Alliage cuivre-zirconium et procédé de fabrication dudit alliage La présente invention a pour objet un alliage de cuivre et de zirconium comprenant du cuivre exempt d'oxygène et du zirconium en faible quantité. Cet alliage a des propriétés et caractéristiques particu lières en ayant à la fois une résistance plus grande à un adoucissement aux températures élevées et une haute conductibilité électrique.
Ces propriétés sont d'importance primordiale pour l'emploi dans la fa brication d'organes électriques et électroniques ou d'éléments. tels que des commutateurs pour moteurs ou génératrices, des électrodes de soudage, des fils, des connexions électriques et analogues requé rant des matériaux conducteurs capables de résis ter à de hautes températures pendant de longues périodes de temps sans perte appréciable de leur résistance physique et mécanique.
On a employé jusqu'à maintenant des alliages de cuivre de divers types avec plus ou moins de succès pour les applications ci-dessus. Par exemple, le cui vre argenté a été utilisé d'une manière assez étendue dans la fabrication de commutateurs et autres élé ments électriques. Avec les exigences progressive ment croissantes de température particulièrement en aviation, la résistance du cuivre argenté à l'adou cissement aux températures élevées a été jugée dés avantageuse et propre à causer des déformations du matériau conducteur provoquant des défauts dans des délais relativement courts.
Bien que d'autres alliages de cuivre tels que de cuivre-chrome, cuivre-cadmium amélioré avec du zirconium, aient été proposés entre autres et utili sés pour des températures élevées, le besoin en alliages de cuivre possédant une résistance, une dureté, une ductilité et une conductibilité adéquates à des températures de 300 à 5000 n'a pas encore été satisfait. Le cuivre-chrome, bien qu'utilisable à des températures plus élevées que le cuivre-argent, est extrêmement difficile à couler, et exige des pro cessus très soignés, qui le rendent coûteux et long à obtenir.
L'effet de durcissement du zirconium dans son addition au cuivre est. bien connu et divers alliages à base de cuivre, binaires, ternaires et quaternaires, ont été décrits. En général, la grandeur du durcis sement et l'amélioration des propriétés. aux tempé ratures élevées obtenus avec l'addition de zirconium dépendent de la qualité de zirconium et des phases opératoires de la préparation de l'alliage. Comme la conductibilité électrique est défavorablement influen cée par les apports croissants de zirconium, il est habituellement souhaitable de maintenir la concen tration en zirconium aussi basse que possible lors que la conductibilité électrique maximum est d'im portance principale.
En ne méconnaissant pas l'effet défavorable connu du zirconium dans le cuivre pour la conduc- tibilité électrique de l'alliage résultant, l'emploi de zirconium en proportions allant de 1 à 5 % ou davantage a été plus couramment pratiqué dans la fabrication de matériels conducteurs. Lorsque pré cédemment on a employé de plus faibles teneurs en zirconium, les alliages à base de cuivre en ques tion étaient généralement du type ternaire ou qua ternaire, bien que l'emploi de quantités inférieures à 1 % en poids ait été décrit précédemment pour l'alliage binaire.
L'alliage selon l'invention est caractérisé en ce qu'il comprend du cuivre exempt d'oxygène et une quantité de zirconium comprise entre 0,003 et 0,15 % en poids. La solubilité maximum du zirco nium métal est très voisine de 0,15 % en poids, et on peut obtenir<B>-</B>des alliages à propriétés exception- nellement bonnes avec des teneurs en zirconium variant de 0,01 ou même moins à 0,15, c'est-à-dire en restant dans les limites de solubilité du zirconium dans le cuivre exempt d'oxygène.
Dans les alliages à plus haute teneur en zirconium, certaines zones riches en Cu3Zr restent à l'état de grains constituant une seconde phase indésirable qui conduit à rendre le métal moins sain et qui entraîne des complica tions et des difficultés dans la fabrication. En plus d'une conductibilité électrique supérieure résultant de l'emploi de plus faibles quantités de zirconium, les alliages de l'invention ont une résistance excep tionnelle à l'adoucissement ou à la recristallisation aux températures élevées et, en outre, les défauts à chaud et les difficultés d'emploi habituellement ren contrés dans les alliages à haute teneur en zirconium se trouvent réduits.
L'invention concerne également un procédé de fabrication de l'alliage, caractérisé en ce qu'on in troduit dans du cuivre exempt d'oxygène une quan tité de zirconium comprise entre 0,003 et<B>0,15%</B> en poids, en ce qu'on chauffe la solution solide à une température allant jusqu'à<B>10000,</B> en ce qu'on trempe la solution solide et en ce qu'on assujettit la solution solide à un traitement thermique de préci pitation.
Les alliages cuivre-zirconium de l'invention pos sèdent une meilleure conductibilité électrique et des propriétés thermiques et mécaniques supérieures. Ils se travaillent bien à chaud et à froid, la faible te neur en zirconium évitant la formation d'une se conde phase dans l'alliage traité à chaud. Ils peu vent être coulés plus facilement et à meilleur compte. Ils présentent des propriétés de fabrication plus avantageuses que les alliages binaires analogues ayant une plus grande teneur en zirconium.
Le cuivre convenant pour être utilisé confor mément à l'invention et désigné par cuivre exempt d'oxygène est directement reconnaissable comme étant d'une pureté obtenue en éliminant toutes traces de son oxygène par un quelconque des procédés connus et employés à cet effet. Bien que le cuivre qui a été produit dans une atmosphère réductrice donne d'excellents résultats, on peut aussi utiliser du cuivre préparé en atmosphère inerte ou dans le vide, du cuivre de cathode électrolytique ainsi que du cuivre désoxydé chimiquement, obtenu en traitant du cuivre contenant de l'oxygène au phosphore ou avec un autre désoxydant.
En vue d'obtenir des alliages de zirconium et de cuivre exempt d'oxygène, ayant les propriétés électriques et mécaniques désirées, conformément à l'invention, la teneur en zirconium peut varier de 0,01 à 0,15 % en poids et cette quantité peut être ajoutée au cuivre exempt d'oxygène sous la forme de zirconium métal, d'un alliage zirconium-cuivre de base ou de toute autre manière conforme aux pro cédés conventionnels. On peut obtenir une amélio ration considérable de la température d'adoucisse ment avec l'emploi même de faibles quantités de zirconium. Par exemple avec 0,03 % de zirconium, la température d'adoucissement du cuivre peut être élevée de 230 C à 310 C environ, ce qui dépasse la valeur obtenue avec l'alliage argent-cuivre men tionné plus haut.
Les alliages comprenant du cuivre exempt d'oxy gène et du zirconium de 0,01 ou moins à 0,15 % de zirconium (de préférence de 0,02 à<B>0,10%),</B> peuvent être directement coulés pour former des lin gots sains se travaillant facilement à chaud et à froid. Dans des alliages coulés à plus de 0,15 % de zirconium, il y a tendance marquée pour le zirco nium à se séparer en formant des, amas de grains qui donnent des pièces coulées non saines.
Les alliages préparés avec<B>0,15%</B> ou moins de zirconium ont des qualités de coulée très bonnes, et les lingots formés avec eux peuvent être tra vaillés facilement à la forme désirée. Avec une te neur suffisante en zirconium, à l'intérieur des limi tes indiquées, les alliages traités comme il sera dé crit possèdent des propriétés électriques et mécani ques excellentes, y compris un point d'adoucisse ment qui est nettement plus haut que celui des allia ges disponibles dans le commerce et utilisés jusqu'à maintenant pour les commutateurs ou applications similaires.
En déterminant la solubilité solide du zirconium dans le cuivre exempt d'oxygène, on trouve que la solubilité maximum est à<B>9800</B> C, la teneur étant de 0,15 %. A 1020 C la solubilité décroit jusqu'à en viron<B>0,10%,</B> et à des températures plus basses la solubilité diminue comme indiqué ci-après
EMI0002.0024
à <SEP> <B>9500</B> <SEP> C <SEP> 0,13 <SEP> % <SEP> en <SEP> poids <SEP> de <SEP> Zr <SEP> solide
<tb> <SEP> 900p <SEP> C <SEP> <B>0,10%</B> <SEP>
<tb> <SEP> 840p <SEP> C <SEP> <B>0,07%</B> <SEP>
<tb> <SEP> 700p <SEP> C <SEP> <B>0,019%</B> <SEP>
<tb> en <SEP> dessous <SEP> de <SEP> <B>700,1</B> <SEP> C <SEP> moins <SEP> de <SEP> 0,011 <SEP> %.
La structure de coulée des alliages Cu-Zr con tenant environ 0,02 % ou davantage de zirconium consiste en une solution solide alpha et une phase Cu.,Zr, tandis que celle des concentrations inférieures consiste en la phase alpha seule. Lorsque l'alliage contenant les deux phases est chauffé à la tempé rature à laquelle tout le zirconium est soluble et ensuite trempé, on obtient une structure homogène consistant en la phase alpha seule pourvu que la valeur de solubilité maximum de 0,15 % ne soit pas dépassée. Il apparait d'après la valeur de solubilité indiquée ci-dessus, que les alliages de l'invention peuvent être une solution traitée à chaud entre<B>7000</B> et<B>10000</B> C suivant la quantité de zirconium utilisée dans l'alliage.
Le temps de traitement à chaud de la solution peut varier considérablement, mais environ une heure est un temps généralement satisfaisant. En refroidissant brusquement des solutions traitées à chaud contenant 0,02 et<B>0,15%</B> de zirconium à partir de la température de traitement et les ré chauffant à une température inférieure à la limite de solubilité, par exemple entre 300 et 600o C, on provoque la précipitation du zirconium dans la solu tion solide sursaturée sous forme de très fines par ticules de Cu3Zr. Cette phase de revenu communé ment désignée par traitement thermique de préci pitation, est de préférence effectuée en chauffant à environ 5000 C pendant environ une heure,
ce qui donne en combinaison le durcissement maximum et la conductibilité électrique maximum, bien qu'on puisse appliquer des durées de traitement plus cour tes ou plus longues. Lorsqu'on prévoit un traite ment à froid comme étape intermédiaire, les résul tats les meilleurs avec le traitement de précipitation à chaud sont obtenus en traitant pendant une heure à environ 3500 C.
Le travail à froid intermédiaire mentionné ci- dessus peut être utilisé avec avantage avec les al liages de l'invention particulièrement de ceux con tenant de 0,01 à 0,10% de zirconium. Ces alliages traités par le traitement thermique de solution et refroidis brusquement dans l'eau froide, puis tra vaillés à froid et soumis ensuite au traitement ther mique de précipitation, donnent le maximum de dureté et de conductibilité avec une excellente résis tance à l'adoucissement à des températures relati vement élevées.
Bien qu'ils soient durcissables par précipitation à un degré moindre que les alliages à plus haute teneur en zirconium, on obtient cependant une amélioration de la résistance à la traction et de la dureté avec une amélioration simultanée de la conductibilité électrique qui est augmentée par exem ple de 80 % à 94 % par revenu à 3500 C pendant une heure.
Les alliages contenant plus de<B>0,10%</B> et moins de<B>0,15%</B> de zirconium peuvent être traités par l'un ou l'autre des deux procédés pour obtenir des résultats un peu différents. Lorsqu'on désire avant tout une bonne résistance à la traction et une grande dureté, l'alliage doit être travaillé à froid entre les traitements de solution et de précipitation. Dans ces conditions, les alliages ont une résistance un peu plus grande à l'adoucissement aux températures élevées que les alliages ayant une teneur en zirco nium inférieur à<B>0,10%,</B> mais leur conductibilité électrique est relativement plus basse, n'augmentant par exemple que de 75 % à 80 % par revenu à 350o C.
Lorsqu'on désire avant tout une grande résistance à l'adoucissement aux températures éle vées et une grande conductibilité, les alliages ne doivent pas être soumis à un travail quelconque entre le traitement de solution et le traitement de précipitation. Dans ces conditions, les alliages pos sèdent une résistance exceptionnellement bonne aux températures d'environ 5000 C avec une conduc- tibilité de l'ordre de<B>90%.</B> Bien que la résistance à la traction soit seulement légèrement augmentée par revenu au-delà de celle du matériau soumis au traitement de solution, la dureté peut être accrue de<B>100%.</B> Les alliages, du type décrit contenant de 0,02% à<B>0,
15%</B> de zirconium soumis au traitement de solution à chaud à 9800 C et refroidis brusquement à l'eau retiennent le zirconium en solution solide sursaturée. Le traitement de précipitation à chaud de ces produits à des températures entre 400() C et 6000 C augmente la dureté de 35/45 à 60/83 et les résistances à la traction de 5000 à 5400 et 5700 kg/ cm2. L'allongement décroît de 44 à 9 ou 13,5 %, et la conductibilité augmente jusqu'à 92-96 pendant le traitement de précipitation à chaud.
Les alliages ci-dessus soumis au traitement de solution à chaud, puis trempés et soumis au traite ment thermique de précipitation, peuvent être main tenus pendant plus de 100 heures à 5000 C avec pratiquement aucune perte de dureté à la tempé rature ordinaire. Après 250 heures à 5000 C, la dureté de l'alliage contenant le plus de zirconium commence à décroître. Si les alliages sont travaillés à froid après le traitement de précipitation, la résis tance à la traction est augmentée jusqu'à 8100 8400 kg/cmz, mais décroît à 7500-8100 kg/cmz après un recuit d'une heure à 500o C.
Les propriétés mécaniques maximums de ces al liages cuivre-zirconium sont obtenues lorsqu'ils sont travaillés à froid après le traitement de solution à chaud, mais avant le traitement de précipitation à chaud. Une réduction à froid de 90 % de section accouplée avec un traitement de précipitation d'une heure à 3500, augmente la résistance à la traction, l'allongement d'environ 10 %, la dureté passe de 130 à 150 et la conductibilité de 75 à 80 %.
Les exemples suivants décrivent les résultats ob tenus pour des alliages à diverses teneurs en zirco nium et donnent les valeurs caractéristiques rela tives au point d'adoucissement, à la résistance à la traction, à l'allongement, à la dureté et à la con- ductibilité électrique pour divers traitements, les étant en poids. <I>Exemple 1</I> Du cuivre exempt d'oxygène ayant donné l'ana- lyse suivante S = 0,002 Pb = 0,0003 Sb < 0,0005 Bi < 0,0001 Sn < 0,0001 Fe = 0,0005 Ni = 0,0006 Mn < 0,00005 Oxygène = 0 est utilisé en barres coulées de 10 X 10 cm ayant les teneurs en zirconium indiquées ci-après.
Dans chaque cas, on utilise un alliage de base contenant <B>30%</B> de Zr et<B>70%</B> de Cu en quantités appro priées et une atmosphère de gaz carbonique est maintenue tout au long du traitement et de la cou lée. La température d'adoucissement approximative de chaque alliage soumis au traitement de solution à chaud à 10000 C pendant 1 heure et à un travail à froid correspondant à une réduction de section de 90 % est donnée ci-après avec les valeurs corres pondantes pour les alliages de cuivre exempt d'oxy gène et de cuivre recouvert d'argent.
EMI0004.0002
Température
<tb> Alliage <SEP> No <SEP> "/o <SEP> Zr <SEP> d'adoucissement
<tb> 1 <SEP> 0,15 <SEP> 590
<tb> 2 <SEP> 0,13 <SEP> 590
<tb> 3 <SEP> 0,10 <SEP> 580
<tb> 4 <SEP> 0,07 <SEP> 560
<tb> 5 <SEP> 0,019 <SEP> 520
<tb> 6 <SEP> 0,011 <SEP> 440
<tb> 7 <SEP> 0,003 <SEP> 310
<tb> Cuivre <SEP> exempt <SEP> d'O <SEP> 0,0 <SEP> 230
<tb> Cuivre <SEP> exempt <SEP> d'O
<tb> -f- <SEP> Ag <SEP> 0,0 <SEP> 300 L'amélioration significative de la résistance à l'adoucissement par des teneurs extrêmement fai bles de zirconium peut être vue directement, d'après ce qui précède, étant noté qu'une teneur aussi faible que 0,011 % de zirconium est suffisante pour élever la température du cuivre exempt d'oxy gène jusqu'à environ 2100 C.
Avec seulement 0,003 % de zirconium, il est assez surprenant que la température d'adoucissement soit élevée d'environ 80o C. <I>Exemple 2</I> Les échantillons utilisés pour déterminer la so lubilité solide du zirconium dans le cuivre ont été préparés en chauffant des échantillons coulés dans un lit de charbon à 900 C pendant 1/2 heure et les laminant à chaud et à froid en barres de 6mm. Les barres furent alors coupées en tronçons de 1,7 cm qui furent soumis au traitement de solution à chaud pendant 6 heures à 1020, 980 et 9500 C, puis re froidis brusquement dans l'eau froide.
Pour trouver la solubilité solide aux plus basses températures, les échantillons qui avaient été recuits à 1020 C con tenant 0,10 % ou moins de Zr furent recuits à nouveau aux températures indiquées pendant 1 heure et refroidis à l'eau. Les spécimens pour examen microscopique furent préparés en meulant, polissant mécaniquement et finalement en polissant électri quement dans une solution à 33 % d'acide phos phorique. Certains des échantillons furent examinés après polissage, tandis que d'autres furent attaqués avec une solution à 92/1 de NH40H-H202 puis exa minés.
Dans la plupart des cas, le polissage seul fut suffisant pour déterminer la structure.
Lorsque tous les spécimens de tous les alliages eurent été soumis au traitement de solution à chaud à 1020o C pendant 6 heures, et trempés, on observa au microscope que la phase Cu3Zr était complète ment dissoute dans les alliages contenant 0,10 % et moins de Zr, tandis que les alliages contenant 0,
13 % et plus de Zr contenaient à la fois les phases alpha et Cu3Zr. Les résultats obtenus sur les spé cimens qui avaient été soumis au traitement de solu- tion à chaud pendant 6 heures à 9800 C et trempés montrèrent que la limite de solubilité à cette tem pérature était voisine de 0,15 %. En effet, la phase Cu3Zr était complètement dissoute dans les alliages contenant 0,15 % de Zr ou moins, tandis que ceux à teneur de Zr plus élevée montraient la présence de la phase Cu3Zr. A 9500 C, la solubilité solide était voisine de 0,13 % de Zr.
Lorsque l'alliage contenant 0,10,% de Zr fut soumis au traitement de solution à chaud à 1020 C pendant 6 heures, puis trempé et réchauffé à diverses températures plus basses pendant 1 heure, il fut constaté que la précipitation de Cu3Zr commençait à 900o C, indiquant que la solubilité solide à cette température est voisine de<B>0,10%</B> de Zr. Par le même mode opératoire, les limites de solubilité aux températures plus basses que celles indiquées ci dessus, furent déterminées.
<I>Exemple 3</I> Par le mode opératoire connu de fabrication des alliages comprenant du cuivre exempt d'oxygène et du zirconium, on obtient des tronçons de 10 X 10 cm en procédant par coulée continue ou par coulée dans des moules refroidis à l'eau. On utilisa un four à induction sous atmosphère réductrice de CO pendant tout le processus d'alliage et de coulée. Le cuivre exempt d'oxygène fut fondu et chauffé à 1170'-12600. On ajoute du noir de fumée et des silicones aux moules avant de couler.
Le tableau ci-dessous donne certaines propriétés physiques et mécaniques d'alliages comprenant du cuivre exempt d'oxygène et du zirconium laminés à chaud en barres de 6 mm et soumis ensuite au trai tement indiqué. Les caractéristiques sont celles, de résistance à -la traction (kg/cm2), allongement %, dureté Vickers (kg/mm2) et conductibilité (en % de celle du Cu). A Une barre de 6 mm soumise au traitement de solution à 1020 C pendant 6 heures, trempée et soumise au traitement de précipitation à diverses températures pendant 1 heure et trempée.
<I>(Voir tableau haut de la page 5)</I> B Une barre de 6 mm traitée à 10200 pendant 6 heures trempée, traitée à 500'0 C pendant 1, 48, 120 et 264 heures.
EMI0004.0044
<I>Dureté</I>
<tb> Temps <SEP> % <SEP> de <SEP> zirconium <SEP> dans <SEP> l'alliage
<tb> Heures <SEP> 0,15 <SEP> 0,13 <SEP> 0,10 <SEP> 0,07 <SEP> 0,019 <SEP> 0,011
<tb> 1 <SEP> 82,2 <SEP> 83,7 <SEP> 71,0 <SEP> 58,3 <SEP> 47,6 <SEP> 43,5
<tb> 48 <SEP> 84,2. <SEP> 70,5 <SEP> 61,9 <SEP> 59,9
<tb> 120 <SEP> 81,4 <SEP> 73,1 <SEP> 60,8
<tb> 264 <SEP> 75,2 <SEP> 76,5 <SEP> 71,2 <SEP> 65,2 <SEP> 64,6
EMI0005.0001
Tableau <SEP> lettre <SEP> A.
<SEP> <I>Dureté</I>
<tb> Température <SEP> o/o <SEP> de <SEP> zirconium <SEP> dans <SEP> l'alliage
<tb> 0C <SEP> 0,15 <SEP> 0,13 <SEP> 0,10 <SEP> 0,07 <SEP> 0,019 <SEP> 0,011 <SEP> 0,003
<tb> 1020 <SEP> 44,0 <SEP> 43,0 <SEP> 40,6 <SEP> 37,7 <SEP> 36,0 <SEP> 35,5 <SEP> 35,5
<tb> 764 <SEP> 57,5 <SEP> 48,9 <SEP> 40,5 <SEP> 39,1 <SEP> 40,1
<tb> 650 <SEP> 43,0
<tb> 600 <SEP> 70,9 <SEP> 70,3 <SEP> 57,5 <SEP> 55,8 <SEP> 47,5 <SEP> 42,0
<tb> 500 <SEP> 82,2 <SEP> 83,7 <SEP> 71,0 <SEP> 58,3 <SEP> 47,6 <SEP> 43,5
<tb> 450 <SEP> 58,5 <SEP> 48,3 <SEP> 44,2 <SEP> 43,5
<tb> 400 <SEP> 51,1 <SEP> 48,6 <SEP> 47,7 <SEP> 46,7 <SEP> 47,6 <SEP> 43,1
<tb> 300 <SEP> 43,4 <SEP> 5<B>1</B>,2 <SEP> 45,0 <SEP> 43,0 <SEP> 43,8 <SEP> 43,8
<tb> 200 <SEP> 45,5 <SEP> 43,0 <SEP> 44,5 <SEP> 40,0 <SEP> 43,5 <SEP> 37,8 <SEP> 37,8 C Barre de 6 mm traitée à 1000 C pendant 1 heure, trempée,
étirée à froid en fil de 2,5 mm et éprouvée.
EMI0005.0002
D Barre de 6 mm traitée à 9800 C pendant 1 heure, trempée, étirée à froid en fil de 2,5 mm traitée à 350 C pendant une heure, trempée et essayée.
EMI0005.0004
/o <SEP> de <SEP> Zr <SEP> Résistance <SEP> Allongement <SEP> Dureté <SEP> Conductibilité
<tb> <U>traction</U>
<tb> 0,15 <SEP> 10,700 <SEP> 9,6 <SEP> 153
<tb> 0,13 <SEP> 10,530 <SEP> 9,6
<tb> 0,10 <SEP> 9,700 <SEP> 10,4 <SEP> 137 <SEP> 80,1
<tb> 0,07 <SEP> 9,230 <SEP> 18,8 <SEP> 158 <SEP> 84,8
<tb> 0,0<B>1</B>9 <SEP> 8,370 <SEP> 7,0 <SEP> 119 <SEP> 90,3
<tb> 0,011 <SEP> 7,900 <SEP> 7,0 <SEP> 115 <SEP> 94,0
<tb> 0,003 <SEP> 4,920 <SEP> 35,0 <SEP> 355 <SEP> 97,7 E Barre de 6 mm.
Traitée comme en D, sauf que le premier traitement thermique est à 500o C pendant 1 heure.
EMI0005.0006
<U>Vo</U> <SEP> de <SEP> Zr <SEP> Résistance <SEP> Allongement <SEP> Dureté <SEP> Conductibilité
<tb> <U>traction</U>
<tb> 0,15 <SEP> 9,540 <SEP> 9,0 <SEP> 146
<tb> 0;13 <SEP> 9,540 <SEP> 8,5 <SEP> 139
<tb> 0,10 <SEP> 8,800 <SEP> 9,0 <SEP> 132 <SEP> 89,3
<tb> 0,07 <SEP> 8,500 <SEP> 10,0 <SEP> 128 <SEP> 91,0
<tb> 0,019 <SEP> 7,000 <SEP> 12,0 <SEP> 103 <SEP> 95,3
<tb> 0,011 <SEP> 4,920 <SEP> 39,6 <SEP> 63 <SEP> 98,1
<tb> 0,003 <SEP> 4,920 <SEP> 37,4 <SEP> 46 <SEP> 97,6 F Barre de 6 mm comme en D, sauf que le second traitement thermique (de précipitation) est à 600o C pendant 1 heure.
EMI0005.0008
/o <SEP> de <SEP> Zr <SEP> Résistance <SEP> Allongement <SEP> Dureté <SEP> Conductibilité
<tb> traction
<tb> 0,10 <SEP> 5,800 <SEP> 26,0 <SEP> 80 <SEP> 94,6
<tb> 0,07 <SEP> 5,220 <SEP> 34,6 <SEP> 65 <SEP> 96,2
<tb> 0,019 <SEP> 4,920 <SEP> 39,0 <SEP> 52 <SEP> 97,4
<tb> 0,011 <SEP> 4,920 <SEP> 39,0 <SEP> 52 <SEP> 97,7
<tb> 0,003 <SEP> 4,920 <SEP> 34,0 <SEP> 46 <SEP> 97,7