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Dispositif moteur pour pièce d'horlogerie La présente invention a pour objet un dispositif moteur pour pièce d'horlogerie.
Ce dispositif est caractérisé par un équipage oscillant comprenant, d'une part, une fourchette coopérant mécaniquement avec un balancier-spiral de manière à effectuer un mouvement périodique synchronisé avec le mouvement de ce balancier-spiral et, d'autre part, une ancre entrainant une roue, par un interrupteur fermé périodiquement par le mouvement du balancier, et par des moyens électromagnétiques constitués d'une partie fixe et d'une partie solidaire de l'équipage oscillant, le tout de façon qu'il se manifeste périodiquement, entre lesdites parties pendant l'oscillation du balancier, une interaction électromagnétique transmettant à l'équipage mobile une quantité d'énergie permettant à la fourchette de donner une impulsion d'entretien au balancier et à l'ancre de faire avancer d'un pas ladite roue.
Le dessin représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'objet de l'invention.
La fig. 1 en est une vue en plan, avec arrachement partiel ; la fig. 2 est une vue en coupe par la ligne II-II de la fig. 1, et la fig. 3, une coupe transversale selon la ligne 111-III de la fig. 2.
Dans le dispositif représenté au dessin, l'indice 10 désigne un balancier, 11 son ressort spiral, 12 et 13 les paliers dans lesquels pivote l'axe 60 du balancier, 14 et 15 la platine, respectivement le coq dans lesquels ces paliers sont montés. Ce dispositif comprend, monté sur un axe 16 pivoté dans des paliers 17 et 18, un équipage oscillant constitué notamment par une fourchette 20 à trois dents coopérant respectivement avec une goupille 21 portée par un disque 40, et avec une rondelle encochée 22, ces deux derniers organes étant calés sur l'axe 60, et par une ancre 23 dont les goupilles sont en prise avec une roue en dents de loup 24 entraînant un rouage non représenté.
L'équipage mobile comprend encore, d'une part, deux aimants 50 et 51 encastrés, dans des positions diamétralement opposées par rapport à l'axe 16, dans le bras de la fourchette 20 et un prolongement 52 de celle- ci, et, d'autre part, une masselotte 27 destinée à l'équilibrage dynamique de l'ancre 23.
Les organes décrits jusqu'ici sont agencés de telle manière que le balancier en oscillant imprime à l'équipage mobile un mouvement périodique de faible amplitude, converti par l'ancre 23 en un mouvement d'avance intermittent de la roue 24.
L'énergie requise pour entretenir le mouvement du balancier et pour entraîner d'une façon permanente la roue 24, est transmise à l'équipage mobile par l'intermédiaire des aimants 51 et 52 qui sont placés dans l'entrefer d'un circuit magnétique, comprenant un aimant permanent 43 sur les pôles duquel sont fixés deux flasques de fer doux 44 et 45. Ces flasques présentent, dans leur sens longitudinal, deux nervures 46 et 47 autour desquelles sont enroulées deux bobines elliptiques 48 et 49 dont les grands axes et les centres coïncident respectivement avec le plan contenant les axes longitudinaux des flasques 44 et 45 et l'axe 16.
Les paliers 17 et 18 sont montés directement dans ces flasques.
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Les deux aimants 50 et 51 présentent la même largeur que les nervures 46 et 47 et sont exactement en alignement avec ces nervures lorsque l'équipage mobile est dans sa position médiane.
Un barreau de fer doux 53, susceptible d'être déplacé dans le sens longitudinal des flasques 44 et 45 entre lesquels il est disposé, permet, en shuntant une fraction du flux produit par l'aimant 43, de régler le champ dans l'entrefer du circuit magnétique.
Le dispositif comprend encore un interrupteur dont une des pièces de contact est formée par une tige 34 calée sur un axe 35 pivoté sur pierres entre la platine 14 et un pont 36, tandis que l'autre pièce de contact de cet interrupteur est constituée par une goupille 37 portée par le disque 40. Un ressort spiral 38, dont une extrémité est attachée à l'axe 35, et l'autre à une borne isolée 39, tend constamment à rappeler la tige 34 dans le plan contenant l'axe 16 et l'axe 60 du balancier. Ce plan est d'ailleurs également celui dans lequel les deux goupilles 21 et 37 tendent à se placer sous l'action du ressort spiral 11.
Il résulte de cette disposition que, pendant l'oscillation du balancier, l'interrupteur 34-37 se ferme, sensiblement à l'instant où le balancier passe par sa position médiane, et s'ouvre au moment où la tige 34 s'échappe.
Le circuit électrique contrôlé par cet interrupteur part de la borne 39 à laquelle un des pôles d'une source de courant, non représentée, est connecté, passe par le spiral 38, l'axe 35 isolé de la masse par les pierres dans lesquelles il est pivoté, la tige 34, la goupille 37, le disque 40, l'axe 60 du balancier, le spiral 11, le coq 15 puis, à travers la masse, une extrémité des bobines 48 et 49 dont l'autre extrémité est reliée à la borne 33 reliée au second pôle de la source de courant.
Le fonctionnement du dispositif décrit est le suivant Lorsque l'interrupteur 34-37 se ferme, les bobines 48 et 49 sont traversées par un courant qui engendre, dans l'entrefer du circuit magnétique, un champ de même sens que le champ produit par l'aimant permanent 43, mais d'intensité beaucoup plus élevée et de sens opposé à celui régnant à l'intérieur des aimants 50 et 51. Il en résulte- que ces derniers sont soumis, pendant l'intervalle de temps au cours duquel l'interrupteur est fermé, intervalle qui commence sensiblement à l'instant où l'équipage atteint sa position médiane, à une impulsion qui transmet à l'équipage mobile l'énergie requise pour entretenir le mouvement du balancier et entraîner la roue 24 et le rouage avec lequel cette dernière est en prise.
Il y a lieu de remarquer que, lorsque le balancier est arrêté, l'aimant 43 repousse les aimants 50-51 et maintient la fourchette 20 à gauche ou à droite de sa position médiane sous l'action d'un couple dont l'intensité est réglable au moyen du shunt 53.
Sans cet aimant, la fourchette 20 resterait dans sa position médiane.