Machine pour la fabrication d'objets creux en matière plastique
La présente invention a pour objet une machine pour la fabrication d'objets creux en matière plastique organique, par exemple des bouteilles. Dans les machines connues, la matière sous la forme plastique est extrudée à travers un ajutage annulaire jusqu'à ce que l'on obtienne un tube en matière plastique d'une longueur prédéterminée; quand l'extrusion est arrêtée, le tube ainsi extrudé est soufflé de manière à épouser le contour d'une cavité de moulage environnante et à former l'objet creux désiré.
On peut effectuer le soufflage du tube extrudé pendant que celui-ci est encore en position au-dessous de l'ajutage d'extrusion, en admettant par exemple de l'air comprimé ou un autre fluide à travers un canal ménagé dans le noyau de l'ajutage annulaire, ou en introduisant dans le tube extrudé une conduite séparée ; le soufflage peut être au contraire effectué après que le tube extrudé a été séparé de l'ajutage et déplacé jusqu'à une station séparée de soufflage, où on introduit dans l'alésage du tube une conduite d'admission du fluide comprimé.
Dans le passé, avec les machines commandées automatiquement, le début et l'arrêt de l'opération d'extrusion (par exemple la commande d'un robinet ou valve commandant l'arrivée de la matière plastique dans l'ajutage ou encore le démarrage et l'arrêt de la vis d'extrusion), en vue de produire les tubes d'une longueur prédéterminée à partir desquels on obtient par soufflage des objets successifs, étaient commandés par un mécanisme de temporisation ou par un mécanisme commandé par le cycle de la machine, par exemple après un nombre déterminé de tours de la vis d'extrusion.
Du fait que la vitesse d'extrusion dépend, entre autres choses, de la plasticité de la matière à extruder, la longueur de tube extrudée, pour une durée quelconque réglée d'avance ou un cycle quelconque de la machine, peut varier en fonction de la plasticité, susceptible de changer par suite d'un chauffage non uniforme de la matière pouvant se produire pour différentes raisons.
En conséquence, on règle toujours la machine de manière à extruder une longueur de tube supérieure à celle nécessaire à la fabrication d'un objet creux prédéterminé; on est sûr ainsi que dans tous les cas la longueur de tube extrudée ne sera pas trop courte. Cette façon de procéder non seulement ralentit d'une manière indésirable le fonctionnement de la machine, mais aussi oblige à broyer de nouveau la matière rebutée en vue de l'utiliser.
La machine, objet de l'invention, est caractérisée en ce que la longueur de tube extrudée à travers un ajutage d'extrusion est commandée automatiquement par un dispositif de mesure, qui arrête l'extrusion à travers cet ajutage quand une longueur prédéterminée de tube a été extrudée à travers cet ajutage. L'extrusion recommence à travers l'ajutage conformément au cycle de la machine. Dans une forme d'exécution particulière, le dispositif de mesure est constitué par une cellule photo-électrique disposée de telle façon que, quand une longueur désirée de tube plastique a été extrudée à partir de l'ajutage, le tube passe lui-même sur le trajet d'un faisceau lumineux associé à la cellule photoélectrique. pour permettre à celle-ci d'actionner le dispositif chargé d'arrêter l'extrusion.
Le fonctionnement du dispositif de mesure peut également déclencher d'autres opérations automatiques de commande, par exemple la fermeture du moule et le début du soufflage dans le cycle de la machine, de manière que ces opérations de commande soient exécutées aussitôt que possible après l'arrêt de l'extrusion.
Suivant la forme d'exécution, la machine peut comporter une seule tête d'ajutage (qui porte un ou plusieurs ajutages), à travers laquelle la matière plastique est extrudée d'une manière répétée; ou bien des têtes multiples d'ajutage, la matière plastique étant extrudée sélectivement et successivement à travers les différentes têtes. Dans ce dernier cas, des cellules photo-électriques séparées peuvent être associées respectivement aux différentes têtes d'ajutage ; chaque cellule arrête l'extrusion produite par la tête d'ajutage associée, quand la longueur désirée de tube plastique a été extrudée à partir de l'ajutage ou de tous les
ajutages de cette tête; chaque cellule agit sur le dispositif de distribution pour réaliser l'extrusion à partir d'une autre tête d'ajutage.
L'instant où l'extrusion recommence, après
avoir été arrêtée par la photocellule ou le dispositif de mesure équivalent, peut être commandé par un dispositif répondant au reste du cycle de la machine. Cependant, l'instant où l'extrusion recommence est commandé de préférence par un circuit ou dispositif de temporisation réglable, qui est déclenché par la photo cellule ou le dispositif de mesure, de manière que l'intervalle de temps, pendant lequel l'extrusion est arrêtée, puisse être réglé indépendamment du dispositif commandant les autres opérations du cycle de la machine.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de la machine, objet de l'invention:
la fig. 1 est une vue de face, sur laquelle une tête d'ajutage et sa conduite d'alimentation sont représentées en coupe, et un moule étant représenté en position d'ouverture audessous de cette tête d'ajutage;
la fig. 2 est une coupe suivant la ligne
A -A de la fig. 1
la fig. 3 est une coupe d'une tête d'ajutage simple, avec un moule en position, cette coupe étant regardée par l'avant de la machine
la fig. 4 est une vue en plan du moule représenté sur la fig. 3
la fig. 5 est une vue arrière du moule des fig. 3 et 4;
la fig. 6 est une vue schématique expliquant le fonctionnement du dispositif de commande incorporé à la machine.
La machine représentée sur les fig. 1 et 2 comprend un carter 1, à travers la partie supérieure avant duquel s'étend l'extrémité d'une chambre chauffée 2, dans laquelle est disposée une vis rotative d'alimentation 3.
Une matière plastique pulvérisée arrive dans la chambre 2 par une trémie 4 ; cette matière plastique est chauffée jusqu'à un état semifluide, pendant qu'elle progresse à travers la chambre 2 vers la sortie 5 sous l'action de la vis rotative d'alimentation 3. La chambre 2 est chauffée par des éléments électriques de chauffage 6, entourés par une matière 7 isolante de la chaleur; la température de la chambre 2 est commandée automatiquement, de manière à avoir une valeur correcte permettant de ramollir la matière plastique utilisée.
La sortie de la chambre 2 aboutit à une tête de sortie 8, qui est également maintenue à une température élevée par des éléments électriques de chauffage 9. Le carter 10 d'un robinet à boisseau 11 est supporté au-dessous de la tête de sortie 8 ; la matière plastique arrive dans ce robinet par le canal 12. Ce canal communique avec un alésage 13, qui part de l'extrémité de grand diamètre du robinet 11 et débouche dans deux canaux horizontaux 14a, 14b perpendiculaires l'un à l'autre ; en faisant tourner le robinet 11, on peut aligner ces canaux avec des orifices de sortie prévus sur les côtés opposés du carter 10 et communiquant respectivement avec des conduits 15, qui s'étendent horizontalement à partir des côtés opposés du carter 10.
Sur l'extrémité de chaque conduit 15 est fixée une tête d'ajutage 16, comportant un ajutage d'extrusion 17 s'étendant vers le bas. L'ajutage d'extrusion est muni d'un organe intérieur tubulaire 18, qui définit, avec la surface intérieure de l'ajutage 17, un canal annulaire, de manière que la matière plastique soit extrudée à partir de l'ajutage sous la forme d'un tube. Chaque organe intérieur tubulaire 18 traverse la paroi de la tête d'ajutage 16 qui l'entoure et aboutit à une valve de commande d'air. Deux valves de commande d'air 19R et 1 9L sont disposées à raison d'une valve pour chacune des têtes d'ajutage d'extrusion, respectivement de droite et de gauche. Les conduits 15, les têtes d'ajutage 16 et les ajutages 17 sont chauffés par des éléments électriques de chauffage 20 enfermés dans une matière isolante 21.
La température dans les conduits 15, les têtes d'ajutage 16 et les ajutages 17 est commandée, de préférence automatiquement, de façon que la matière plastique contenue dans ces organes reste à l'état plastique ou soit ramollie davantage par la chaleur appliquée.
Deux tables 22 sont supportées à l'avant de la machine, directement et respectivement au-dessous des deux têtes d'ajutage 16 ; ces deux tables sont réglables verticalement dans des glissières 23, au moyen de vis 24 actionnées par des volants 25. Ces tables 22 servent à supporter les moules au-dessous des ajutages ; leur hauteur et réglable, de manière à s'adapter à des moules de dimensions différentes.
La vis d'alimentation 3 est entraînée par un moteur électrique 26, par l'intermédiaire d'un réducteur à engrenages 27 et d'un embrayage 28 ; celui-ci peut être actionné par un levier 29 articulé en 30 sur le bâti de la machine et relié à la tige de piston 31 d'un cylindre à air 32, qui maintient embrayé l'embrayage 28 quand il reçoit de l'air comprimé. L'embrayage 28-est sollicité normalement dans sa position de débrayage par le ressort 33. L'arrivée de l'air comprimé dans le cylindre 32 est commandée par deux valves 85, 86 de commande automatique, qui sont reliées en série à une valve de commande manuelle 34 actionnée à la main par la poignée 35 à l'avant de la machine. L'air comprimé est fourni par un réservoir 36, alimenté lui-même par un compresseur 37, entraîné par un moteur électrique 38.
Le robinet 1 1 est muni, à son extrémité inférieure, d'un arbre 40 portant un bras de manivelle 41, qui est engagé et actionné par une fourchette 42 que présente la tige de piston 43 d'un cylindre à air 44 à double action. Le fonctionnement du piston dans le cylindre 44 est commandé par une valve d'air 82, qui est actionnée par un dispositif automatique de commande, que l'on décrira plus loin.
La pression appliquée à la matière plastique, à l'extrémité supérieure du robinet 11, maintient celui-ci sur son siège conique ménagé dans le carter 10 et diminue ainsi les risques de fuites. Pour empêcher le robinet 1 1 de se coincer dans son carter 10, un manchon 47 entourant l'arbre 40 est vissé dans la collerette intérieure 48 du carter 10, jusqu'à ce que ce manchon vienne s'appuyer sur la base du boisseau et soulève suffisamment celui-ci pour l'empêcher de se coincer dans son siège conique. On peut verrouiller le manchon 47 dans sa position de réglage au moyen d'un écrou 49.
Les valves à air l9R, 19L sont actionnées par un bossage 46 de la tige de piston 43, de manière à fonctionner automatiquement en fonction du mouvement du robinet 1 1; les dispositions sont telles que ces valves coupent l'arrivée d'air dans l'ajutage 17 vers lequel le robinet 1 1 est tourné pour effectuer l'extrusion et dirigent l'air dans l'autre ajutage. Une valve principale 19a de commande d'air est montée pour fermer l'arrivée d'air aux deux ajutages.
La pression d'air fournie aux organes intérieurs tubulaires 18 des ajutages 17, par l'intermédiaire des valves 19, est également dérivée du réservoir 36 à air comprimé. La pression d'air alimentant les ajutages peut être réglée au moyen d'un réducteur de pression 50. Un deuxième réducteur de pression 51 est monté pour régler la pression d'air appliquée aux différents cylindres à air. Des interrupteurs 52 de démarrage et d'arrêt contrôlent les moteurs électriques 26 et 38.
A l'avant de la machine, des raccords 53 de conduite souple, associés à des robinets 54, permettent de relier des conduites souples en caoutchouc (non représentées) respectivement à des entrées et sorties des moules 55 portés sur les tables 22 en vue de refroidir ces moules d'une manière bien connue.
Les moules 55 sont construits avantageusement en deux parties articulées l'une sur l'autre pour permettre Couverture et la fermeture du moule; dans une variante, les deux parties du moule peuvent se déplacer l'une par rapport à l'autre suivant des trajets rectilignes. L'ouverture et la fermeture des moules de gauche et de droite sont effectuées respectivement par deux cylindres à air et à double action 56L, 56R ; les tiges de piston 57L et 57R de ces cylindres traversent l'avant du carter 1, de manière à se relier aux moules disposés sur les tables 22 et à les commander. L'arrivée de l'air dans les cylindres 56L et 56R est commandée respectivement par deux valves 58L, 58R, qui sont actionnées par le mouvement du bossage 46, comme on l'expliquera plus loin.
On a représenté sur les fig. 3 à 5 un mode de construction des moules. Les deux parties du moule 55 sont portées respectivement par des plaques latérales 59, susceptibles de pivoter autour d'axes verticaux 60, 61 disposés respectivement sur leurs bords inférieur et supérieur et engagés respectivement dans des orifices 62 d'une plaque de base 63 et dans des orifices 64 ménagés à la partie supérieure d'une plaque d'extrémité 65 ; cette plaque est fixée sur la plaque de base 63 et s'étend vers le haut à partir de celle-ci, entre les plaques latérales 59. Les axes de pivotement sont compris entre les extrémités avant et arrière des plaques 59 ; les extrémités arrière de celles-ci sont articulées par des biellettes 66, 67 à dépassement de point mort, sur un organe 68 fixé à l'extrémité de la tige de piston 57 d'un cylindre à air 56 actionnant le moule.
Quand la tige de piston 57 est tiree en arrière, les biellettes 66, 67 font tourner les plaques 59 autour de leurs pivots 60, 61, jusqu'à leurs positions représentées en trait mixte sur la fig. 4 ; dans ces positions, le moule 55 est ouvert. Un mouvement inverse de la tige de piston 57 fait tourner les plaques 59 en sens inverse, de manière à fermer le moule.
L'extrémité ouverte du tube en matière plastique est fermée automatiquement par la fermeture du moule 55, du fait qu'elle est serrée entre les parois inférieures 69 des deux parties du moule.
L'extrémité supérieure de la cavité du moule comporte une partie annulaire de coupe 70, qui s'ajuste exactement autour de l'extrémité saillante de l'organe intérieur tubulaire 18 quand le moule est fermé; ainsi, la fermeture du moule tronçonne, totalement ou à peu près totalement, la portion de tube extrudée en matière plastique et la sépare de la masse de matière plastique se trouvant dans l'ajutage d'extrusion 17. Par conséquent, quand le moule s'ouvre, l'objet creux formé peut être facilement éjecté en dehors de l'ajutage.
L'éjection en dehors des ajutages des objets creux moulés est réalisée, sur les ajutages de gauche et de droite, au moyen de fourchettes 71 portées par les tiges de piston de deux cylindres à air 72L, 72R, qui comportent des pistons rappelés par des ressorts et sont portés respectivement par les têtes d'ajutage de gauche et de droite. Les ressorts de rappel maintiennent normalement les pistons et les fourchettes 71 de manière que les extrémités de celles-ci entourent les ajutages 17, audessus des moules. Quand l'air arrive dans un cylindre 72, le moule associé étant ouvert, la fourchette 71 est entraînée vers le bas de manière à éjecter l'objet creux en dehors de l'ajutage qui le supporte. L'arrivée de l'air dans les cylindres 72L, 72R est commandée par des valves 73L, 73R, qui sont actionnées par le mouvement du bossage 46 comme on l'expliquera plus loin.
Les longueurs des portions de tube extrudées à partir des ajutages de gauche et de droite sont commandées respectivement par des cellules photo-électriques 78, 79 disposées derrière les moules de gauche et de droite et associées respectivement à des sources lumineuses 74, 75 placées en avant des moules. Les carters des photocellules et des sources lumineuses sont supportés au moyen de la table 22, par l'intermédiaire de supports 76, 77 sur lesquels ces carters sont réglables verticalement.
Les carters des sources lumineuses sont munis de lentilles, qui font face à d'autres lentilles fixées dans les carters des photocellules les dispositions sont telles que chaque faisceau lumineux est focalisé en un point situé sur le trajet d'extrusion d'un tube ; de cette manière, quand la longueur désirée de tube a été extrudée, le faisceau lumineux est intercepté et la photocellule actionne le dispositif de commande pour arrêter l'extrusion.
Les moules sont munis d'ouvertures ou s'ouvrent de telle manière que, quand ils sont ouverts, les faisceaux lumineux ne sont pas interrompus par les parties du moule ou par d'autres mécanismes. Dans la construction particulière de moule que l'on a décrite, le fond des deux parties du moule se trouve à une certaine distance au-dessus de la plaque de base 63, et la plaque d'extrémité 65 comporte un orifice 80 permettant le passage du faisceau lumineux. La hauteur d'une photocellule et de sa source lumineuse associée est réglée de manière que la base du tube extrudée soit pincée entre les bords inférieurs 69 des deux parties du moule quand celui-ci se ferme.
Le courant de sortie de la photocellule est dirigé sur un dispositif de temporisation 81 faisant partie du dispositif de commande, comme on l'expliquera en se référant à la fig. 6.
On prévoit deux dispositifs de synchronisation 81L et 81R, un pour chaque cellule; ces deux dispositifs peuvent également être combinés en un bloc unique. Des interrupteurs manuels, par exemple du type à bouton poussoir, peuvent être prévus également pour actionner à la main le dispositif de commande quand on installe la machine.
On va expliquer maintenant le fonctionnement du dispositif de commande en se référant au schéma de la fig. 6.
Comme on le voit sur cette fig., la tige de piston 43 du cylindre 44, qui actionne le robinet de commutation 11, porte le bossage 46 qui actionne lui-même, par son mouvement de va-et-vient, les valves de commande d'air 19R et 19L ; ces valves commandent l'arrivée de l'air comprimé respectivement dans les têtes d'ajutage de droite et de gauche ; le bossage 46 actionne également les valves de commande d'air 58R, 58L, commandant respectivement le fonctionnement des cylindres à air 56R, 56L à double action de commande des moules, et les valves de commande d'air 73L, 73R commandant respectivement les cylindres d'éjection à simple action 72L, 72R comportant des pistons rappelés par des ressorts.
Les valves de commande d'air 19, 58 et 73 sont avantageusement du type à commande par plongeur; dans ces valves, les extrémités des plongeurs portent des galets ou organes analogues, qui sont actionnés par le bossage 46 pour changer les positions des valves.
Sur le schéma de la fig. 6, toutes les valves de commande d'air sont indiquées par de simples rectangles et les lignes reliant ces rec tangles représentent des conduites. Les rectangles sont divisés en plusieurs parties portant respectivement les lettres de référence S, C et
X; S représente un orifice d'admission d'air,
C un orifice permettant la sortie de l'air comprimé quand la valve est ouverte et X un orifice d'évacuation relié à l'orifice C quand la valve est fermée. Les cercles portant les nombres de référence 50, 51 représentent respectivement des connexions sur les valves de réduction de pression 50, 51, montées sur l'alimentation d'air comprimé à partir du réservoir 36.
Le cylindre 44 est commandé par une valve 82 qui est commandée elle-même par deux valves pilotes 83, 84 actionnées par solénoïde; ces deux valves 83, 84 sont actionnées respectivement par les solénoïdes 83a, 84a, excités par des courants fournis respectivement par les dispositifs de temporisation 81L, 81R ; quand ces dispositifs sont actionnés par des impulsions fournies respectivement par les photocellules 78, 79, ils ferment pendant un temps prédéterminé le circuit passant par le solénoïde correspondant 83a ou 84a. Les dispositifs de temporisation 81 sont réglables de manière à réaliser des retards variant de 1,5 à 10 secondes et à pouvoir ainsi régler l'appareil de commande pour fabriquer des bouteilles de différentes dimensions.
Le cylindre 32 chargé d'actionner l'embrayage 28 monté dans la transmission d'entraînement de la vis d'alimentation 3 est commandé par deux valves automatiques 85, 86 et par une valve manuelle 34 comme on l'expliquera plus loin.
On va expliquer maintenant le fonctionnement du dispositif de commande.
Comme on l'a déjà expliqué, les deux photocellules 78, 79 et leurs sources lumineuses associées sont disposées à de telles distances, respectivement aù-dessous des ajutages d'extrusion 17 de gauche et de droite, que le faisceau lumineux correspondant est interrompu et que la valve pilote correspondante 83 ou 84 est actionnée quand la longueur désirée de tube plastique a été extrudée à travers un ajutage.
Si on suppose que le robinet de commutation 11 a été tourné pour réaliser l'extrusion à partir de l'ajutage de gauche, on voit que le tube intercepte le faisceau lumineux arrivant sur la photocellule 78 et que la bobine de solénoïde 83a est excitée pendant une période pouvant varier de 1,5 à 10 secondes suivant le réglage du dispositif de synchronisation 81L, quand la longueur désirée de tube a été extrudée.
Quand la bobine de solénoïde 83a est excitée, la valve pilote 83 fonctionne et fournit de l'air à la valve de commande 85, qui coupe l'arrivée d'air au cylindre 32 de l'embrayage, en produisant ainsi le débrayage et en arrêtant l'extrusion. En même temps, la valve 83 fournit également de l'air à la valve de commande 82, qui fonctionne et dirige de l'air dans l'extrémité arrière du cylindre 44. La tige de piston 43 commence à se déplacer vers la droite.
La valve 83 prépare également le circuit d'air en vue d'alimenter en air le cylindre d'éjection de droite 72R par l'intermédiaire de la valve 73R. Quand la tige de piston 43 se déplace vers la droite, le bossage 46 actionne les différentes valves associées de la manière suivante:
a) la valve 19R se ferme pour couper l'arrivée d'air à l'ajutage d'extrusion de droite 17 ;
b) la valve 73L se ferme pour empêcher le cylindre d'éjection de gauche 72L de fonctionner jusqu'à ce qu'elle soit de nouveau ouverte;
c) la valve 58L fonctionne et actionne le cylindre 56L, qui ferme le moule de gauche 55 autour de la longueur de tube extrudée à partir de l'ajutage de gauche
d) la valve 5 8R fonctionne pour faire passer le cylindre 56R de la position R C L (fermeture à droite) à la position R O (ouverture à droite) et le moule de droite s'ouvre;
e) la valve 19L s'ouvre pour fournir de l'air à l'ajutage de gauche, en soufflant ainsi l'objet creux dans le moule de gauche;
f) la valve 73R fournit de l'air au cylindre d'éjection de droite 72R à partir du circuit préparé précédemment par la valve 83, et l'objet creux suspendu à l'ajutage de droite est éjecté;
Le robinet 1 1 tourne sous l'action de la tige de piston 43 et passe dans la position, où il est prêt à fournir la matière plastique à travers l'ajutage de droite 17.
Quand la bobine de solénoïde 83a perd son excitation (c'est-à-dire au bout de 1,5 à 10 secondes après avoir été excitée), la valve 83 revient à sa position initiale et permet ainsi au cylindre 72R d'éjection de droite de revenir aussi à sa position initiale sous l'action de son ressort de rappel. Ce mouvement de retour de la valve 83 évacue également l'air de commande de la valve 85, qui revient donc à sa position initiale, et envoie de l'air au cylindre 32 de l'embrayage, par l'intermédiaire des valves 86, 34, de sorte que l'embrayage s'embraye de nouveau et que l'extrusion commence dans lajutage de droite 17.
L'extrusion continue dans l'ajutage de droite, jusqu'au moment où le tube extrudé intercepte le rayon lumineux tombant sur la photocellule 79 ; à ce moment, la bobine de solénoïde 84a s'excite et actionne la valve pilote 84 qui, en fournissant de l'air à la valve 86, coupe l'arrivée d'air dans le cylindre d'embrayage 32 et provoque par conséquent le débrayage, en empêchant ainsi l'extrusion de continuer. La valve pilote 84 fournit également de l'air à la valve 82, qui dirige elle-même de l'air à l'avant du cylindre 44, de sorte que la tige de piston 43 commence à se déplacer vers la gauche. La valve pilote 84 prépare aussi le circuit devant alimenter en air le cylindre 72L d'éjection de gauche par l'intermédiaire de la valve 73L.
La tige de piston 43 se déplace alors vers la gauche et le bossage 46 porté par cette tige actionne les valves associées de la manière suivante:
g) la valve 19L se ferme et coupe l'arrivée d'air dans l'ajutage 17 d'extrusion de gauche
h) la valve 73R se ferme de manière que l'air n'arrive pas dans le cylindre 72R d'éjection de droite quand la valve pilote 83 fonctionnera de nouveau;
i) la valve 58R actionne le cylindre 56R pour fermer le moule de droite;
j) la valve 5 8L fournit de l'air au cylindre 56L pour ouvrir le moule de gauche;
k) la valve 19R s'ouvre et dirige de l'air dans le moule de droite de manière à souffler l'objet creux;
1) la valve 73L dirige de l'air dans le cylindre 72L d'éjection de gauche àfin d'éjecter l'objet creux suspendu à l'ajutage de gauche.
Le passage de la tige de piston 43 à sa position de gauche fait tourner le robinet 1 1 afin de préparer la machine pour l'extrusion à travers l'ajutage de gauche.
Quand la bobine 84a perd son excitation, 1,5 à 10 secondes après avoir été excitée, suivant le réglage du dispositif de synchronisation 81R, la valve 84 revient à sa position initiale et permet ainsi au cylindre 72L d'éjection de gauche de revenir également à sa première position. Ce mouvement de retour de la valve 84 évacue l'air de commande de la valve 86, en ouvrant ainsi cette valve ainsi que le circuit d'air aboutissant au cylindre d'embrayage 32; l'extrusion commence donc de nouveau à travers l'ajutage de gauche.
Le cycle de fonctionnement se répète par conséquent. La machine fonctionne d'une manière entièrement automatique tant que la trémie est alimentée en matière plastique brute.
Des régulateurs d'écoulement peuvent être montés sur les différents cylindres pour commander leur vitesse de fonctionnement. Par exemple, un régulateur 87 peut être relié à l'orifice d'évacuation de la valve 82 pour commander la vitesse de la tige de piston 43. Des régulateurs analogues peuvent être montés sur les orifices d'évacuation des valves 58L et 58R pour commander les vitesses d'ouverture et de fermeture des moules.
Il est bien entendu que la machine que l'on vient de décrire peut être modifiée de différentes manières. Ainsi, si on ne désire pas réaliser l'automaticité de l'ouverture et de la fermeture des moules, on peut supprimer les valves 58 et les cylindres 56. De même, si on ne désire pas une éjection automatique, on peut supprimer les valves 73 et les cylindres 72. Les différentes valves de commande et les cylindres d'air peuvent être adaptés pour fonctionner avec un autre fluide quelconque, par exemple un fluide hydraulique, ou peuvent être remplacés par des interrupteurs électriques et des dispositifs à commande électrique.
On peut modifier le dispositif de commande décrit, en vue de l'utiliser avec des machines comportant plus de deux têtes d'ajutage.
Si une machine à une seule tête d'ajutage fonctionne avec plusieurs moules, qui sont amenés successivement en position au-dessous delta tête d'ajutage, par exemple au moyen d'une table rotative, on peut adapter la machine pour fabriquer des bouteilles de dimensions différentes dans les moules successifs, en réglant tout simplement la photocellule et la lampe de projection de manière à les faire agir quand la longueur appropriée de tube a été extrudée pour le moule particulier utilisé. Par exemple, la hauteur de la photocellule peut être réglée automatiquement à chaque extrusion, conformément à une séquence de commande réglée d'avance et correspondant à la séquence de passage des moules en position d'extrusion.
Dans une variante, les moules peuvent être associés à des cames de commande ou à des dispositifs équivalents correspondant respectivement aux différents moules, en vue de régler automatiquement la hauteur de la photocellule en fonction du moule particulier se trouvant en position d'extrusion.
Si la photocellule est actionnée par de la lumière réfléchie sur le tube extrudé, au lieu d'être actionnée par le tube interceptant un faisceau lumineux tombant normalement sur la photocellule, on peut effectuer le réglage de la photocellule et de la lampe de projection pour des longueurs différentes du tube, en inclinant la photocellule et la lampe de projection vers le haut ou vers le bas au lieu de les élever et de les abaisser verticalement.
On a décrit une forme d'exécution particulière de l'invention; cependant, il est évident qu'on peut lui apporter des modifications variées. Ainsi, la photocellule peut répondre à de la lumière visible ou invisible, ou peut être remplacée par un dispositif détecteur équivalent répondant à un rayon ou faisceau intercepté par le tube extrudé.