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Montre pour voiture automobile L'objet de la présente invention est une montre pour voiture automobile remontée automatiquement par les trépidations de la voiture en marche. Son mouvement est incliné sur l'horizontale et le remontage de cette montre s'opère par les mouvements d'une masse pesante qui oscille autour d'un tourillon qui est situé au voisinage de la périphérie du mouvement de la montre et qui est perpendiculaire à ce dernier, cette masse étant, au repos, maintenue par un ressort dans une position d'équilibre.
Le but de la présente invention est de créer une montre dont la masse oscillante a un moment d'inertie plus grand que celui de la masse oscillante de la montre décrite dans ledit brevet. Pour cela, le mouvement de la montre, objet de l'invention, est solidaire d'un support qui déborde ce mouvement, et le tourillon, tenant lieu de pivot à la masse, est fixé audit support, en un point voisin de la périphérie de ce dernier.
Grâce à cette disposition, le poids de la masse oscillante peut être très grand par rapport à la force nécessaire pour vaincre la résistance opposée par le mécanisme de remontage de la montre. Dans ce cas, la force du ressort destiné à maintenir la masse dans une position d'équilibre doit aussi être très grande, et la masse ne se déplace pratiquement que sous l'action des trépidations de la voiture auto- mobile et de son ressort, comme si elle était absolument libre, car la résistance opposée par le mécanisme de remontage est négligeable par rapport au poids de ladite masse et à la force dudit ressort. Cela signifie que la masse oscillante peut être agencée de manière à remonter la montre aussi bien lorsqu'elle se déplace vers le bas que vers le haut.
Le dessin annexé montre un exemple de réalisation de la montre selon l'invention, seules les parties de cette montre qui sont nécessaires à la compréhension de l'invention, étant représentées.
La fig. 1 est une vue en plan de ces parties de la montre.
La fig. 2 est une coupe selon la ligne 11-11 de la fig. 1.
1 représente un support en forme de plaque, solidaire d'un mouvement de montre rond 25. Un tourillon 2 est fixé au support 1, perpendiculairement à ce support, en un point voisin de sa périphérie, de façon à se trouver plus loin du centre du mouvement 25 que s'il était fixé directement à ce dernier, et une masse oscillante comprenant une partie pesante 3, une plaque 4 et un moyeu 5, tourne autour de ce tourillon 2, sur lequel elle est retenue axialement en place par une vis 6.
La partie pesante 3 de cette masse oscillante est constituée par un disque 7 en métal
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lourd, par exemple en plomb, logé dans une calotte 8 (fig. 2) et elle est fixée à la plaque 4 par deux rivets 9.
Le support 1, qui est parallèle au mouvement et, par conséquent, au cadran de la montre, se trouvera dans une position inclinée sur l'horizontale, lorsque la montre sera fixée par exemple au tableau de bord d'une voiture automobile. La masse oscillante, qui peut pivoter librement autour du tourillon 2, est maintenue, au repos, dans la position d'équilibre représentée à la fig. 1, par un ressort à boudin 10, ancré, d'une part, à une goupille 11, qui est plantée dans le support 1, et, d'autre part, à une goupille 12, qui est plantée dans la plaque 4. La course de cette masse oscillante est limitée par deux butées 13 portées par le support 1.
Deux cliquets 14, 15, avec ressorts 16, sont montés pivotants sur la plaque 4 de la masse oscillante. Les becs de ces deux cliquets sont en prise avec une roue à dents de loup 17, en deux points approximativement diamétralement opposés. Ils font tourner cette roue 17 dans le sens de la flèche 18, quel que soit le sens dans lequel la masse oscillante se déplace. Si celle-ci descend, c'est en effet le cliquet 14 qui est en action, et le cliquet 15 saute sur les dents de la roue 17 ; tandis que si la masse monte, c'est le cliquet 15 qui entraîne la roue 17, alors que le cliquet 14 saute sur les dents de celle-ci. La roue 17 est solidaire d'un pignon 19, en prise avec une roue intermédiaire 20.
Celle-ci, qui pivote dans un pont 21, fixé au support 1, et dans un pont 22 du mouvement de la montre, est également solidaire d'un pignon 23. Ce dernier est en prise avec le rochet 24 du mouvement de la montre, calé comme d'habitude sur un carré de l'arbre du barillet de cette montre.
On voit dans ces conditions que les plus petits déplacements de la masse oscillante, qui feront sauter au moins une dent de la roue 17 à l'un des cliquets 14 ou 15, contribueront an remontage de la montre. Quoique les cliquets 14 et 15 empêchent la roue 17 de tourner dans le sens inverse à celui de la flèche 18, il est utile de prévoir un cliquet de retenue, coopérant par exemple avec le rochet 24, pour éviter que le ressortmoteur de la montre ne se désarme complètement lorsqu'on sépare par exemple le mouvement 25 du support 1.
On notera enfin que la partie pesante 3 de la masse est très lourde et que le ressort 10, qui tient la masse oscillante en équilibre dans la position de la fig. 1 est, par conséquent, très fort, par rapport à la résistance opposée par le mécanisme de remontage automatique, et en particulier par le ressort-moteur de la montre, aux déplacements de cette masse. Il s'ensuit que l'ensemble oscillant constitué par la masse mobile et le ressort 10 est extrêmement sensible aux plus petites trépidations ou secousses de la voiture automobile, même si le ressort de la montre est presque complètement armé. Une surtension de ce dernier peut être évitée à l'aide d'un dispositif connu, tel par exemple qu'une bride glissante.