Manomètre pour pneumatiques
La présente invention concerne les manomètres pour pneumatiques du genre de ceux que l'on place sur la valve d'un pneu et qu'on enlève de cette valve pour lire la pression indiquée.
Des manomètres du type ci-dessus utilisent en général des soufflets, des diaphragmes, ou des pistons en tant qu'élément sensible à la pression, et un système de tringles, de pignons, de ressorts, etc., pour relier l'élément sensible à la pression à l'indicateur.
Cet indicateur est très souvent situé à l'extérieur du corps du manomètre et nécessite en conséquence une espèce de joint d'étanchéité pour empcher les fuites d'air. La connexion et l'étanchéité créent un frottement qui diminue matériellement la sensibilité du manomètre, particulièrement dans le cas des pressions relativement basses utilisées dans les pneus d'automobiles. En outre les parties mobiles ont un poids et une inertie qui créent des résultats variables.
L'élément sensible à la pression utilisée dans la présente invention est un élastomère à cellules fermées, tel que de la mousse de caoutchouc ou de plastique, qui est par nature sensible à de faibles variations de pression. Tandis qu'un soufflet ou l'analogue peut se fendre ou tre crevé et devenir ainsi inutilisable, il faut noter qu'une masse de matériau en mousse, particulièrement lorsque les cellules fermées sont relativement petites et nombreuses, continue à fonctionner mme en cas de rupture de quelques-unes de ces cellules.
Le but général de la présente invention est de fournir un manomètre pour pneumatiques de construction simple, de fabrication économique et de fonctionnement sûr pendant une longue période.
Un autre but est de fournir un manomètre dans lequel l'élément sensible à la pression est tout entier situé à l'intérieur d'un boîtier étanche, évitant ainsi la nécessité de joints générateurs de frottements qui provoquent une réduction de la sensibilité du manomètre.
Un autre but est d'éliminer l'utilisation de ressorts ou de connexions complexes entre l'élément sensible à la pression et l'indicateur en vue de simplifier la construction et de réduire le frottement et l'inertie dans le manomètre tout en augmentant la sûreté de fonctionnement.
En vue d'atteindre ces résultats, le manomètre pour pneumatiques conforme à l'invention est caractérisé en ce qu'il comprend un boîtier creux allongé, présentant à une de ses extrémités un embout conçu pour laisser entrer de l'air à l'intérieur du boîtier, un élément sensible à la pression constitué par un corps allongé de matériau élastomère à cellules fermées et monté complètement à l'intérieur du boîtier, l'une des extrémités de ce corps étant fixée au boîtier tandis que l'autre extrémité est libre de se déplacer dans le sens de la longueur du boîtier en fonction des variations de pression, une partie au moins du boîtier étant transparente.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'objet de l'invention.
La fig. 1 est une vue latérale en élévation d'un manomètre pour pneumatique.
La fig. 2 est une vue en coupe verticale du manomètre, à plus grande échelle, dans la position de repos.
La fig. 3 est une vue en élévation avec coupe partielle dans laquelle on voit le manomètre sous pression.
La fig. 4 est une coupe transversale prise selon la ligne 4-4 de la fig. 2.
Le manomètre représenté comprend un boîtier creux allongé 10, de préférence de forme tubulaire, réalisé en matière plastique transparente, par exem ple en lucite . On recouvre de substance opaque telle que de la peinture la plus grande partie de la surface extérieure 11 du boîtier en laissant à nu une zone 12 relativement étroite près du centre du bol- tier. Au centre de la zone 12, on trace un sillon annulaire sur le revtement transparent et on le remplit d'une peinture colorée en vue de déterminer une ligne repère 13. A l'intérieur du boîtier 10 sont situés un élément sensible à la pression 14 et une échelle 15 que l'on décrira plus complètement après.
A une extrémité du boîtier 10 se trouve un embout 16 par lequel l'air sous pression pénètre dans le boîtier, embout muni d'un clapet pour empcher l'air de s'échapper. L'embout 16 est constitué par une douille 17, dont l'une des extrémités a un diamètre extérieur plus faible 17a pour tre fixé dans l'extrémité ouverte du boîtier 10, de préférence par collage. La douille 17 comporte un trou taraudé 18 et une chambre de clapet 19 avec un épaulement 20 entre les deux.
Le clapet de retenue se présente sous forme d'un disque de caoutchouc 21 percé d'un orifice 22 excentré par rapport à l'axe central de l'embout. Le disque 21 est supporté d'un côté par une plaque support rigide 23, une rondelle d'étanchéité 24 étant placée sur la face opposée de ce support 23. On monte ensemble le disque 21, la plaque 23 et la rondelle 24 dans la chambre de clapet 19 et on maintient le tout contre l'épaulement 20 par un écrou 25 se vissant dans la partie ouverte de la chambre de clapet 19.
Afin de procurer un moyen d'ouverture de la valve du pneumatique 30, la plaque support 23 forme une projection tubulaire centrale vers l'extérieur 26, projection dont la paroi d'extrémité 27 comporte une fente transversale 28. La saillie 26 est conçue pour buter contre l'aiguille ou plongeur de valve 29 dans la valve classique 30 montrée en traits pointillés sur la fig. 2.
L'embout 16 comporte un moyen de fermeture réglable 32 se vissant dans le trou taraudé 18 de la douille 17. Ce tampon fileté 32 présente une ouverture centrale 33 à travers laquelle l'air peut rentrer dans le boîtier 10 et comporte à sa partie extérieure un trait de scie 34 dans lequel on peut introduire un outil à des fins de réglage. L'extrémité opposée du tampon 32 s'élargit en une plate-forme 35 fixée de façon permanente par collage, comme indiqué en 36, à l'une des extrémités de l'élément 14 sensible à la pression. Dans cette plate-forme, on ménage une fente transversale 37 pour diriger l'air autour de l'élément 14.
En considérant de plus près l'élément 14 et l'échelle 15, on voit que l'élément 14 est constitué par un corps allongé de produit élastomère à cellules fermées monté entièrement à l'intérieur du boîtier 10, et de préférence de section carrée (voir fig. 4). De ce fait, il n'est pas nécessaire d'installer un joint au contact entre l'élément 14 et le boîtier 10.
L'échelle 15 a la forme d'un étui allongé 38 ayant son extrémité supérieure 39 fermée. La surface extérieure de l'étui 38 porte des indications 40 appropriées de pression; ces indications coopèrent avec la ligne repère 13 du boîtier 10 pour indiquer la pression du pneumatique. La partie la plus enfoncée de l'élément 14 sensible à la pression est fixée à la surface intérieure de l'extrémité fermée 39 de l'étui échelle 38 par tout moyen de collage adéquat, comme indiqué en 41, en sorte que l'échelle recouvre l'élément 14 ou s'étend sur sa longueur, permettant ainsi au manomètre une longueur minimum.
Le boîtier 10 a son extrémité supérieure fermée par un capuchon ou un bouchon 42, fixé au boîtier, de préférence, par collage. Le bouchon 42 comporte un clapet d'échappement d'air à fonctionnement manuel. Dans ce but, le bouchon comporte un alésage 43 présentant un siège de soupape 44 conique, à l'une de ses extrémités ; une soupape à bille 45 est normalement maintenue contre ce siège par un ressort 46 maintenu en compression par une rondelle 47 emmanchée à force dans le contre-alésage 48.
On manoeuvre le clapet à bille 45 à l'aide d'un doigt plongeur 49 ayant une tte plus large 50, celle-ci étant partiellement enfermée dans un chambrage 51 sur la surface extérieure du bouchon 42. On ménage également sur cette surface extérieure une rainure transversale 52 traversant le chambrage 51 de sorte que, lorsqu'on appuie à la main sur la tte 50 du doigt plongeur, l'air puisse s'échapper.
Le manomètre pour pneumatique décrit est utilisé de la façon suivante: tout d'abord, on applique l'embout 16 du manomètre contre l'extrémité d'une valve de pneumatique de la manière habituelle; la saillie tubulaire 26 de la plaque support 23 appuie alors sur la tige de la valve 29, tandis que la rondelle caoutchouc 24 constitue un joint d'étanchéité contre l'extrémité de la valve. L'air s'échappant ainsi du pneumatique fait gonfler vers l'intérieur le disque de caoutchouc 21 et découvre l'orifice 22 permettant ainsi à l'air de traverser l'ouverture 33 du tampon réglable et d'entrer dans le boîtier 10.
L'air comprimé dans le boîtier 10 comprime immédiatement la multiplicité des cellules fermées dans l'élément 14 jusqu'à ce qu'un équilibre de pression soit atteint entre l'air des cellules de l'élément 14 et la pression ambiante qui s'est établie dans le boîtier 10 à partir du pneumatique. L'élément 14 se contracte alors dans toutes les directions et plus particulièrement dans le sens de sa longueur totale; l'échelle 15 se déplace avec cet élément 14 dans le boîtier 10 et l'amplitude de ce déplacement est fonction de la pression.
Quand la pression du pneumatique est équilibrée dans le boîtier 10, on peut retirer de la valve le manomètre, ce qui conduit le disque clapet 21 à se fermer et à confiner la pression du pneumatique dans l'intérieur du manomètre; on peut alors déplacer ce dernier dans un endroit où la lecture de l'échelle soit plus aisée, cette lecture consistant à repérer les indications du tube échelle 38 en correspondance avec la ligne repère 13 du boîtier 10.
Après lecture, on fait tomber la pression dans le manomètre en appuyant simplement sur la tte 50 du doigt plongeur. Le tampon 32 peut tre réglé à tout moment afin d'obtenir une lecture de zéro correcte.