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Procédé pour fabriquer une platine avec piliers et platine avec piliers obtenue par ce procédé La revendication I définit un procédé pour fabriquer une platine avec piliers, procédé dans lequel on place une plaque destinée à former ladite platine entre une matrice présentant une ouverture de diamètre déterminé et un poinçon coaxial à ladite ouverture et on enfonce ledit poinçon dans ladite plaque jusqu'à une profondeur inférieure à l'épaisseur de cette plaque pour former dans cette dernière un élément saillant constituant un desdits piliers.
La revendication II, de son côté, définit une platine avec piliers obtenue par ce procédé.
On a déjà proposé d'utiliser un procédé tel que celui qui est mentionné ci-dessus pour fabriquer des platines de mouvements d'horlogerie pourvues de piliers. En enfonçant partiellement un poinçon de forme cylindrique dans une des faces de la platine, on forme dans l'autre face des saillies qui constituent les piliers. En utilisant un poinçon de forme convenable, on peut ainsi former des piliers présentant un épaulement annulaire à une certaine hauteur au-dessus de la platine, la partie du pilier qui s'étend au- dessus de cet épaulement formant alors un élément de guidage de l'élément de bâti fixé au pilier.
Toutefois, ce procédé connu ne permet pas de fabriquer des platines dont les piliers présentent toute la précision requise pour assurer une bonne stabilité des éléments de bâti qu'ils portent. En effet, ces piliers étant utilisés bruts de découpage, ou simplement pourvus, cas échéant, de taraudages axiaux, leurs surfaces de guidage ne présentent pas une régularité suffisante. Pour que les épaulements sur lesquels les éléments de bâti reposent ou les surfaces latérales de guidage assurent une bonne stabilité de ces éléments de bâti, il est, en effet, indispensable de les rectifier par tournage ou par fraisage après l'opération de découpage partiel.
Or, des piliers fa- briqués selon le procédé décrit plus haut, présentent bien une résistance suffisante pour résister aux solli- citations qu'ils peuvent subir en service une fois que le mouvement est assemblé, mais la solidité de leur ancrage dans la platine n'est en fait pas suffisante pour permettre les opérations d'usinage mentionnées ci- dessus.
On a également proposé de former des rivets par des opérations de découpage partiel d'une plaque métallique et pour renforcer ces rivets on a proposé d'utiliser un poinçon dont l'extrémité est légèrement tronconique, le diamètre de l'ouverture de la matrice étant légèrement inférieur au diamètre extérieur du poinçon. Toutefois, un tel procédé ne permet pas d'obtenir des piliers ancrés avec une solidité suffisante pour supporter un usinage ultérieur.
Le but de la présente invention est donc de créer un procédé qui permette la fabrication d'une platine dont les piliers peuvent être usinés entièrement selon les méthodes d'usinage usuelles, afin de présenter des surfaces de guidage suffisamment précises. Pour cela, dans le procédé selon la revendication I, on sertit ensuite lesdits piliers en enfonçant dans ladite plaque coaxialement à ladite ouverture et jusqu'à une profondeur un peu inférieure à celle qui a été atteinte par ledit poinçon, un second poinçon de diamètre légèrement supérieur au premier.
On obtient ainsi une platine dont les piliers sont solidement ancrés dans l'épaisseur du métal et présentent en quelque sorte une base dont le diamètre est déterminé par celui du poinçon et, par conséquent, est supérieur à celui de la partie saillante du pilier. En outre, ces piliers sont empêchés de se déchausser grâce à la sertissure qui s'étend sous leur base. Ils peuvent être usinés avec précision, par des moyens usuels.
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La platine définie par la revendication II, comprend des piliers qui présentent chacun au moins une portion de surface usinée.
Le dessin annexé illustre un exemple de mise en oeuvre du procédé de la revendication I et représente à titre d'exemple, deux formes d'exécution d'une platine selon la revendication II.
Les fi-. 1 et 2 illustrent une première opération du procédé de la revendication I ; la fig. 3 une deuxième opération dudit procédé ; la fig. 4 représente, en coupe, une partie d'un bâti comprenant la première forme d'exécution de la platine avec piliers ; la fig. 5 représente une partie d'un bâti comprenant la deuxième forme d'exécution de ladite platine avec piliers, et la fig. 6 une autre partie du bâti de la fig. 5.
Pour fabriquer une platine avec piliers, on place (fig. 1) une plaque 1, destinée à former une platine, entre une matrice 2 présentant une face plane 3 contre laquelle la plaque 1 est appuyée et un poin- çon 5 de forme cylindrique, présentant une face frontale 6, dirigée vers la matrice 2. Ce poinçon 5 est disposé selon l'axe d'une ouverture cylindrique 4 pratiquée dans la matrice 2. Son diamètre est un peu plus grand que celui de l'ouverture 4. Il peut être mû en direction de la matrice 2. Lorsqu'on l'enfonce dans la plaque 1 (fig. 2), il découpe partiellement dans cette plaque un élément 7 qu'il repousse devant lui et qui s'engage dans l'ouverture 4.
Comme on n'enfonce le poinçon 5 dans la plaque 1 que jusqu'à une profondeur inférieure à l'épaisseur de cette dernière, l'élément 7 ne s'engage que partiellement dans l'ouverture 4. Sa base reste noyée dans l'épaisseur de la plaque 1 et sa face inférieure 8 forme le fond d'une creusure cylindrique 9 de diamètre égal au poinçon 5. Comme on le voit à la fig. 2, la partie du pilier 7, qui reste noyée dans la platine, est légèrement tronconique. Elle ne peut pas se dégager de la platine 1 vers le haut.
Pour assujettir complètement le pilier 7 à la plaque 1, on le sertit au cours d'une seconde opération, en enfonçant dans la creusure 9, après en avoir retiré le poinçon 5, un second poin- çon 10 d'un diamètre légèrement plus grand, qui découpe une sertissure 11 dans la paroi de la creusure 9 et la rabat contre la face 8 du pilier 7.
Une fois ces opérations effectuées, le pilier 7 ainsi que la platine 1 peuvent être usinés selon les procédés habituels.
Comme le diamètre de l'ouverture 4 est légèrement inférieur à celui du poinçon 5, le pilier 7 subit un léger étampage au cours de l'enfoncement du poinçon 5. Il en résulte que sa hauteur au-dessus de la platine 1 est légèrement plus grande que la profondeur de la creusure 9. En outre, il est évident que plus la profondeur atteinte par le poinçon 5 est grande, plus le pilier 7 est haut. Ainsi on peut former, dans la plaque 1, un pilier assujetti à cette plaque d'une façon suffisamment rigide, en enfonçant le poinçon 5 jusqu'à une profondeur approximative- ment égale aux trois quarts de l'épaisseur de la plaque 1.
Le bâti, dont une partie est représentée à la fig. 4, comprend une platine 12 pourvue de piliers 13 partiellement découpés dans la platine 12 et qui servent aussi bien d'organes de guidage que d'organes de fixation à un pont 14. La partie inférieure de chaque pilier 13 forme une base légèrement tronconique 15, qui est noyée dans la platine 12. Celle-ci présente, dans sa face opposée aux piliers 13 et au droit de chacun d'eux, une creusure 16 cylindrique et coaxiale au pilier 13 correspondant. Le fond de cette creusure 16 est constitué par la face inférieure du pilier 13. Une sertissure 22 s'étendant depuis la paroi latérale de la creusure 16, sous ladite face inférieure, assujettit le pilier 13 à la platine 12.
Chacun de ces piliers présente, à sa partie supérieure, une portée 17 et un épaulement 18 contre lequel appuie la face inférieure du pont 14, la portée 17 étant engagée dans une ouverture ajustée de ce pont 14. Une vis 19 dont la tête appuie contre un épaulement 20 du pont 14 est engagée dans un taraudage 21 du pilier 13 et maintient ainsi le pont 14 en place. Dans le bâti représenté à la fig. 4, les piliers 13 maintiennent la platine 12 et le pont 14 à une distance suffisante l'un de l'autre pour que des organes d'un mécanisme destiné à être monté dans ledit bâti puissent être logés entre ce pont et cette platine.
Pour augmenter l'espace libre entre les éléments du bâti, on peut pratiquer dans les faces de ces éléments situés en regard l'une de l'autre des noyures dans lesquelles lesdits organes peuvent s'engager partiellement. Toutefois, du fait de la présence des piliers 13, la profondeur de ces noyures n'a pas besoin d'être telle que celles-ci puissent contenir lesdits organes entièrement. On peut donc utiliser des éléments de bâti (ponts, platines) d'une épaisseur relativement faible.
Le bâti représenté aux fig. 5 et 6 comprend une platine 24 portant des piliers de deux sortes, qui, tous, ont été obtenus selon le procédé de la revendication I. Ainsi des piliers 23 (fig. 5) sont relativement courts et larges. Ils s'élèvent au-dessus de la platine 24 à une hauteur approximativement égale à la moitié de l'épaisseur de la platine 24. Ces piliers 23 présentent une face supérieure 25 qui est plane ; ils sont percés et taraudés axialement pour recevoir une vis 26 analogue à la vis 19 (fig. 4) et destinée à assujettir un pont 27 aux piliers 23. Cette vis 26 est engagée librement dans une ouverture 28 pratiquée dans le pont 27.
Ce dernier est appuyé par la vis 26 contre la face supérieure du pilier 23. D'autres piliers (29, fi-. 6) de cette même platine 24, obtenus en enfonçant le poinçon 5 à une profondeur plus grande que pour les piliers 23 et pouvant atteindre les trois quarts de l'épaisseur de la platine 24, ne présentent pas de taraudage. Leur face latérale est ajustée au diamètre d'ouvertures correspondantes 30 que présente le pont 27. Pour mettre le pont 27 en place, on engage tout d'abord chaque ouverture 30 sur l'extré-
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mité d'un pilier 29, ce qui guide le pont 27 dans la position exacte qu'il doit occuper par rapport à la platine 24.
Puis, une fois que la face inférieure de ce pont repose contre les épaulements 25 des piliers 23, on met en place les vis 26.
Les platines avec piliers décrites permettent ainsi de fabriquer des bâtis dont les éléments sont maintenus à une distance déterminée l'un de l'autre, ce qui permet de loger entre eux des mécanismes de faible hauteur, lesdits mécanismes pouvant, le cas échéant, s'engager partiellement dans des noyures pratiquées dans l'épaisseur de ces éléments.