Installation de pesage
La présente invention a pour objet une installation tion de pesage qui comprend un dispositif de pesée, une trémie de chargement suspendue à ce dispositif et un dispositif d'alimentation amenant le produit à peser dans cette trémie. Cette installation est t plus spécialement, mais non exclusivement, destinée au pesage de produits agricoles, tels que pommes de terre, carottes, navets, oignons, etc... et peut avantageusement être mobile de manière à pouvoir être amenée aux endroits où se trouvent les produits à peser.
L'installation selon l'invention est caractérisée en ce que le dispositif d'alimentation comporte deux tapis sans fin disposé côte à côte dont l'un, de largeur relativement grande, est équipé de barrettes minces et espacées, et l'autre, de largeur beaucoup plus faible, est équipé de barrettes épaisses délimitant entre elles des espaces plus étroits que ceux délimités par les barrettes minces, ces deux tapis étant alimentés par une goulotte unique.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, différentes formes d'exécution de l'installation selon l'invention.
La fig. 1 est une vue en élévation de face d'une installation de pesage.
La fig. 2 en est une vue latérale.
La fig. 3 est une vue de détail.
La fig. 4 est une vue de face partielle d'une variante.
La fig. 5 est une élévation latérale correspondante.
Dans la forme de réalisation représentée aux dessins, l'installation de pesage comprend, monté sur une plate-forme schématisée en 1, un bâti constitué de longerons verticaux tels que 2, et de longerons obliques tels que 3 et 4, bâti qui comporte, à sa partie inférieure, une goulotte de chargement 5 et dans lequel sont montés des arbres 6 et 7 qui supportent des tambours fous et des arbres 8 et 9 qui supportent des tambours-moteurs de deux tapis sans fin 10 et 11. Chacun de ces tapis est disposé entre deux rebords verticaux l0a, lOb et 1 la, I lb, respective- ment.
Le tapis 10 a une largeur plusieurs fois plus grande que celle du tapis 11 et comporte une série de barrettes transversales telles que 12 et 13, etc... destinées s à retenir la marchandise et à permettre son élévation. Dans ce tapis, ces barrettes 12 et 13, etc... sont relativement minces et éloignées les unes des autres de manière à transporter une quantité de marchandises qui soit, par exemple, de l'ordre du tarage de la prépesée entre deux barrettes voisines.
Le tapis 1 1 a une largeur nettement inférieure à celle du tapis 10 et comporte des barrettes telles que 14, 15, etc... qui sont beaucoup, pltus épaisses et, éventuellement plus rapprochées, de manière que la quantité de marchandises qui peut se loger entre deux barrettes soit, par exemple, die l'ordre d'nne unité du produit à peser.
Des moteurs, électriques par exemple, 16 et 17 entraînent respectivement en rotation les arbres 8 et 9 et assurent par conséquent le déplacement des tapis.
A sa partie supérieure, le bâti supporte une trappe 18, montrée en, position d'ouverture dans la fig. 2 et qui peut se rabattre comme montré en 1 8a en traits mixtes. Dans cette position, la trappe porte contre l'une des barrettes 19 du tapis correspondant et évite toute décharge intempestive de produit dans la trémie de chargement qui sera décrite oi après. A la partie supérieure du bâti, est également fixé un ensemble peseur-ensacheur qui est supporté par une poutre 20 sur laquelle sont également montés des dispositifs de commande automatique qui seront décrits par la suite.
Il est avantageux que la plate-forme 1 soit mobile, par exemple qu'elle soit montée sur des roues et que la poutre 20 soit solidarisée d'une manière amovible du bâti, par exemple par des ócrous-papil- lons, de manière à pouvoir en être séparée au cours du transport ou pour échange standard.
Le dispositif peseur proprement dit comporte une trémie de chargement 20a qui est suspendue par deux bras tels que 21 au fléau 22 de l'appareil de pesage, qui est ici du type romain ; la snspen- sion se fait de manière connue par un étrier compor- tant un couteau 23 reposant à l'extrémité du fléau de la romaine lequel, à son tour, repose sur un couteau 24 monté près de l'extrémité 24a de la poutre. Le fléau 22 a avantageusement la forme ropré- sentée en fig. 3, dans laquelle 25 représente le contrepoids mobile.
Des moyens sont prévus pour éviter que la trémie 20a prenne un mouvement d'oscillation lorsqu'elle se remplit de la marchandise amenée par les tapis 10-11 ; ces moyens peuvent être simplement des goujons de butée ou bien des électro-aimants ou autres dispositifs analogues. On a prévu, en 26 et 27, deux boutons de commande de deux contacteurs destinés à commander le fonctionnement des moteurs 16, 17 actionnant les tapis.
Ce dispositif peut être complété par une goulotte d'ensachement 28, à l'extrémité de laquelle peut être attaché un sac à remplir.
L'installation qui vient d'être décrite fonctionne de la manière suivante:
On règle la position du poids 25 pour peser une quantité déterminée de marchandise, par exemple 25 kilos. A ce moment, l'extrémité 29 du fléau appuie sur les deux boutons de commande 26, 27 qui autorisent ainsi le fonctionnement des moteurs.
Le produit à ensacher étant déversé dans la goulotte 5 et les moteurs étant mis en route, les deux tapis 10 et 1 1 débitent simultanément, et la marchandise tombe dans la trémie 20a dont la porte à bascule 30 est fermée. Lorsqu'on arrive au voisinage d'un poids déterminé par exemple 24 kilos, pour un poids final de 25 kilos, le fléau commence à se soulever et cesse d'appuyer sur le bouton 26. Ce bouton commandant la marche du moteur 16, celui-ci s'arrête, le tapis principal 10 cesse de débiter et l'on évite toute chute de marchandise dans la trémie en utilisant le même bouton 26 pour commander le déclenchement de la trappe 18 qui vient en 18a.
Par contre, le tapis 1 1 continue à débiter la marchandise par unités et, lorsqu'on arrive au poids fixé de 25 kilos, le fléau libère également le poussoir 27. A ce moment, le moteur 17 s'arrête, le tapis 1 1 s'immobilise et la trappe correspondant à ce tapis vient en position de fermeture.
La trémie 20 contient alors exactement la quantité désirée de 25 kilos de marchandises. Il suffit d'ouvrir la trappe 30 par un moyen quelconque, par exemple par une pédale commandée par l'usager ou par un dispositif de commande sous la dépendance du poussoir 27.
Le produit contenu dans la trémie 20 tombe dans la goulotte 28 et, par conséquent, dans le sac. A cet effet, on donne avantageusement t à la paroi 31 de la trémie 20, une position fortement oblique qui facilite la vidange tout en permettant de placer le fléau à une certaine distance des courroies des tapis transporteurs.
En variante, pendant la première phase de l'opé- ration, le moteur 17 pourrait être arrêté et le moteur 16 fonctionner seul, le moteur 17 n'entrant en fonctionnement que pour parfaire le poids de marchandise contenu dans la trémie 20a.
Comme le montre plus spécialement la fig. 5, l'angle a que fait avec le plan horizontal H la trace h du plan passant par les arbres des tambours des élévateurs, plan qui est parallèle à celui des brins montants 10, 1 1 des élévateurs, a une valeur a qui est en tout état de cause supérieure à 50O, ce qui permet de régulariser la quantité de marchandises qui va rester entre deux barrettes successives 12-13 pour être déversée dans la trémie 20a. En effet, sous l'action de la pesanteur, les tas formés entre deux barrettes successives seront plus réguliers en volume et poids lorsque le plan du brin montant 11 dépassera légèrement l'angle du talus naturel du produit transporté.
Selon une variante la trémie ou goulotte de chargemment 5 qui est de préférence commune aux deux tapis transporteurs 10-11, peut être pourvue d'une cloison verticale 32 amovible de telle manière que l'on dispose à volonté alors que deux trémies qui sont distinctes. La disposition de cette cloison 32 est de préférence telle que le rapport des volumes des trémies 5a, 5b ainsi réalisées (fig. 4) soit sensiblement égal à celui des débits des tapis élévateurs 10-11.
Cette disposition permet par exemple de réaliser de très petites pesées en prévoyant un interrupteur de mise en marche pour chacun des éléments élévateurs 10-11, et en ne mettant en service que l'élévateur 11 de finition.
On pourrait également mettre deux produits distincts l'un dans la trémie 5a et l'autre dans la trémie 5b, de manière à réaliser dans le bac de pesée 20a un mélange dosé de deux constituants. Bien d'autres utilisations de cette installation viendront immédiatement à l'esprit des hommes du métier.
Les produits déversés dans le bac de pesée 20a par l'un ou l'autre des élévateurs 10 et 1 1 sont projetés en avant après avoir franchi le point haut du tambour supérieur et suivent une trajectoire parabolique plus ou moins tendue suivant la vitesse tangentielle avec laquelle les produits s'échappent de l'élévateur.
Selon la variante de la fig. 5, il est prévu, au droit du tambour supérieur 33 des élévateurs, un plan incliné 34 qui est monté avantageusement sur le bâti de l'instal, lation de préférence de manière telle qu'il puisse prendre une inclinaison réglable, et sur lequel tombent les produits amenés par l'un ou l'autre des élévateurs.
Selon la valeur de l'angle fait par ce plan incliné avec le plan honzontal, ce plan incliné joue le rôle d'un amortisseur de choc pour les produits amenés dans le bac 20a et évite leur détérioration. Il peut également, pour certaines valeurs de son angle d'inclinaison, jouer le rôle d'un déflecteur permettant d'envoyer les produits par rebondissement dans une zone précise de la trémie 20a. Enfin, pour d'autres va! eurs de son angle d'inclinaison, ce plan incliné absorbera une partie de l'énergie cinétique des produits à peser et, par conséquent, il stabilisera la vitesse de ceux-ci ainsi que la valeur du débit.
On choisira bien entendu la matière dans laquelle ce plan incliné sera réalisé selon les caractéristiques de dureté, d'élasticité, etc... des produits à peser.
Le titulaire a en outre constaté que lorsque le diamètre du tambour supérieur diminue, la courbe de ralentissement et d'arrêt de débit lorsque l'élément est stoppé prend une forme qui est fonction de ce diamètre.