forme liquide. Le trichloroéthane qui s'est dégagé sous forme de gaz peut être renvoyé dans la masse liquide ou être séparé et utilisé dans une opération suivante de la fabrication du méthylchloroforme.
Si l'on recycle le trichloroéthane qui s'est dégagé, le trichloroéthane et les autres constituants bouillant notablement au-dessus de la température du milieu réactionnel liquide tendent à se concentrer dans ce dernier. Dans ce cas, il est préférable de soutirer périodiquement ou continuellement une partie de la masse liquide, en général à partir d'un niveau inférieur dans le milieu réactionnel liquide, en tant que moyen principal pour séparer du milieu réactionnel le trichloroéthane qui s'est formé. En plus, ou à la place de ce moyen particulier, on peut laisser le trichloroéthane se dégager avec le dichloroéthane et le séparer de celui-ci.
Le rapport dans lequel le dichloroéthane et le trichloroéthane sont produits peut être influencé (1) par le rapport dans lequel l'éthylène et le chlore sont amenés dans la zone de réaction et (2) par la concentration du chlorure métallique servant de catalyseur, par exemple du chlorure ferrique anhydre, qui est maintenue dans le milieu réactionnel. Le chlore et l'éthylène sont amenés par exemple dans un rapport moléculaire de plus d'une mais de moins de deux moles de chlore par mole d'éthylène, de préférence d'environ 1,2 à 1,8 mole de chlore par mole d'éthylène. La concentration du chlorure ferrique est d'au moins 0,005 O/o en poids, les faibles concentrations en chlorure ferrique favorisant la production de trichloroéthane.
Le courant de trichloroéthane séparé du milieu réactionnel peut contenir des éthanes chlorés supérieurs tels que le tétrachloroéthane, et contient en général une forte proportion de dichloroéthane.
Du 1, 1, 2-trichloroéthane sensiblement pur est désiré. Le 1,1,2-trichloroéthane est donc de préférence pratiquement exempt de 1,2-dichloroéthane, et contient tout au plus des proportions négligeables d'autres composés chlorés. A cet effet, il convient de recourir à un fractionnement.
Bien que l'on ait décrit jusqu'ici la préparation simultanée de 1 ,2-dichloroéthane et de 1,1 ,2-tnchlo- roéthane à partir d'éthylène et de chlore, L'éthylène peut être remplacé par du 1, 2-dichloroéthane.
Ce 1, 1, 2-trichloroéthane est ensuite déshydrochloré en chlorure de vinylidène. Pour les meilleurs résultats, le trichloroéthane est déshydrochloré au moyen d'un oxyde ou hydroxyde alcalin aqueux, par exemple un alcali fort tel qu'un hydroxyde de métal alcalin comme l'hydroxyde de sodium ou l'hydroxyde de potassium, ou un hydroxyde de métal alcalino-terreux tel que l'hydroxyde de calcium. Théoriquement, il faut un équivalent moléculaire d'hydroxyde de métal alcalin pour la déshydrochioruration du trichloroéthane en chlorure de vinylidène.
Par conséquent, environ une mole d'hydroxyde de sodium est consommée par mole de chlorure de vinylidène formée au cours de la déshydrochloruration. Les réactifs sont introduits dans les proportions correspondant au rapport stoechiométrique, un léger excès (par exemple de 2 à 10 /o moléc.) d'hydroxyde de métal alcalin étant préférable.
La température de déshydrochloruration est en général modérée, par exemple entre 100 C et 850 C, et permet de conduire la déshydrochloruration en milieu liquide aqueux alcalin.
Après l'avoir séparé du milieu réactionnel dans lequel il est formé, on fait réagir le chlorure de vinylidène avec l'acide chlorhydrique qui s'est dégagé au cours de la formation du trichloroéthane par chloruration.
La réaction de l'acide chlorhydrique avec le chlorure de vinylidène, donnant naissance au méthylchloroforme, est conduite de préférence en phase liquide, dans un milieu formé par un solvant organique inerte, en général du méthylchloroforme. La présence dans le milieu réactionnel liquide d'un catalyseur en concentration catalytique appropriée est désirable. En général, un catalyseur d'hydrochloruration classique, notamment t un chlorure métallique tel que le chlorure ferrique, est présent en concentration comprise entre 0,01 et 1,0 "/o du poids du milieu réactionnel.
En général, du chlorure de vinylidène et de l'acide chlorhydrique (tous deux de préférence anhydres) sont introduits en rapport équimoléculaire dans une masse liquide pratiquement anhydre consistant principalement en méthylchloroforme et contenant un catalyseur d'hydrochloruration, tel que du chlorure ferrique, en concentration catalytique. Le milieu réactionnel est de préférence maintenu à une température comprise entre 10 et 800 C lorsqu'on travaille à la pression atmosphérique. n convient d'opérer à une pression inférieure à la pression atmosphérique lorsqu'on désire conduire l'hydrochloruration à une tem nature inférieure au point d'ébullition normal du méthylchloroforme.
L'hydrochloruration du chlorure de vinylidène peut t être conduite dans une masse liquide de méthyl- chloroforme de laquelle du méthylchlorofome se vaporise. La condensation de ces vapeurs permet de retirer le produit de la zone de réaction.
Lorsque la masse liquide est en substance formée de méthylchloroforme, la réaction est effectuée dans une masse de méthylchloroforme en ébullition, de préférence sous pression réduite de manière que la température du liquide en ébullition soit inférieure à environ 600 C. Si le méthylchloroforme est retiré du réacteur sous forme de vapeur, le produit est assez pur et pratiquement exempt du chlorure métallique servant t de catalyseur. Le méthylchloroforme gazeux retiré de la zone de réaction est condensé par refroidissement sensiblement en dessous du point d'ébullition normal du méthylchloroforme, par exemple jusqu'à 25o C. Une partie de ce méthylchloroforme condensé peut être renvoyée dans le réacteur afin de maintenir sensiblement constant le volume de milieu réactionnel liquide.
Le restant, ou la totalité, du mé thyllchloroforme peut être encore purifié, par exemple pour éliminer l'acide chlorhydrique éventuellement dissous, et peut être soumis à d'autres traitements subséquents, notamment un séchage et une stabilisation.
La figure unique du dessin annexé représente schématiquement et à titre d'exemple, une installation dans laquelle le procédé selon l'invention peut être mis en oeuvre.
Du chlore élémentaire (gazeux ou liquide) et de l'éthylène entrent dans un réacteur 2 en dessous du niveau supérieur d'une masse liquide 1 pratiquement anhydre et formée principalement (en général à raison d'au moins 75 O/o en poids) de 1,2-dichloroéthane, et contenant par exemple 0,06 10/o en poids de chlorure ferrique. La masse liquide est maintenue à une température correspondant au point d'ébullition normal du dichlorure d'éthylène ou du mélange de dichlorure d'éthylène et de trichloroéthane se trouvant dans le réacteur, à la pression atmosphérique. Dans ces conditions, l'exothermicité de la réaction est telle que la masse liquide 1 est maintenue en ébullition.
La proportion de chlore admise est suffisante pour qu'une partie du dichlorure d'éthylène formé par chloruration additive soit encore chlorée en 1,1,2- trichloroéthane par chioruration par substitution. Par exemple, de 1,1 à 2, û moles de chlore sont admises par mole d'éthylène. Des éthanes chlorés supérieurs, notamment du tétrachloroéthane et éventuellement du pentachloroéthane, se forment également, mais en général en minime concentration, spécialement si la concentration du 1,1 ,2-trichloroéthane dans la masse liquide est maintenue en dessous d'environ 25 O/o en poids.
Un mélange gazeux, comprenant principalement du 1,2-dichloroéthane, du 1,1 ,2-trichloroéthane et de l'acide chlorhydrique, s'échappe de la zone de réaction du réacteur 2. La quantité en moles d'acide chlorhydrique qui se dégage et sort du réacteur 2 correspond approximativement à la quantité en moles de trichloroéthane produit, mais il se Idégage un certain excès d'acide chlorhydrique en conséquence de la formation des faibles proportions d'éthanes plus chlorés que le trichloroéthane. Ce courant gazeux est refroidi jusqu'à environ 250 C dans un condenseur 3, ce qui condense pratiquement tout le dichloroéthane, alors que l'acide chlorhydrique reste gazeux.
Une partie du dichloroéthane condensé est renvoyée dans le réacteur 2 pour y maintenir un volume de milieu réactionnel liquide essentiellement constant et pour contribuer au maintien de la température.
Le restant est purifié dans une colonne de rectification 7, d'où sort une fraction de tête formée de dichloroéthane pratiquement pur.
Un courant contenant une forte concentration de 1,1,2-trichloroéthane est retiré de la base de cette colonne 7 et est envoyé dans une colonne 4. A titre de variante, du trichloroéthane peut être obtenu en retirant une partie de la masse de liquide et en en séparant le trichloroéthane qu'elle contient. En général, elle ne contient pas plus de 25 0/o en poids de trichloroéthane. Les constituants bouillant en dessous du point d'ébullition normal du 1, 1, 2-trichloroéthane (principalement t du 1,2-dichloroéthane) sortent en tête de la colonne 4. Ils peuvent être réunis à un quelconque courant de dichloroéthane du procédé, mais sont en général renvoyés dans le réacteur comme re présenté au dessin.
Un courant de trichloroéthane pratiquement exempt de composants bouillant en des
sous du 1, 1, 2-trichloroéthane sort de la base de la colonne 4 et est envoyé dans une colonne 5. Dans cette dernière colonne, le trichloroéthane est séparé à l'état de grande pureté des composants moins volatils tels que le tétrachloroéthane. La fraction de queue de la colonne 5, comprenant principalement du tétrachloroéthane et éventuellement un peu de pentachloroéthane et de hexachloroéthane, est retirée de l'ins
tallation.
La fraction de tête, formée de 1, 1, 2-trichloro- éthane purifié, est admise dans un déshydrochloreur
6, dans laquelle elle est mélangée avec de l'hydroxyde de sodium aqueux. Pour éviter la possibilité d'une
polymérisation du chlorure de vinylidène dans de déshydrochloreur 6, le système est maintenu pratiquement exempt d'oxygène, et de faibles proportions de stabilisants, tels que du phénol, sont ajoutées au chlorure de vinylidène, spécialement s'il est conservé pendant un temps appréciable. On peut par exemple
ajouter de 0,1 à 1,0 0/o de phénol, par rapport au poids du chlorure de vinylidène.
Les conditions de température et de pression régnant dans le déshydrochloreur 6 sont telles que le courant gazeux sortant de la partie supérieure du déshydrochloreur 6 est un mélange gazeux de chlorure de vinylidène et de vapeur d'eau pratiquement exempt d'impuretés organiques. Après sa sortie, ce mélange gazeux est refroidi dans un condenseur 8. Pour que le produit puisse être
ainsi séparé, de la vapeur vive est introduite dans la partie inférieure du déshydrochloreur 6. Ainsi, la partie inférieure du déshydrochloreur 6 fonctionne comme section d'entraînement alors que la partie supé rieure fonctionne comme section de reflux.
Du chlorure de sodium, de l'eau et des chlorures organiques à haut point d'ébullition (goudrons) sont retirés de la base de cette section d'entraînement
Les gaz sortant en tête du déshydrochloreur 6 sont liquéfiés par refroidissement dans un condenseur 8 (une phase aqueuse éventuelle étant séparée et renvoyée dans le déshydrochloreur). La phase organique est encore refroidie dans un appareil 10 jusqu'à environ 10 C à 100 C, de nouvelles quantités d'eau étant séparées. Un séchage supplémentaire du chlorure de vinylidène est réalisé par un tamis moléculaire 11 ou autre déshydratant solide, ce qui donne un chlorure de vinylidène contenant moins de 400 parties, et souvent moins de 100 partiels par million d'eau, en poids.
Ce chlorure de vinylidène séché est ensuite admis dans un hydrochioreur 16, dans lequel il réagit avec l'acide chlorhydrique formé au cours de la chloruration conduite dans le réacteur 2.
Le plus souvent, le courant d'acide chlorhydrique gazeux séparé du dichloroéthane dans le condenseur 3 est comprimé dans un compresseur 12 à une pression manométrique d'environ 14kg/cm2 et est refroidi à une température d'environ 1 à 50 C dans un refroidisseur 13. Presque tout le dichloroéthane accompagnant l'acide chlorhydrique se condense et est séparé. Ce dichloroéthane peut être réuni à n'importe quel courant de dichloroéthane brut de l'installation, pour être renvoyé dans le chloreur 2 ou être purifié.
Si nécessaire, le courant d'acide chlorhydrique gazeux sortant du refroidisseur 16 peut encore être débarrassé des traces de corps organiques tels que le dichloroéthane, en le lavant, sous une pression de par exemple 14 kg/cm2 au manomètre, par les éthanes polychlorés formant la fraction lourde sortant de la colonne 5.
L'acide chlorhydrique gazeux ainsi purifié est ensuite admis dans l'hydrochloreur 16 pour qu'il réagisse avec le chlorure de vinylidène. De préférence, le chlorure de vinylidène et l'acide chlorhydrique sont tous deux introduits en proportion essentiellement équimoléculaire dans l'hydrochloreur 16, en dessous de la surface de séparation liquidegaz. La masse liquide 14 est principalement formée de méthylchloroforme, seul ou mélangé avec du chlorure de vinylidène, et est en ébullition. Une petite proportion d'un catalyseur approprié tel que du chlorure ferrique est présente. Une concentration de catalyseur de 0,1 à 2,0 'o/o de chlorure ferrique en poids de la masse liquide est courante.
Comme la masse liquide 14 est maintenue en ébullition, en général approximativement au point d'ébullition normal du méthylchloroforme ou, le cas échéant, du mélange méthylchloroforme-chlorure de vinylidène à pression sensiblement atmosphérique, le méthylchloroforme final sort en tête sous forme d'un courant gazeux, qui est conduit dans un condenseur 15 et est complètement liquéfié par refroidissement à 250 C. Ce condensat peut encore être purifié si nécessaire ou une partie de celuici peut être renvoyée dans l'hydrochloreur 16 pour y maintenir un volume de liquide sensiblement constant.
La purification supplémentaire du méthylchloroforme obtenu comme condensat sortant du condenseur 15 peut se faire de diverses manières. Ce méthylchloroforme condensé peut contenir de l'acide chlorhydrique dissous, et souvent un peu de chlorure de vinylidène. Ce dernier peut être séparé du méthylchloroforme par étêtage et être recyclé. Cet étêtage peut être conduit dw manière à séparer le méthylchloroforme sous forme de vapeur. Des traces minimes ou résiduelles d'acide chlorhydrique peuvent être éliminées par traitement du méthylchloroforme avec des alcalis inorganiques, par exemple de l'ammoniaque, et avec de l'eau. Le méthylchloroforme est ensuite de préférence stabilisé avant d'être emmagasiné ou mis dans des récipients pour la vente ou l'utilisation.
Exemple
En utilisant l'installation représentée schématiquement au dessin, on admet 87,3 kg/h de chlore gazeux élémentaire et 32,5 kg/h d'éthylène (contenant 98 O/o moléc. d'éthylène) dans la masse liquide 1 du réacteur 2, maintenue à environ 840 C. Cette masse liquide comprend du 1 ,2-dichloroéthane avec environ 8,4 O/o en poids de trichloroéthane et 0,06 a/o en poids de chlorure ferrique. La masse liquide bouillante émet des vapeurs formées principalement de 1,2-dichloro- éthane et d'acide chlorhydrique, tandis que du dichloroéthane et du trichloroéthane sont formés, les chaleurs de réaction maintenant la température du liquide réactionnel.
Ces vapeurs sont refroidies dans le condenseur 3 et les corps organiques qu'elles contiennent sont condensés, une partie du liquide organique étant renvoyée dans le réacteur 2. Le restant du liquide organique est envoyé dans la colonne de rectification 7, de laquelle du 1,2-dichloroéthane sort comme fraction de tête au débit de 107,0 kg/h et est condensé et emmagasiné pour un emploi ultérieur. Un courant de liquide est retiré de la base de la colonne de rectification 7 et envoyé dans la colonne de rectification 4.
Ce courant de liquide transporte par heure, 0,521 kg de 1 ,2-dichloroéthane, 8,85 kg de 1,1 ,2-trichloro- éthane, 8,15 kg de tétrachioroéthane et 0,235 kg de pentachloroéthane.
Pratiquement tout le I ,2ichloroéthane admis dans la colonne 4 est séparé, avec environ 0,027 kg/h de trichloroéthane, et sort dans la fraction de tête qui est renvoyée dans le réacteur 1. Le restant du liquide admis dans la colonne 4 est retiré sous forme liquide de la base de cette dernière et est envoyé dans la colonne 5, qui sépare une fraction de tête formée de 1, 1,2-trickloroéthane pratiquement pur (8,78 kg/h) avec une trace de tétrachloroéthane. Cette fraction de tete est admise dans le déshydrochloreur 6, en même temps qu'une solution aqueuse contenant 10,5 O/o en poids de NaOH et 14,5 B/o en poids de
NaCl, admise à un débit de 2,90 kg/h de NaOH. De la vapeur d'eau est introduite dans la partie inférieure du déshydrochloreur.
Les températures régnant dans le déshydrochloreur 6 diminuent de 1150C à la base à environ 33o C au sommet. Du chlorure de sodium, de l'eau et un peu de goudrons sont retirés de la base du déshydrochloreur.
Le chlorure de vinylidène sort en tête, est liquéfié par refroidissement et séché. L'hydrochloreur 16 re çoit ainsi 6,09 kg/h de chlorure de vinylidène pratiquement pur.
L'hydrochloreur 16 reçoit également une partie de l'acide chlorhydrique formé dans le réacteur 2, soit 3,80 kg/h de HCl. Après sa sortie du réacteur 2 sous forme gazeuse, cet acide chlorhydrique est simultanément refroidi à - 35o C et comprimé à 14,05 kg/cmt de pression manométrique. En conséquence, environ 95 /o du 1,2aichloroéthane et presque tout le trichloroéthane accompagnant l'acide chlorhydrique se condensent et sont séparés par -séparation de phases.
Une partie de l'acide chlorhydrique est retirée et encore purifiée par lavage avec les substances organiques liquides sortant de la base de la colonne 5, ce qui fournit un courant d'acide chlorhydrique pratiquement exempt de 1 ,2-dichloroéthane; 2,40 kg/h d'acide chlorhydrique ainsi purifié sont admis dans l'hydrochloreur 16, où l'acide chlorhydrique réagit avec le chlorure de vinylidène en formant du méthylchloroforme.
L'hydrochloruration est conduite dans une masse liquide de méthylchloroforme contenant 0;31O/o en poids de chlorure ferrique. Environ 0,04kg/h de chlorure ferrique est t ajouté pour maintenir la concen- tration de catalyseur spécifiée. La masse liquide 14 est maintenue à environ 74o C à sa surface de séparation liquidbgaz, soit approximativement au point d'ébullition normal du méthylchloroforme. Ainsi, le méthylchloroforme sort sous forme gazeuse, est con densé et une partie de ce dernier est séparée comme produit final au débit de 7,94 kg/h. Ce méthylchloroforme est encore purifié et stabilisé. Le restant du condensat est renvoyé au réacteur.