Procédé de dépouillage des animaux de boucherie et installation pour sa mise en aeuvre Le dépouillage des animaux de boucherie, en particulier le dépouillage des chevaux, s'effectue actuellement de la façon suivante On pratique, dans la peau de l'animal, une fente longitudinale et, d'autre part, quatre fentes - une sur la face intérieure de chaque membre - débou chant dans la précédente. On décolle totalement, au couteau, la peau desdits membres, et, partiellement, de part et d'autre de la fente longitudinale, la peau du ventre.
Après quoi, cette dernière est saisie, d'un côté, par un opérateur, de manière à être fortement tendue, pendant qu'un autre opérateur frappe avec une masse sur cette peau tendue de façon à provo quer son décollement de la chair de l'animal, et l'on opère de même pour l'autre côté. Cette opération demande beaucoup de temps et de gros efforts de la part des deux opérateurs, et la peau risque d'être abîmée sous les coups de masse. En outre, il est nécessaire de déplacer l'animal à plusieurs reprises.
Pour ce qui concerne la peau du collet, on la sépare de la chair en tailladant légèrement celle-ci au couteau, ce qui demande un temps très<B>long;</B> de plus, la peau est souvent coupée en maints endroits et le collet porte des traces très marquées résultant des coups de couteau très nombreux et forcément très rapprochés.
Pour le dépouillage des baeufs, on procède aussi de cette façon, ou bien à l'aide d'appareils à lame rotative qui font un travail imparfait puisqu'ils enlè vent une partie de la chair en même temps que la peau, sans quoi celle-ci serait entaillée, de sorte qu'il faut procéder ensuite à ce qu'on appelle l'écharnage des peaux. Ces appareils ne peuvent d'ailleurs être employés pour le dépouillage des chevaux dont la peau adhère à la chair beaucoup plus fortement que celle des baeufs.
La présente invention a pour objet un procédé de dépouillage des animaux de boucherie, applicable indifféremment aux boaufs et aux chevaux, qui évite les inconvénients des procédés antérieurs, d'abord en ce qu'il permet d'obtenir d'un seul coup un résultat absolument parfait, ensuite en ce qu'il est plus rapide et, surtout, beaucoup moins, fatigant pour les opéra teurs, la frappe, à la masse, de la peau du ventre, étant totalement supprimée.
Le présent procédé est caractérisé par le fait que, après avoir pratiqué dans la peau de l'animal une fente longitudinale s'étendant le long du milieu du ventre et quatre fentes - une sur la face intérieure de chaque membre - débouchant dans la précé dente, dénudé les quatre membres et décollé partiel lement la peau de chaque côté de la fente longitu dinale, on amarre les deux bords de celle-ci, en oppo sition, au sol; après quoi on soulève progressive ment le corps de l'animal en exerçant une traction verticale sur ses quatre membres, jusqu'à décolle ment total.
Il est évident que l'amarrage au sol des deux bords de la peau du ventre peut être réalisé par tous moyens appropriés. Cependant, pour que cet amar rage soit solide et n'entraîne pas de détérioration de la peau, on prévoit préférablement l'emploi de pin ces arrimées de façon démontable à des anneaux scellés dans le sol et disposés suivant deux lignes opposées.
Avantageusement, les pinces précitées comportent des mâchoires mâle et femelle et un système de ver rouillage constitué par un étrier monté pivotant sur l'une des mâchoires et pourvu d'une vis propre à bloquer l'ensemble en pressant sur l'autre mâchoire.
Quant au soulèvement de l'animal, il peut être <I>opéré</I> au moyen de tous appareils de levage appro priés, à main ou à moteur, l'un pour tirer sur les membres arrière, l'autre sur les membres avant.
Le dessin annexé illustre les diverses phases d'un mode d'exécution du présent procédé.
La fig. 1 représente en perspective l'animal prêt pour l'exécution du procédé proprement dit.
La fig. 2 montre, également en vue perspective, l'animal suspendu avant amarrage au sol des deux bords de la peau du ventre.
La fig. 3 montre le même, en vue en plan, après que cet amarrage a été effectué (crochets de levage non figurés).
La fig. 4 est une coupe transversale schématique, suivant la ligne IV-IV de la fig. <B>3.</B>
La fig. 5 est une vue en perspective montrant première phase de soulèvement de l'animal. Les fig. 6 et 7 sont deux vues en perspective montrant deux phases de l'opération de dépouillage. La fig. 8 montre l'opération pratiquement termi- Les fig. 9 et 10 montrent, en vue en long et vue en bout, respectivement, une pince utilisable dans l'opération d'amarrage de la peau au sol.
Pour dépouiller l'animal - par exemple un che val - on commence, à la manière connue, par pra tiquer dans sa peau une fente longitudinale s'éten dant le long du milieu du ventre en partant de l'ori gine de la queue jusqu'à l'extrémité du museau, puis quatre autres fentes., une sur la face intérieure de chaque membre, débouchant dans la précédente. On décolle ensuite complètement, au couteau, la peau des quatre membres, puis, partiellement, sur une certaine largeur de part et d'autre de la fente longitu dinale susindiquée,
la peau du ventre, du collet et de la tête, de manière que l'animal se présente sensi blement comme le montre la fig. 1.
On plante ensuite un crochet respectivement 1 a <I>1 b, 2a - 2b,</I> dans chacun des membres dénudés (voir fig. 2) et, au moyen de ces crochets, on suspend l'animal de manière que son dos reste sensiblement au contact du sol, c'est-à-dire sans élever ou en éle vant à peine de quelques millimètres le corps au- dessus du sol.
Les deux crochets la-lb des membres avant sont suspendus ensemble au crochet 3 d'un appareil de levage, de tout type approprié, dont l'ensemble est désigné par LI sur la fig. 2. Il s'agit, par exemple, d'un appareil, mobile sur un rail transversal 4, dont le moteur de commande avec démultiplicateur, peut être mis en rotation et arrêté au moyen d'interrup- teurs commandés depuis le sol par un système de tringles terminées par des poignées 5 et 6.
Préférablement, les crochets arrière 2a - 26 sont écartés l'un de l'autre - de manière que l'animal soit en position pour être fendu une fois qu'il aura été dépouillé - et sont supportés par une barre 7 pourvue de moyens appropriés - tels qu'une cré- maillère 8 - pour permettre de faire varier leur écartement et de les maintenir ensuite dans la posi tion choisie, ce dispositif étant d'ailleurs classique ment employé pour suspendre les animaux dépouil lés.
La barre 7 est suspendue à deux câbles<I>9a - 9b</I> qui passent sur des poulies 10a -<B><I>l 0b</I></B> - supportées par une poutre 11 parallèle au rail 4 susindiqué puis sur d'autres poulies de renvoi<I>12a - 126</I> pour venir s'enrouler sur le treuil d'un autre appareil de levage, L2, placé sur le sol, lequel peut être, par exemple, du type connu, représenté au dessin, com- mandé par moteur électrique 13, avec démultiplica tion convenable.
Après cela (voir fig. 3 et 4) on prend chacun des deux bords p de la peau du ventre, de préférence dans des pinces, par exemple au nombre de deux, <I>Pal -</I> Pat et<B>Pb'</B> - Pb2 respectivement, que l'on arrime, de façon démontable, au moyen de chaînes et cro chets, ou l'équivalent, à des anneaux, ou l'équiva lent, scellés dans le sol et disposés suivant deux lignes opposées, respectivement 14a - 15a - 14b - 15b en faisant en sorte que toutes les chaînes soient sen siblement sous la même tension.
Les pinces utilisées peuvent être de tout type approprié assurant une bonne emprise sur la peau, par exemple du type représenté aux fig. 9 et 10, les quelles comportent deux mâchoires 16, 17 mâle et femelle, articulées en 18, et un étrier 19 pivotant en 20 sur la mâchoire 17 et pourvu d'une vis 21 pro pre à bloquer l'ensemble dans la position de ferme ture en pressant sur l'autre mâchoire (position en traits pleins de la fig. 9).
A partir de ce moment, on procède comme suit On commence (voir fig. 5) par faire monter l'avant de l'animal, au moyen de l'appareil de levage Ll, de manière à obtenir le décollage des épaules dans le sens des fibres de la chair. Puis, sans cesser de faire monter l'avant, on fait monter l'arrière au moyen de l'appareil L2, de manière à décoller la culée (voir fig. 6).
On arrête ensuite la montée de l'arrière, pendant un court instant, de manière à accentuer le décalage en hauteur de l'avant par rap port à l'arrière et, à partir de cette position (fig. 7), on fait monter l'avant et l'arrière simultanément. Lorsque l'avant est dans la position de la fig. 8, on arrête sa montée et on laisse la montée de l'arrière se continuer jusqu'au décollage total de la peau de l'arrière qui tombe sur le sol. A ce moment, on arrête, à son tour, l'appareil L2, et l'ensemble est dans la position de la fig. 8.
La peau tient encore un peu, à l'avant, au-dessous de la tête. On finit de la détacher au couteau, mais on pourrait tout aussi bien terminer par une petite montée complémen taire de l'avant.
Process for skinning slaughter animals and installation for its implementation The skinning of slaughter animals, in particular the skinning of horses, is currently carried out as follows: A longitudinal slit is made in the skin of the animal and, on the other hand, four slits - one on the inside of each member - opening into the previous one. The skin of said limbs is completely peeled off with a knife, and partially, on either side of the longitudinal slit, the skin of the stomach.
After which, the latter is grasped, on one side, by an operator, so as to be strongly stretched, while another operator strikes with a mass on this stretched skin so as to cause its detachment from the flesh of the skin. animal, and the same is done for the other side. This operation requires a lot of time and great effort on the part of the two operators, and the skin risks being damaged by the blows of the sledgehammer. In addition, it is necessary to move the animal several times.
Regarding the skin of the neck, it is separated from the flesh by slicing it lightly with a knife, which requires a very <B> long; </B> moreover, the skin is often cut in many places. and the collar bears very marked traces resulting from very numerous stab wounds and necessarily very close together.
For the skinning of the berries, one also proceeds in this way, or with the aid of rotating blade devices which do an imperfect job since they remove part of the flesh at the same time as the skin, otherwise the skin. -Here would be notched, so that we must then proceed to what is called fleshing of the skins. These devices cannot, moreover, be used for skinning horses whose skin adheres to the flesh much more strongly than that of berries.
The present invention relates to a method of skinning slaughter animals, applicable equally to oxen and horses, which avoids the drawbacks of the prior methods, firstly in that it makes it possible to obtain a result all at once. absolutely perfect, then in that it is faster and, above all, much less tiring for the operators, the punching, by mass, of the skin of the belly, being completely eliminated.
The present process is characterized by the fact that, after having made in the skin of the animal a longitudinal slit extending along the middle of the belly and four slits - one on the inner face of each limb - opening into the previous one. , bare the four limbs and partially peel off the skin on each side of the longitudinal slit, the two edges of the slit are anchored, in opposition, to the ground; after which the body of the animal is gradually raised by exerting vertical traction on its four limbs, until complete detachment.
It is obvious that the anchoring to the ground of the two edges of the skin of the stomach can be achieved by any suitable means. However, so that this mooring is solid and does not cause deterioration of the skin, provision is preferably made for the use of pine, these fixed in a removable manner to rings sealed in the ground and arranged in two opposite lines.
Advantageously, the aforementioned clamps comprise male and female jaws and a rusting worm system consisting of a bracket pivotably mounted on one of the jaws and provided with a screw capable of locking the assembly by pressing on the other jaw.
As for the lifting of the animal, it can be <I> operated </I> by means of any suitable lifting devices, hand or motor, one to pull on the rear limbs, the other on the front limbs.
The accompanying drawing illustrates the various phases of an embodiment of the present method.
Fig. 1 shows in perspective the animal ready for the execution of the process itself.
Fig. 2 shows, also in perspective view, the animal suspended before anchoring to the ground of the two edges of the skin of the belly.
Fig. 3 shows the same, in plan view, after this mooring has been carried out (lifting hooks not shown).
Fig. 4 is a schematic cross section, taken along the line IV-IV of FIG. <B> 3. </B>
Fig. 5 is a perspective view showing the first phase of lifting the animal. Figs. 6 and 7 are two perspective views showing two phases of the stripping operation. Fig. 8 shows the operation practically completed. FIGS. 9 and 10 show, in long view and end view, respectively, a clamp usable in the operation of anchoring the skin to the ground.
To skin the animal - for example a horse val - one begins, in the known manner, by making a longitudinal slit in its skin extending along the middle of the belly from the origin of the tail to 'at the end of the muzzle, then four other slits, one on the inside of each limb, opening into the previous one. The skin of the four limbs is then completely peeled off with a knife, then partially over a certain width on either side of the aforementioned longitudinal slit,
the skin of the belly, collar and head, so that the animal appears sensibly as shown in fig. 1.
A hook is then planted respectively 1 a <I> 1 b, 2a - 2b, </I> in each of the bare limbs (see fig. 2) and, by means of these hooks, the animal is suspended so that its the back remains appreciably in contact with the ground, that is to say without raising or raising the body barely a few millimeters above the ground.
The two hooks 1a-1b of the front members are suspended together from the hook 3 of a lifting device, of any suitable type, the assembly of which is designated by LI in FIG. 2. It is, for example, an apparatus, movable on a transverse rail 4, of which the control motor with reduction gear, can be set in rotation and stopped by means of switches controlled from the ground by a system of rods terminated by handles 5 and 6.
Preferably, the rear hooks 2a - 26 are spaced apart - so that the animal is in position to be split once it has been skinned - and are supported by a bar 7 provided with suitable means. - such as a rack 8 - to make it possible to vary their spacing and then to maintain them in the chosen position, this device being moreover conventionally employed to suspend the stripped animals.
The bar 7 is suspended from two cables <I> 9a - 9b </I> which pass over pulleys 10a - <B> <I> l 0b </I> </B> - supported by a beam 11 parallel to the rail 4 above then on other return pulleys <I> 12a - 126 </I> to wind up on the winch of another lifting device, L2, placed on the ground, which can be, for example, of the known type, shown in the drawing, controlled by an electric motor 13, with suitable reduction.
After that (see fig. 3 and 4) we take each of the two edges p of the skin of the stomach, preferably in forceps, for example two in number, <I> Pal - </I> Pat and <B> Pb '</B> - Pb2 respectively, which one secures, in a removable manner, by means of chains and hooks, or the equivalent, to rings, or the slow equivalent, sealed in the ground and arranged according to two opposite lines, respectively 14a - 15a - 14b - 15b, ensuring that all the chains are sensibly under the same tension.
The forceps used can be of any suitable type ensuring good grip on the skin, for example of the type shown in FIGS. 9 and 10, which comprise two jaws 16, 17 male and female, articulated at 18, and a bracket 19 pivoting at 20 on the jaw 17 and provided with a screw 21 suitable for locking the assembly in the closed position ture by pressing on the other jaw (position in solid lines in fig. 9).
From this moment, we proceed as follows We begin (see fig. 5) by raising the front of the animal, by means of the lifting device Ll, so as to obtain the lifting of the shoulders in the direction fibers of the flesh. Then, without ceasing to raise the front, the rear is raised by means of the device L2, so as to take off the abutment (see fig. 6).
The rear climb is then stopped, for a short time, so as to accentuate the height offset of the front relative to the rear and, from this position (fig. 7), we raise front and rear simultaneously. When the front is in the position of fig. 8, we stop its ascent and we let the rise of the rear continue until the total take-off of the skin of the rear which falls to the ground. At this moment, the device L2 is in turn stopped, and the assembly is in the position of FIG. 8.
The skin still holds a little, at the front, below the head. We finish detaching it with a knife, but we could just as easily end with a little further climb forward.