Procédé de fabrication d'une préparation corticotropique à action prolongée La présente invention a pour objet un procédé de fabrication d'une préparation corticotropique à action entretenue ou prolongée.
Dans la fabrication de produits corticotropiques à effet entretenu ou action prolongée, on s'est efforcé de produire une préparation corticotropique insolu ble qui, lorsqu'elle est administrée par voie sous- cutanée ou intramusculaire, a pour effet d'introduire la corticotropine dans le courant sanguin et de là dans les glandes surrénales. Une difficulté rencontrée avec ces préparations est que celles-ci n'ont qu'une durée d'existence relativement courte, à moins que l'on emploie des doses intolérables.
Une autre diffi- culté est que celles-ci ne fournissent pas la matière corticotropique uniformément au courant sanguin. En outre, ces préparations n'ont pas une stabilité sûre.
Seules les solutions aqueuses usuelles de substan ces d'hormones corticotropiques ont, après injection, une durée d'action relativement courte et l'effet tend à s'élever jusqu'à une pointe pendant un certain laps de temps et ensuite à diminuer jusqu'à un point situé au-dessous du niveau de valeur désirée. Par exemple, la plupart des transformations hématologi ques et métaboliques ordinairement étudiées sont produites du fait que l'hormone corticotropique atteint un maximum d'effet à la quatrième heure après l'administration,
cet effet étant en régression complète à la huitième heure. Afin de maintenir un niveau moyen d'ensemble de la valeur désirée, il est nécessaire d'administrer une quantité de la substance d'hormones produisant un effet maximum .à la qua trième heure et, au moment où cet effet maximum est produit, il y a un excès de valeur au-dessus de ce qui est désiré.
Bien que les substances d'hormones puissent avoir un effet sur une période de huit heures, il est nécessaire de les administrer à des intervalles de six heures ou moins afin de maintenir le niveau d'ensemble et, aux périodes de pointe, il y a un excès d'utilisation de l'activité et, en consé quence, une perte de la substance de valeur. Il y a un besoin de préparations réduisant l'effet pendant les périodes de pointe n tout en maintenant un niveau supérieur de l'effet pendant toute la période de traitement.
L'invention concerne un procédé de fabrication d'une préparation corticotropique pouvant être admi- nistrée par voie sous-cutanée ou intramusculaire pour fournir la corticotropine au courant sanguin pendant un laps de temps extrêmement long. Avec ce procédé de fabrication, 1a corticotropine reste active et est distribuée d'une manière uniforme pendant une lon gue période.
Le procédé permet de régler la prépa ration pour la distribution de la substance active dans le courant -sanguin pendant des périodes choisies, qui peuvent être une période moyenne ou une période très prolongée. Le procédé permet de faire varier la durée de la stimulation par la préparation et de fabriquer une substance stimulant les glandes sur rénales; qui reste stable sous de longues conditions de stockage.
Le complexe corticotropique obtenu par le procédé de l'invention a une action intense et prompte lorsqu'il est administré, tout en produisant une stimulation relativement uniforme des glandes surrénales pendant un long laps de temps, puis en stimulant en même temps plus nettement l'alimen- tation naturelle ou sécrétion de l'hormone par les glandes pituitaires.
Divers autres caractéristiques ressortent de la description détaillée qui suit.
Le procédé de fabrication de l'invention donne une préparation corticotropique qui montre une action prolongée par administration sous-cutanée ou intramusculaire et qui est constituée généralement par une suspension aqueuse contenant de 20 à 500 unités sous-cutanées (Codex Américain) par ml de corticotropine, de 0,1 à 2,5 mg de tannate par 100 unités sous-cutanées de corticotropine, au moins 0,
25 mg de zinc par 100 unités sous-cutanées de cor- ticotropine et de 6 à 60 mg de gélatine partiellement hydrolysée par 100 unités sous-cutanées de cortico- tropine, au moins une partie de cette suspension aqueuse étant constituée par un complexe de zinc- corticotropine-gélatine-tannate.
Au cours des expériences qui ont préludé à l'in vention, on a constaté que de la corticotropine tirée de tissus pituitaires de porcins, lorsqu'elle est com binée avec un sel de zinc et de l'acide tannique, donne lieu à la formation d'un complexe zinc-corti- cotropine-tannate qui est essentiellement inactif lors de l'administration sous-cutanée ou intramusculaire, c'est-à-dire que son activité est d'une durée si prolon gée qu'il n'y a pas d'effets détectables en clinique. Cependant,
l'utilisation avec l'hormone adrénocorti- cotropique porcine d'un complexe zinc-corticotro- pine-gélatine-tannate évite ce problème. D'autre part, on a trouvé que l'utilisation avec l'hormone adréno- corticotropique bovine d'un complexe zinc-cortico- tropine donne un produit ayant une action prolongée et contrôlée désirable lors de ;l'injection sous-cutanée ou intramusculaire.
La terminologie unités sous-cutanées se réfère aux normes- de corticotropine sous-cutanée du codex américain XV.
La préparation corticotropique obtenue par le procédé de l'invention est appropriée pour l'admi- nistration à des animaux et êtres humains par tous moyens, mais il est évident qu'étant donné que la base de son action prolongée est la formation d'un dépôt dans les tissus, on préfère que son administra tion se fasse, dans le cas de l'administration paren térale, par une autre voie que la voie intraveineuse. Une action corticotropique prolongée particulière ment désirable peut être obtenue lorsque cette pré paration est administrée par voie sous-cutanée ou intramusculaire.
La corticotropine qui peut être utilisée dans cette préparation corticotropique comprend :des substances à 1a fois de grande et de faible puissance ; le procédé de fabrication est applicable aux substances extraites de glandes pituitaires animales et aux préparations synthétiques :dé ces substances actives.
Cependant, les meilleurs résultats doivent être obtenus lorsque la corticotropine comprise dans cette préparation est de grande pureté et a une puissance d'au moins 20 unités sous-cutanées par milligramme. Des résul tats particulièrement désirables peuvent être obtenus avec de la corticotropine ayant une puissance d'au moins 40 unités sous-cutanées par milligramme. De même,
bien que la corticotropine utilisée dans la mise en aeuvrë de l'invention puisse être tirée de glandes pituitaires de toutes espèces animales, les meilleurs résultats peuvent être obtenus avec de la corticotropine tirée de tissus pituitaires de bovins et porcins, la corticotropine tirée de glandes pituitaires de porcins étant particulièrement désirable.
Un exemple de la corticotropine est la prépara tion décrite dans le brevet américain No 2739099 déposé le 3 juillet 1950.
De même, une composition de corticotropine désirable peut être obtenue par le procédé d'épura tion à l'oxycellulose du brevet américain No 2669536 déposé le 15 août 1950, dans lequel l'épuration est effectuée par adsorption et élution sur des matières cellulosiques.
Bien que la corticotropine puisse être comprise dans cette suspension aqueuse à une concentration entre 20 et 500 unités sous-cutanées par cm3, on préfère, pour des applications pratiques, utiliser la corticotropine à une concentration entre 40 et 100 unités sous-cutanées par cm3.
Le constituant tannate de cette préparation corti- cotropique peut être tiré :de l'acide tannique de qua lité pharmaceutique. Bien que le tannate puisse être compris dans cette préparation à une concentration entre 0,1 et 2,5 mg par 100 unités sous-cutanées de corticotropine, les meilleurs résultats peuvent être obtenus avec une concentration de tannate de 0,2 à 1,
0 mg par 100 unités sous-cutanées de cortico- tropine et les résultats particulièrement désirables sont obtenus avec de l'acide tannique à une concen tration d'environ 0,4 mg par 100 unités sous-cuta nées de corticotropine.
Le constituant zinc de cette préparation cortico- tropique peut être tiré de tous sels de zinc, mais on préfère naturellement utiliser un sel de zinc soluble dans l'eau, tel qu'acétate de zinc. Bien que le zinc puisse être compris dans cette suspension aqueuse, à une concentration d'au moins 0,25 mg par 100 unités sous-cutanées de corticotropine pour des usages pra tiques, on préfère utiliser le zinc à une concentration entre 0,5 et 2,0 mg par 100 unités sous-cutanées de corticotropine.
Au cours des expériences qui ont conduit à l'in vention, on a déterminé, dans des essais de tolérance avec des animaux, qu'un complexe zinc-corticotro- pine-tannate semble être susceptible d'inactivation par :les tissus. Cet effet d'inactivation par les tissus empêche l'absorption de corticotropine dans le cou rant sanguin à partir d'un dépôt formé dans les tissus. En conséquence, on obtient une vitesse réduite de distribution de corticotropine dans le courant sanguin et il peut être produit un niveau sanguin au-dessous de celui auquel la glande surrénale réagit à la corticotropine exogène.
En outre, dans de nom breux cas, il peut ne pas y avoir d'effet ostensible par la corticotropine administrée sur la glande sur rénale et il peut y avoir une perte apparente d'acti vité corticotropique. En conséquence, on a trouvé que l'inclusion dans ce complexe d'une gélatine par tiellement hydrolysée agit à l'encontre de ce phéno mène d'inactivation par les tissus.
En outre, la quan tité de gélatine incluse dans ce complexe peut être réglée pour faire varier la vitesse à laquelle la corti- cotropine est distribuée dans le courant sanguin et, en conséquence, elle peut être réglée dans les limites de la durée d'action de la préparation corticotropi- que. En même temps, on obtient par l'inclusion dans ce complexe de gélatine une activité corticotropique renforcée sans effet apparent sur la durée d'action de la composition.
De plus, ce constituant gélatine sert à accroître la stabilité, non seulement de la composition, mais spécialement du constituant tan- nate. De plus, le constituant gélatine sert à réduire toute irritation locale qui pourrait autrement être observée avec le complexe.
Le constituant gélatine de cette préparation cor- ticotropique doit être de qualité pharmaceutique et non antigène. L'hydrolyse partielle de la gélatine peut être obtenue en traitant à l'autoclave une solu tion convenable de gélatine à une pression d'environ 1,05 kg au cm2 pendant huit heures environ.
Bien que la gélatine puisse être contenue dans cette composition sous une concentration de 2 à 60 mg par 100 unités sous-cutanées de corticotro- pine, les meilleurs résultats sont obtenus avec une concentration de gélatine de 6 à 20 mg par 100 uni tés sous-cutanées de corticotropine et des résultats particulièrement désirables sont assurés avec environ 15 mg de gélatine par 100 unités sous-cutanées de corticotropine.
Il est possible de faire varier sur une gamme considérable la durée d'action obtenue avec cette préparation corticotropique en réglant les concen trations des constituants zinc et tannate dans le complexe, de même qu'en faisant varier comme précédemment décrit le constituant gélatine.
Il est désirable que la préparation corticotropi- que ait un pH entre 4 et 8 et l'on préfère que la suspension aqueuse ait un pH d'environ 5.
Au moins une partie des quatre ingrédients prin cipaux contenus dans la suspension aqueuse, à savoir le zinc, la corticotropine, le tannate et la gélatine, est sous forme d'un complexe insoluble dans l'eau. La suspension aqueuse contient donc une phase solide et une phase liquide (aqueuse), la phase solide com prenant au moins une partie des quatre ingrédients principaux en combinaison chimique telle que le complexe soit séparable comme une entité de la phase liquide. Une partie de l'un quelconque des ingrédients principaux peut être comprise dans cette préparation corticotropique comme constituant de la phase liquide et, dans certains cas,
il peut être désirable de prévoir la corticotropine dans cette composition à la fois sous la forme soluble et sous la forme insoluble, de manière qu'elle puisse avoir un effet corticotropique à la fois immédiat et pro longé.
La formation de cette préparation corticotropi- que et spécialement la production de ce complexe insoluble dans l'eau comprennent généralement un mélange des ingrédients principaux dans un milieu aqueux jusqu'à ce que la combinaison d'au moins une partie de ces ingrédients ait été obtenue.
En conséquence, on conçoit que la matière première est habituellement une solution aqueuse contenant la concentration désirée de corticotropine. On a toute fois prouvé que l'ordre de succession selon lequel les ingrédients restants sont combinés avec cette solu tion aqueuse de corticotropine peut varier pour modi fier les caractéristiques du produit résultant. D'une part, si cette solution aqueuse de corticotropine est tout d'abord combinée avec de l'acide tannique, l'addition subséquente à cette solution du constituant zinc peut être effectuée dans une gamme de pH relativement large.
D'autre part, lorsque la solution aqueuse de corticotropine est tout d'abord combi née avec le sel de zinc, l'addition subséquente à cette solution d'acide tannique doit être effectuée à un pH alcalin d'environ 7,4.
Il est désirable d'additionner le constituant géla tine en dernier lieu, mais il peut être mélangé en pre mier avec la corticotropine. On peut faire varier les quantités de zinc et d'acide tannique ajoutées suivant l'ordre d'addition de l'hormone adrénocorticotropi- que de 1a gélatine et d'autres agents stabilisateurs ou conservateurs.
Certains autres ingrédients peuvent être contenus dans cette préparation corticotropique, spécialement pour accroître sa stabilité et sa durée de conserva tion. Par exemple, la cystéine sert à stabiliser tous les ingrédients principaux de cette composition. La cystéine produit tout d'abord une insolubilisation de tout zinc soluble dans la préparation, en réduisant ainsi l'irrigation locale qui peut être produite par l'ion de zinc.
En outre, la cystéine semble retarder les transformations chimiques se produisant dans les constituants acide tannique, hormone adrénocorti- cotropique et gélatine de cette composition. De même, la cystéine semble se combiner avec ce complexe insoluble dans l'eau pour rester à l'endroit d'injec tion et elle peut exercer ses propriétés antioxydantes dans les tissus.
La cystéine peut être contenue dans cette suspension aqueuse à une concentration entre 0,2 et 2,0 mg par 100 unités sous-cutanées de corti- cotropine. Cependant, les meilleurs résultats peuvent être obtenus avec une concentration de cystéine d'environ 1 mg par 100 unités sous-cutanées de cor- ticotropine.
En outre, des agents antibactériels, tels que paraminobenzoate de méthyle et de propyle, peuvent être combinés avec cette préparation corticotropique, en particulier lorsqu'elle est destinée à servir de pro duits d'injection multiples.
Des résultats satisfaisants ont été obtenus en utilisant le paraminobenzoate de méthyle à une concentration d'environ 0,1 à 0,2 % (poids/volume), tandis que le paraminobenzoate de propyle peut être contenu dans cette suspension aqueuse à une concentration d'environ 0,01 à 0,02 0/0 (poids/volume). Du phénol peut aussi être employé.
Le procédé de l'invention est illustré par les exemples détaillés qui suivent. <I>Exemple 1</I> 500 mg de substance de corticotropine bovine épurée à l'oxycellulose furent mélangés à 50 ml d'eau. 1,0 % de thiourée fut ajouté et le pH réglé à 6,5 avec une solution de soude caustique à 20 0/0.
Le mélange fut placé dans un flacon de verre fermé hermétiquement. Le récipient et le produit qu'il contenait furent placés dans un four à air chauffé à 100 -'- 5Q C pendant 6 heures. Après retrait du four le liquide fut refroidi à environ 300 C et filtré à travers un filtre de verre fritté moyen.
Le précipité fut lavé à l'eau pour amener le volume du filtrat à 50 ml. 12 ml d'une solution à 5,01% d'acétate de zinc cristallin furent ajoutés à 50 ml de la solution ci-dessus de corticotropine. Le pH fut réglé à 7,
5 avec une solution à 3 % d'hydrate de sodium et on laissa le mélange reposer pendant une demi-heure. Le mélange fut centrifugé et la couche surnageante fut retirée.
Le précipité contenant la corticotropine fut remis en suspension dans 50 ml d'eau contenant 2,0 g de gélatine partiellement hydrolysée. 24 ml d'une solution à 1 % d'acide tannique furent ajoutés à la suspension résultante.
Le pH de la solution fut ensuite réglé à 6,0 avec une solution d'hydrate de sodium à 3 0/0. 24 ml de cystéine à 1,0 % furent ajoutés et le pH fut réglé à 6,0. On ajouta 2 ml de glycérine, 0,6 g de phénol et de l'eau pour donner 120 ml au pH 6,1. La suspension fut bien mélangée et on versa 2,2 ml dans chaque flacon. L'air se trou vant dans les flacons fut chassé par de l'azote, puis les flacons furent bouchés et fermés hermétiquement.
La stérilisation fut effectuée en chauffant à l'auto clave entre 116 et 1210 C pendant 15 minutes.
Le produit fini se montra stérile à l'essai suivant le procédé classique du Codex américain et sa puis lance fut déterminée par le procédé d'essai sous- cutané du Codex américain comme étant de 104 8,4 unités par ml, aucune perte de puissance n'étant indiquée après chauffage à l'autoclave. La nature physique était excellente. Ce produit assura une stimulation surrénale pendant plus de 96 heures, après une seule injection.
<I>Exemple II</I> 500 mg de substance corticotropique bovine épu rée à l'oxycellulose furent mélangés avec 25 ml d'eau. 0,25 % -de chlorhydrate de pyridoxine furent ajoutés et le pH fut réglé à 4,7 avec de l'hydrate de sodium. Ce mélange fut chauffé à 95 à 1001) C pen dant 4 heures un quart, puis fut .refroidi et dilué à 70 ml avec de l'eau.
Le pH fut réglé à 6,5 avec de l'hydrate de sodium et la préparation fut ensuite filtrée pour retirer la matière insoluble au pH 6,5. 560 mg d'acétate de zinc cristallin furent ajoutés au filtrat et le pH fut réglé à 7,5 avec une solution d'hydrate de sodium à -3 0/0. Le mélange fut centri fugé et la couche surnageante fut enlevée. Le préci pité zinc-corticotropine fut remis en suspension dans 70 ml d'eau contenant 2,5 g de gélatine partiellement hydrolysée.
On ajouta 11,2 ml d'une solution à 0,5 '% d'acide tannique, puis 14 ml d'une solution à 2,0 % de L-cystéine et 30 ml d'eau contenant 0,7 g de phénol et 2,5 ml de glycérine.
Le pH fut réglé à 6,0 avec de l'hydrate de sodium. 2,3 ml de la sus pension furent versés .dans chaque flacon, les flacons étant ensuite bouchés hermétiquement, puis chauffés à l'autoclave pendant 15 minutes avec de la vapeur d'eau sous 1,05 kg/cm2 (116 à 121o C).
Le produit fini se montra stérile à l'essai. La puissance déterminée par le procédé d'essai sous- cutané donna une valeur de 97,5 9,2 unités par ml. Ce produit assura une forte stimulation surrénale pendant environ 48 heures après une seule injection sous-cutanée de 0,1 ml à des rats ou après des doses de 100 et 200 unités à des humains. <I>Exemple III</I> Une hormone adrénocorticotropique brute fut préparée par le procédé d'extraction à l'acide chlo- rhydrique-acétone à partir de glandes pituitaires por cines.
L'hormone adrénocorticotropique brute fut soumise au procédé d'absorption à l'oxycellulose. 400 mg de l'hormone adrénocorticotropique épurée à l'oxycellulose furent mélangés à l'eau et au chlo- rhydrate de pyridoxine au pH 4,7 et chauffés à 95 à 1000 C pendant 5 heures. Après refroidissement à 50o C environ, le produit fut filtré pour enlever la matière inactive insoluble. Le précipité fut lavé à l'eau pour porter le volume total du filtrat à 40 ml.
Ce dernier fut filtré stérile à travers une bougie Selas 02. 128 mg d'acide tannique dans 25 ml d'eau furent ajoutés au filtrat à travers la bougie. Ensuite 1,056 g d'acétate de zinc cristallin dans 25 ml d'eau et 9,6 g de gélatine partiellement hydrolysée dans 25 ml d'eau furent aussi ajoutés séparément à travers la bougie stérile.
Puis on ajouta par filtrage stérile 200 ml d'eau chaude contenant 640 mg de cystéine, 600 mg de parabène de méthyle et 60 mg de parabène de propyle. 10 ml d'eau furent ajoutés après chaque filtrage pour éliminer par lavage les ingrédients précédents de la bougie.
Le volume final de la suspension stérile était .de 320 ml. 2,5 ml de la suspension furent versés d'une manière aseptique dans des flacons à large embouchure de 6 ml et les flacons furent bouchés aseptiquement. Les flacons furent ensuite soumis à congélation et séchés sous vide, puis fermés hermétiquement de façon aseptique avec des capsules d'aluminium classiques.
Le produit fini se montra stérile à l'essai. Une addition entre 1,0 et 5,9 ml d'eau ou de saumure produisit une excellente suspension uniforme du complexe insoluble d'hormone adrénocorticotropique. La puissance donna à l'essai 234 19 unités par flacon par le procédé sous-cutané du Codex amé ricain. Le produit fini reconstitué avec la saumure produisit une stimulation surrénale continue pen dant 48 à 72 heures après une seule injection. La tolérance locale était excellente. <I>Exemple IV</I> Le produit fut préparé comme à 'l'exemple III.
Au moment d'ajouter la cystéine, ainsi que le para- bène de méthyle et de propyle, on ajouta aussi de la gélatine: 6,5 ml d'une solution aqueuse à 32 % de gélatine, préalablement chauffée à l'autoclave à 1200 C pendant 4 à 8 -heures. Cette quantité de gélatine donna environ 6 mg de gélatine partielle ment hydrolysée par ml dans le produit fini.
Après lyophilisation, ce produit se reconstitua excellemment et on constata qu'il présentait après injection une plus forte stimulation surrénale que le produit préparé comme à l'exemple III. Il n'y eut pas de changement apparent dans la durée d'efficacité.
<I>Exemple V</I> Une hormone adrénocorticotropique brute fut préparée par l'extraction à l'acide chlorhydrique-acé- tone à partir de glandes pituitaires de porcs. L'hor mone adrénocorticotropique brute fut soumise à l'adsorption à l'oxycellulose. 400 mg de l'hormone adrénocorticotropique épurée à l'oxycellulose furent mélangés avec de l'eau et du chlorhydrate de pyri doxine au pH 4,7 et chauffés à 95 à<B>1000</B> C pendant 5 heures.
Après refroidissement à 501, C environ, le produit fut filtré pour retirer la matière inactive inso luble. Le précipité fut lavé à l'eau pour porter le volume total du filtrat à 40 ml. Ce dernier fut filtré stérile à travers une bougie Selas 02. On ajouta au filtrat, à travers la bougie, 256 mg d'acide tannique dans 25 m1 d'eau pour fournir 0,8 mg d'acide tanni que par ml de produit final. Ensuite 1,056 g d'acé tate de zinc cristallin dans 25 ml d'eau et 9,6 g de gélatine partiellement hydrolysée se trouvant dans 25 ml d'eau, furent également ajoutés séparément à travers la bougie stérile.
Après cela, on ajouta par filtrage stérile 200 ml d'eau chaude contenant 640 mg de cystéine, 600 mg de parabène de méthyle et 60 mg de parabène de propyle. 10 ml d'eau furent ajoutés après chaque filtrage pour éliminer par lavage les ingrédients précédents de la bougie. Le volume final de la suspension stérile était de 320 ml. La suspension fut versée d'une manière aseptique à raison de 2,5 ml dans des flacons à large embou chure de 6 ml et les flacons furent bouchés de façon aseptique.
Les flacons furent ensuite congelés et séchés sous vide, puis fermés aseptiquement avec des capsules d'aluminium classiques. On constata que ce produit donnait lieu à une stimulation surrénale de plus de 96 heures après administration sous- cutanée d'urne seule .dose.
<I>Exemple VI</I> Une hormone adrénocorticotropique brute fut préparée par extraction à l'acide chlorhydrique-acé- tone à partir de glandes pituitaires de porcs. L'hor mone adrénocorticotropique brute fut soumise à l'adsorption à l'oxycellulose. 400 mg d'hormone adronocorticotropique épurée à l'oxycellulose furent mélangés à l'eau et au chlorhydrate de pyridoxine au pH 4,7 et chauffés entre 95 et 1000 C pendant 5 heures. Après refroidissement à environ 501, C,
le produit fut filtré pour retirer 1a matière insoluble inactive. Le précipité fut lavé à l'eau pour porter le volume total du filtrat à 40 ml. Ce dernier fut filtré stérile à travers une bougie Selas 02. On ajouta au filtrat à travers la bougie 128 mg d'acide tannique dans 25 ml d'eau.
On ajouta ensuite 0,528 g d'acé tate de zinc cristallin se trouvant dans 25 ml d'eau et 9,6 g de gélatine partiellement hydrolysée se trou vant dans 25 ml d'eau, également à travers la bougie stérile. Ceci fournit 0,5 mg de zinc par ml de produit final.
Ensuite on ajouta par filtrage stérile 200<B>MI</B> d'eau chaude contenant 640 mg de cystéine, 600 mg de parabène de méthyle et 60 mg de parabène de propyle. 40 ml d'eau furent ajoutés après chaque, filtrage pour enlever par lavage les ingrédients pré cédents de la bougie. Le volume final -de la suspen sion stérile était de 320 ml.
La suspension fut versée de façon aseptique à raison de 2,5 ml dans des flacons à large embouchure de 6 ml et ces flacons furent bouchés aseptiquement. Les flacons furent ensuite congelés et séchés sous vide, puis fermés hermétiquement de façon aseptique à l'aide de cap sules d'aluminium classiques.
On constata que le produit agissait pendant envi ron 48 heures avec une intensité de réaction égale ou supérieure à celle du produit contenant 1,0 mg de zinc par ml de produit final, tel que préparé à l'exemple III.
<I>Exemple VII</I> Une solution aqueuse d'hormone adrénocortico- tropique de porcs, en une quantité de 40 cm3, conte nant 640 unités par cm3 d'hormone adrénocortico- tropique, fut filtrée à travers une bougie Selas dans un récipient stérile. Une solution aqueuse, en une quantité de 25 cm-, contenant 120 mg d'acide tanni que, fut aussi filtrée dans le récipient stérile.
Ensuite, 1,056g d'acétate de zinc, dans 25 cm3 d'eau, fut filtré dans le récipient stérile. La bougie Selas fut lavée après chaque filtrage avec 10 cm3 d'eau.
Après cela, une solution aqueuse ayant la composition suivante fut filtrée à travers la bougie Selas dans le récipient stérile cystéine 320 mg parabène de méthyle 600 mg parabène de propyle 60 mg une solution aqueuse contenant 32 % de gélatine hydrolysée par chauffage à l'autoclave pendant 8 heures 6,25 cm3 eau 95 cm3 De l'eau fut filtrée dans le récipient stérile en une quantité voulue pour donner un volume final dans ce dernier de 320 cm3.
La suspension liquide résultante fut versée à rai son de 2,5 ml dans des flacons de 6 ml. Les flacons remplis furent ensuite soumis à lyophilisation. A l'analyse, on détermina qu'il y avait une acti vité de 233 unités d'hormone adrénocorticotropique par flacon. Ce produit montra, en clinique, une plus grande activité d'hormone adrénocorticotropique qu'un produit comparable sans gélatine.
De même, le produit montra une durée d'action d'environ 48 heures.
On constata que ce produit avait, en clinique, une durée d'action d'environ 72 heures.
<I>Exemple VIII</I> Le produit fut obtenu par le procédé de l'exem ple II, sauf que l'hormone adrénocorticotropique ayant une puissance d'environ 150 unités par mg fut substituée à celle ayant une puissance d'environ 75 unités par mg, décrite dans cet exemple. En conséquence, le produit résultant avait une activité d'hormone adrénocorticot-ropiqu.e double ,de celle de l'exemple II.
On a trouvé que les quantités relatives de zinc, acide tannique et hormone adrénocorticotropique des formules précédentes peuvent varier pour réaliser le réglage de l'adsorption pendant des laps de temps de 1 à 6 jours ou plus.