FR2717408A1 - Baguetteuse pour ourler un boudin dans une plaque métallique. - Google Patents

Abstract

Baguetteuse pour ourler un boudin dans une plaque métallique, ladite baguetteuse comprenant au moins une baguette (1) présentant une fente longitudinale (11) destinée à l'insertion du bord de la plaque métallique à ourler, ladite baguette ayant deux extrémités (12, 12') par lesquelles elle est entraînée en rotation sur elle-même par des moyens mécaniques ou motorisés (32, 32', 21, 21', 31, 31'), caractérisée en ce que lesdits moyens mécaniques ou motorisés attaquent ladite extrémité (12) susceptible d'être dégagée par l'intermédiaire d'une bague d'entraînement (21) qui coiffe ladite extrémité et l'entraîne en rotation, ladite bague d'entraînement (21) étant montée sur un battant (2), des moyens d'ouverture articulés étant prévus pour imprimer audit battant un mouvement translatif dans la direction longitudinale de ladite baguette (1) suivi d'un mouvement rotatif par rapport à un axe (225) situé en éloignement de ladite baguette (1) de manière à dégager ladite extrémité (12).

Description

La présente invention concerne une baguetteuse permettant une mise en place facilitée des plaques de métal à ourler.

Ce type de machine-outil est encore connu sous le nom de boudineuse ou d'ourleurse dans des domaines tels que la couverture des toits où elle est utilisée pour ourler les plaques de zinc en général, mais aussi des plaque d'inox ou d'acier. Les baguetteuses servent à former un boudin consistant en un enroulement sur lui-même du bord de la plaque métallique, ce qui permet de la rigidifier.

I1 existe de nombreux modèles de baguetteuse, manuels ou électriques, fonctionnant tous d'une manière analogue. En effet, le boudin est ourlé au moyen d'une baguette pourvue d'une fente longitudinale dans laquelle on insère le bord à ourler de la plaque métallique. La baguette ainsi préparée est prise entre une paire de mâchoires et l'on imprime ensuite à la baguette un mouvement de rotation sur elle-même de manière à enrouler la plaque métallique autour d'elle jusqu'à l'ouverture voulue du boudin, en général un à un tour et demi d'enroulement. Du fait de la force considérable nécessaire pour faire tourner la baguette, en particulier pour des plaques métalliques de grande longueur (jusqu'à 4 mètres), il est indispensable d'entraîner, la baguette par ses deux extrémités pour éviter qu'elle ne se vrille. Les extrémités de la baguette sont alors reçues dans des logements d'entraînement reliés à l'arbre d'un moteur électrique ou d'une manivelle. La répartition de la force de rotation sur les deux extrémités doit en outre être parfaitement équilibrée.

La procèdure d'ourlage, c'est-à-dire la rotation de la baguette, ne pose pas de problème en soi. n n'en est pas de même en ce qui concerne l'étape préalable de mise en place du bord de la plaque métallique dans la fente longitudinale de la baguette. Jusqu'à présent, cette étape s'effectue par enfilement de la fente de la baguette sur le bord de la plaque en commençant par un coin de cette dernière. Pour ce faire, la baguette peut être extraite de la baguetteuse, c'est-à-dire qu'il est possible de retirer la baguette de ces logements d'entraînement.

Une solution classique consiste à prévoir un logement ouvert de part et d'autre au travers duquel la baguette peut être extraite par glissement. La plaque métallique est alors posée sur la table de la baguetteuse et la baguette est ensuite enfilée le long du bord de la plaque jusqu'à ce que la baguette soit à nouveau en place dans les deux logements d'entraînement. Cette manoeuvre, d'apparence aisée, est en réalité délicate et fatigante. En effet, la baguette est faite en acier avec un diamètre variant de 12 à 28 mm, et présente par conséquent un certain poids (jusqu'à plus de 10 kg). Un maniement précis de la baguette est de ce fait difficile d'autant plus qu'il est absolument nécessaire de ne jamais se désengager du bord de la plaque lors de la mise en place de la baguette. La difficulté et le poids de la baguette augmentent avec sa longueur de sorte que deux personnes ou plus sont nécessaires pour la mise en place de la baguette pour des baguetteuses particulièrement larges (4 mètres). Quant à la récupération de la plaque ourlée, elle s'effectue après retrait de la baguette au travers du logement prévu à cet effet en ouvrant la paire de mâchoires. La plaque ourlée est ainsi libérée.

C'est à remédier à ces inconvénients que s'attache la présente invention en définissant une baguetteuse qui permet une mise en place et un retrait aisés des plaques métalliques à ourler sans avoir à extraire la baguette.

Pour ce faire, la présente invention propose une baguetteuse pour ourler un boudin dans une plaque métallique, ladite baguetteuse comprenant au moins une baguette présentant une fente longitudinale destinée à l'insertion du bord de la plaque métallique à ourler ladite baguette ayant deux extrémités par lesquelles elle est entraînée en rotation sur elle-même par des moyens mécaniques ou motorisés, caractérisée en ce que ladite baguetteuse comprend en outre des moyens d'ouverture articulés permettant de dégager une des deux extrémités de ladite baguette de manière à pouvoir engager le bord de la plaque métallique par ladite extrémité dégagée et dégager la plaque ourlée sans avoir à enlever ladite baguette de la baguetteuse. Le principe de l'invention est de dégager l'espace en avant de l'extrémité de la baguette sur une longueur au moins égale à la plaque métallique à ourler. Le verbe "dégager" ne signifie pas seulement "découvrir" I'extrémité de la baguette, mais également "créer" un espace suffisant dans la direction longitudinale de la baguette pour pouvoir amener la plaque en avant de celle-ci et l'introduire dans la fente longitudinale en commençant par un coin de la plaque et en la glissant ainsi sur tout la longueur de la fente.

L'organe d'entraînement qui connecte l'extrémité à dégager de la baguette doit donc effecter un mouvement composé pour libérer l'avant de l'extrémité dégagée.

Selon un mode de réalisation de l'invention, lesdits moyens mécaniques ou motorisés attaquent ladite extrémité susceptible d'être dégagée par l'intermédiaire d'une bague d'entraînement qui coiffe ladite extrémité et l'entraîne en rotation, ladite bague d'entraînement étant montée sur un battant, lesdits moyens d'ouverture articulés comprenant des moyens pour imprimer audit battant un mouvement translatif dans la direction longitudinale de ladite baguette suivi d'un mouvement rotatif par rapport à un axe situé en éloignement de ladite baguette de manière à dégager ladite extrémité. Le mouvement translatif s'impose car il est nécessaire de démasquer l'extrémité de la baguette qui est tout de même rectiligne. Le mouvement rotatif qui suit permet de manière simple de s'écarter de la direction longitudinale de la baguette, contrairement à un second mouvement translatif qui nécessiterait alors un second chemin de guidage.

Selon une forme pratique de réalisation de l'invention, lesdits moyens d'ouverture articulés comprennent: - un système de biellettes comportant une première biellette et une seconde biellette,
ladite première biellette ayant une première extrémité solidaire d'un élément translatif
contenant l'axe de rotation du battant, ladite seconde biellette ayant une première
extrémité solidaire du battant en un point éloigné dudit axe de rotation, lesdites
première et seconde biellettes ayant une seconde extrémité reliée entre elles, et - des moyens de guidage pour diriger lesdites secondes extrémités reliées dans une
direction parallèle à ladite baguette sur une distance au moins égale à la profondeur
d'insertion de l'extrémité de ladite baguette dans la bague, de sorte que le battant
effectue sur ladite distance un mouvement translatif dans la direction longitudinale de
ladite baguette.

En variante, lesdits moyens d'ouverture articulés comprennent: - un système de bielletes comportant une première biellette et une seconde biellette,
ladite première biellette ayant une première extrémité solidaire dudit battant, ladite
seconde biellette ayant une première extrémité solidaire du battant en un point plus
éloigné de l'axe de rotation que la première extrémité de la première biellette, lesdites
première et seconde biellettes ayant chacune une seconde extrémité reliée entre elles,
et - des moyens de guidage pour diriger lesdites secondes extrémités reliées dans une
direction parallèle à ladite baguette sur une distance au moins égale à la profondeur
d'insertion de l'extrémité de ladite baguette dans la bague, de sorte que le battant
effectue sur ladite distance un mouvement translatif dans la direction longitudinale de
ladite baguette.

La première extrémité de la première biellette peut donc être montée rotative, soit sur l'élément translatif contenant l'axe du battant, soit sur le battant à proximité de l'axe, soit sur l'axe lui-même. Le principe est de réaliser deux points d'appui qui agissent sur le battant et qui, lorsqu'ils sont soumis à une force orientée parallèlement à la direction longitudinale de la baguette, déplacent le battant avec un mouvement translatif dans la direction précitée. Et dès que la force n'est plus parallèle à la baguette, les deux points opèrent la rotation du battant. Pour ce faire, les extrémités reliées des deux biellettes sont contraintes de se déplacer parallèlement à la baguette sur une certaine distance imposée par les moyens de guidage. Selon une caractéristique de l'invention, les moyens de guidage comprennent une surface de guidage translatif orientée parallèlement à ladite baguette sur une distance au moins égale à la profondeur d'insertion de l'extrémité de ladite baguette dans la bague.

Avantageusement, lesdites secondes extrémités reliées des bielletes sont fixées à l'extrémité d'un bras actionnable au moyen d'un levier, ladite extrémité dudit bras étant pourvue d'un galet destiné à rouler contre la surface de guidage translatif. Les moyens combinés qui permettent le dégagement de l'extrémité de la baguette sont donc totalement mécaniques et manuels. Par le simple basculement du levier, les deux mouvements de translation et de rotation s'enchaînent sans aucune difficulté, et dégagent l'extrémité de la baguette. Un des avantages de la présente invention réside également dans le fait qu'aucune motorisation quelle qu'elle soit, n'est nécessaire pour opérer le dégagement de l'extrémité de la baguette. L'emploi de moyens purement mécaniques facilite l'entretien du matériel et les réparations et de ce fait les coûts d'utilisation.

Selon un détail pratique de l'invention, I'élément translatif est un coulisseau monté sur une tige de glissement s'étendant parallèlement à la baguette, ledit coulisseau étant sollicité par un ressort de manière à favoriser le dégagement de l'extrémité de la baguette recevant la bague.

Selon une caractéristique particulièrement avantageuse, un dispositif de remise à zéro est prévu pour ramener la baguette dans une position initiale avec la fente longitudinale orientée de manière à pouvoir recevoir le bord d'une plaque suivante.

Avantageusement, ledit dispositif de remise à zéro de la baguette comprend un arrêt en fin de course sensible à la rotation de la baguette dans le sens contraire à celui de la baguette en fonctionnement normal d'enroulement de la plaque métallique. De préférence, l'extrémité de la baguette opposée à celle susceptible d'être dégagée est pourvue d'un pignon d'entraînement en prise avec un pignon moteur entraîné par lesdits moyens mécaniques ou motorisés, ledit arrêt en fin de course présentant un bras oscillant dont l'extrémité libre est positionnée sur le chemin de parcours circulaire d'un organe de réglage de fin de course fixé sur le pignon d'entraînement de telle sorte qu'une rotation positive du pignon dans le sens d'enroulement de la plaque est inopérante sur ledit arrêt en fin de course, alors qu'une rotation négative du pignon d'entraînement déclenche l'arrêt en fin de course. Ce dispositif de remise à zéro est particulièrement utile, car la baguette est immobilisée sur la baguetteuse, mais cependant interchangeable. Lorsque l'on désire réaliser un boudin d'un demi-tour ou encore d'un tour et demi, la fente longitudinale en fin d'opération est orientée de telle sorte qu'elle n'est plus accessible. La baguette doit donc être ramenée dans sa position initiale d'insertion. Après avoir extrait la plaque ourlée, il suffit de refermer le battant et d'actionner le moteur en sens contraire; la baguette se replace automatiquement dans sa position initiale, apte à recevoir la plaque suivante.

Un autre problème auquel la présente invention apporte une solution provient du fait que la bague d'entraînement, lorsque le battant est ouvert, est désolidarisée de l'extrémité dégagée de la baguette. Si l'on actionne le dispositif de remise à zéro à ce moment-là, la baguette se recalera dans sa position initiale, mais pas la bague. On ne pourra alors plus refermer le battant car la baguette et la bague ne seront plus emboîtables, car déphasées. Selon l'invention, ce problème trouve une solution en ce que des moyens d'ajustage de la bague d'entraînement sont prévus pour ramener la bague dans une position de réception correspondante à la position initiale de ladite baguette, dans laquelle la baguette est engageable dans la bague d'entraînement. Avantageusement, lesdits moyens d'ajustage coopérent avec lesdits moyens d'ouverture articulés pour ramener ladite bague en position de réception. De préférence, lesdits moyens d'ajustage comprennent une languette montée rotative sur un axe fixe parallèle à l'axe du battant, ladite languette étant pourvue d'une pointe engageable par rotation du battant entre deux goujons solidaires en rotation de ladite bague d'entraînement, lesdits goujons s'étendant environ perpendiculairement audit battant et sont diamètralement opposés par rapport à l'axe de rotation de ladite bague, de sorte que la pointe en position d'engagement maximale entre lesdits goujons ramène la bague d'entraînement en position de réception.

Un avantage important découlant de ce système d'ajustage de la bague réside dans le fait que le récalage de la bague ne nécessite pas d'opération supplémentaire, mais s'effectue automatiquement par l'ouverture complète du battant. Quelle que soit la position des goujons, la pointe de la baguette s'engagera toujours entre les goujons du fait de sa forme.

Selon une forme de réalisation particulière, un autre pignon d'entraînement est monté sur ledit battant coaxialement à ladite bague d'entraînement, ledit pignon étant en prise avec un autre pignon moteur directement entraîné par lesdits moyens mécaniques ou motorisés, ledits goujons sont montés sur ledit pignon d'entraînement. Avantageusement, un disque est reçu sur les goujons pour maintenir en permanence la pointe de ladite languette entre ledit pignon et ledit disque.

L'invention sera maintenant décrite plus en détail en référence aux dessins annexes, donnant à titre d'exemple non limitatif un mode de réalisation de la présente invention.

Sur les dessins
- la figure 1 est une vue en plan d'une partie d'une baguetteuse montrant
l'extrémité de la baguette et son système de dégagement associé en position
fermée,
- la figure 2 est une vue en plan d'une partie d'une baguetteuse montrant
l'extrémité de la baguette et son système de dégagement associé en position
ouverte,
- la figure 3 est une vue schématique du dispositif de remise à zéro de la
baguette, et
- la figure 4 est une vue schématique illustrant les moyens d'ajustage de la bague
en position de réception.

Les baguetteuses ou ourleuses sont en général très longilignes. C'est pourquoi les dessins ne représentent que les parties d'extémité de la baguetteuse selon l'invention. On se référera, pour la description dans un premier temps simultanèment aux figures 1 et 2 qui montrent une vue d'ensemble d'une extrémité de la baguetteuse selon l'invention dans deux différents états. De façon classique, la baguetteuse comprend une baguette 1 dans laquelle une fente longitudinale Il est formée. La longueur de la baguette peut varier enre 1 et 6 mètres. De chaque côté de la baguette 1 sont prévues des mâchoires 13 et 14 dont une est fixe et l'autre mobile pour l'insertion du bord d'une plaque métallique dans la fente longitudinale 11. L'ouverture de la mâchoire est utile pour dégager une plaque ourlée coincée suite à une fausse manoeuvre En avant de la mâchoire 13 s'étend une table (non représenté) sur laquelle la plaque métallique est placée lors de l'opération d'ourlage.

Une fois cette opération terminée, la mâchoire mobile est écartée de la baguette et la plaque ourlée est retirée. Cette disposition est classique et n'interfère pas avec les moyens mis en oeuvre pour l'invention, c'est pourquoi il n'y sera plus fait référence par la suite.

La baguette comprend deux extrémités 12 et 12' (fig. 3) dont une (référence 12) sur les figures 1 et 2 est reçue dans une bague d'entraînement 21. L'extrémité 12 de la baguette 1 est par exemple de forme polygonale (carrée) et pénètre dans un logement de forme correspondante formée dans la bague 21. La bague est montée sur un battant 2 qui, en état de marche de la baguetteuse, est disposé perpendiculairement à la baguette 1. Le battant 23 est rotatif autour de l'axe 225 situé en éloignement de la direction longitudinale de la baguette. Un pignon d'entraînement 32 est monté sur le battant coaxialement à la bague d'entraînement 21. Ce pignon 32 est en prise avec un pignon moteur 31 situé en dessous de lui (représenté en traits pointillés sur la figure 1 et en trait plein sur la figure 2). Le pignon moteur 31 est monté sur un arbre moteur 3 qui sort d'un moteur électrique, par exemple (non représenté). Comme on pourra le voir ci-après en référence à la figure 6 le moteur électrique est un moteur à deux sorties d'arbres opposés qui attaquent les deux extrémités 12, 12' de la baguette simultanément pour répartir la force de rotation sur la baguette et ainsi éviter de la vriller. L'arbre 3 s'étend en-dessous de la baguette, sous la table.

Lorsque le battant 2 est fermé, la baguette 1 pénètre dans la bague et le pignon d'entraînement 32 est en prise avec le pignon moteur 31. Une rotation du battant 2 autour de son axe 225 n'est alors pas possible, étant données les surfaces de contact de la bague sur la baguette et des pignons 31 et 32 entre eux. Selon l'invention, un système de biellettes est prévu pour déplacer le battant 2 translativement par rapport à la direction longitudinalement de la baguette sur une direction permettant de dégager la baguette 1 la bague 21 et le pignon d'entraînement 32 du pignon moteur 31. En général, la profondeur d'insertion de la baguette dans la bague est supérieure à la longueur de contact commune entre le pignon d'entraînement 32 et le pignon moteur 31. S'il en est autrement, le déplacement translatif devra s'effectuer sur une distance au moins égale à cette largeur de contact commune. Le système de biellettes comprend deux biellettes 22 et 23 présentant chacune une première extrémité 221, 231 et une seconde extrémité 222, 232, respectivement. La première extrémité 221 de la première biellette 22 est montée rotative sur un coulisseau 261 sur lequel est également monté l'axe de rotation 225 du battant 2.

Le coulisseau peut glisser le long d'une tige de glissement 26 qui s'étend parallèlement à la baguette 1. Un bras de renforcement 27 est prévu pour maintenir le coulisseau en ligne lors de son déplacement sur la tige 26 et l'empêcher de tourner autour d'elle, même légèrement. Un ressort 262 permet de faciliter le déplacement du coulisseau 261 dans une direction correspondant au désengagement des organes du battant 2 de la baguette et du pignon moteur 31. La première extrémité 321 de la seconde biellette est montée rotative sur le battant 2 en un point de préférence relativement éloigné de l'axe de rotation 225.

Les secondes extrémités 222, 232 des biellettes 22, 23 sont reliés entre elles de façon articulée sur l'extrémité d'un bras 24 muni d'un galet de roulement 29 (représenté en traits pointillés sur la figure 1). Le galet 29 est destiné à rouler contre une surface de glissement translatif 5 orientée parallèlement à la baguette 1.

Dans la position de la figure 1, le battant 2 est refermé sur l'extrémité 12 de la baguette. Lorsque l'on exerce sur le bras 24 une force parallèle à la baguette, les extrémités reliées 222, 232 des biellettes effectuent un déplacement rectiligne parallèlement à la surface de guidage 5, sur laquelle roule le galet. Ce déplacement rectiligne ne peut générer de rotation au niveau du battant 2, étant donné que l'angle entre les deux biellettes est fixe par la force du guidage 5, mais au contraire un déplacement rectiligne dans la même direction que les extrémités reliées 222, 223. Le battant 2 dont l'axe 225 est monté sur le coulisseau 261 glisse alors le long de la tige 26. La longueur de la surface de guidage 5 doit être telle que, lorsque le galet arrive en bout de surface 5, la bague 21 se soit retirée de la baguette I et le pignon d'entraînement 32 du pignon moteur 31. Le galet 29 quitte alors la surface de guidage 5 et, sous l'effet de la force importante imprimée par le bras 24, dévie vers la baguette en causant l'ouverture de l'angle entre les deux biellettes 22, 23. Ce déplacement circulaire des extrémités reliées 222, 232 alors permis puisque libérées de la surface de guidage engendre la rotation du battant 2 autour de son axe 225, alors que le coulisseau 261 est arrivé en butée contre l'arrêt 45 en fin de déplacement translatif forcé. Le deplacement rotatif du battant peut se poursuivre jusqu'à la position d'ouverture complète représentée sur la figure 2. Les extrémités reliées 222, 232 ont alors sensiblement effectuées un quart de cercle et l'angle entre les deux biellettes a atteint sa valeur maximale.

L'extrémité 12 de la baguette I est complètement dégagée de sorte qu'il est possible d'amener une plaque métallique par l'extrémité de la baguette en enfilant un coin de la plaque dans la fente longitudinale il et en la glissant ainsi sur toute la longueur de la fente jusqu'à ce que la totalité du bord de la plaque soit introduite dans la fente 11. Dans cette position du battant, l'extrémité 12 et le pignon moteur 31 sont visibles, comme représenté sur la figure 2.

Grâce à l'invention, une force rectiligne imprimée sur le bras 24 engendre un mouvement complexe du battant 2 composé d'une translation suivie d'une rotation.

Pour l'actionnement du bras 24, il est prévu un levier 25 qui connecte le bras 24 par une liaison 245 qui permet au bras 24 de se desaxer lors de son mouvement circulaire. Le levier 25 est fixé par son extrémité d'appui 225 sur une platine 28 qui reçoit également la surface de guidage 5 sous la forme d'une aile pliée par exemple ainsi que le support de la tige de glissement 26.

L'opération d'ouverture du battant est parfaitement réversible : il suffit de rebasculer le levier dans sa position initiale. Le battant effectuera d'abord une rotation autour de son axe 225, alors que le coulisseau 261 est bloqué contre l'arrêt 45. Une fois le galet 29 arrive en contact de la surface de glissement 5, le battant est contraint de se déplacer parallèlement à la baguette 1, de sorte que la bague 21 peut à nouveau coiffer la baguette et les pignons 31 et 32 s'emboîter.

Afin de faciliter l'opération de remise de la baguette en position intiale, c'est-à-dire dans une position permettant l'enfilement de la plaque suivante à ourler, I'invention prévoit un dispositif de remise à zéro de la baguette. Selon un mode de réalisation, représentée sur la figure 3, le dispositif utilise un arrêt de fin de course 6 qui agit sur la motorisation pour la couper lorsque la baguette est dans ladite position initiale. Le dispositif est prévu à l'extrémité 12' de la baguette opposée à l'extrémité dégageable 12.

L'extrémité 12' est reçue dans un manchon serrant 21' qui peut être considéré comme le symétrique de la bague 21, hormis que le manchon 21' ne peut pas être retiré de l'extrémité 12'. Le manchon 21' présente sur sa périphérie extérieure un plat qui est en contact ajusté avec un méplat 33 fixé sur un pignon d'entraînement 32' symétrique au pignon 32 à l'autre extrémité de la baguette 1. Le manchon 21', et par conséquent la baguette 1, est ainsi en prise avec le pignon 32' qui lui-même est en prise avec un pignon moteur 31' symétrique au pignon 31. Le pignon moteur 31' est directement relié à la deuxième sortie du moteur électrique par un arbre moteur symétrique à l'arbre 3 représenté sur les figures 1 et 2. L'arrêt en fin de course 6 est déclenché par un bras oscillant 61 dont l'extrémité libre 62 est placée sur le chemin de parcours circulaire d'un organe de réglage de fin de course 63 fixé sur le pignon 32'. L'organe de réglage 63 peut être un boulon reçu dans un logement solidaire du pignon 32'. Le déclenchement et l'arrêt en fin de course, c'est-à-dire l'arrêt du moteur électrique, est obtenu par rotation du pignon 32' dans le sens contraire au sens normal d'enroulement de la baguette.

Supposons que la baguette ourle dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Le bras oscillant 61 est alors repoussé vers le haut par le boulon 63 lors de l'opération dourlage.

La commande de remise à zéro actionne le moteur en sens inverse, c'est-à-dire dans le sens des aiguilles d'une montre, de sorte que le boulon entraîne alors le bras oscillant 61 vers le bas jusqu'à une position qui déclenche l'arrêt en fin de course 6 et stoppe ainsi le moteur. La baguette 1 est alors positionée de telle sorte que la fente 11 est correctement orientée pour recevoir la plaque suivante. Cependant, l'opération d'extraction de la plaque s'effectue bien évidement lorsque le battant est ouvert. Dans cette position, la bague 21 est désolidarisée de l'extrémité 12 de la baguette 1, de sorte que si la baguette est entraînée en rotation à ce moment-là, elle ne pourra plus s'emboîter dans la bague 21 qui, elle, n'aura subi aucune rotation. Il serait donc préférable de ne jamais actionner le moteur lorsque le battant est ouvert.

Fort heureusement, pour pallier à cette situation de déphasage entre la bague 21 et la baguette 1,1'invention prévoit un système d'ajustage de la bague d'entraînement 21 pour ramener la bague dans une position de réception correspondant à la position initiale de ladite baguette, et dans laquelle la baguette et la bague sont emboîtables. Ce système permet de recaler la bague 21, alors le battant 2 n'est pas en position fermée. Il constitue donc en quelque sorte un second dispositif de remise à zéro pour la bague 21 uniquement. On se réferera simultanément aux figures 1, 2 et 4 pour décrire les moyens mis en oeuvre par l'invention pour réaliser ce système d'ajustage. Le recalage de la bague 21 est obtenu par la coopération de deux organes rotatifs suivant des axes perpendiculaires mis en mouvement par la rotation du battant 2 autour de son axe 225.

Un premier organe consiste en une languette ou plaque 4 montée rotative sur un axe 42 parallèle à l'axe de rotation 225 du battant et fixé sur l'arrêt 45 de la tige de glissement 26.

La languette 4 peut donc effectuer une rotation dans le même plan que le battant 2. La languette 4 est pourvue à son extrémité libre d'une pointe ou curseur 41. Le second organe consiste en deux goujons 43 fixés sur le pignon d'entaînement 32, lesdits goujons s'étendant perpendiculairement audit battant 2 et audit pignon 32 et sont disposés de façon diamètralement opposée par rapport à l'axe de rotation de la bague 21 et du pignon 32. Lors de la rotation de la baguette, la trajectoire de ces pignons s'inscrit sur un même cercle ayant pour centre la direction longitudinale de la baguette. La pointe 41 de la languette 4, lorsque le battant 2 est fermée (fig. 1) ne pénètre pas dans le cercle de trajectoire des goujons 43 et ne gène donc pas la rotation de la baguette. En revanche, lorsque le battant s'ouvre, la pointe 41 pénètre dans le cercle de trajectoire de telle sorte qu'elle s'engage entre les deux goujons 43. Ceci est rendu possible, d'une part par un positionnement adéquat des axes de rotation du battant et de la languette de façon à réduire le distance entre l'axe 42 de la languette et l'axe de rotation de la baguette lorsque l'on ouvre le battant, et d'autre part, par la forme et la profondeur de la pointe 41 de la languette de façon à s'en gager à coup sûr entre les pignons 43 et les bloquer dans une position précise correspondant à la position de réception de la bague 21. La figure 4 représente schématiquement l'étape d'engagement de la pointe de la languette entre les goujons 43 à partir d'une position quelconque des goujons 43 visible à gauche sur la figure jusqu'à la position de blocage des goujons visible à droite sur la même figure.

Cette position de blocage est atteinte lorsque le battant est complètement ouvert comme sur la figure 2. L'ajustage ou le recalage de la bague 21 s'effectue sans opération supplémentaire, juste en ouvrant le battant 2. Simultanément, les dents des pignons 31 et 32 se positionnent pour leur permettre de s'emboîter. Afin que la languette 4 puisse suivre le battant dans son mouvement rotatif, un disque 44 est monté sur les goujons 43 de telle sorte que la pointe 41 de la languette est en permanence placée entre le disque et le pignon d'entraînement 31. Une autre possibilité aurait été de prévoir un ressort sur l'axe 42 de languette qui sollicite cette dernière contre le pignon d'entraînement 31.

Grâce à ce système d'ajustage, il n'est pas nécessaire de refermer le battant après extraction pour actionner le dispositif de remise à zéro de la baguette. L'ouverture complète du battant est de toute manière obligatoire pour extraire la plaque ourlée. Le dispositif de remise à zéro de la baguette peut alors être actionné et le battant seulement refermé ultérieurement. Ainsi, il n'est plus nécessaire d'ouvrir une seule fois le battant par opération d'ourlage d'une plaque métallique.

Claims (15)

Revendications

1.- Baguetteuse pour ourler un boudin dans une plaque métallique, ladite baguetteuse comprenant au moins une baguette (1) présentant une fente longitudinale (11) destinée à l'insertion du bord de la plaque métallique à ourler, ladite baguette ayant deux extrémités (12, 12') par lesquelles elle est entraînée en rotation sur elle-même par des moyens mécaniques ou motorisés (32, 32', 21, 21', 31, 31'), caractérisée en ce que ladite baguetteuse comprend en outre des moyens d'ouverture articulés permettant de dégager une des deux extrémités (12) de ladite baguette de manière à pouvoir engager le bord de la plaque métallique par ladite extrémité dégagée (12) sans avoir à enlever ladite baguette de la baguetteuse.

2.- Baguetteuse selon la revendication 1, dans laquelle lesdits moyens mécaniques ou motorisés attaquent ladite extrémité (12) susceptible d'être dégagée par l'intermédiaire d'une bague d'entraînement (21) qui coiffe ladite extrémité et l'entraîne en rotation, ladite bague d'entraînement (21) étant montée sur un battant, (2) lesdits moyens d'ouverture articulés comprenant des moyens (1, 22, 23, 5) pour imprimer audit battant un mouvement translatif dans la direction longitudinale de ladite baguette (1) suivi d'un mouvement rotatif par rapport à un axe (225) situé en éloignement de ladite baguette (1) de manière à dégager ladite extrémité (12).

3.- Baguetteuse selon la revendication 2, dans laquelle lesdits moyens d'ouverture articulés (22, 23, 5) comprennent:

- un système de biellettes (22, 23) comportant une première biellette (22) et une

seconde biellette (23), ladite première biellette (22) ayant une première

extrémité (221) solidaire d'un élément translatif (261) contenant l'axe de

rotation (225) du battant (2), ladite seconde biellette (23) ayant une première

extrémité (231) solidaire du battant (2) en un point éloigné dudit axe de rotation

(225), lesdites première et seconde biellettes (22, 23) ayant une seconde

extrémité (222, 232) reliée entre elles, et

- des moyens de guidage (5) pour diriger lesdites secondes extrémités reliées

(222, 232) dans une direction parallèle à ladite baguette (1) sur une distance au

moins égale à la profondeur d'insertion de l'extrémité (12) de ladite baguette

(1) dans la bague (21), de sorte que le battant (2) effectue sur ladite distance un

mouvement translatif dans la direction longitudinale de ladite baguette.

4.- Baguetteuse selon la revendication 2, dans laquelle lesdits moyens d'ouverture articulés (22, 23, 5) comprennent:

- un système de bielletes (22, 23) comportant une première biellette (22) et une

seconde biellette (23), ladite première biellette (22) ayant une première

extrémité (221) solidaire dudit battant (2), ladite seconde biellette (23) ayant

une première extrémité (231) solidaire du battant (2) en un point plus éloigné

de l'axe de rotation (225) que la première extrémité (221) de la première

biellette (22), lesdites première et seconde biellettes (22, 23) ayant chacune une

seconde extrémité (222, 232) reliée entre elles, et

- des moyens de guidage (5) pour diriger lesdites secondes extrémités (222,

232) reliées dans une direction parallèle à ladite baguette (1) sur une distance au

moins égale à la profondeur d'insertion de l'extrémité (12) de ladite baguette

dans la bague (21), de sorte que le battant (2) effectue sur ladite distance un

mouvement translatif dans la direction longitudinale de ladite baguette.

5.- Baguetteuse selon la revendication 3 ou la revendication 4, dans laquelle les moyens de guidage (5) comprennent une surface de guidage translatif orientée parallèlement à ladite baguette (1) sur une distance au moins égale à la profondeur d'insertion de l'extrémité de ladite baguette dans la bague.

6.- Baguetteuse selon la revendication 3, 4 ou 5, dans laquelle lesdites secondes extrémités reliées (222, 232) des bielletes sont fixées à l'extrémité d'un bras (24)

actionnable au moyen d'un levier (25), ladite extrémité dudit bras étant pourvue d'un

galet (29) destiné à rouler contre la surface de guidage translatif (5).

7.- Baguetteuse selon la revendication 3, dans laquelle l'élément translatif est un

coulisseau (261) monté sur une tige de glissement (26) s'étendant parallèlement à la

baguette (1), ledit coulisseau (261) étant sollicité par un ressort (262) de manière à

favoriser le dégagement de l'extrémité (12) de la baguette (1) recevant la bague (21).

8.- Baguetteuse selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans

laquelle un dispositif de remise à zéro (6, 61, 63) est prévu pour ramener la baguette (1)

dans une position initiale avec la fente longitudinale (11) orientée de manière à pouvoir

recevoir le bord d'une plaque suivante.

9.- Baguetteuse selon la revendication 8, dans laquelle ledit dispositif de remise à

zéro de la baguette comprend un arrêt en fin de course (6) sensible à la rotation de la

baguette (1) dans le sens contraire à celui de la baguette en fonctionnement normal

d'enroulement de la plaque métallique.

10.- Baguetteuse selon la revendication 9, dans laquelle l'extrémité de la baguette (12') opposée à celle susceptible d'être dégagée (12) est pourvue d'un pignon d'entraînement (32') en prise avec un pignon moteur (31') entraîné par lesdits moyens mécaniques ou motorisés, ledit arrêt en fin de course (6) présentant un bras oscillant (61) dont l'extrémité libre (62) est positionnée sur le chemin de parcours circulaire d'un organe de réglage de fin de course (63) fixé sur le pignon d'entraînement (32') de telle sorte qu'une rotation positive du pignon (32') dans le sens d'enroulement de la plaque est inopérante sur ledit arrêt en fin de course (6), alors qu'une rotation négative du pignon d'entraînement (32') déclenche l'arrêt en fin de course (6).

11.- Baguetteuse selon la revendication 8, 9 ou 10, dans laquelle des moyens d'ajustage (4, 43) de la bague d'entraînement (21) sont prévus pour ramener la bague dans une position de réception correspondante à la position initiale de ladite baguette, dans laquelle la baguette est engageable dans la bague d'entraînement.

12.- Baguetteuse selon la revendication 11, dans laquelle lesdits moyens d'ajustage (4, 43) coopérent avec lesdits moyens d'ouverture articulés (22, 23, 5) pour ramener ladite bague (21) en position de réception.

13.- Baguetteuse selon la revendication 11, dans laquelle lesdits moyens d'ajustage comprennent une languette (4) montée rotative sur un axe fixe (42) parallèle à l'axe (225) du battant (2), ladite languette (4) étant pourvue d'une pointe (41) engageable par rotation du battant (2) entre deux goujons (43) solidaires en rotation de ladite bague d'entraînement (21), lesdits goujons (43) s'étendant environ perpendiculairement audit battant (2) et sont diamètralement opposés par rapport à l'axe de rotation de ladite bague (21), de sorte que la pointe (41) en position d'engagement maximale entre lesdits goujons (43) ramène la bague (21) d'entraînement en position de réception.

14.- Baguetteuse selon la revendication 2, dans laquelle un autre pignon d'entraînement (32) est monté sur ledit battant (2) coaxialement à ladite bague d'entraînement (21), ledit pignon (32) étant en prise avec un autre pignon moteur (31) directement entraîné par la motorisation, ledits goujons (43) sont montés sur ledit pignon d'entraînement (32).

15.- Baguetteuse selon la revendication 14, dans laquelle un disque (44) est reçu sur les goujons (43) pour maintenir en permanence la pointe (41) de ladite languette (4) entre ledit pignon (32) et ledit disque (44).