Compteur de temps à ressort moteur La présente invention a pour objet un compteur de temps à ressort moteur, destiné à exécuter une fonction au bout d'un laps de temps réglable. Ce compteur de temps est caractérisé par un bouton de réglage muni d'une denture présentant une lacune et destinée à coopérer avec une seconde denture, le laps de temps étant réglé en tournant le bouton de ré glage sur lui-même, de façon à amener ladite lacune dans une position déterminée par rapport à ladite seconde denture, l'une des deux dentures étant dé- plaçable par rapport à l'autre de manière que lors que la denture mobile est déplacée dans un sens par rapport à l'autre, la denture du bouton de réglage fait décliquetage sur l'autre denture et que,
lorsque la denture mobile est déplacée en sens inverse par rapport à l'autre, le bouton de réglage est entraîné en rotation et arme le ressort moteur d'une quantité proportionnelle au laps de temps choisi.
Le fonction que le compteur est destiné à exé cuter au bout d'un laps de temps réglable peut être de nature très diverse. Il peut s'agir par exemple de donner un signal acoustique ou optique, de fermer un contact électrique, de bloquer ou de débloquer un organe de fermeture, etc.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution du compteur de temps faisant l'objet de l'invention. Dans cet exemple, le comp teur de temps est monté à l'intérieur d'un couvercle pivotant, destiné à fermer un étui contenant des cigarettes, et le compteur est destiné à agir, une fois réglé et remonté, sur un dispositif de fermeture de l'étui de telle manière qu'une cigarette ne peut être retirée de l'étui qu'au bout d'un laps de temps déter miné.
La fig. 1 est une vue en perspeci:ive de cette forme d'exécution, à l'état fermé. La fig. 2 en est une vue partielle, en perspective, à l'état ouvert.
La fig. 3 est une vue de dessus du compteur de temps, à échelle agrandie, en coupe suivant la ligne III-III de la fig. 4.
Les fig. 4 à 6 sont respectivement des coupes suivant les lignes IV-IV, V-V et VI-VI de la fig. 3. Les fig. 7 et 8 sont respectivement des coupes, à échelle encore plus grande, suivant les lignes VII-VII et VIII-VIII de la fig. 3.
La fig. 9 est une vue d'un détail.
Le compteur de temps est monté dans un étui à cigarettes qui comprend un corps de boîte 1 et un couvercle 2 pivotant librement sur une tige 3. Cette tige 3 est fixée à deux plaquettes métalliques 4, 5 noyées dans deux parois opposées du corps de boîte 1. La plaquette 5 présente à sa partie supérieure un secteur denté 6 dont la fonction sera décrite plus loin. Le corps de boîte 1 est destiné à recevoir des cigarettes, les cigarettes étant librement disposées dans le corps 1 ou étant contenues dans leur paquet original, déchiré à sa partie supérieure.
Le couvercle 2 présente un bouton de fermeture 7 qui, en position de fermeture, coopère avec une pièce de verrouillage 8 portée par le corps de boîte 1, la pièce de ver rouillage 8 présentant une entrée étroite 9 suivie d'un trou circulaire 10 (fig. 2 à 4). Quant au bouton de fermeture 7, il présente une partie intérieure 11 de diamètre correspondant au trou 10, et une partie 12 de diamètre réduit, capable de passer par l'entrée étroite 9 de la pièce de verrouillage 8 lorsque le bouton de fermeture. 7 est enfoncé.
Le compteur de temps, décrit ci-après, est monté à l'intérieur du couvercle 2. Il présente un ressort moteur et un dispositif de réglage, et est agencé de telle manière qu'une fois réglé et remonté, il agit sur le bouton de fermeture 7 de telle manière que le couvercle 2 ne peut être ouvert qu'au bout d'un laps de temps prédéterminé, choisi par l'usager.
Le bâti du compteur comprend deux platines 13 et 14, entre lesquelles pivotent tous les mobiles du rouage du compteur, ces platines étant reliées par des piliers 59. La platine supérieure 13 est recouverte d'un feuille 15 en matière plastique, qui recouvre tout le couvercle 2, tandis qu'une autre feuille 16 en matière plastique est disposée au-dessous de la pla tine inférieure 14 et forme cache-poussière, pour éviter que des particules de tabac ne pénètrent à l'intérieur du mécanisme du compteur.
Dans une patte 13a repliée à angle droit de la platine supérieure 13 est montée coulissante (fig. 3 et 5) une tige 17 venue d'une pièce avec une cré maillère circulaire 18. Cette dernière présente un alé sage 19 dans lequel est engagée une tige de guidage 20 fixée à une partie repliée 13b de la platine 13. La tige 17, qui présente à son extrémité libre une collerette rapportée 21, peut coulisser dans la patte 13a de la platine 13 et la crémaillère 18 est en même temps guidée par la tige 20. Un ressort à boudin 22, prenant appui d'une part sur un épaulement 60 de la crémaillère -18 et d'autre part sur la patte 13a, cons titue le ressort moteur du compteur.
La crémaillère 18 est en prise avec une roue den tée 23 montée folle sur un arbre 24 pivotant dans les deux platines 13 et 14 (fig. 7). Sur l'arbre 24 est calée une roue dentée 25 constituant le premier mo bile du rouage du compteur. Un accouplement à roue libre est prévu entre les roues 23 et 25.A cet effet, un ressort à boudin 26 légèrement préarmé entoure le moyeu 27 de la roue 25, et son extrémité supé rieure 28 est accrochée dans un trou de la roue 23, tandis que son extrémité inférieure est libre.
Le sens d'enroulement du ressort 26 est tel que lorsque la roue 23 tourne dans le sens antihoraire de la fig. 3, le déplacement de l'extrémité 28 du ressort 26 tend à resserrer les spires de ce ressort, et par suite soli darise le ressort 26 avec le moyeu 27 de la roue 25. En revanche, si la roue 23 tourne en sens inverse, le déplacement de l'extrémité 28 du ressort 26 tend à ouvrir les spires de ce dernier, et la roue 25 n'est pas entraînée, le ressort 26 glissant simplement sur le moyeu 27 de la roue 25.
La roue 25 entraîne le train d'engrenages 29 à 36, la roue 36 étant la roue d'échappement qui actionne un arbre 37 portant un balancier ou vibreur 38. L'arbre 37 est fraisé de façon à présenter deux dents (fig. 3), de sorte qu'il peut osciller à la façon d'un marteau de sonnerie lorsque la roue d'échappement 36 tourne. Comme déjà dit, tous les mobiles 29 à 38 pivotent dans les deux platines 13 et 14.
Une bascule de verrouillage 39 est calée sur un arbre 40 pivotant dans les platines 13 et 14. Elle porte une goupille fraisée 41 qui empiète sur la tra jectoire de la collerette 21 de la tige 17, de sorte que lorsque la tige 17 se déplace vers la gauche de la fig. 3, la collerette 21 repousse la goupille 41 et fait basculer la bascule 39 dans le sens antihoraire, dans le but exposé plus loin. La bascule 39 présente une patte relevée 42 portant un plot 43. Un faible res sort à boudin 44 prend appui contre la patte 42 et contre la face intérieure du bouton 7, ce ressort étant guidé par le plot 43.
Le ressort 44 a double fonction : D'une part, il repousse le bouton 7 vers l'extérieur, et d'autre part, il tend à faire tourner la bascule 39 dans le sens horaire de la fig 3. La bas cule 39 présente en outre deux pattes 45 et 46 iné galement repliées. La première, 45, repliée à angle droit, bute contre la face frontale intérieure du bou ton 7, et empêche d'enfoncer le bouton 7 lorsque la bascule 39 occupe la position montrée en fig. 3 (position de verrouillage) ; la seconde, 46, repliée à environ 450 par rapport à la bascule 39, bute contre la face latérale du bouton 7 et sert à limiter le déplacement de la bascule 39 dans le sens horaire de la fig. 3, sous l'action du ressort 44.
On va décrire maintenant le dispositif de réglage et d'armage du compteur. Celui-ci comprend un bou ton de réglage 47 solidaire d'une tige de réglage 48. La tige 48 pivote, d'une part, dans une patte 14a relevée de la platine 14 et, d'autre part, dans une ouverture circulaire 49 d'une patte 14b de la platine 14, le diamètre de l'ouverture 49 étant supérieur à celui de la tige 48 (fig. 4). L'extrémité de la tige 48 qui est voisine du bouton 47 traverse également une bascule 50 pivotant en 51 sur la patte 14b de la pla tine 14, de sorte que ladite extrémité peut osciller dans les limites autorisées par l'ouvrage 49.
La tige de réglage 48 est soumise, dans le voisinage de la bascule 50, à l'action d'un ressort à boudin 52 accro ché à la patte 13b de la platine 13 (fig. 3), ce res sort tendant à maintenir la tige 48 dans la position montrée sur la fig. 4, c'est-à-dire à gauche dans l'ouverture 49. Près de son extrémité opposée au bouton 47, la tige de réglage 48 porte un pignon de remontage 53 qui est en prise avec 1a crémaillère 18 (fig. 3, 5 et 6). Un ressort à boudin 54, prenant appui sur le pignon de remontage 53 et sur la bascule 50, entoure la tige de réglage 48 et tend à maintenir le pignon de remontage 53 en prise avec la crémail lère 18.
Le déplacement axial de la tige de réglage 48 est limité par le fait que le pignon de remontage 53 bute, en fin de course, contre l'un ou l'autre des bords de l'ouverture 61 formée par le relèvement de la patte 14a de la platine 14. Sur sa face intérieure, le bouton de réglage 47 porte une denture constituée par. six goupilles 55 disposées de la manière montrée à la fig. 8, c'est-à-dire qu'elles sont placées à 45,, l'une de l'autre sur un même cercle, deux places restant inoccupées et formant une lacune dans ladite denture. Ces goupilles 55 sont destinées à coopérer avec la denture du secteur denté 6, comme décrit plus loin.
Une patte<I>5a de</I> la plaquette 5 est engagée dans une gorge 56 du bouton de réglage 47, lorsque le couvercle 2 est en position de fermeture (fig. 3), afin d'empêcher de tirer le bouton 47 en avant dans cette position. Le bouton de réglage 47 porte un trait de repère 57 pouvant se déplacer en regard d'une échelle graduée 58 portée par la feuille 15 (fig. 9).
Le compteur décrit fonctionne de la manière sui vante Supposons pour commencer que 1;, ressort mo teur 22 soit désarmé et le couvercle 2 fermé. Le bou ton de réglage 47 est partiellement noyé dans le couvercle (fig. 3) et il est impossible de le tirer en avant, puisqu'il est retenu par la patte 5a de la pla quette 5. Les goupilles 55 occupent par exemple à ce moment la position montrée sur la fig. 4, c'est-à- dire que le trait de repère 57 du bouton de réglage 47 se trouve en regard du trait 0 de l'échelle 58 (fig. 9).
Pour se servir de l'appareil, on commence par appuyer sur le bouton de fermeture 7 et l'on ouvre le couvercle 2. La bascule de verrouillage 39 est en effet dans une position telle, à ce moment, que sa patte 45 ne fait pas obstacle au déplacement vers l'intérieur du bouton 7. Lors de l'ouverture du cou vercle 2, les goupilles 55 passent devant les dents du secteur denté 6, sans les toucher. Unz- fois le cou vercle 2 complètement ouvert, on tire le bouton de réglage 47 en avant, à l'encontre de l'action du ressort 54, et on l'amène dans la position de réglage désirée, ce qui est rendu possible par le fait que le pignon de remontage 53 sort de prise d'avec la cré maillère 18.
Dans la position repr\sentée sur la fig. 8, l'appareil est réglé pour un laps de temps de 20 minutes et le trait de repère 57 arrive en regard du trait 20 de l'échelle 58 (fig. 9). Le bouton 47, une fois lâché, reprend sa position sous l'action du ressort 54. On ferme alors le couvercle 2, de sorte que certaines des goupilles 55 viennent en prise avec la denture du secteur fixe 6. Dans le cas de la fig. 8, on voit que la goupille 55a entre d'abord en prise avec la première dent du secteur 6 et fait tourner le bouton 47 de 45 autour de son axe.
C'est ensuite la goupille 55b qui entre en prise avec la deuxième dent du secteur 6 et fait à son tour tourner le bouton 47 de 450. La partie du bouton 47 dépourvue de goupilles 55 se présente ensuite devant les autres dents du secteur denté 6 et passe librement devant elles. La rotation de 900 du bouton 47 est transmise par la tige 48 au pignon de remontage 53, qui dé place la crémaillère 18 vers la droite des fig. 3 et 5, armant ainsi le ressort moteur 22 en le comprimant.
II convient de remarquer que le degré d'armage du ressort 22 est proportionnel au laps de temps pour lequel on a réglé l'appareil. Si, par exemple, on avait placé le repère 57 du bouton de réglage 47 sur le chiffre 60 de l'échelle 58, les six goupilles 55 du bouton 47 seraient entrées en prise avec le secteur denté 6 lors de la fermeture du couvercle 2, et la tige 48 aurait tourné de 2700, provoquant un armage plus important du ressort 22. Sur les fia. 3, 4 et 5, les pièces sont précisément représentées lorsque le ressort 22 est armé au maximum.
Lors du déplace ment vers la droite de la crémaillère 18 (fig. 3), la roue 23 est entraînée dans le sens horaire, mais cette rotation n'est pas transmise à la roue sous-jacente 25, en raison de l'accouplement à roue libre montré sur la fig. 7, décrit plus haut. Le rouage du compteur n'est donc pas influencé pendant le remontage. Dès main tenant, il n'est plus possible d'ouvrir l'étui 1, car la bascule de verrouillage 39, sous l'action de son res sort 44,a basculé dans le sens horaire de la fig. 3, de sorte que sa patte 45 empêche d'enfoncer le bou ton 7.
Le compteur est donc maintenant réglé et re monté. Sous l'action du ressort moteur 22, la cré maillère 18 tend à se déplacer vers la gauche sur la fig. 3, et par suite à entraîner la roue 23 dans le sens antihoraire. Ce mouvement de la roue 23 est trans mis à la roue 25, car, cette fois, le sens de rotation de la roue 23 est tel qu'il tend à resserrer les spires du ressort 26. La roue 25 entraîne alors -le rouage 29 à 36 du compteur, et la roue d'échappement 36 fait osciller le balancier 38. Pendant la marche du compteur, la crémaillère 18 fait tourner le pignon de remontage 53 et par suite la tige 48 et le bouton de réglage 47, de sorte que ce dernier reprend sa position de départ, représentée en pointillé dans la partie gauche de la fig. 8.
A la fin du laps de temps choisi, la collerette 21 de la tige 17 bute contre la goupille 41 de la bascule de verrouillage 39 et fait basculer cette dernière dans le sens antihoraire de la fig. 3, ce qui libère le bouton de fermeture 7. Dès cet instant, il est de nouveau possible d'ouvrir le couvercle 2. Pour se servir à nouveau de l'appareil, on ouvre le couvercle 2. Le bouton 47 occupe main tenant une autre position que la position neutre dé crite plus haut.
Lors de l'ouverture du couvercle 2, certaines des goupilles 55 arrivent en prise avec le secteur denté 6, mais elles font décliquetage sur le secteur denté 6, car la tige 48 du bouton 47, montée dans la bascule 50, se déplace dans l'ouverture 49 au passage de chaque dent. Le ressort 52 ramène chaque fois la tige 48 dans la position montrée sur la fig. 4. De ce fait, pendant l'ouverturz- du couvercle 2, le bouton de réglage 47 ne subit pas de rotation, de sorte que la position de réglage du bouton 48 reste inchangée. Si donc on a choisi une fois pour toutes un intervalle de temps donné, par exemple 20 minutes, l'appareil reste réglé sur cet intervalle.
Si l'on veut modifier ledit intervalle, on peut le faire lorsque le couvercle 2 est en position ouverte.
Pendant la marche du compteur, l'usager peut contrôler en tout temps combien de temps il reste jusqu'à ce que l'étui puisse de nouveau être ouvert. Le bouton de réglage, supposé placé sur la division 50 de l'échelle 58, tourne pendant le remontage jusqu'à ce que le trait de repère 57 arrive sur la division 0 , et pendant la marche du compteur, le bouton 47 tourne en sens inverse pour revenir finale ment sur la division 50 . Par suite, si pendant la marche du compteur, l'usager voit que le trait 57 se trouve sur la division 30 , par exemple, il sait qu'il doit encore attendre 20 minutes pour pouvoir ouvrir le couvercle 2.
Selon une variante, on pourrait prévoir un autre type d'indicateur, donnant par exemple un signal optique ou acoustique à la fin du laps de temps choisi.
L'échelle graduée 58 présente la particularité que la distance angulaire entre les traits 0 et 10 est double de celle séparant les traits sui vants. Cela est dû à la disposition des goupilles 55 sur le bouton de réglage 47. Avec la disposition choisie, si l'on plaçait le bouton 47 à égale distance entre les traits 0 et 10 , on aurait une seconde position de réglage pour un laps de temps de 10 mi nutes. Le nombre des goupilles 55 peut être différent de six, ce qui permet d'adapter l'appareil à des inter valles de temps très divers.
Dans la forme d'exécution décrite, le ressort mo teur 22 est comprimé pendant l'armage et se dé tend lors du fonctionnement du compteur. Selon une variante, on pourrait envisager la solution inverse, c'est-à-dire que le ressort moteur serait étiré ou allongé lors de l'armage et se raccourcirait pendant le fonctionnement du compteur (ressort de traction).
Au lieu de porter des goupilles 55, le bouton de réglage 47 pourrait être solidaire d'un pignon ou d'une roue dentée, dont la denture comporterait une lacune, c'est-à-dire une partie dépourvue de dents.
Dans la forme d'exécution décrite et représentée, la denture du bouton de réglage 47 coopère avec la denture du secteur denté 6, qui a une position fixe. On pourrait envisager aussi une solution différente dans laquelle la denture actionnant la denture du bouton de réglage serait portée par un organe mobile, par exemple par un levier pivotant présentant un sec teur denté.
Dans ce cas, comme pour l'exemple dé crit, la rotation dudit levier dans un sens ferait oscil ler la tige du bouton de réglage, et la denture du bouton de réglage ferait décliquetage sur la denture du secteur denté, tandis que lors de la rotation dudit levier dans l'autre sens, le secteur denté de ce levier ferait tourner le bouton de réglage et armerait le res sort moteur d'une quantité proportionnelle au laps de temps choisi.