Mécanisme amortisseur de chocs du chariot mobile d'une machine de bureau La présente invention concerne un méca nisme amortisseur de chocs du chariot d'une machine de bureau (machines à écrire ou ma chines comptables par exemple).
On a déjà proposé de nombreux mécanismes amortisseurs de ce genre. Une des difficultés rencontrées en utilisant certains de ces méca nismes connus est que, comme ils sont cons truits pour retarder efficacement un chariot à déplacement rapide, leurs caractéristiques pro pres d'amortissement sont assez grandes pour s'opposer suffisamment au mouvement d'un chariot en déplacement relativement lent, pour l'empêcher de parvenir complètement à la position limite désirée et déterminée.
Un tel mécanisme amortisseur de chocs, capable de ralentir efficacement un chariot de machine à écrire quand il approche de la fin d'une longue course de stabulation, et qu'il est donc animé d'une vitesse relativement grande, peut ralentir d'une manière tellement forte un chariot se déplaçant à une vitesse relativement faible à l'approche de la fin d'une course de -tabulation courte, qu'il empêche le chariot de terminer son parcours de tabulation avant que le chariot ne revienne .sous .la commande du mécanisme d'échappement.
De ce fait, lorsque le chariot est remis sous la commande du mécanisme d'échappement, il peut se trouver écarté d'un ou plusieurs, espacements de lettres de la posi tion correcte de tabulation. Dans ces conditions également, de tels mécanismes amortisseurs de chocs utilisés pour ralentir les chariots quand ils approchent de la fin de leurs mouvements de retour - c'est-à-dire de déplacements oppo sés à l'espacement des lettres ou aux mouve ments de tabulation - peuvent empêcher la mise en position correcte des chariots à la fin de leurs déplacements lorsque la vitesse de retour du chariot est variable en fonction de la longueur de la course de retour.
Cette inter férence peut empêcher la mise en position cor recte d'un chariot dans sa position de tête de ligne, ce qui produit un décalage indésirable à la marge. La présente invention a pour objet un mé canisme amortisseur de chocs du chariot mobile d'une machine de bureau à bâti, comprenant un dispositif amortisseur à fluide, dont le fluide peut s'échapper à travers une soupape réglable , de manière à exercer un amortissement dont la grandeur varie dans le même sens que la vi tesse du chariot.
Ce mécanisme est caractérisé en ce que ladite soupape comprend des pièces montées respectivement sur le bâti et sur le chariot et susceptibles de s'engager mutuelle- ment dans une position déterminée du chariot avec une force .croissant avec la vitesse du chariot au moment de l'engagement desdites pièces, de manière à régler l'action du dispositif amortisseur :selon la vitesse réelle du chariot, d'une valeur maximum à une valeur minimum.
Le dessin annexé -représente, à titre d'exem ple, une forme d'exécution du mécanisme selon l'invention. La fig. 1 en est une coupe partielle. La fig. 2 est une vue, à plus grande échelle, d'un détail représenté en fig. 1.
La fig. 3 est une vue en perspective corres pondant à la fig. 1. La fig. 4 est une vue, à plus grande échelle et en perspective, d'un détail représenté à la fig. 3.
La fig. 5 est une vue schématique de cette forme .d'exécution montée sur une machine à écrire munie d'un mécanisme de retour de chariot à moteur. Le mécanisme amortisseur qui va être dé crit est monté sur une machine à écrire. On n'a représenté que celles des parties usuelles ou connues de la machine qui sont nécessaires pour faire comprendre la coopération du mé canisme amortisseur de chocs avec les pièces associées de la machine à écrire. La fi-. 5 représente schématiquement un bâti fixe 1 de machine à écrire, sur lequel est monté un cha riot 2 pour l'espacement -des lettres et pour la course de retour.
Le chariot 2 est supporté de manière connue sur le bâti 1 par des galets ou des billes 3. Un ruban 4 de rappel de chariot est relié au chariot 2 et s'étend vers la gauche comme représenté à la fig. 5 (vers la droite lorsqu'on regarde la machine par l'avant) en passant autour d'un galet de gui dage 5 jet, de là, au mécanisme moteur (non représenté) pour enrouler le ,ruban 4 et dé placer le chariot dans la direction du retour, c'est-à-dire vers la droite en regardant par l'avant de la machine et vers la gauche dans la représentation de la fig. 5,
et dans le sens de la flèche a de la fig. 3. Le mécanisme d'action- nement du ruban 4 peut "être de tout type ap proprié.
Le mécanisme amortisseur de chocs com prend un élément de percussion 6 fixé sur une partie fixe du bâti 1, et un dash-pot 7 fixé sur le chariot 2. Les organes 6 et 7 sont écartés l'un de l'autre pendant la plus grande partie du parcours du chariot sur le bâti, mais certaines de leurs pièces peuvent venir mutuel lement en prise lorsque le chariot arrive en une position déterminée ou dans une zone de par cours déterminée pendant sa course de retour.
Le mécanisme pourrait cependant être agencé de manière que les organes 6 et 7 coopèrent l'un avec l'autre lorsque le chariot se déplace en direction opposée, par exemple pour ralen tir le chariot avec un effet d'amortissement à la fin d'une course de fabulation, pendant la- quelle le chariot se déplace dans la direction d'espacement .des lettres.
D'une façon générale, l'amortissement de l'arrêt du chariot s'approchant d'une fin de parcours -déterminée es't assuré par la résistance à l'échappement d'un fluide, par exemple de l'air, hors du dash-pot 7. Le mécanisme amor tisseur de chocs représenté est sensible à une vitesse relativement élevée du chariot au mo ment où il entre en action, de manière à assurer un freinage ou une absorption de chocs rela tivement élevés, et il est sensible à un dépla cement relativement lent du chariot pour assurer un degré relativement faible d'absorption de chocs ou de ralentissement.
Le dash-pot 7, monté sur le chariot 2 par une équerre 8 et des vis 9, comprend un cylindre 10 ayant une paroi extérieure 11, une paroi d'extrémité fixe 12 et un plongeur 14 pouvant prendre un mouvement alternatif dans le cylindre 10. Le plongeur 14 comporte un évidement 15 rece vant une extrémité d'un ressort de rappel 16 dont l'autre extrémité porte contre la paroi fixe d'extrémité 12 du cylindre. Le montage est tel que normalement, c'est-à-dire lorsque les or ganes 6 et 7 ne coopèrent pas au freinage du chariot, le ressort 16 maintient le plongeur 14 à peu près à la position représentée dans les fig. 1 et 3, c'est-à-dire du côté de l'élément de percussion 6.
Une tige 17 solidaire du plon- peur 14 dépasse à l'extérieur du cylindre 10 à travers une ouverture centrale 18 dans une paroi amovible d'extrémité 19 maintenue contre un épaulement 20 de la paroi 11 du cylindre par une bague circulaire de retenue à ressort 21 bandée .dans une rainure 22 ménagée dans la paroi d'extrémité 19 du cylindre. La paroi d'extrémité 19 présente une ouverture de dé gagement 23 pour permettre à l'air d'entrer et de sortir relativement librement de l'espace cylindrique compris entre le plongeur 14 et la paroi d'extrémité 19.
Un canal d'échappe ment 24 s'étend axialement à travers la tige 17 à partir de son extrémité extérieure ou libre (à gauche sur la fig. 1) jusqu'à la base de l'évide-ment 15 dans le plongeur 14 ; ce canal est en communication permanente avec la chambre cylindrique entre le plongeur 14 et la paroi d'extrémité du cylindre 12.
En cours de fonctionnement, lorsque le cha riot se déplace sur la course de retour, c'est- à-dire vers la gauche selon les fig. 1, 3 et 5, l'extrémité extérieure libre de la tige 17 vient en prise avec l'élément 6 monté sur le bâti, juste avant que le chariot atteigne la position déterminée .dans laquelle il doit "être arrêté. Ceci amène le plongeur 14 et la 'tige 17 à se déplacer par rapport au cylindre 10 (vers la droite de la fig. 1), ce qui exige que l'air qui est dans la chambre de cylindre sur la droite du plongeur 14 soit chassé à travers le canal 24.
Comme le canal 24 a une section .droite rela tivement faible, comparativement à celle du cylindre, une pression s'établira momenltané- ment dans la chambre de manière à s'opposer au déplacement du plongeur par rapport au cylindre et à ralentir ainsi le chariot. Lorsque le chariot a été arrêté et qu'on le déplace ensuite dans la direction opposée ou direction d'espacement de lettres, ce qui produit une séparation des organes 6 et 7, le ressort 16 ramène le plongeur 14 à sa position normale, ce qui permet un échappement de l'air à l'ex trémité gauche du cylindre à travers l'ouverture de dégagement 23.
Un mécanisme à soupape. est incorporé dans les organes 6 et 7 et exerce une régulation telle sur le mouvement de la tige 17, qu'il permet au mécanisme amortisseur de chocs d'exercer un effort retardateur plus ou moins grand sur le chariot en fonction de la plus ou moins grande vitesse de déplacement du chariot lors qu'il approche de la position où il doit être arrêté.
Les .pièces de soupape sont ajustées automatiquement pour coopérer entre elles de manière à permettre l'échappement de l'air à une vitesse qui varie en raison inverse de la variation de la vitesse du chariot, c'est-à-dire à permettre une sortie d'air relativement lente ou restreinte du canal d'échappement 24 lors que le chariot se déplace à une vitesse relati vement grande au moment de l'entrée en action du mécanisme amortisseur de chocs, et une sortie d'air relativement rapide ou non restreinte du canal d'échappement lorsque le chariot se déplace à une vitesse relativement faible au moment de l'entrée en action.
L'organe 6 com porte un cadre 25 en forme .de U, fixé au bâti 1 par une vis 26 et muni de languettes 27 qui s'étendent vers l'intérieur pour maintenir en position un bloc 28 en matériau élastique déformable, par exemple en caoutchouc.
Le bloc 28 constitue une combinaison percuteur et soupape dont la face est alignée sur la tige 17 par rapport à la direction du déplacement du chariot de manière à pouvoir venir en prise avec l'extrémité extérieure de la tige 17 lorsque le chariot atteint une position déterminée .dans sa course de retour, l'extrémité 29 de la tige 17 constituant une pièce de soupape capable de coopérer avec le bloc 28 pour régler la vitesse d'échappement de l'air de la chambre de cy lindre à travers le passage de la tige 24.
La construction et le mode de coopération des pièces de soupape 29 et 28 font varier la résis tance à l'écoulement de l'air d'échappement entre les deux parties de soupape et, par suite, hors du cylindre du dash-pot. Comme on le voit en fig. 4, l'extrémité extérieure de la tige 17 est arrondie et convexe ; elle présente un évi dement 30 en forme de croix qui communique en son centre avec le canal d'échappement 24.
Lorsque la pièce de soupape 29 frappe la pièce de soupape 28 pendant un déplacement à vi tesse relativement grande, l'inflexion initiale de la tige 17 et du plongeur 14 vers la droite (d'après les fig. 1 et 3) est relativement faible à cause de l'inertie du plongeur et de la tige. En conséquence, l'extrémité gauche de la tige comprenant la partie de soupape 29 fait saillie dans le bloc 28, dans la mesure où le permet tra l'inflexion élastique du matériau, l'extré mité de la tige 17 se déplaçant jusqu'à la posi tion indiquée par le pointillé 31 de la fig. 2.
Dans ces positions relatives des pièces de sou papes 28 et 29, une partie relativement grande de la face ouverte de l'évidement 30 en forme de croix, sera couverte par la face de bloc 28, de sorte que l'air d'échappement s'écoule sui vant quatre trajets latéraux relativement longs, pour sortir d'entre les deux pièces de soupapes. En conséquence, la résistance à l'échappement de l'air de la chambre du cylindre sera relati vement grande et l'effet d'absorption de chocs ou de freinage sera relativement grand.
Pour accentuer les caractéristiques de limitation de l'écoulement du dispositif de soupape, les quatre rainures qui constituent l'évidement en forme de croix s'amincissent de la largeur maximum (au centre de l'évidement) jusqu'à la largeur minimum (près de la paroi extérieure de la tige 17). Ainsi, lorsque le bloc 28 est appliqué sur la surface d'extrémité 29 de la tige 17 assez énergiquement pour être en contact avec toute la surface 29 à l'exception de la partie exté rieure annulaire, l'air d'échappement ne dis pose, pour sa sortie, que d'ouvertures très res treintes.
La striction des parties évidées est, en outre, produite par un renflement du bloc 28 dans ces parties évidées, dans la zone de l'ex trémité 29 qui est en prise avec le bloc 28.
Lorsque .le chariot se déplace à la vitesse maximum au moment de l'entrée en action du mécanisme amortisseur de chocs, la tige 17 peut pénétrer assez loin dans le bloc 28 pour le déformer suffisamment afin que tout, ou pratiquement tout l'évidement 30 soit fermé, empêchant ainsi, momentanément, l'échappe ment, même lent, de l'air, par le canal 24 hors du cylindre du dash-pot. Il se produit alors un léger rebondissement .du chariot, in suffisant pour empêcher sa mise en position correcte ultérieure par les dispositifs de mise en place (non représentés), ce qui provoque une séparation des pièces de soupapes 28 et 29 suffisante pour découvrir partiellement l'évide ment 30,
permettant ainsi l'échappement de l'air à une vitesse réglée.
Lorsque l'extrémité 29 de la tige 17 vient en prise avec le bloc 28 pendant que le chariot se déplace à une vitesse relativement faible, comme par exemple pendant une courte course, l'extrémité 29 ne pénètre pas aussi loin dans le bloc 28, mais elle ne va que jusqu'à la posi tion indiquée par les pointillés 32 de la fig. 2. Le diamètre de la zone de l'extrémité 29 qui vient en prise avec le bloc élastique 28 est donc moindre que lorsque les pièces venaient en prise dans le cas -du chariot se déplaçant à grande vitesse ; les parties découvertes, ou libres, de l'évidement 30 sont plus grandes et la sortie de l'air d'échappement entre les pièces de sou pape est moins limitée.
En conséquence, l'air qui est dans la chambre du cylindre opposera une ,résistance moindre au déplacement d'in flexion du plongeur 14 et le mécanisme amor tisseur de chocs exercera sur le chariot un effet retardateur plus faible.
Quelle que soit la vitesse du chariot au moment de la venue en prise -des pièces de soupape 29 et 28, lesdites pièces coopéreront de manière à permettre initialement un échap pement d'air relativement restreint, suivi d'un échappement progressivement moins limité. Ceci tient à l'action d'auto-rétablissement progressif de la pièce de soupape en caoutchouc 28, après le ralentissement initial du chariot, de telle manière que l'évidement 30 s'ouvre progressi vement. En conséquence, l'air du cylindre du dash-pot offre une résistance progressivement décroissante à la continuation de la course du chariot et, par suite, le dispositif d'entraînement peut déplacer le chariot complètement jusqu'à la position limite .désirée.