Élément à structure cellulaire et procédé pour sa fabrication La présente invention a pour objets: un élément à structure cellulaire et un procédé pour sa fabri cation. Les: cellules: d'un tel élément peuvent être de section hexagonale, .dans quel cas l'élément est dit en nid d'abeille .
On peut former à partir d'un tel élément divers objets en plaçant l'élément entre deux panneaux se faisant face qui ferment les extrémités ouvertes des cellules, qui sont de préférence de forme hexagonale. Dans la pratique, il est ordinairement avantageux de faire ce montage en utilisant un adhésif activé par l'application de chaleur, et d'achever l'adhérence sans séchage préliminaire, en activant l'adhésif et en volatilisant le solvant dans lequel il est appliqué, en un seul stade de chauffage.
Des difficultés se ren contrent cependant par le fait que les vapeurs émises par le solvant créent à travers les parois des: cellules des différences de pression d'une intensité telle qu'el les gênent considérablement l'adhérence. On a pro posé d'éviter ces difficultés en ménageant des perfo rations dans, les parois des cellules pour permettre la ventilation pendant le laminage.
Bien que ces perfora tions donnent des résultats très satisfaisants pendant ce stade du procédé, elles compliquent la fabrication des éléments à structure cellulaire et sont par consé quent coûteuses.
Un but de l'invention est d'obtenir cette ventila tion d'une manière plus simple et plus efficace et sans compliquer la fabrication de l'élément lui-même.
L'élément faisant l'objet de la présente invention comprend une série de rubans d'une matière en feuille empilés, présentant des zones fixées ensemble par un adhésif et étirés de manière à former des cellules ouvertes dont les extrémités sont destinées à venir en contact avec deux panneaux, ces rubans: présen tant des moyens destinés à assurer la communication entre les cellules quand l'élément est placé entre les dits panneaux.
Cet élément est caractérisé en ce que lesdits moyens sont constitués par des encoches tail lées dans les rubans dans l'une au moins des, deux faces formées par les, bords desdits rubans empilés. Pour assurer la résistance maximum de l'élément, ces encoches peuvent être ménagées dans les parois des cellules qui sont formées par une seule épaisseur de matière.
Dans cette position particulière, elles n'ont aucun effet notable sur la résistance à la compres sion de l'élément et elles diminuent la résistance au cisaillement beaucoup moins que ne le font des per forations.
On pouvait penser que la présence de parties découpées résultant des encoches sur les bords des parois des cellules c'est-à-dire dans des endroits où l'élément est en contact avec les panneaux, contra rierait par elle-même l'adhérence, de sorte qu'on remplacerait simplement une difficulté par une autre. Toutefois, rien de pareil n'a été observé dans de nombreuses expériences. En fait, l'adhérence obtenue avec un tel élément est au moins égale à celle obtenue avec les éléments connus.
En conséquence, par suite de la simplicité avec laquelle les parties découpées peuvent être obtenues, cet élément est préféré à ceux présentant des perforations dans tous les cas. Cette simplicité est augmentée quand les éléments à fabri quer sont de dimensions différentes les uns des au tres, comme c'est souvent -le cas.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'élément objet de l'inven tion.
La fig. 1 est une vue en perspective de cette forme d'exécution en cours de fabrication. La fig. 2 est une vue en plan schématique et par tielle d'une machine utilisée pour former l'élément représenté à la fig. 1.
La fig. 3 est une vue en perspective partielle de cette forme d'exécution à l'état fini.
La fig. 4 montre une porte fabriquée avec cette forme d'exécution.
L'élément représenté à la fig. 1 en cours de fa brication est formé de manière connue en découpant une tranche dans une pile de feuilles fixées les unes aux autres par des bandes d'adhésif de telle manière que les rubans, de la tranche obtenue par ce décou page soient fixés, adhésivement les uns aux autres par des bandes transversales d'adhésifs.
Ces bandes sont réparties en groupes A et B qui alternent le long de la tranche et sont agencés de manière que tout ruban intermédiaire comprenne des bandes du groupe A le long d'une face et des bandes du groupe B le long de l'autre face dudit ruban. Pour faciliter la repré sentation, les bandes d'adhésif sont représentées à la fig. 1 plus larges et plus largement espacées qu'elles ne le sont en réalité.
La direction d'étirage de la tran che en un élément à structure cellulaire ouverte est représentée par la flèche, cette direction étant per pendiculaire aux plans des rubans dont les extrémi tés sont représentées schématiquement en 1. Il est évident que les bords transversaux des bandes d'adhé sif apparaissent sur les deux surfaces, définies par les bords longitudinaux des rubans et donnent ensemble l'apparence de bandes distinctes sur ces surfaces.
Seule la surface supérieure est visible à la fig. 1 et les bords transversaux des bandes d'adhésif sur cette surface sont désignés par A' et B'. Dans le cas particulier représenté, la pile est formée de feuilles de carton de 0,38 mm d'épaisseur. On utilise par exem ple un carton chipboard 5>, c'est-à-dire un carton même fait de déchets de papier et de pulpe de cellu lose fraîche. Des encoches C et<B>C</B> qui s'étendent dans la direction d'étirage sont formées dans la sur face supérieure entre les bandes d'adhésif A' et B'.
Des encoches semblables X et X' sont formées dans la surface inférieure de l'élément.
Ces encoches sont facilement obtenues à l'aide de la machine représentée schématiquement en plan à la fig. 2. Cette machine comprend une table 2 por tant sur l'un de ses côtés une réglette de guidage 3 qui permet de guider la tranche vers des scies cir culaires 4 d'une épaisseur de 3,2 mm qui sont en traînées par un axe commun monté au-dessous de la table et qui font saillie vers le haut sur une dis tance de 3,2 mm en passant à travers des fentes tail lées dans la table. On a trouvé qu'on obtient les meil leurs résultats si les lames présentent six dents, et si ces dernières sont en carbure de tungstène.
Des lames présentant un plus grand nombre de dents, 36 ou 24 par exemple, sont moins satisfaisantes à l'usage.
Il est évident que la largeur et la profondeur des encoches dépendent respectivement de l'épaisseur des lames et de leur saillie au-dessus de la table 2. Cette épaisseur et cette saillie peuvent être évidemment dif- férentes des valeurs données plus haut, si on le juge avantageux.
Lors de l'étirage de la tranche pour lui donner la configuration représentée à la fig. 3, cha que cellule hexagonale résultante présente à chaque extrémité, par suite de la présence des encoches, quatre parties. découpées situées sur un bord libre des parois qui sont formées d'une seule- épaisseur de carton. Comme les encoches sont formées entre les bandes d'adhésif, les parois de double épaisseur sont laissées intactes. Ces dernières parois pourraient pré senter également des parties découpées si on le dési rait, mais. de préférence elles n'en présentent pas.
Le fonctionnement correct de la machine est in dépendant de l'épaisseur de la tranche traitée et du nombre de rubans qu'elle contient. Cette machine peut être utilisée, sans autre réglage, pour le traite ment de toutes les tranches présentant le même espa cement entre les bandes adhésives. Cette souplesse était difficile à obtenir avec les perforations utilisées jusqu'ici.
Il faut remarquer que les parties découpées se répartissent en quatre groupes, soit les parties D correspondant aux encoches C, les parties D' cor respondant aux encoches C', les parties Y correspon dant aux encoches X et les parties Y' correspondant. aux encoches X'. Dans la forme d'exécution repré sentée, chaque cellule, au niveau de chaque face de l'élément, est en communication avec chaque cellule voisine de l'élément quand deux panneaux se faisant face sont appliqués sur les faces de l'élément pour former par exemple une plaque à double couche.
Ainsi, lors de la fabrication d'une porte compre nant (fig. 4) un panneau arrière 14, des traverses horizontales 5 et 6, des traverses verticales 7 et 8, un bloc 9 de fixation de la serrure et un panneau frontal 10, les vapeurs du solvant au cours delafabri- cation de la porte sont libres de s'écouler sur toute la longueur et la largeur de celle-ci et peuvent être en voyées dans l'atmosphère par un ou plusieurs trous 11 et 12 ou par des encoches formées dans les tra verses.
En pratique, on obtient ordinairement un résul tat satisfaisant en supprimant certaines des encoches afin de simplifier la production. Si les encoches X et X' sont omises, la communication est permise sur une face seulement de l'élément et cette disposition peut être assez généralement adoptée.
Si les encoches CetX (ou C'etX') sont omises simultanément, de sorte qu'il n'y a aucune partie découpée correspondante D et Y (ou D' et Y') dans l'élément étiré, les cellules forment des groupes séparés de cellules communi cantes, ces groupes s'étendant dans la direction d'éti rage, chaque groupe étant isolé du reste. de l'élément (c'est-à-dire que les barrières séparant les groupes s'étendent dans la direction d'étirage).
En consé quence, si les encoches et l'élément étiré sont disposés comme représenté à la fig. 4, la direction d'étirage étant verticale, une ventilation satisfaisante ne peut être obtenue qu'en ménageant plusieurs trous tels que les trous 11 et 12 selon une certaine répartition dans les traverses horizontales. Si toutefois l'élément est disposé de manière que sa direction d'étirage soit ho rizontale, les trous doivent être ménagés dans les tra verses verticales.
L'élément présentant des parties découpées D, D', Y et Y' représenté à la fig. 3 (ou un élément ne présentant que des parties découpées D et Y' ou D' et Y) peut être disposé de manière que sa direction d'étirage soit verticale ou horizon tale et aucune restriction en ce qui concerne la ven tilation n'est imposée par la position des parties dé coupées.
La disposition optimum des parties découpées, dans chaque cas particulier, dépend de divers fac teurs, notamment de la résistance requise pour l'ob jet fabriqué avec cet élément, de la répartition des encoches la plus avantageuse et de la régularité maxi mum de distribution de l'humidité sur l'épaisseur de l'objet final. La régularité maximum est obtenue en assurant la communication sur les deux faces de l'élé ment et en veillant à ce que la communication sur une face soit équilibrée par rapport à celle sur l'autre face avec une tolérance (fixée par exemple par l'ex périence ou en utilisant des données empiriques) pour les effets de gravité rencontrés lors de la con densation.